LE FAIT DU JOUR
Qui pourra s’inscrire aux concours d’enseignants en 2009-2010 ?
ÉDITORIAL
Pour une école qui apprend à apprendre
LE SYSTEME
Lettre au prochain ministre… l Les Rased reçus au ministère l Enseignement agricole : 132 emplois rétablis l Une enseignante blessée par un élève en Haute-Garonne l La « zizanie » ministérielle dénoncée à Amiens.
L’ÉLÈVE
Des associations demandent un meilleur respect de la Convention des droits de l’enfant l Pour une éducation sans violence l 250 jeunes franciliens réunis par la Defenseure des enfants.
LA CLASSE
Bac 2008 : Les résultats définitifs
LA RECHERCHE
Les femmes ont moins accès à la formation que les hommes souligne une étude du Céreq l L’image au 13ème symposium international des musées de l’éducation
CITOYENNETE
Crier Sarkozy entraîne un enseignant au tribunal
LES DISCIPLINES
A quoi sert un ENT en philosophie ? l Histoire-géo : plus de documents d’accompagnement mais des « ressources pour faire la classe » l E.D.D. : La taxe carbone frapperait surtout les plus démunis l Géographie : Nouvelle version d’OOo.HG.
Le fait du jour
Qui pourra s’inscrire aux concours d’enseignants en 2009-2010 ?
Le récent recul gouvernemental sur les conditions d’inscription, venant après les replis pas à pas antérieurs, a rendu encore plus complexes les conditions d’inscription aux concours d’enseignant en 2009-2010.
Jean-Louis Auduc, directeur adjoint d’IUFM, nous aide à y voir plus clair. Il s’appuie sur une note du directeur de l’enseignement supérieur, Patrick Hetzel, envoyée le 14 mai aux présidents d’université. Il se livre à une analyse détaillée de ce texte.
Pour J.-L. Auduc, si « la lettre de P. Hetzel clarifie la situation pour 2009-2010 où juridiquement rien ne change par rapport à la situation existant depuis une vingtaine d’années; nous restons dans le brouillard, un brouillard inquiétant pour l’année 2010-2011 tant du point de vue de l’articulation masters-concours pour le concours 2011 que pour l’année de fonctionnaire stagiaire des reçus aux concours 2010 ».
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Pour une école qui apprend à apprendre
A un mois des examens de fin d’année, le numéro de mai du Café pédagogique mensuel vous parle d’une Ecole qui apprendrait à apprendre.
Il le fait d’abord à travers trois articles, trois points de vue sur la préparation aux examens. Dans l’esprit du Café, il traitent la question en s’adressant aux candidats mais aussi à leurs parents et à leurs enseignants. Un pédopsychiatre, Patrice Huerre, un pédagogue, André Giordan, un psychopédagogue, Jacques Nimier, délivrent leurs conseils pour se préparer au mieux à une épreuve qui est aussi un pas vers le statut d’adulte. Ils conseillent le candidat sur sa préparation. Ils s’adressent aussi aux enseignants pour leur montrer comment tout au long de l’année ils peuvent soutenir les lycéens.
Faciliter les apprentissages c’est aussi l’ambition des jeux sérieux. Le Café avait publié un dossier sur ce sujet à un moment où l’intérêt éducatif de ces jeux était largement méprisé. Il semble que les choses changent puisque l’Etat vient d’octroyer une enveloppe budgétaire à la réalisation de jeux sérieux. Un des meilleurs spécialistes, Julian Alvarez, nous explique ce revirement inattendu et montre les perspectives qu’il dessine.
Nous n’oublions pas dans ce numéro les façons plus classiques de rendre l’Ecole plus efficace. Dans chaque discipline, du primaire au secondaire, les quarante enseignants rédacteurs du Café mensuel ont sélectionné pour vous les meilleures ressources. Un exemple ? Le dossier sur l’utilisation du Pass musées dans la rubrique « documentation ». Ou encore la réflexion de L. Kauffmann sur les usages des blogs en histoire.
Le sommaire du Café mensuel de mai 2009
Lettre au prochain ministre…
« La page Darcos est déjà tournée » et le bilan n’est pas fameux, affirme Pierre Frackowiak dans une tribune donnée au Café. Il appelle le prochain ministre à tout faire pour restaurer la confiance avec les enseignants « en attente d’un nouveau projet éducatif ».
« Le développement des enquêtes, des contrôles, des prétendues évaluations qui ne servent à rien » écrit P Frackowiak, « des injonctions autoritaires de l’encadrement intermédiaire, la dégradation des rapports inspecteur/inspecté, la généralisation du langage technocratique déshumanisé, le procès fait à ceux qui seraient responsables de l’échec de ces 15 % d’élèves en grande difficulté, se sont cumulés détournant les praticiens de tout idéal, de tout projet politique éducatif au sens noble ».
« La tâche du prochain ministre », poursuit Pierre Frackowiak, « sera immense si elle ou il a une réelle ambition démocratique pour l’école. L’un des objectifs les plus lourds et les plus difficiles sera de remotiver les enseignants, complètement désengagés, démobilisés, humiliés, et de rétablir la confiance ». Car « le monde enseignant est désabusé, découragé, dans l’attente d’un nouveau projet éducatif inscrit dans la modernité ».
La tribune de Pierre Frackowiak
Les Rased reçus au ministère
Selon l’AFP ils étaient peu nombreux à manifester dimanche 17 mai à Paris à l’appel de la Fnaren. Mais une lettre a été remise au ministère pour manifester leur colère face au sort qui est fait aux Rased. On sait que 1500 postes de rased sont supprimés totalement et 1500 autres sont redéployés dans des classes.
Enseignement agricole : 132 emplois rétablis
Dans une lettre adressée aux enseignants , le ministre de l’agriculture annonce le rétablissement de 132 emplois d’enseignants et un nouveau volume de90 000 heures supplémentaires. L’intersyndicale Fsu – Cgt – Fo – Sud estime l’effort insuffisant.
« L’intersyndicale dénonce le recours accru aux heures supplémentaires en lieu et place du maintien ou de la création d’emplois… L’intersyndicale appelle les personnels à poursuivre leur mobilisation pour obtenir le rétablissement des emplois à hauteur des 177 suppressions initialement programmées, afin d’éviter tous les licenciements de contractuels. Sur la base des annonces du ministre, il manque encore 45 ETP, insuffisance qui se traduirait par le non renouvellement de 60 à 70 contrats ».
Une enseignante blessée par un élève en Haute-Garonne
Quelle interprétation donner à ce geste ? Une professeure de maths du collège Mitterrand de Fenouillet (31) a été frappée à coup de couteau par un élève de 5ème âgé de 13 ans. Le jeune collégien venait d’être puni.
Xavier Darcos s’est rendu sur place et a annoncé la mise en place de matériels de sécurité dans les établissements. « Il faudra sans doute envisager l’installation de portiques ou des fouilles à l’entrée » a déclaré à l’AFP le ministre. « Nous verrons. A nos côtés, les collectivités verront ce que l’on doit envisager ». En effet ce sont les collectivités locales qui ont en charge ces équipements…
Pour le Snes, le ministre ferait mieux « de privilégier l’éducatif sur le « tout sécuritaire », de privilégier les moyens humains permettant le dialogue et l’accompagnement plutôt que de développer les « portiques » et dispositifs de vidéo-surveillance ». Le syndicat demande la création d’emplois d’enseignants et surveillants supplémentaires.
Sur le site PédagoPsy, Jacques Salomé analyse cet événement. « Depuis plusieurs décennies, les enfants sont élevés à partir de leurs désirs, sans que nous, les adultes, nous entendions leurs véritables besoins. Et en particulier leurs besoins relationnels… Des enfants dont les besoins relationnels ne sont pas pris en compte et qui vont tenter de compenser vers des désirs de plus en plus factices et vains, qui s’imposent à eux et qu’ils veulent imposer à leur entourage… Des enfants qui n’ont plus de références claires pour dissocier la fiction du réel, qui sont sollicités, conditionnés par des univers virtuels, sans avoir la maitrise suffisante ou les moyens de s’ajuster au déferlement de stimulations, de sollicitations dont ils sont l’objet ». Pour lui il revient à l’école d’apprendre la communication, des « règles d’hygiène relationnelles communes ». « Et si on découvrait qu’il est plus important de répondre aux besoins des enfants qu’à leurs désirs ! » conclue le psychosociologue.
La « zizanie » ministérielle dénoncée à Amiens
La municipalité d’Amiens ne décolère pas. « Quelques semaines seulement avant le pont de l’Ascension », écrit le maire d’Amiens, « le ministère de l’Education nationale annonçait laisser le choix aux conseils d’écoles de faire ou non le pont de l’Ascension. Ce désengagement a souvent créé le conflit (entre enseignants et parents, collectivités locales et inspections académiques) et s’est doublé de désinvolture en indiquant que les écoles qui ferait le choix de fermer le vendredi 22 mai devraient rattraper cette journée à une autre date » sans indiquer laquelle… Du coup les services municipaux ont du s’adapter… Comme pour le SMA…
Des associations demandent un meilleur respect de la Convention des droits de l’enfant
Un plan de 5 ans. C’est ce que demandent l’Icem Freinet, la Fcpe, DEI France, la Cofrade, ATD QM, France terre d’asile, Unicef France dans un appel commun. Alors qu ela France va être entendue devant le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies, elles demandent que le gouvernement prenne en compte les observations du comité et établisse un plan de 5 ans pour les suivre.
Pour une éducation sans violence
« La campagne active que mène la Coordination française pour la Décennie pour le droit à une éducation à la non-violence et à la paix ne pouvait prendre tout son sens qu’avec une position claire concernant les châtiments corporels subis par les enfants. Aussi, les organisations membres de la Coordination française pour la Décennie, réunies en Assemblée générale, ont adopté le 18 avril 2009 une résolution en faveur d’une éducation sans violence et de l’adoption en France d’une loi interdisant les châtiments corporels dans l’éducation familiale ». La Coordination soutient un projet d’adoption par l’Unesco d’un droit à une éducation sans violence.
250 jeunes franciliens réunis par la Defenseure des enfants
Avec le soutien du Conseil régional, la Défenseure des enfants réunira le 20 mai à Paris 250 jeunes pour écouter leurs propositions sur la vie familiale, scolaire, associative etc. Cette réunion clôt un cycle de consultations menées depuis le 14 mai 2008.
La classe
Bac 2008 : Les résultats définitifs
Que veut dire élever le taux de réussite au bac ? La question est singulièrement posée par le bac 2008. Selon une note de la DEPP, « avec 622 000 candidats et 519 000 lauréats, le taux de réussite à la session 2008 du baccalauréat atteint 83,5 %. Ce taux est supérieur à ceux de toutes les sessions précédentes ». Dans la filière générale, la réussite atteint même 87,9 % (+ 0,2 point par rapport à 2007).
Mais en même temps, la proportion de bacheliers dans une génération a chuté passant à 63,6%. C’est moins qu’en 2007 et 2006 et sensiblement stable depuis 1995 (62,7%). La note révèle d’autres inégalités. Entre les académies : 88% de reçus à Grenoble et Rennes mais 75% à Créteil, 68% en Guyane. Entre le sgenres : 82% des filles reçues contre 78% de garçons, mais aussi 13% de filles en S sciences de l’ingénieur , 80% en L.
Le Guide du bac et du brevet 2009
La recherche
Les femmes ont moins accès à la formation que les hommes souligne une étude du Céreq
« La probabilité de se former, toutes choses égales par ailleurs, augmente avec le niveau d’études initial et le niveau de catégorie socioprofessionnelle et baisse à mesure que l’âge s’élève, dans des proportions comparables pour les hommes et les femmes » rappelle une étude du Céreq. Mais « hommes et femmes se distinguent lorsque l’on considère l’impact de la présence d’enfants au foyer. Si la présence d’enfants de moins de 6 ans s’avère sans effet sur la probabilité d’accès à la formation des hommes, elle s’accompagne d’une baisse de 30 % de la probabilité d’accès des femmes. Les mères de jeunes enfants sont, plus que les pères et plus que les autres femmes, contraintes par des emplois du temps, professionnel et domestique, qui limitent leur marge de manœuvre ». Lesmères de famille accèdent moins à la formation que les femmes sans enfants.
L’image au 13ème symposium international des musées de l’éducation
« Quelles sont les aires géographiques d’origine et de diffusion de la pédagogie par l’image ? Suivant quels facteurs et quelles modalités, suivant quels courants d’influence et d’échanges, et suivant quelle chronologie s’est-elle répandue en Europe et dans le monde ? Quels obstacles techniques, quelles barrières politiques, religieuses et culturelles se sont opposés à la circulation des images ? Comment, parallèlement, chacun de ces pays les a-t-il adaptées à ses traditions pédagogiques propres, ses besoins et ses publics ? » Du 1er au 4 juillet, Rouen accueillera le 13e Symposium international des musées de l’éducation et des collections de patrimoine scolaire.
Citoyenneté
Crier Sarkozy entraîne un enseignant au tribunal
Après les villes mises en état de siège à chaque déplacement présidentiel, une nouvelle étape vers la sacralisation du pouvoir vient d’apparaître à Marseille. Selon Libé Marseille, un enseignant marseillais de 47 ans fait l’objet d’une plainte déposée par la police pour « tapage injurieux diurne troublant la tranquillité d’autrui ». Son crime : avoir crié « Sarkozy je te vois » à l’adresse de policiers. On ne sait pas pourquoi la police considère le nom de Sarkozy comme injurieux. Mais invoquer son nom semble aussi terrible qu’une vaine adresse à l’Eternel…
Les disciplines
A quoi sert un ENT en philosophie ?
Alors que les ENT se déploient et qu’Internet est ancré dans les pratiques de slycéens, la question de leur utilisation en philosophie gagne en importance. Stéphane Vendé nous offre un cas concret d’utilisation avec une classe.
Après un rapide rappel des objectifs pédagogiques disciplinaires, Stéphane Vendé montre, à l’aide d’un cas pratique, ce qu’apporte concrètement un E.N.T. à la pratique de l’enseignement de la philosophie dans les classes Terminales pour les professeurs et les élèves. Grâce à l’E.N.T. de chez eux ou de tout autre endroit, les élèves s’identifient et arrivent sur leur bureau. Quelques sites présélectionnés par le professeur sont mis à la disposition des élèves et préalablement installées sur leur bureau. Les élèves disposent également d’un document sonore, de questions… Le thème retenu : la transgression.
Histoire-géo : plus de documents d’accompagnement mais des « ressources pour faire la classe »
Tout en douceur, une révolution pédagogique s’opère sans avoir été annoncée : la disparition des documents d’accompagnement des nouveaux programmes. Ainsi, Guillaume Lion et Yvette Tommasini, IPR dans l’académie de Dijon, annoncent que « les nouveaux programmes de Collège ne seront pas complétés par des documents d’accompagnement. Cependant, des ressources en ligne vous apporteront des éclairages scientifiques sur des thèmes, des notions ou des problématiques ; des bibliographies et des sitographies, simples et commentées ; une lecture croisée des programmes des différentes disciplines en vue de mettre en oeuvre des projets pluridisciplinaires, notamment en histoire des arts » Au total il s’agit de « exposer la conception nouvelle de ces programmes, souligner l’opportunité qu’ils offrent de renouveler les pratiques de classe et ouvrir des pistes de mise en œuvre ».
Pour la classe de 6ème, ces « ressources » recommandent un certain retour au récit. « Il convient de donner une place au récit proprement dit. Tout ne doit pas partir systématiquement du questionnement sur des documents. Le professeur peut raconter lors de son cours : le recours à l’anecdote, à la biographie d’un personnage, à la description de la vie quotidienne d’un individu peut être un levier très utile pour intéresser les élèves et leur faire saisir une réalité ».
Ressources pour faire la classe
E.D.D. : La taxe carbone frapperait surtout les plus démunis
« L’étude de la structure de consommation des ménages par niveaux de revenus montre immédiatement l’enjeu distributif sous-jacent aux politiques climatiques. Par exemple, en ce qui concerne les dépenses énergétiques proprement dites, les 20 % des ménages les moins favorisés y consacrent 15 % de leur revenu contre seulement 6 % pour les plus riches. Il existe également une forte inégalité entre les ménages selon leur lieu de résidence. Un Parisien a une facture énergétique inférieure de 44 % à celle d’un habitant en commune rurale, en part de son revenu ». Le Centre d’analyse stratégique du gouvernement analyse les effets de l’instauration d’une taxe carbone.
Celle-ci « pourrait avoir un impact négatif sur les ménages les plus défavorisés. Mais il est possible, à l’instar d’autres pays, d’utiliser une partie de ce nouveau prélèvement pour en neutraliser les effets régressifs et d’en affecter une autre à un objectif de croissance, de compétitivité et d’emploi ».
Géographie : Nouvelle version d’OOo.HG
Gilles Badufle annonce le lancement d’une nouvelle version d’OOo.HG, l’outil cartographique utilisant la suite Open Office. 1 500 cartes et fonds de cartes sont maintenant disponibles pour alimenter OOo.hg. Elles couvrent l’ensemble des programmes. OOo.HG comprend un outil de création de cartes (Cart’OOo), un atlas (Atlas’OOo) et un logiciel de création d’axe chronologique (Chro’OOo).
le Cafe
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