Par Rémi Boyer de l’association Aide aux Profs
Le ministre Eric Woerth, rapporteur général de la RGPP, assure le pilotage de ce dispositif ambitieux, en toute transparence, avec un suivi rigoureux.
Suivez-en les étapes sur ce site clé :
http://www.rgpp.modernisation.gouv.fr/
En effet, depuis début 2009 se constituent progressivement dans les préfectures de régions des plateformes régionales d’appui interministériel à la Gestion des Ressources Humaines. Elles seront chargées de faciliter la restructuration d’une partie des services de l’Etat, en réalisant une gestion des mobilités et des carrières des agents des différents ministères dont les postes sont supprimés. Chaque plateforme comprend un directeur, un conseiller mobilité carrière, un conseiller formation, un conseiller en action sociale, et un webmaster afin d’alimenter les bourses de l’emploi régionales qui seront créées.
Conseiller mobilité carrière (CMC) est un métier nouveau, défini par un guide méthodologique diffusé fin novembre 2008 par la DGAFP et que nous avions évoqué à ce moment là. En 2009, l’Etat compte recruter une centaine de CMC, et peu à peu il y a fort à parier que ce métier sera déployé aussi dans les universités, les établissements publics de l’Etat, puisque l’objectif est d’inventer une nouvelle GRH, une nouvelle GPEEC, pour répondre enfin, nous l’espérons, à toutes les préconisations des rapports qui se sont succédés depuis 1998 sur ces thèmes.
Ce chantier de grande ampleur représente clairement l’une des grandes priorités de l’Etat, et un calendrier rigoureux a été fixé, afin de garantir le succès de cette rationalisation des emplois. A l’automne 2009, l’ensemble du dispositif sera pleinement opérationnel, pour une RGPP dynamique, à la hauteur des ambitions affichées.
Les ministères de la Défense et de l’Education Nationale ont préféré dans la grande majorité des cas recruter en interne, dans leur vivier de personnels administratifs, leurs CMC. Il est vrai que dans le cadre de la RGPP, les rectorats sont également touchés par les compressions d’effectifs, et que c’est une manière, là aussi, de faciliter les secondes carrières des APAENES par exemple.
Dans quelques cellules de seconde carrière du MEN, des enseignants ont été recrutés, et mis à disposition sur des supports de chargés de mission. Leur nombre nous paraît cependant clairement insuffisant par rapport au potentiel de personnels à traiter. Dès que le feu vert de la mobilité sera donné, il y a à craindre un « appel d’air » et un engorgement : comment réagirons dans ce cas les cellules de seconde carrière ?
Le Ministère de la Culture s’est lui aussi doté d’une cellule mobilité et carrière, tandis qu’apparaissent peu à peu sur www.biep.gouv.fr des emplois dédiés à l’accompagnement de la mobilité des agents de l’Etat et de la gestion de leurs compétences.