Du livre au film : L’étrange histoire de Benjamin Button
Le cinéma, hollywoodien en particulier, pourrait se résumer ainsi : art de transformer une nouvelle d’une quarantaine de pages, délectation d’un bain ou d’une sieste d’enfant, en un film de cent-vingt minutes. La nouvelle de Francis Scoot Fitzgerald est arrivé sur nos écrans depuis le 04 février. Voici le pitch (pour parler comme les présentateurs branchés) : Benjamin Button, a, dès la naissance, le visage et le corps fripés d’un vieillard. Abandonné par son père en 1918, le jeune grabataire fait ses premiers pas en chaise roulante et rajeunit au fil des ans. Cette nouvelle fantastique fait sourire et réfléchir. C’est Brad Pitt qui a accepté de flétrir provisoirement son visage d’angelot pour incarner ce héros extraordinaire.
L’étrange histoire de Benjamin Button, Francis Scott Fitzgerald, éd. Folio.
Une histoire des haines d’écrivains, Anne Boquel et Etienne Kern
Exit le Largarde et Michard, place à une approche plus humaine des auteurs du Panthéon. Ce livre est un incontournable des sorties de ce début d’année. Derrière les sommités littéraires se cachent des hommes à la rancœur aussi vaste, parfois, que le talent. Anne Boquel et Etienne Kern, tous deux normaliens et enseignants à la Sorbonne, dévoilent l’égo, la vanité et la démesure de nos chouchous de papier. L’ensemble est délicieux malgré (ou grâce) à cet arrière-goût de bile. On y apprend que Sainte-Beuve a volé la femme de Victor Hugo et mérité son petit nom de Sainte-Bave, et que le mari trompé a accouché du Lys dans la vallée pour plagier les Voluptés. Baudelaire dénigrait Sand : « Elle est bête, elle est bavarde, elle est lourde ». Si les citations sont difficilement intégrables à des copies d’épreuve de Terminale Littéraire, notre culture s’enrichit. Les auteurs, aussi illustres fussent-ils, étaient aussi en proie à la passion, à la haine, au mépris, aux petitesses. On se rassure : les grands auteurs ont aussi été de simples mortels comme vous et moi.
A noter, toutefois : les « vacheries » et autres missives bileuses sont aussi des objets ludiques revendiqués, empreints de style, incomparables à nos courriers râleurs et rageux au Service Client de notre fournisseur d’accès à internet.
Une histoire des haines d’écrivains, Anne Boquel et Etienne Kern, éd. Flammarion
Littérature de jeunesse
Une journée de débats est organisée par l’AFEF autour du thème de la Littérature jeunesse.
Les quatre coordinateurs du Hors-Série 2008 : Enseigner la littérature de jeunesse (Armand Colin éd, 20 €, disponible en librairie)
Pierre Bruno (IUT de Dijon),
Max Butlen (Université de Cergy Pontoise, IUFM de l’Académie de Versailles),
Jacques David (Université de Cergy Pontoise, IUFM de l’Académie de Versailles),
Serge Martin (Université de Caen, IUFM de Basse Normandie)
vous invitent à une rencontre-débat de l’AFEF autour de l’enseignement de la littérature de jeunesse
le samedi 7 mars 2009 de 14h à 17h
Galerie Colbert – Salle Nicolas de Peirsec – 2 rue Vivienne – 75002 PARIS
Vous pouvez vous inscrire à cette rencontre-débat en écrivant à
secretariat.afef@gmail.com ou contact@afef.org