LE FAIT DU JOUR
CM2 : L’étude cachée du ministère
ÉDITORIAL
La fin des soldes ?
LE SYSTEME
Jeudi, quel impact pour la grève ? l Le SMA toujours inaccessible… l Lycée : réforme, contre-réforme… l Professionnel : Les moyens L’AEF change de propriétaire.
L’ÉLÈVE
La coke progresse à l’Ecole.
LA CLASSE
Le Café vous offre « L’école numérique ».
LA RECHERCHE
La réforme à quelle condition ? l Apprendre oui mais comment
CITOYENNETE
Enseigner la liberté
LES DISCIPLINES
La crise en vidéo sur Curiosphère l L’Antarctique se réchauffe.
Le fait du jour
CM2 : L’étude cachée du ministère
En 20 ans, le niveau des élèves de CM2 a changé, établit une étude non-publiée de la Depp. Las de voir leurs travaux interdits de publication sur Internet, des chercheurs de la Depp, division des études et de la prospective du ministère, ont décidé de vous en faire bénéficier. L’étude compare les résultats en calcul et français d’écoliers de CM2 de 1987 à 2007. Elle a été terminée en mai 2008. « Mes collègues et moi, membres de la DEPP, supportons de plus en plus mal le blocage de nos publications » nous écrit un chercheur.
» Les résultats sont contrastés selon les domaines et les périodes. En lecture, les résultats sont stables de 1987 à 1997 ; en revanche, on observe une baisse significative du score moyen entre 1997 et 2007, plus prononcée pour les élèves les plus faibles » précise l’étude « La situation est différente en calcul : une baisse importante des performances, touchant tous les niveaux de compétences, est observée de 1987 à 1999 ; puis, de 1999 à 2007, les résultats stagnent. Concernant l’orthographe, le nombre d’erreurs, essentiellement grammaticales, constatées à la même dictée a significativement augmenté de 1987 à 2007 ».
Ces résultats montrent donc une baisse de niveau plus marquée que dans l’enquête PISA, particulièrement sur le plan de l’orthographe.
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La fin des soldes ?
Le mois de janvier ne constitue pas seulement la période rituelle des vœux. Il se traduit pour de nombreux habitants par la recherche de la bonne affaire qu’on n’a pas pu réaliser l’année précédente. Filons donc la métaphore s’agissant de la politique éducative nationale.
Chacun peut constater qu‘en janvier, on redécouvre des articles promus en tête de gondole au fil des semaines de l’année précédente. Il s’agissait bien de ne pas laisser le chaland disponible pour d’autres offres… Citons par exemple la réussite éducative, promue il y a quelques années et détrônée depuis peu par l’accompagnement éducatif. Mais les comportements des consommateurs se modifient sensiblement, qui ne se contentent plus d’en avoir que pour leur argent : il faut acheter durable, éthique, équitable. Au nom de la transparence, on veut de la proximité ou de la traçabilité. Plus de sens et moins d’image. Plus de lien et moins de valeur ajoutée.
Après une année 2009 riche en annonces, en chantiers ouverts à tout-va, voici sans doute le temps de mettre les mesures prises en perspective, et d’en mesurer les premiers effets. Les réformes de l’école primaire ont fini par provoquer une opposition radicale de parents, d’enseignants, de communes, d’associations qui n’étaient pas nécessairement au départ de farouches opposants à la politique gouvernementale ou à la nécessité de réformer. A trop vouloir négliger une concertation approfondie avec les corps intermédiaires au profit d’experts en communication, le ministre donne l’impression – remarquée dans d’autres champs de l’action publique – que l’Etat veut tout contrôler mais sans payer. La réforme du recrutement et de la formation des enseignants, celle de l’enseignement professionnel, de l’Université, les retraits brutaux et massifs de financement d’actions des associations complémentaires, des mouvements pédagogiques n’ont pas encore fait sentir tous leurs effets.
Le pilotage des réformes compte au moins autant que leurs contenus. Sera-t-il prisonnier de considérations purement comptables ? Ou bien fera-t-il l’objet d’évaluations basées sur des critères largement partagés et débattus? Faut-il contrôler ou piloter ? Et à quel niveau ?
Pour redonner une vie ou une âme aux centres des villes, faut-il rénover les devantures des magasins franchisés ? Construire davantage de parkings ? Changer les gérants ? Installer des caméras de surveillance ? Faut-il réformer ou refonder ? Nous pouvons sortir des magasins les mains vides, mais pleins d’interrogations solides.
Olivier Masson, secteur Education de la Ligue de l’enseignement
Jeudi, quel impact pour la grève ?
La grève du 29 janvier devrait être particulièrement suivie dans l’éducation Lais ce devrait aussi être le cas à la Ratp (1 métro sur trois dans leRER), la SNCF (1 TGV sur deux, 1 corail sur trois)…La Poste, les banques, Auchan devraient s’arrêter.
Le SMA toujours inaccessible…
A nouveau de nombreuses villes n’appliqueront pas le SMA. » La Ville de Paris rappelle qu’elle place au dessus de toute autre considération la sécurité des enfants, objectif qui ne saurait tolérer la moindre concession. C’est pour cette raison que la Ville ne peut pas envisager de confier l’accueil des enfants, dont elle a la responsabilité, à des personnes qui ne seraient pas formées et qualifiées pour s’occuper d’eux en toute sécurité pendant 6 à 8 heures consécutives ». Obligée par la loi sur le service minimum d’accueil de prévoir l’accueil des enfants en cas de grève, la Ville de Paris démontre l’impossibilité d’appliquer la loi : il lui faudrait trouver 6 500 encadrants qualifiés alors que les syndicats du personnel territorial appellent eux aussi à la grève.. D’autres villes sont dans la même situation. Dijon n’organisera pas le SMA. 15 villes du 93 sont traduites en justice par le préfet pour refus d’organiser le SMA.
Lycée : réforme, contre-réforme…
Entre ministères, opposants à la réforme et partisans du changement, les manœuvres reprennent. « Les lycéens doivent pouvoir sortir du tout ou rien ». Dans Ouest France les organisateurs de l’appel « de l’ambition pour la réforme des lycées » signent une tribune. « Aujourd’hui, un échec, même partiel, oblige à tout recommencer, son année scolaire comme son bac. Avec le système modulaire, ce qui est acquis est conservé, seuls les modules non acquis sont repassés. Cela implique que certaines modalités du bac évoluent, tout en lui conservant sa place de diplôme nationale » proposent-ils.
Mais voilà, alors que le Snes apprend que le ministère envisage d’expérimenter de nouvelles organisations du lycée, il monte au créneau. « Le SNES s’opposera à toutes les tentatives du ministre d’instrumentaliser la volonté des équipes pédagogiques de relever le défi quotidien de la réussite de tous leurs élèves dans le but d’anticiper les conclusions des discussions nouvellement relancées sur l’avenir du lycée ». Le syndicat demande au personnel de ne pas s’engager dans des dispositifs nouveaux.
Le site Ambitions pour un autre lycée.
Professionnel : Les moyens sont-ils au rendez-vous ?
« Si le Sgen-CFDT s’est réjoui de l’inscription dans l’arrêté modifiant les grilles horaires de ces augmentations, il ne saurait accepter les manœuvres consistant à récupérer ces moyens dans les académies en n’affectant pas dans la dotation en postes les 2h30 prévues par section pour l’accompagnement individualisé ». Le Sgen-CFDT dénonce d’autres remise en cause des moyens. Ainsi « on ne saurait non plus accepter la récupération de moyens en fusionnant des sections relevant de l’ancien régime (2 ans) et du nouveau régime 3 ans de bac pro. Il ne saurait pas davantage accepter la suppression de sections pour récupérer les moyens affectés à la réforme du bac pro, encore moins la remise en cause de l’engagement du ministre concernant la création de sections de CAP dans chaque bassin de formation ».
La Fcpe et le Snpden se sont entendus pour rédiger une déclaration commune demandant le maintien des BEP partout.
Le Snuep contre les fermetures de BEP
Occupations d’écoles et inquiétudes à Paris
Mardi 27janvier, les parents du 20ème arrondissement ont à nouveau occupé 23 écoles pour protester contre les suppressions de postes et particulièrement les Rased. Un nouveau motif s’y ajoute : l’annonce de « propositions de mesures de carte scolaire ». Les parents y voient le fait que « la destruction de l’école est toujours en cours… A Paris, on assiste donc à la fin de l’aide spécialisée apportée aux enfants en difficulté. C’est la solidarité même de la société française qui est mise en brèche ».
Selon ce document, que le Café s’est procuré, « l’académie de Paris s’inscrit résolument dans le cadre national, en déclinant des mesures adaptées à la diversité des écoles de Paris ». L’inspecteur d’académie, Edouard Rosselet, annonce que compte tenu de la hausse démographique « l’académie se voit attribuer 4 postes supplémentaires… La sédentarisation d’une partie des enseignants exerçant en Rased sera limitée à 30par réorientation des maîtres spécialisés (des CAPP). Pour autant le volume horaire de la prestation de l’Education natiolane auprès des CAPP sera maintenue par coopération directe entre les CAPP et les Rased des enfants suivis ». L’inspection annonce 25 ouvertures de classe et 35 fermetures.
Nicolas Wallet, du Snuipp parisien, souligne que « la balance entre fermetures et ouvertures de classes fait apparaître un solde (négatif) de 10 classes alors même que le ministère a donné 4 postes à l’académie ». Mais ce sont surtout les postes en Rased qui sont contestés. « L¹inspecteur d’académie prétend que « La diminution du nombre des maîtres exerçant en RASED sera limitée à 30 (sur un effectif total de 420) par réorientation de l’activité des maîtres spécialisés actuellement mis à la disposition des Centres municipaux d’aide psychopédagogique (CAPP) ». Il s’agit là d’un affichage qui déforme totalement la réalité… Ce ne sont pas 30 postes qui disparaissent des Rased mais 72 qui viennent en plus de la suppression des 37 postes de CAPP (5 directions, 6 psychologues, 24 maîtres G, 1 D et 1 E) et du poste G du CMPP MGEN. La conséquence sur les Rased est bien la suppression de 25% des postes E et G.. Au final, ce sont bien 89 postes qui seront rendus au ministère alors même que le nombre d’élèves augmente. » Le Snuipp concède un renforcement des moyens sur les secteurs les plus en difficulté.
L’AEF change de propriétaire
La célèbre agence de presse spécialisée sur l’éducation change de directeur général, annonce Capital. Selon ce magazine, 70% du capital de l’agence a été acheté par deux holdings proches de Raymond Soubie, un des deux conseillers du président de la République.
Composition du cabinet de N Sarkozy
La coke progresse à l’Ecole
Selon Le Parisien, la cocaïne « n’est plus réservée aux riches ». » Sur le plan neuro-psychiatrique », affirme un médecin, » la cocaïne est bien plus forte que les opiacés. Elle entraîne une altération de l’humeur et de la relation aux autres avec des comportements psychiatriques et sociaux impossibles à gérer. Elle rend les personnes paranoïaques et agressives. Dix ans après la dernière prise, la cocaïne perturbe encore et provoque des troubles du sommeil, de l’appétit et de l’anxiété.
La classe
Le Café vous offre « L’école numérique »
Plus que quelques jours ! Le Café a besoin de votre soutien pour vivre. Jusqu’au 30 janvier 2009, le Café pédagogique offre à tout nouvel adhérent à l’association éditrice du Café la brochure « Réussir à l’école » publiée par les éditions Fabert. Elle comprend la présentation de 150 sites web à explorer (32 pages) et le Cahier « L’école numérique » rédigé par le Café pédagogique. En 30 pages, ce cahier montre les nouveaux dispositifs (B2i, TBI, ENT), la mobilité (baladeurs et podcasts, blogs, enseigner avec le jeu). Le rôle des collectivités et la prévention trouvent aussi place dans ce cahier. (valeur 4,70 euros)
Pour soutenir le Café vous pouvez également prendre un abonnement d’établissement. Vous recevrez alors une vingtaine d’exemplaires de cette brochure, à partager avec les enseignants de l’établissement.
Pour bénéficier de cette offre :
La recherche
La réforme à quelle condition ?
« Les enseignants ne sont pas systématiquement hostiles au changement s’ils sont convaincus que celui-ci conduit à une meilleure prise en compte des besoins des élèves et à une amélioration de la qualité de l’école » explique Bruno Suchaut dans Profession Education.
« Pour cela, il faut prendre le temps d’expliquer aux acteurs les réformes proposées et de les associer à la réflexion, non seulement au niveau national, mais également au niveau local. Or, la politique éducative actuelle développe des mesures qui modifient les conditions de travail des enseignants (organisation du temps scolaire, aide personnalisée aux élèves en difficulté…) sans que ceux-ci ne soient réellement persuadés de leur efficacité ».
Apprendre oui mais comment
« Chacun s’accorde aujourd’hui à reconnaitre que la vocation de l’Ecole est bien de faciliter les apprentissages… L’Ecole a ainsi la double charge de fournir à tous un noyau dur de connaissances essentielles réorganisées autour de notions-clés ainsi que de former à des comportements intellectuels stabilisés que le sujet puisse mettre en oeuvre dans toute action de formation qu’il pourra entreprendre par la suite….Mais pour être établi, le consensus n’en est pas moins insuffisant s’il n’est pas accompagné de l’énoncé des moyens. Apprendre… Oui mais comment ? Les enseignants et les formateurs savent bien que l’exhortation, ici, n’est d’aucun effet aussi péremptoire soit-elle. » Philippe Meirieu ouvre ainsi son ouvrage « Apprendre oui mais comment » qui connaît sa 21ème réédition . L’originalité du livre tient à sa forme : le lecteur y est mis en situation d’activité, confronté à des exercices.
Citoyenneté
Enseigner la liberté
« Conduire une analyse pour comprendre comment il est possible d’enseigner la liberté, penser les leviers adéquats pour favoriser et accompagner une mise en œuvre réfléchie de cette valeur, garantir dans le même temps, pour chaque jeune, la capacité à assumer la responsabilité de ses choix ». Eduquer à la responsabilité est inséparable de la liberté, estime la rectrice de Poitiers, qui ouvre le colloque.
Les disciplines
La crise en vidéo sur Curiosphère
Alors que le sommet de Davos s’ouvre, Curiosphère met en ligne 56 vidéos sur ce sujet. Deux sites thématiques accompagnent cette sélection : « parler de la crise à l’école » avec les Cahiers pédagogiques, et « les raisons du désordre mondial » avec la Documentation française.
L’Antarctique se réchauffe
La Nasa publie une belle carte des tendances de température sur ce continent. Alors qu’on pensait le continent à’abri du changement climatique, il n’eh est rien…
le Cafe
Les anciens Expresso ?
Les archives complètes de L’Expresso
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