Par Rémi Boyer
La rubrique « seconde carrière » fait peau neuve en cette fin d’année 2008, afin de vous proposer toujours plus d’informations sur les possibilités de secondes carrières accessibles avec des compétences transférables d’enseignant. Ainsi, en plus des témoignages que nous recueillerons toujours, les rubriques « coup d’œil sur une seconde carrière », « créer son entreprise, une nouvelle vie », « un peu de lecture ce mois-ci… » et « la minute des textes sur la mobilité professionnelle » voient le jour. Entre deux mensuels du Café, n’hésitez pas à vous abonner au fil RSS de l’association Aide aux profs www.aideauxprofs.org afin de ne rien manquer de l’actualité des textes sur la mobilité, puisque l’année 2009 s’annonce très riche en ce domaine.
Parcours de prof : Jean-Christophe Picot, Conseiller en Formation DAEEFOP
Par Rémi Boyer
Quel a été le parcours de carrière de Jean-Christophe ?
Après un BTS d’action commerciale et une maîtrise de gestion et administration publique, Jean-Christophe Picot réalise une maîtrise d’ingénierie en management de l’éducation et de la formation.
Après avoir été responsable de formations du domaine tertiaire dans un centre de formation entre 1999 et 2004, il obtient en 2005 le concours de PLP Vente dans le cadre du 3e concours (ouvert à ceux qui peuvent justifier de 3 ans d’expérience professionnelle dans la formation, sur les 5 dernières années avant la candidature au concours). Après une formation à Lyon, il est muté dans l’académie de Créteil en lycée professionnel, pour enseigner du CAP au Bac Pro. Il gère en parallèle le parc informatique du lycée afin de réaliser le prévisionnel des achats et la maintenance. Une mutation sur Dijon l’amène en fait à occuper un poste à profil au sein de la Délégation Académique à l’Action Educative et à la FOrmation des Personnels (DAAEFOP), équivalent d’une DAFPEN : « j’ai eu un entretien après avoir adressé mon CV, une lettre de motivation et un dossier professionnel. L’entretien de recrutement était assez conséquent, car il a duré près de deux heures. J’ai été questionné sur ma connaissance du système éducatif, sur mes motivations et la connaissance du métier que je voulais occuper. L’entretien a aussi porté sur mes compétences et ce que je pouvais apporter à la DAAEFOP ». En parallèle, Jean-Christophe avait postulé pour des fonctions de Conseiller en Formation Continue (CFC) en Greta, mais n’a pas poursuivi dans cette voie.
Actuellement, ses modalités d’emploi diffèrent nettement de celles d’un enseignant : ses congés sont de 45 jours ouvrables (soit 9 semaines, réparties au choix sur l’année), son horaire théorique de travail de 37 h, son contrat est à durée indéterminée, et son emploi bénéficie d’une indemnité forfaitaire pour travaux supplémentaires (IFTS) permettant quelque peu de compenser la perte de l’indemnité de suivi d’orientation (ISO) dont il bénéficiait quand il était enseignant.
Aide aux Profs mène depuis sa création une enquête systématique sur les modalités d’emploi dans les différentes structures parapubliques du ministère de l’Education nationale : il apparaît que le minimum de congés est de 25 jours (5 semaines) et le maximum de 56 jours (11 semaines) sur des emplois administratifs de catégorie A. Les chiffres les plus importants intègrent une ARTT de 14 jours. Au niveau de l’horaire de travail, il est souvent fonction, depuis la loi sur l’ARTT, du nombre de jours de congés pris par l’agent. Le minimum est de 35 h, et le maximum théorique de 39h, sachant qu’un cadre ne compte pas son temps. Les recueils de témoignages réalisés depuis 2006 nous ont prouvés qu’un enseignant en détachement sur des postes de chargé de mission ou de responsable d’un service éditorial par exemple peut voir son horaire varier de 35h à 45h par semaine, qu’un chef d’établissement voit son horaire atteindre 50h en moyenne par semaine, avec parfois des pointes à 65-70h, qu’un IA-IPR ou un CFC peut aussi atteindre 50h à 70h en fonction de l’étendue de ses responsabilités, puisque la disponibilité est une constante importante de ses fonctions…
Il est donc très important, pour un enseignant candidat à une « seconde carrière », même temporaire, de prendre en compte cette dimension : « quitter la classe », c’est intégrer un autre rythme, avec une disparition de la flexibilité horaire annuelle que constitue l’emploi du temps devant élèves, et une diminution de moitié au moins de ses congés scolaires. Quitter la classe, c’est aussi s’adapter à un autre mode de fonctionnement, où la hiérarchie est plus présente, où le travail est évalué plus fréquemment, où l’on fonctionne par objectifs, avec des rapports annuels d’activité. A partir de 2009, l’administration se met à l’heure de la performance et de la rémunération au mérite. Ce lien curieux vous apportera toutes informations nécessaires : http://85.14.144.35/
La très grande majorité des emplois que nous prospectons sur le web en détachement et en mis à disposition sont des postes à plein temps. Il est donc illusoire de vouloir réaliser sa mobilité professionnelle en occupant ce type de poste à mi-temps ou à temps partiel. Même si l’enseignant occupe un emploi en détachement à plein temps dans un premier temps, il lui sera très difficile, voire impossible, de demander à y travailler à mi-temps. Ce souhait sera en fait synonyme d’une réintégration anticipée.
Quelles sont ses activités actuelles au sein de la DAAEFOP ?
« Je réalise un accompagnement à la conception et à la réalisation du plan de formation de l’académie. Mon rôle est de constituer le cahier des charges, de demander à tous les acteurs quels sont leurs besoins en formations : nous enquêtons dans les EPLE, les IA, les différents services du rectorat, auprès de toutes les catégories de personnels. Notre travail consiste :
– à déterminer les axes de travail en formation. Accompagner les élèves en difficulté, utiliser et optimiser l’usage des TICE en classe, monter et favoriser la réussite d’un PPRE, mettre en place le socle commun, enseigner les langues…,
– à participer à des groupes de travail avec les IPR afin de valider des projets de formation et de trouver des formateurs,
– A mettre en place, concrètement, les formations, en réalisant les convocations des apprenants,
– A réaliser la campagne d’inscription, en soumettant aux IA-IPR une pré-sélection des candidats,
– A organiser, proposer, analyser,
Les formateurs sont proposés par les IA-IPR, ce sont dans leur grande majorité des enseignants. Ils seront rémunérés en HSE (heures supplémentaires d’enseignement). Des conventions sont passées avec des associations complémentaires de l’enseignement public comme le CEMEA, l’AROEVEN, les associations agréées par le Rectorat,
– à accompagner les EPLE sur la mise en œuvre de leur plan de formation. Chaque conseiller a en responsabilité un secteur géographique, un bassin de formation, dont il écoute les besoins.
Cette fonction exige beaucoup de relationnel et de déplacements. »
Jean-Christophe indique que ses fonctions l’amènent à échanger en moyenne une fois par semaine avec son chef de service. Il dispose toutefois d’une marge de manœuvre, puisqu’il s’agit d’un travail en équipe. Les échanges sont nombreux, l’objectif collectif étant d’améliorer l’offre de formation aux usagers. L’équipe dans laquelle il travaille compte 8 personnes, des enseignants et des CPE, tous avec un cursus différent, soit une palette de compétences diversifiées et complémentaires. Chaque personne de l’équipe dispose d’un bureau personnel et d’un ordinateur portable, l’un des éléments du profil étant la maîtrise de l’informatique.
Dans ce type de fonction, l’enseignant est noté par son chef de service selon son implication dans la réalisation des objectifs annuels et de ce qu’il apporte à la DAAEFOP.
« Mon horaire hebdomadaire de travail est de 37h. Je suis relativement autonome, on me fait confiance, et si c’est une moyenne, il peut arriver qu’il y ait bien plus de travail certaines semaines que d’autres. Il est donc important d’établir une régulation. Nous ne comptabilisons pas nos heures, ce qui permet parfois de nous dégager personnellement des demi-journées libérées dans l’année. »
Quels autres services, au sein du rectorat de Dijon, disposent de postes actuellement occupés par des enseignants ?
Nous avons posé cette question à Jean-Christophe car Aide aux Profs s’est aperçu, dans sa prospection sur le web, que la plupart des emplois accessibles avec des compétences d’enseignant situés dans les rectorats ne font pas toujours l’objet de publications sur le web. Certains seront annoncés comme « postes spécifiques », d’autres seront affectés ici et là en fonction des besoins, souvent repérés par les IA-IPR de disciplines. Les emplois peuvent être des décharges de 3h à 6h, des mi-temps en mis à disposition, voire des pleins temps, avec un contrat d’une année renouvelable. Ces emplois, essentiels au bon fonctionnement d’un Rectorat, ne constituent pas pour autant des secondes carrières définitives, puisqu’il n’est pas possible d’y être intégrés administrativement pour l’instant, du fait de l’absence d’équivalence entre le grade d’agrégé avec un CASU ou de certifié avec un ADAENES(ex-AASU) par exemple. Bien que l’enseignant soit de catégorie A, sa professionnalisation initiale est bien distincte d’un personnel administratif de catégorie A. Nous émettons alors l’idée de favoriser des procédures de VAE ou de VAP pour les enseignants tentés par de telles carrières, notamment pour ceux qui se sont investis au cours de leur carrière dans la vie administrative de leur établissement (implication dans le conseil d’administration de leur établissement par exemple). Cela éviterait de repasser un concours, procédé souvent mal digéré par des agents déjà lauréats de concours difficiles d’accès.
Jean-Christophe évoque au rectorat des postes de « dans le domaine de l’informatique » de « chargé de mission en secourisme », de « chargé de mission aux affaires culturelles », de « chargé de mission à l’international ou à la logistique ». Ces postes sont tous des postes spécifiques ou à profil, ils font l’objet de publications séparées des mouvements habituels de mutation.
Jean-Christophe précise un élément qui nous paraît capital, comme un conseil à donner à tous ceux tentés par ce type de mobilité professionnelle : « il faut sortir de son champ disciplinaire ». Il est en effet très difficile de trouver un emploi « disciplinaire » de non enseignant. La polyvalence des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être est de mise, avec une adaptabilité, une autonomie, une disponibilité, une rigueur, une productivité et un sens affirmé du service public attendus.
Nos enquêtes nous ont permis de repérer d’autres types de postes occupés par des professeurs dans les services académiques :
– chargés de mission dans une DAET, une DAFPIC, une DAFCO,
– conseiller en formation dans un CSAIO, une DAFPEN,
– conseiller carrière dans une cellule d’aide aux enseignants ou une cellule de mobilité,
– chef de bureau en administration centrale,
– chargé de mission ADEME pour s’occuper de la prévention des risques naturels et technologiques,
– délégué à la sécurité routière dans des inspections académiques (IA),
– chargé d’inspection en appui de l’action d’un IA-IPR,
– médiateur culturel ou responsable d’actions éducatives auprès d’un musée ou d’un service éducatif.
– Chargée de mission pour une DRAC.
Chaque rectorat est autonome dans sa gestion de ce type de fonctions, ce qui explique que tous ne les proposent pas. Le nombre d’ETP occupés par des enseignants dans les différentes académies a été chiffré il y a quelques années par différents rapports de l’Assemblée nationale, du Sénat et de la Cour des Comptes, mais aucune étude approfondie, à notre connaissance, n’a été réalisée depuis fin 2005.
Les rectorats disposent aussi parfois de supports budgétaires où sont affectés des enseignants en PACD (ex-réadaptation). Assistant en ressources humaines en fait partie, mais ce sont des postes temporaires, en attendant que la personne puisse réenseigner. A noter que les postes en PACD et PALD se situent aussi au CNED, et dans le réseau SCEREN, mais que leur nombre diminue au fil des contraintes budgétaires et de la réforme de modernisation de l’Etat.
Dans tous les cas, ces postes ne sont pas des postes dits de « seconde carrière », puisqu’il n’est pas possible d’y être intégré définitivement, sans doute pour des raisons budgétaires. Mais ils peuvent constituer des secondes carrières temporaires, pour se préparer à un autre type de carrière, dans une administration, une entreprise, ou en créant sa propre activité.
Quelles compétences ont permis à Jean-Christophe de réussir sur les différentes fonctions qu’il a occupées ?
« J’ai des savoirs : une bonne connaissance du système éducatif.
J’ai aussi des savoir-être : un bon relationnel avec tout type d’interlocuteur (IPR, services du rectorat, EPLE, professeurs), des qualités d’écoute, de disponibilité, d’analyse, de prise de recul par rapport à telle ou telle situation, de réflexion sur les différents problèmes que l’on peut rencontrer.
Mes savoir-faire sont la maîtrise de l’outil informatique, la compréhension de ce qu’est un Plan de Formation, et une certaine humilité aussi : je ne prétends pas savoir résoudre tous les problèmes. »
Quelles compétences complémentaires a acquis Jean-Christophe sur ces fonctions ?
« D’abord, sur le système éducatif :
– la maîtrise de certains d’indicateurs, et une meilleure compréhension des raisons de ces phénomènes (l’impact des redoublements, les flux sur l’orientation…),
– une meilleure compréhension des processus d’apprentissage,
– comment s’y prendre pour favoriser les apprentissages des élèves rencontrant des difficultés d’apprentissage, des élèves handicapés.
J’ai aussi accentué ma culture dans de nombreux domaines.
Ensuite, au niveau des savoir-faire :
– je travaille souvent avec des collèges différents,
– je pratique des remises en cause régulières, c’est là le sens du travail en équipe, qui permet de mener un travail collectif avec une plus grande efficacité. »
L’emploi au sein de la DAAEFOP a-t-il un caractère définitif ?
«Le rectorat est une grande maison, nous y sommes très bien encadrés, avec un temps d’adaptation qui peut atteindre 3 mois, le facteur humain est ici très important pour favoriser une bonne prise en main des fonctions qui sont les nôtres. Il est important que nous sachions créer un bon climat relationnel avec nos différents interlocuteurs. »
Quels conseils donner à une personne qui souhaite enseigner ?
« Bien comprendre les règles du jeu. Ne pas rechercher seulement à obtenir le statut de fonctionnaire. Il faut savoir ce qu’est un professeur, aller voir comment ça se passe dans une classe. On idéalise souvent ce métier. Lorsque j’ai enseigné à Créteil, je faisais cours dans des préfabriqués, sans chauffage, avec des élèves en difficulté. Beaucoup de gens idéalisent trop ce métier. Il faut en comprendre dès le départ sa diversité, l’essentiel étant de prendre plaisir à transmettre des connaissances, sans que ce soit des connaissances pures. Ce métier exige de posséder beaucoup de savoir-être, il faut vraiment bien comprendre où on met les pieds, avoir une ouverture d’esprit bien au-delà de sa discipline d’enseignement.
Quelles recommandations donner à ceux tentés de « quitter la classe » ?
« Les professeurs méconnaissent leurs compétences. Leur métier leur ôte la distance nécessaire par rapport à la pratique de leurs compétences dans d’autres situations. Certains enseignants ont des compétences de grande valeur, mais les sous-estiment. D’abord, je conseille de bien préparer son projet, de bien l’évaluer, de connaître ses compétences pour le mener à bien. Il faut aussi se sentir capable de se former davantage, de prendre le temps nécessaire pour cela. »
Parcours de prof: Stéfanie Gicquel, du métier d’institutrice à une multitude de secondes carrières…
Par Rémi Boyer
Quel a été votre parcours professionnel ?
«Après un Bac A5, j’obtiens une Licence en Langues Étrangères Appliquées (LEA), puis je passe le concours d’instituteur et j’enseigne pendant 5 ans en école maternelle. Après plusieurs demandes consécutives non satisfaites de postes à l’étranger, je décide, en 1987, de prendre une année de disponibilité pour travailler à l’international. Bien qu’ayant déjà travaillé pour des entreprises pendant mes trois années d’études, je me suis rendue compte que je n’avais pas assez d’expérience, ni les compétences nécessaires, pour occuper un poste à responsabilité. J’ai alors travaillé pendant deux saisons pour le Club Med et Nouvelles Frontières en tant qu’accompagnatrice de groupes en Espagne, en Turquie, en Israël et en Jordanie. La même année, j’ai commencé un stage d’assistante export de 7 mois, financé par l’IFERP, comprenant du droit international, les Incoterms et du secrétariat. J’ai trouvé immédiatement un poste au World Trade Center du CNIT près de la Grande Arche de La Défense en tant qu’assistante commerciale. Peu à peu, avec l’expérience, je suis devenue commerciale au Centre des Congrès-Expositions, puis chargée en communication et marketing à la filiale lyonnaise, la SECIL, chargée de la construction et du lancement de La Cité Internationale. Après ma troisième année de disponibilité, l’Inspection Académique a refusé ma nouvelle demande, alors que le droit maximum cumulé était de 6 ans. J’ai indiqué que j’étais disponible à reprendre un poste administratif, de direction ou dans une école pilote. En réponse, j’ai reçu un arrêté m’informant que j’étais radiée du cadre des instituteurs des Hauts-de-Seine. C’était en 1992. D’après ce que j’ai compris, non seulement j’étais considérée démissionnaire mais également mon diplôme d’institutrice n’avait plus de valeur. C’est comme si je ne l’avais jamais obtenu, comme si je n’avais jamais exercé. Même s’il devait y avoir malentendu, la pédagogie, ça fait partie de moi, et j’ai toujours été portée pour ça, mais comme mon parcours l’a prouvé par la suite, j’étais désormais seule pour le valoriser.
En septembre 1991, je suis licenciée de la SECIL de Lyon pour raisons économiques. Et comme Nice-Acropolis jouissait à l’époque pendant trois années consécutives, de la renommée de «premier Palais des Congrès d’Europe», je décide de m’installer à Nice. Je prépare une palette de services dans l’organisation de séminaires et de congrès pendant un an et lance finalement mon activité en profession libérale. Je trouve mes premières missions dans une agence de communication anglo-américaine qui me confie aussi l’élaboration, la mise en page et la correction d’épreuves. Ensuite, j’ai travaillé pour une start-up américaine, SHIVA International, pour laquelle j’ai assuré le secrétariat de direction puis l’organisation des meetings des distributeurs et les formations techniques à Nice, Cannes et Bali, en Indonésie. Je me suis également occupée de la coordination de sa participation au salon InterOp/Paris et de la coordination des relations presse. En 1995, SHIVA recherche son Directeur Marketing Produit. Après une première période de recrutement non aboutie, le poste m’est proposé. Je ne me sens ni assez technique pour pouvoir le mener à bien rapidement, ni suffisamment intéressée pour décider de m’engager dans cette voie. Ma voie, c’est le service, non le produit. En revanche, je sais que c’est le moment de partir en Italie et ce, pour raisons personnelles.
Je parlais couramment espagnol, mais je ne savais pas l’italien, ou du moins ce que j’en savais s’est révélé tout à fait insuffisant pour travailler. J’ai donc commencé par donner des cours de français, tout en prenant des cours d’italien, et par faire des traductions pendant 6 mois. Puis, j’ai travaillé dans une entreprise en tant que qu’assistante commerciale, principalement pour les clients français et américains. Bien qu’ayant multiplié par 6 le chiffre d’affaires de leur meilleur client, je ne trouve pas ma place dans cette entreprise et décide de passer mon chemin et de me consacrer à la traduction et à l’interprétariat. J’y retrouve le goût de la communication, le bon mot pour exprimer le bon concept et la qualité du rapport interpersonnel. J’ai donc tout d’abord traduit, de l’italien vers le français, puis interprété dans les deux langues, puis la situation a fait que l’on m’a demandé d’interpréter et de traduire de l’anglais vers l’italien et vice-versa, puis de l’italien vers l’allemand. Fin 1997, j’étais rôdée pour communiquer en consécutif dans plusieurs langues, et pas faite pour rester assise derrière un ordinateur, je suis allée faire des salons en Allemagne, en France et aux États-Unis comme interprète free-lance. Je travaillais avec des agences et des clients en direct et j’ai fait ça pendant 5 ans environ. En 2003, j’ai commencé à faire le bilan de ce que j’aimais : les enfants, la pédagogie, les voyages, l’art, et en particulier la peinture, et la communication dans son aspect «échanges internationaux».
Toutes ces passions se sont trouvées conjuguées dans le Projet ART MILES, dans lequel je vais m’impliquer corps et âme, avec un nouvel élan. Le projet existait déjà dans bon nombre de pays, mais n’avait pas encore trouvé son représentant français. Pour le mettre en œuvre et assurer sa représentation, je crée, avec le concours de Daniel Benoit, loyal coéquipier de la «période niçoise», l’association MultiCulti, l’atelier interculturel (www.multiculti.fr), dont l’objet est un joyeux mélange d’apprentissage interculturel, d’éducation populaire et d’activités récréatives. Le projet consiste à éduquer au respect par la peinture d’après les valeurs de la culture de la paix et de démontrer que l’interdépendance, dans un contexte de réelle reconnaissance des diversités, engendre une paix et harmonie mondiale. En 2010, une pyramide avec la reproduction de toutes les peintures réalisées au monde sera édifiée et exposée aux côtés des pyramides de Gizeh en Égypte. Par la suite, l’exposition deviendra itinérante et parcourra les principales capitales et sites classés au patrimoine mondial de l’humanité. Cette exposition est une documentation visuelle unique sur les questions historiques, sociales, environnementales et humaines de notre siècle, une véritable Exposition du Siècle qui nous concerne et reflète tous. Le site de la coordination internationale de ce projet est www.artmiles.org. En ce qui concerne la participation en France, je vous invite à nous contacter par lesmilesdelart@multiculti.fr
Nous recherchons tous types de personnes disponibles pour contribuer à la réalisation de ce projet. Seront particulièrement utiles les personnes compétentes en parrainage et en mécénat, car depuis le lancement de ce projet, seules deux subventions à hauteur de 3 800 € et le précieux partenariat avec le Géant des Beaux-Arts ont contribué à son développement. Il repose, en majeure partie sur mes fonds propres, que je tire encore aujourd’hui de l’interprétariat, et par ailleurs, sur les prestations payantes de peinture et l’engagement personnel des membres de l’association.
Parlez-nous un peu plus de ce projet ART MILES
«Ce projet démontre que nous sommes tous capables de travailler et de vivre ensemble en paix, la peinture étant, en l’occurrence, son vecteur d’expression. Aujourd’hui, de nombreuses initiatives en font déjà l’expérience, notre mission étant de le communiquer. C’est pour cette raison que nous allons édifier la pyramide de toutes les toiles peintes au monde. Par ailleurs, nous nous attelons à sensibiliser le plus grand nombre à la démarche, pour que le principe du respect fasse son chemin aussi au sein des organisations et des états.
Les fondateurs du projet ART MILES sont Joanne et Fouad TAWFILIS. Ils ont travaillé à des programmes d’aménagement du temps libre et des projets de prévention de la violence auprès des jeunes. Ils tiennent également une galerie ayant vocation de promouvoir la paix à travers l’art. Joanne a travaillé, entre autres pour la reconstruction des pays en guerre, à l’ambassade américaine à Vienne, à l’IAEA, à l’UNEP… Elle est, par ailleurs, diplômée en management de l’art.
En ce qui me concerne, c’est le dernier grand projet de ma carrière, ensuite, je me retirerai dans l’intimité ! »
Quelles compétences, que vous pensiez détenir lorsque vous étiez institutrice, avez-vous transférées sur vos emplois successifs ?
«Après avoir fait le test de contribution à l’équipe Belbin, dans le cadre d’un week-end de gestion de carrière, il s’est révélé que mes principales compétences sont dans la communication, la création, l’investigation et la mise en œuvre. En me retournant sur mon parcours, j’ai trouvé que c’était tout à fait vrai : j’ai été un moteur dans tous les métiers que j’ai exercés, j’aime faire sans cesse des choses nouvelles, je relie les personnes entre elles, à l’écrit et à l’oral. La communication est le fil d’Ariane de tous les postes que j’ai occupés et je la mets au profit de toutes les activités du projet aujourd’hui. Seulement, je ne l’avais jamais formalisé. En bonne introvertie, je ne trouvais pas toujours les bons mots pour m’exprimer. C’est l’intuition qui me faisait avancer et, dans mon for intérieur, pour ce qui me concerne, je ne me suis jamais trompée. En revanche, ce n’est qu’après un long parcours solitaire que ce projet atteint l’âge de maturité : c’est grâce au concours de quelques personnes, de-ci de-là, qui ont su écouter et comprendre, s’engager et respecter. Maintenant tout, dans sa simplicité et son humilité, est au diapason. C’est ça l’identité du Marathon. »
Quelles nouvelles compétences pensez-vous avoir acquises ?
«En entreprise, j’ai développé des connaissances et compétences en administration générale, en commercial, en gestion, comptabilité et informatique. Depuis peu, je me suis confrontée au fonctionnement des associations. J’ai été amenée à rédiger nos statuts, à formuler, monter et développer le projet associatif, puis le projet spécifique ART MILES, à le présenter à différents partenaires, à demander des subventions et à chercher des collaborateurs.»
Cela a-t-il été difficile de quitter l’enseignement, de sauter le pas ?
«Prendre la décision n’a pas été difficile, car je suis une personne très optimiste. Je vois la finalité des choses et je saute «sans filet». J’ai le sens de l’organisation, par contre je n’ai pas celui de la méthodologie. C’est-à-dire que je m’organise facilement sur le terrain, mais ça ne m’est pas naturel «d’anticiper et de construire des étapes». Par conséquent, dès les 6 premiers mois, ça a été une belle désillusion, mon énergie et mon enthousiasme se sont vite consommés, car je ne trouvais rien et j’ai commencé à déprimer… c’est là que j’ai été embauchée par le Club Med, puis par Nouvelles Frontières. Ça m’a redonné confiance en moi, ensuite j’ai décroché le stage payé à l’IFERP, j’étais sauvée !».
Que conseilleriez-vous à une personne qui souhaite enseigner ?
«D’abord, de faire l’expérience d’enseigner avant de se lancer dans la préparation du concours. Il y a beaucoup d’idées reçues : «le métier le plus beau du monde» en est une, car il ne l’est que si on l’a vraiment choisi. Pour enseigner, il faut avoir le feu sacré, vraiment être convaincu que c’est sa voie, la voie qui nous convient. Il faut être mordu, il faut aimer ça.
Je conseillerai aussi d’aller travailler en usine et en entreprise pour pouvoir comparer les conditions de travail que connaît l’enseignant par rapport à ceux qui travaillent dans le privé. Ça permet de relativiser et de découvrir éventuellement aussi d’autres métiers qui nous plairaient ou conviendraient mieux. Car même dans les autres métiers, on n’est heureux que lorsque l’on s’est vraiment trouvé. C’est aussi la démarche que nous faisons avec les jeunes qui participent au Marathon : les mettre en situation d’expérimenter leurs talents, leur donner l’occasion de se faire écouter et leur apprendre de ne pas faire de compromis avec eux-mêmes. C’est leur bonheur qui en dépend ! »
Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite quitter la classe pour une seconde carrière ?
«De prendre son courage à deux mains. Si possible, de se faire accompagner pendant le parcours, de se former à mi-temps et d’éviter de sauter sans filet. C’est difficile, car beaucoup de portes restent fermées, étant donné qu’un enseignant n’est, en général, pas opérationnel immédiatement pour travailler en entreprise. Les compétences de l’enseignant n’ont pas de correspondance directe dans l’entreprise, même si ça commence à changer avec la maîtrise des TICE.»
Que vous inspire le dispositif associatif d’Aide aux Profs ?
«Je dis : Génial ! Aide aux profs est précieux ! C’est LE réseau d’information, de bilan et de soutien qui, à l’époque, m’a fait défaut. Le site, à l’image des services proposés, est clair et lisible. Il faut du courage pour se lancer dans une seconde carrière. Avant tout, c’est une question d’honnêteté : de respect de soi, se libérer d’une situation qui n’apporte plus rien ou qu’on ne supporte plus, et de respect d’autrui, ne pas imposer son indifférence, voire son mal-être notamment aux jeunes et aux enfants. Pour réussir, ensuite, c’est aussi une question de reconnaissance et de réseau. Aide aux profs vous accompagne, mais il faut savoir, que même lorsqu’on a trouvé sa voie, ça ne sera pas facile tous les jours, non plus. L’essentiel est d’être en accord avec soi-même, c’est ça qui prime.»
Comment aimeriez-vous conclure votre témoignage ?
«Le projet ART MILES a été un tremplin pour ma réalisation personnelle et professionnelle. J’aspire à le partager avec tous ceux, jeunes ou adultes, qui ont un rêve à réaliser, qu’il soit personnel ou professionnel. Sa devise «rien ne mérite plus d’efforts que la réalisation de nos rêves» trace une voie pour y arriver.»
Coup d’œil sur une seconde carrière accessible avec des compétences d’enseignant : Responsable de Formations
Par Sabrina Robine
Le Responsable de formations met en place, anime et évalue des sessions de formation permettant aux salariés de la collectivité d’acquérir une compétence ou un savoir-faire professionnel spécifique et/ou général.
Activités principales :
Il repère, analyse, hiérarchise et traduit budgétairement les besoins individuels en formation en cohérence avec la politique des ressources humaines de la collectivité. Il met en place également un plan de formation, le plus souvent annuel, pour l’ensemble du personnel qui est établi par un cahier des charges détaillé. Il peut être amené à vérifier la compréhension et l’acquisition des connaissances du personnel par le biais d’évaluation pendant et à la fin de l’évaluation : questionnaires à choix multiples, évaluations qualitatives « à chaud » ou « à froid » des salariés formés, exercices rédactionnels…
Il peut également réaliser lui-même des actions de formations au sein de la collectivité.
Ce métier peut être accessible via le concours de la fonction publique territoriale (externe, interne ou 3e concours), il s’exerce la plupart du temps au sein de la catégorie A dans la filière Administrative. Les cadres d’emploi sont attachés et rédacteurs. Certaines collectivités choisissent de recruter par la voie contractuelle, elles n’exigent plus nécessairement l’obtention du concours pour occuper le poste mais demandent une expérience dans le GRH ou la formation.
Au sein de la sphère éducative, ce métier peut être exercé au Centre national d’enseignement à distance (CNED) dans sa discipline d’enseignement, sous forme de détachement. Ce statut offre une grande liberté de mobilité d’un poste à l’autre, sous forme de contrats renouvelables. En 2007, d’après le mémoire très complet réalisé par Catherine Terseur dans le cadre du Master professionnel ingénierie et conseil en formation (centre de formation continue de l’université de Rouen/CNED) il existait 157 postes en détachement répartis sur les huit instituts que compte le CNED. Ces postes ne sont accessibles qu’après publication d’un emploi vacant, qui donne lieu à une sélection d’un profil de compétences sur envoi de CV, lettre de motivation et évaluation des candidats lors d’un ou de plusieurs entretiens successifs.
Pour mieux connaître le CNED et ses différents métiers occupés parfois par d’anciens enseignants en PACD, en PALD, en mise à disposition et en détachement :
http://www.univ-rouen.fr/civiic/memoires_masterICF/textes/T_Terseur.pdf
(163 pages)
Le répertoire interministériel des métiers de l’Etat (RIME) détaille les fonctions et activités liées au poste.
http://www.fonction-publique.gouv.fr/article389.html
(page 480 du document pdf, rubrique ressources humaines)
Voilà la liste des concours de la fonction publique associés aussi à ce métier (liste non exhaustive) : Rédacteur Territorial – Spécialité Administration générale – Concours réservé aux personnes ayant une expérience professionnelle / Attaché Territorial – Spécialité administration générale / Attaché Territorial – concours réservé aux personnes ayant une expérience professionnelle / Rédacteur Territorial Chef / Rédacteur Territorial – Spécialité administration générale / Attaché d’Administration de la Ville de Paris /
Une large palette de formations est accessible en France, allant de la licence professionnelle au bac+5. L’IGPDE propose également sur des périodes courtes des sessions de perfectionnement et de professionnalisation. Les conditions d’accès à ces formations sont détaillées et expliquées sur le site internet. (http://www.institut.minefi.gouv.fr/)
Enfin, voilà deux exemples de formations de haut niveau préparant aux métiers de la formation :
Master professionnel de conseiller, consultant, responsable de formation
L’objectif de cette formation, accessible via la formation continue, est de former des cadres capables d’analyser et de gérer les dynamiques de la formation des adultes dans le secteur privé et public. La formation s’appuie sur quatre blocs de connaissances que les étudiants maîtriseront en fin de formation :
– Capacité à initier des démarches diagnostics,
– Capacité à contribuer au développement des ressources humaines,
– Capacité à manager des dispositifs de formation,
– Capacité à la gestion de projets.
Présentation des Unités d’enseignement :
– UE fondamentale : Economie de l’éducation, Sociologie de l’éducation, Analyse de données et modélisation,
– UE méthodes et outils : Gestion de projets, Méthode de l’évaluation, Animation, communication, Langue vivante,
– UE de spécialité management : Analyse du marché du travail, de l’emploi et des qualifications, Analyse territoriale de la formation, Gestion des organismes et des systèmes de formation, Organisation et stratégie, Ingénierie des compétences,
– UE de spécialité évaluation : Analyse du marché du travail, de l’emploi et des qualifications, Analyse
territoriale de la formation, Gestion des organismes et des systèmes de formation, Organisation et stratégie, Ingénierie des compétences.
Débouchés
– Conseiller en formation (AFPA, APEC, FONGECIF, CNAM, CNED, CNFPT, DAFPEN, DAEEFOP, Etc.),
– Responsable de formation (CNED, CNFPT, DEMOS, etc.),
– Consultant en formation (AFPA, APEC, OPCA, indépendant, etc.),
– Responsable de service formation, directeur de formation (CNED, AFPA, DEMOS, etc.),
– Conseiller en Formation Continue (GRETA, AFPA, CNAM, FONGECIF, OPCA, etc.).
Lien vers le site de l’Université de Bourgogne dispensant cette formation :
http://www.u-bourgogne-formation.fr/Conseiller-consultant-responsable.html
Master 2 – Spécialité Professionnelle Métiers de la Formation
Parcours Ingénierie et Conseil en Formation
L’objectif de cette formation universitaire est de former des cadres « spécialistes-polyvalents » qui conduisent de façon pluridimensionnelle la coordination et l’évolution d’actions de formation dans le champ des politiques territoriales, des ressources humaines ou de la médiation éducative.
« Ces fonctions en pleine expansion exigent des hommes et des femmes de formation polyvalente, capables d’appréhender les problèmes spécifiques du changement dans les institutions et les organisations afin de gérer la transition des structures traditionnelles vers les nouveaux modèles d’organisation. »
La formation est pleinement professionnalisante car elle allie l’enseignement théorique, par le biais d’enseignements fondamentaux, et l’immersion en situation professionnelle par la réalisation d’un stage de 450h et la conduite d’un mémoire destiné à évaluer ce dernier.
Les unités d’enseignement :
• Politique, système et institutions : Politique, institutions, système de formation, Economie de la formation, Droit du travail, de la formation et dispositifs, Approches internationales,
• Ingénierie de projet : GRH et sociologie des organisations, Démarche d’Ingénierie Formation, ingénierie financière en formation, Conduite de projet démarche qualité,
• Ingénierie pédagogique : Acquisition, gestion des connaissances et Psychologie des apprentissages, NTIC et FOAD,
• Pratique du Conseil : Analyse du travail, des emplois et compétences, Audit et Conseil en formation, Adultes en formation et Accompagnent des personnes, Ethique de l’intervention,
• Méthodologie et démarche de recherche : Problématique et démarche de recherche, Méthodologie qualitative, Méthodologie quantitative, Recherche documentaire, travaux collaboratifs et animation de groupe, Anglais.
Et Après ?
Le Master conduit aux métiers de l’ingénierie de la formation, à ceux des relations humaines et des fonctions d’encadrement dans le secteur éducatif :
– Responsable formation, responsable adjoint, directeur de centre,
– Consultant, formateur, conseiller,
– Responsable de projet, de mission pédagogique, coordinateur.
Lien vers le site de l’établissement dispensant cette formation :
http://www.sciencedu.org/forseaccueil/index.htm?PAGE=Ressources[…]
Créer son entreprise, une nouvelle vie
Par Rémi Boyer
A compter du 1er Janvier 2009, à l’initiative de Hérvé Novelli, Secrétaire d’Etat chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme et des services, naît le statut d’autoentrepreneur : http://www.lautoentrepreneur.fr/
Ce dispositif sera ouvert à tous, même aux fonctionnaires, à condition de respecter les modalités prévues
Allez lire tous les détails de cette véritable révolution pour notre pays, permettant à tout un chacun de laisser s’épanouir ses talents créatifs et son esprit d’entreprise.
En attendant la mise en oeuvre à partir du 1er janvier du statut d’autoentrepreneur, voilà les possibilités qui s’offrent à vous pour créer votre entreprise :
http://www.urssaf.fr/images/ref_createur-entreprise.pdf
Dans le cadre du pré-bilan que propose l’association Aide aux Profs pour aider les enseignants à mieux connaître leurs compétences transférables, sur lesquelles nous approfondissons toujours notre réflexion, nous pourrons vous mettre en relation avec d’anciens enseignants qui ont créé leur propre structure. C’est ce que nous appelons des « relais d’expérience ».
Dans cette rubrique, prochainement, nous publierons des témoignages d’enseignants créateurs d’entreprise, afin de vous prouver que « oui, c’est possible ».
Un peu de lecture ce mois-ci…
Avec l’ouvrage « le stress des enseignants » de Laurence JANOT-BERGUGNAT et de Nicole RASCLE :
http://www.hachette.com/livre/laurence-janot-bergugnat-nicole-ras[…]
Qui l’ignore encore ? Le métier d’enseignant est stressant: difficultés de discipline, pressions psychologiques des parents, de la hiérarchie, mésententes entre collègues…le « plus beau métier du monde » serait-il devenu un métier à risques, comme les faits divers d’enseignants agressés tentent de nous en convaincre ? Il est sûr que les élèves d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier…
Avec l’accord cadre passé entre le MENESR et la MGEN :
http://www.education.gouv.fr/cid22858/menh0800849x.html
La minute des textes sur la mobilité professionnelle
Par Rémi Boyer
Aide aux Profs devient peu à peu un portail dédié à la mobilité professionnelle et aux secondes carrières des enseignants et collecte sur le web toutes les informations récentes vous permettant d’envisager autre chose qu’une mutation ou qu’un concours interne de l’Education nationale. Pour vous tenir au courant de nos derniers articles sur www.aideauxprofs.org vous pouvez vous abonner à notre fil RSS.
« Le projet de loi sur la mobilité des fonctionnaires ne sera pas adopté « avant la fin de l’année » mais devrait l’être « dans les premiers mois de 2009 », a indiqué le 12 novembre 2008 le ministre du Budget et de la fonction publique Eric Woerth. Le projet de loi a déjà été adopté par le Sénat en première lecture au mois d’avril et devait être initialement examiné par les députés en juin, avant plusieurs reports. Le texte instaure notamment un « droit au départ » pour les 5,2 millions de fonctionnaires, sous réserve d’un préavis de trois mois : une administration ne pourra plus s’opposer au départ d’un agent vers le privé ou vers une autre administration, comme c’est le cas aujourd’hui.
Un fonctionnaire quittant la Fonction publique d’Etat afin de mener à bien un projet personnel ou de créer sa propre entreprise pourra ainsi percevoir une « indemnité de départ volontaire » ne pouvant excéder deux ans de salaire.
Le projet de loi comporte en outre plusieurs dispositifs – réorientation professionnelle, prime, allocation d’aide au conjoint – à mettre en oeuvre lorsqu’un emploi est « supprimé » ou « modifié ». Tout agent de la Fonction publique qui refuse successivement trois emplois sera « mis en disponibilité d’office » ou à la retraite. »
http://www.lagazettedescommunes.com/actualite_une/31301/fonction[…]
La prime de départ volontaire instituée par le décret du 17 avril 2008 est bien expliquée dans ce document qui émane de l’Inspection académique de la Seine-et-Marne. Ce que nous en retenons d’essentiel, c’est qu’il est important de bien réfléchir aux paramètres de sa mobilité professionnelle avant de prendre une décision quelconque :
http://www.ac-creteil.fr/ia77/circulaires/2008/DPE/Indemnite_de[…]
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