Deux publications éviquent le sujet ce mois-ci : d’une part une étude américaine, d’autre part les Cahiers pédagogiques.
As-tu fait tes devoirs ?
C’est un peu un monstre sacré qu’affronte ce numéro 468 des Cahiers pédagogiques, tant les devoirs sont ancré sdans l’histoire d el’Ecole française. Mais il souhaite « ne pas en rester à un débat idéologique mais aller voir en quoi le travail à la maison se révèle un analyseur du fonctionnement de l’école ».
Aussi le numéro s’articule en trois parties. Une première qui vise à poser les bases du débat entre partisans et adversaires, avec des articles de S Grandserre, A Bourgarel, P Rayou, D Thin.Ce dernier, par exemple, montre comment ces devoirs permettent d’impliquer des parents craintifs de l’école. La seconde partie, très riche, donne à voir des pratiques d’enseignants, très variées. Ainsi on retrouve D Théron et son cartable virtuel, M Blin et son cahier ATP etc.
C’est que le devoir est aussi un lien entre école et famille. Plusieurs articles donnent à voir les dynamiques mises en oeuvre au-delà de l’école, dans les familles.
Qu’on en donne beaucoup, qu’on en donne peu, ce numéro interpelle car les devoirs sont une institution incontournable de l’école française. Pourtant là aussi les TIC bouleversent, de façon apparemment peu sensibles aux auteurs, le paysage scolaire.
Cahiers pédagogiques n°468, décembre 2008.
Le sommaire
http://www.cahiers-pedagogiques.com/numero.php3?id_article=4110
Le travail at home
Selon une étude du National Center for Education Statistics des Etats-Unis sur le travail à la maison, le volume de devoirs à la maison croît du CP au CM2.
Surtout, le NCES observe une différence selon le pourcentage d’élèves issus des minorités dans l’école. Au CP, en CE2 et CM2, plus le pourcentage de « noirs », asiatiques ou « hispaniques » est important dans l’école, plus les enseignants donnent de devoirs à la maison. Inversement moins les minorités sont importantes, moins de devoirs sont donnés.
Les enfants « noirs », asiatiques ou « hispaniques » sont plus nombreux à avoir devoirs à la maison 5 fois par semaine que les enfants « blancs ».
L’étude