LE FAIT DU JOUR
Maternelle : Xavier Darcos s’excuse.
ÉDITORIAL
La réforme de la justice des mineurs reconnaît-elle l’enfant .
LE SYSTEME
Le budget de l’éducation nationale devant le Sénat l Rased : La manifestation du 3 décembre l Les désarrois des inspecteurs l Election : Participation en hausse ? l L’Ecole et la société numérique l Marciac : Le gouvernement condamne l Le combat de Roland Veuillet l L’Angleterre va renforcer l’éducation des 16-19 ans et l’apprentissage.
L’ÉLÈVE
Traumatisme crânien dans un collège de Sevran l Occupation des écoles à Bonneuil.
LA CLASSE
Le travail à la maison (erratum) l Tous scotchés aux écrans ! .
LA RECHERCHE
Coopération et participation démocratique des enfants.
CITOYENNETE
Le concert pour Taoufik annulé.
LES DISCIPLINES
SES : » On ne veut pas oublier ce que nous sommes » l L’udppc demande le report de la réforme du lycée l Le monde la nuit l EPS : Réduction horaire en BEP.
LES TICE
Publication de la thèse de Jacques Audran.
Le fait du jour
Maternelle : Xavier Darcos s’excuse
« L’école maternelle est une véritable école, qui accueille la totalité des enfants de 3 ans : c’est bien pourquoi nous l’avons dotée d’un vrai programme d’enseignement ! Quand j’ai dit, en réponse à une question sur la scolarisation des enfants dès 18 mois, qu’il ne fallait pas confondre le métier d’enseignant à la maternelle avec celui de puéricultrice, certains y ont vu une remise en cause des maîtres de maternelle ; mais telle n’était pas du tout mon intention, et si je les ai blessés, je m’en excuse auprès d’eux ! » Xavier Darcos a présenté ses excuses lors du débat sur le budget de l’éducation nationale au Sénat.
Le 3 juillet 2008, il avait déclaré en commission au Sénat : « Est-ce qu’il est vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits de l’Etat, que nous fassions passer des concours à bac + 5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches ? »
Le 3 décembre, à propos de la scolarisation à deux ans, en réponse au sénateur PS Jean-Luc Fichet, Xavier Darcos a annoncé son intention de geler la situation. « La scolarisation des tous petits pose deux types de questions. D’abord, est-elle utile à l’enfant et permet-elle d’améliorer les résultats scolaires ? Je n’ai pas d’avis définitif sur le sujet car les multiples controverses n’ont pas permis de trancher le débat. En revanche, l’école maternelle a ses programmes et ses ambitions et la scolarisation des tous petits risquerait de modifier la nature même de cette école. En second lieu, que faut-il faire pour les enfants de 18 mois à 3 ans ?… » Dans l’attente de solutions collectives pour l’accueil des plus petits, le statu quo prévaudra… Il se situe ainsi en retrait par rapport au rapport Papon demandant la suppression de la scolarisation à deux ans. Saura-t-il pour autant résister à la tentation d’utiliser les crédits de celle-ci pour d’autres taches ?
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La réforme de la justice des mineurs reconnaît-elle l’enfant ?
« Où peut bien aller un pays qui a si peur de sa jeunesse… » interroge la FCPE. Cette interrogation sur la place de l’enfant est au cœur de ce qui devrait être un des débats majeurs de l’année, la justice des mineurs. Le rapport de la Commission Varinard, chargée de réformer l’ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs, a été présenté au conseil des ministres du 3 décembre.
Il instaure une minorité pénale à 12 ans. On pourra donc prendre des sentences pénales, comme l’emprisonnement, à partir de 12 ans. La majorité pénale restera à 18 ans. Il instaure un nouveau tribunal. Un jeune de16 à 18 ans , s’il est récidiviste, pourra être jugé par un « tribunal correctionnel pour mineurs », une nouvelle juridiction composé majoritairement de magistrats non-spécialisés dans les mineurs.
Pour Rachida Dati, « un mineur a besoin d’autorité… Dire qu’un mineur d’aujourd’hui peut justifier une sanction pénale à partir de 12 ans me semble correspondre au bon sens ».
Cet avis n’est pas partagé par tous les magistrats. Ainsi Thierry Baranger, juge des enfants, dans Le Monde, « la création d’un tribunal correctionnel spécialement composé est une profonde régression, qui nous ramène avant 1945, quand le tribunal de la Seine siègeait tous les jeudis, avec un juge des enfants parmi ses membres. C’est un moyen d’avoir plus de répression. Ce tribunal jugerait aussi les personnes devenues majeures au moment de leur jugement. Cela risque de poser des problèmes constitutionnels. En France, on juge en fonction de l’âge au moment des faits, non au moment du jugement. Un jeune qui commet des délits à 17 ans ne sera pas jugé de la même façon en fonction du moment où il passe au tribunal ! »
La Fsu a pris position contre ce texte. « La FSU dénonce ces orientations dont les effets risquent d’être désastreux pour les jeunes et leur éducation…Elle exige notamment le maintien d’une Justice spécifique pour les mineurs séparée de celle des majeurs et de la double compétence civile et pénale de la PJJ, la fermeture des EPM qui font de l’incarcération la réponse privilégiée ».
L’Unicef, qui mène campagne contre ce rapport avec un dossier très intéressant, s’interroge sur le sens des mots utilisés dans le rapport. « La substitution systématique du terme « enfant » pour celui de « mineur » interroge sur sa raison d’être. Cette modification… désincarne l’enfance ». C’est bien l’image de l’enfant entre individu à protéger et éduquer et délinquant potentiel qui est en train de diviser l’opinion. Pour la majorité, ce projet de loi est tout aussi logique que la détection des criminels à la naissance.
Déclaration de Dati sur le site officiel et rapport Varinard
Le budget de l’éducation nationale devant le Sénat
Enseignement religieux, service minimum pour les enseignants… Quelle Ecole veut la droite ? Pour le savoir il suffit de lire le compte-rendu de la séance du 3 décembre du Sénat qui débattait du budget de l’éducation nationale en présence de Xavier Darcos.
Le budget de l’enseignement agricole a été l’occasion d’un bras de fer public entre X. Darcos, soucieux de préserver d’une saisie de 51 millions son propre budget, et des sénateurs de la majorité préoccupés de soutenir les établissements privés agricoles. La sénatrice centriste Françoise Férat a démonté le budget de l’enseignement agricole et démontré que l’Etat allait au devant d’une condamnation. Après marchandage en direct, le « trou » de 51 millions a été comblé par un amendement apportant 8 millions de l’agriculture et 43 millions de l’éducation nationale. La gauche s’est abstenue. Selon le sénateur PS Serge Lagauche « désolé, mais nous n’allons pas participer à vos petits arrangements… Si vous n’êtes pas capables de vous entendre sur une petite somme, ne comptez pas sur nous pour vous y aider. Avec ce scrutin public, il semble même que vous ne vous fassiez mutuellement pas confiance ».
L’avenir des Rased a occupé un temps de parole particulièrement long et a été marqué par de nombreuses interventions et un amendement proposé par Jacques Muller (Verts) proposant « d’affecter les crédits destinés à financer le dispositif « heures supplémentaires » de la loi Tepa au rétablissement des 3 000 postes de Rased ».
Le SMA a opposé Xavier Darcos à une proposition du sénateur UMP Alain Vasselle soutenue par le rapporteur spécial, Gérard Longuet. « J’ai déjà suggéré que l’on adopte pour le service minimum à l’école le même dispositif que dans les transports… Les enseignants ne pourraient-ils pas garder eux-mêmes les enfants, sans faire cours ? » (Protestations et sarcasmes à gauche)
Une sénatrice UMP, Janine Rozier, là aussi avec le soutien de Gérard Longuet, a proposé l’instauration d’un enseignement religieux. « Est-il prévu de compléter l’information et la culture de nos enfants en leur disant que nos civilisations européennes sont nées de la chrétienté, et en leur apprenant l’origine des mots Pâques, Noël, Pentecôte ? Je cite : « Le message de la révélation chrétienne se présente toujours revêtu d’une enveloppe culturelle dont il est indissociable » ». Ce à quoi Xavier Darcos répondit que « dans l’école de la République, l’enseignement des faits religieux ne constitue pas un enseignement séparé ».
Rased : La manifestation du 3 décembre
« Suppression de 3 000 postes de Rased, 150 000 élèves sans aide ! » Sur ce slogan, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés devant le Sénat, le 3 décembre au matin, alors que débutait le vote du budget de l’éducation nationale, avant d’aller remettre au ministère la pétition papier, désormais signée à plus de 207 000 exemplaires.
Les désarrois des inspecteurs
La suppression des Rased, les débats sur la maternelle, le bac pro en 3 ans, tout cela crée des tensions qui interrogent les inspecteurs de l’éducation nationale (IEN). Venues des régions, plusieurs déclarations, publiées sur les deux sites syndicaux d’inspecteurs de l’Unsa et de la Fsu, témoignent de l’ambiance morose chez ce corps chargé en première ligne de faire appliquer les décisions du ministre.
Ainsi des inspecteurs du Nord expliquent que « les crispations du terrain sont très fortes, les IEN sont parfois des cibles privilégiées et faciles… En ce qui concerne le service d’accueil en cas de grève, les IEN souhaitent rester dans l’application du Texte et ne pas être amenés à interroger les maires ». Dans le Val d’Oise, les inspecteurs estiment que « au-delà de la suppression des Rased, la compréhension globale de la politique éducative est actuellement problématique : mise en place des EPEP, suppression des IUFM et de la formation initiale, interrogations sur la formation continue, devenir de la scolarisation des enfants de deux ans, évolution du système de remplacements, perspectives pour l’éducation prioritaire, … L’absence de lisibilité globale génère une légitime inquiétude chez les enseignants, inquiétude qui compromet la sérénité nécessaire à la qualité des apprentissages. En outre, la multiplication des indemnités et des primes alimente une logique de division des personnels incompatible avec le travail d’équipe dont l’école a impérieusement besoin pour assurer la cohérence des parcours scolaires ».
Election : Participation en hausse ?
Selon les informations qu’a pu collecter le Café, il semble que la participation au vote du 2 décembre soit plutôt en augmentation par rapport à 2005. Si cette tendance se confirme, ce serait un signe important après une érosion régulière depuis 1999. Le résultat officiel du scrutin sera connu vendredi.
L’Ecole et la société numérique
« Si la mise en œuvre du numérique vous concerne. Si vous pensez que la France ne peut plus attendre pour rattraper le train du numérique, si vous pensez qu’elle peut même en être une locomotive. Si vous voulez identifier des solutions pratiques pour avancer vite… Cette journée est faite pour vous ». L’association Renaissance numérique réunit le 4 décembre à Nanterre (92) des experts pour « apporter des solutions concrètes et opérationnelles aux sujets clefs du numérique en France ».
5 tables rondes abordent 5 sujets clés en vue de 5 plans d’action. Il sera question du très haut débit, de la télévision numérique, des e-exclus, de la migration des petites entreprises sur le net, et bien sûr de l’éducation. Les tables rondes seront retransmises en live sur Internet. Le Café vous invite à participer à ce moment clé du « sursaut » numérique.
Marciac : Le gouvernement condamne
Selon l’AFP, le porte-parole du gouvernement , Luc Chatel, a déclaré que l’intervention de la gendarmerie dans ce collège du Gers « n’est pas vraiment une bonne méthode ». La ministre de l’intérieur a ouvert une enquête interne et publié une circulaire demandant qu’on distingue la prévention du contrôle. Xavier Darcos a lui aussi condamné l’opération.
Le combat de Roland Veuillet
Roland Veuillet, le CPE muté de force à Lyon se bat depuis 5 ans pour le retrait d’une sanction qu’il juge illégale. Il est à nouveau en grève de la faim devant le rectorat de Lyon. Depuis le 6 novembre, il vit dans sa voiture garée rue de Marseille. Mercredi 3 décembre une trentaine d’enseignants sont venus le soutenir.
L’Angleterre va renforcer l’éducation des 16-19 ans et l’apprentissage
Le discours de la reine, qui a annoncé le 3 décembre la politique du gouvernement, traite principalement de la crise économique. Mais une partie est consacrée à l’éducation. Le gouvernement a décidé d’étendre la scolarité obligatoire de 16 à 17 ans en 2013 et 19 ans en 2015.
Une nouvelle autorité, The Young People’s Learning Agency, aidera les autorités locales à mettre en place ces structures éducatives. Un gros effort sera fait pour développer l’apprentissage.Les écoles auront des pouvoirs disciplinaires renforcés par exemple dans la recherche de l’alcool et des drogues.
Le discours de la reine (vidéo)
Traumatisme crânien dans un collège de Sevran
Selon Le Figaro, c’est le « petit pont massacreur », un de ces funestes jeux de cours de récréation, qui est à l’origine des coups reçus par un enfant de 12 ans.
Rappelons que le ministère a publié en 2007 un guide sur « Les jeux dangereux et les pratiques violentes: prévenir, intervenir, agir ». Avec le souci de ne pas dramatiser ni d’inciter, le guide fait le tour des pratiques à risques, avec leurs conséquences physiologiques et les marques laissées qui doivent inciter tout éducateur ou parent à la vigilance. Enfin, à la manière des guides relatifs aux violences et infractions parus en début d’année, ce guide rappelle brièvement les suites à donner aux incidents nés dans l’établissement.
Occupation des écoles à Bonneuil
La FCPE appelle les parents à occuper les écoles Romain Rolland de Bonneuil. (94) « En effet, les parents s’indignent des réformes mises en place ou annoncées, mesures qui vont générer de l’échec scolaire et parallèlement réduire les moyens d’y répondre. Ils s’opposent vigoureusement à la mise en place d’une aide individualisée en dehors des horaires scolaires, ne traitant qu’une partie des difficultés ordinaires, et ne visant qu’à supprimer des postes… ceux-là même qui servent à traiter les difficultés scolaires les plus importantes (RASED, moyens supplémentaires) ». Le collectif annonce sa participation à une manifestation au rectorat de Créteil samedi 6.
La classe
Le travail à la maison (erratum)
Une erreur s’est glissée hier dans le compte-rendu de l’étude du National Center for Education Statistics des Etats-Unis sur le travail à la maison. Selon celle-ci, le volume de devoirs à la maison croît du CP au CM2.
Surtout, le NCES observe une différence selon le pourcentage d’élèves issus des minorités dans l’école. Au CP, en CE2 et CM2, plus le pourcentage de « noirs », asiatiques ou « hispaniques » est important dans l’école, plus les enseignants donnent de devoirs à la maison. Inversement moins les minorités sont importantes, moins de devoirs sont donnés.
Les enfants « noirs », asiatiques ou « hispaniques » sont plus nombreux à avoir des devoirs à la maison 5 fois par semaine que les enfants « blancs ».
Tous scotchés aux écrans !
« La culture que l’on enseigne à l’école est le plus souvent dite « classique ». Elle résulte de la décantation des faits, des idées et des actes qui ont émaillé notre histoire et nous est présentée comme un patrimoine commun. Parce qu’elle a résisté à l’épreuve du temps, elle nourrit souvent craintes et suspicions vis-à-vis de ce qui est actuel. Ainsi, la culture des jeunes d’aujourd’hui – Web, blogs, mangas, grafs, tecktonik, « gothique », etc.- ne trouve pas place à l’école. Certes, elle relève pour beaucoup d’un enjeu commercial qui profite à des industriels avant tout soucieux de « vendre du temps de cerveau disponible ». Mais, au-delà de ces aspects mercantiles, on peut s’interroger sur cet ostracisme. Viendrait-il du fait que cette culture se pratique justement hors de l’école ? Quels effets ce rejet a-t-il sur le sens que les enfants et les adolescents attribuent à l’école ? Peut-on s’appuyer sur « les cultures jeunes » » Le 10 décembre, au Théâtre national de Toulouse, l’IUFM de Toulouse et l’académie organisent, avec la Ligue de l’enseignement et Milan Presse, les Rencontres enseignement culture. Débattront de ce thème Philippe Lefait Philippe Meirieu, Marie-José Mondzain.
La recherche
Coopération et participation démocratique des enfants
Jean Le Gal présente, dans un texte d’une trentaine de pages, les réflexions et les expériences des pédagogues fondateurs de la coopération à l’Ecole. Freinet, bien sur, mais aussi Korczak, Neil, Paul Robin sont évoqués, leur démarche analysée et mise en prespective.
Ainsi Jean Le Gal interroge les pratiques. Sur quelles bases créer la démocratie participative ? Pourquoi faut-il impliquer tous les enfants ? Comment fixer la place des adultes ? Pourquoi organiser l’accueil des nouveaux ?
La conclusion de J. Le Gal nous interpelle. « Les expériences, déjà menées depuis plus d’un siècle, nous montrent que cela est possible et nous tracent la route à suivre. Mais nous devons être aussi conscients qu’il y faut du courage, de la persévérance et de la patience. S’engager, avec les enfants, dans un processus de transformation relationnelle, institutionnelle, éducative et pédagogique, ne va pas sans angoisse. Mais c’est choisir une voie dynamisante, même si elle est parfois difficile à vivre, car l’évolution des enfants et du groupe vers une autonomie individuelle et collective est faite de tâtonnements, de réussites et de régressions. Et vouloir changer le collectif éducatif, c’est aussi se changer soi-même. Etre à l’écoute des enfants, respecter leur personne, leurs droits et les règles de vie de la collectivité, partager son pouvoir, mais rester le gardien vigilant des décisions, mettre en place une nouvelle organisation des activités…et résister aux oppositions diverses, impliquent parfois une véritable mutation ».
Citoyenneté
Le concert pour Taoufik annulé
Le concert prévu le 5 décembre à Malakoff pour Taoufik est annulé.
Les disciplines
SES : » On ne veut pas oublier ce que nous sommes »
A la veille de la manifestation du 3 décembre , Sylvain David, président de l’Apses, la principale association d’enseignants de SES, fait le point sur la réforme de la classe de seconde entreprise par Xavier Darcos et la place réservée aux SES.
L’Udppc demande le report de la réforme du lycée
« L’UdPPC ne saurait se satisfaire de la simple réapparition des sciences expérimentales dans la classe de seconde, dans une forme floue, des horaires réduits, avec un programme conçu à la va vite et une incertitude sur les modalités de l’approche expérimentale en effectifs réduits, voire même sur son existence. » L’association professionnelle « reste attachée à la nécessité d’une réforme face à la pénurie de scientifiques, ce qui ne saurait se faire en sacrifiant les filières technologiques qui en forment près de la moitié ».
Le monde la nuit
Une image bricolée de la Nasa qui représente le monde la nuit. On distingue les archipels urbains et aussi les parties du monde qui restent dans la nuit.
EPS : Réduction horaire en BEP
« Les horaires d’EPS y étaient jusque-là de 3h par semaine en bac pro. et cette formation en deux ans était précédée de deux ans en BEP avec 2h hebdomadaires d’EPS. A ces horaires obligatoires pouvaient se rajouter des heures d’atelier de pratique EPS en BEP. Dans le cadre de la suppression des BEP et de la généralisation du bac pro. en trois ans, le ministère propose des horaires équivalents à 2h seulement par semaine et annualisés ». Le Snep FSU proteste contre cette situation.
« Si ce projet était entériné, il aboutirait à des centaines de suppressions de postes de professeurs d’EPS en LP et à l’impossibilité d’assurer la formation des jeunes telle que prévue dans les programmes ».
Le Snep demande « le report de l’examen du texte au CSE, assorti de l’ouverture d’une réelle négociation avec toutes les organisations. »
les tice
Publication de la thèse de Jacques Audran
Soutenue en 2001, la thèse de Jacques Audran sur les « Influences réciproques relatives à l’usage des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication par les acteurs de l’école. Le cas des sites Web des écoles primaires françaises », a été tout à fait pionnière. Elle se penchait de façon très précise sur les 600 sites web d’instits existant en 2001 et en analysait le contenu. Jacques Audran concluait ainsi : « Il semble, notamment, que s’opère peu à peu une transformation de l’identité professionnelle, des conceptions liées au métier d’enseignant, chez ceux qui ont choisi de tester les possibilités de ces outils… L’analyse sémiotique des sites Web des écoles primaires françaises, l’évolution de leurs structures et de leurs contenus de 1999 à 2001, accompagnées des commentaires in situ des acteurs à l’origine de certaines de ces pages, montrent que (les enseignants) choisissent des stratégies personnelles parfois très différentes entre elles. Ces productions témoignent, de la part des auteurs, des projets personnels qui leur tiennent à coeur. Cette construction aboutit pour certains, mais pas pour tous, à une transformation identitaire profonde qui modifie leur trajet professionnel »
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