La journée de vendredi est ouverte par Misako Ito (Information Society Division, Unesco) qui présente l’engagement de l’Unesco dans le domaine de l’information literacy. Avec la société de l’information, nous sommes dans une nouvelle problématique : comment apprendre à apprendre ? Ce que l’UNESCO veut défendre c’est une société du savoir inclusive, une société du savoir partagé dans des sociétés qui respectent la culture de l’homme ; dans le respect des droits fondamentaux et notamment le respect de tous à l’accès au savoir.
Voir Café Pédagogique, n°96, rubrique CDI documentation :
http://cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/documentation/[…]
C’est cette société où l’homme est au cœur de la société de l’information que défend l’UNESCO.
L’essai de définition de la maîtrise de l’information que tente de faire l’UNESCO repose sur plusieurs points comme le colloque d’Alexandrie de 2005 ou les 11 cycles (voir le lien vers le café pédagogique n°96) en 2007 ou plus récemment Lattes Lau. Sa mission est
* de travailler dans les politiques nationales d’éducation à intégrer dans la formation des professeurs les composantes de l’éducation aux médias et à l’information
* de former les formateurs à la maîtrise de l’information
* de promouvoir le concept auprès des gouvernements
* de travailler avec les chercheurs pour développer des indicateurs
* l’UNESCO agit comme une agence catalyse des associations de documentalistes, bibliothécaires comme l’IFLA pour aider aux publications.
Le travail en cours est celui d’intégrer la formation à l’information dans un curriculum.
Sheila Webber (Université de Sheffield – Grande Bretagne) intervient autour de la notion d’IL (Information Literacy) comme concept international. Dans l’expression on trouve à la fois des orientations liées aux disciplines, aux pays, à la vie du citoyen, à l’organisation de l’enseignement puisqu’ « information » a un sens différent aussi selon les utilisateurs. Pourtant sont identifiées des organisations professionnelles et des revues professionnelles, une communauté internationale émergente, des départements universitaires, une terminologie, …
La LI entre dans les formations universitaires (modules d’enseignement) en Turquie, à Dublin, dans l’Indiana,… et quelques publications comme des curriculums sont signalées tout comme des ressources pour formateurs. Sheila Webber montre la vitalité de la LI dans quatre domaines : santé ; commerce-économie ; gouvernance-citoyenneté ; éducation. Cependant elle ne nie pas que des difficultés demeurent et qu’il n’y a que trop peu de reconnaissance internationale.
« Les bibliothécaires ne sont souvent pas dans des positions de pouvoir et semblent trop prêts à adapter leur position, ou à édulcorer leurs idées, pour peu que les ‘usagers’ montrent une quelconque opposition. »
Mais une force de persuasion reste chez S. Webber et se traduit ainsi : « Pour que la LI en tant que concept international existe : il faut du pragmatisme, de l’ouverture, de la curiosité, du débat, de la recherche, de la confiance, de la passion et de l’espoir »… une très belle définition de notre corps.
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