LE FAIT DU JOUR
Le rapport Guesnerie sur l’enseignement des SES
ÉDITORIAL
SES : Une discipline révisée
LE SYSTEME
La Saint-Barthélémy des pédagogues l Formation des maîtres : Pour Jean-Louis Auduc, on tourne le dos aux besoins l Colloque L’école 2.0 en direct du Café… l Inspection : Deux nouveaux doyens l Le budget de l’éducation augmenté de 8 %.
L’ÉLÈVE
Les résultats du bac l Les écoles anglaises au centre de l’action pour l’enfance l Selon H Montagner il faut revoir le temps scolaire
LA CLASSE
Le multimédia fait son entrée dans les nouveaux manuels scolaires l Les professeurs sont de plus en plus âgés l Des lectures d’été pour la classe
LA RECHERCHE
N. Mons : « Il faut réformer »
CITOYENNETE
L’Unicef au secours des mineurs isolés étrangers l Les Sikhs et la laïcité en Europe
LES DISCIPLINES
L’avenir du CDI vu par O. Le Deuff l Enseignez la philosophie aux enfants l Pas d’éducation sans EPS au lycée !
LES TICE
Failles dans Firefox et Thunderbird
Le fait du jour
Le rapport Guesnerie sur l’enseignement des SES
La commission Guesnerie a remis son rapport sur l’enseignement des sciences économiques et sociales à Xavier Darcos le 3 juillet. Créée pour répondre aux accusations portées par des groupes conservateurs, la commission est allée très loin dans les préconisations, jusqu’à redéfinir les contenus à enseigner.
Pourtant le rapport dresse un tableau positif de la filière ES : les effectifs augmentent et les bacheliers ES réussissent en université; ils ont même un taux de succès en licence supérieur aux bacheliers S. Ce qui pousse la commission à préconiser la généralisation des SES en seconde, là où cette discipline n’est qu’une option actuellement.
Mais c’est pour mieux revoir les contenus. Ainsi l’enseignement est jugé trop critique envers les entreprises…Il est aussi trop vaste. La commission demande le recentrage des SES sur les « fondamentaux ». Les élèves doivent d’abord apprendre des éléments sur les
Le rapport préconise aussi une synergie renforcée avec les enseignements d’histoire et de maths et de faire appel aux jeux « expérimentaux » pour apprendre l’économie.
Enfin, la commission n’hésite pas à critiquer les manuels accusés de véhiculer des caicatures.
Lire sur le Café la présnetation complète du rapport
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SES : Une discipline révisée
C’est un fait sans précédent. C’est à une véritable révision de l’enseignement des SES que s’est livrée la commission Guesnerie, préconisant une modification profonde des thèmes enseignés, des méthodes et des manuels. Si des abus ont pu exister dans cet enseignement, si l’entreprise n’y a peut-être pas eu la place qu’elle mérite, il n’en reste pas moins que ce rapport est particulièrement inquiétant car il amène le balancier beaucoup trop loin.
Il appelle à une réorientation idéologique des SES. « Les programmes de SES au lycée » écrit la commission, donnent l’impression qu’un enseignement de « problèmes politiques, économiques et sociaux contemporains » est dispensé aux élèves, plutôt qu’un enseignement de sciences sociales visant à leur faire acquérir les fondamentaux de l’économie et de la sociologie ». Ce qui est insupportable pour la commission c’est que l’enseignement des SES puise aboutir à une critique sociale. « Les chapitres sociologiques du programme prêtent le flanc à deux tentations regrettables. La première est de donner à croire que l’objectif majeur ou unique de l’analyse est d’ordre critique et démystificateur… La seconde tentation est de se centrer beaucoup trop sur les problèmes sociaux contemporains (nouvelles pauvretés, renouveau et aggravation des inégalités scolaires, etc.) ».
La commission invite à imposer dans les manuels une sociologie « positive ». « A propos de la famille, sont évoquées principalement des ruptures et les inégalités homme-femme ; à propos de l’emploi, on tend à parler surtout chômage et précarité ; à propos de l’entreprise, à mettre l’accent sur les conflits, les mauvaises conditions de travail et les bas salaires ; à propos des revenus et de la redistribution, à évoquer surtout les inégalités – en donnant peu d’informations sur ce qui les explique et éventuellement les justifie » écrit la commission Guesnerie.
Quelle est cette « sociologie du bonheur » revendiquée par la commission ? Rien ne peut justifier de rayer la culture sociologique au prétexte qu’elle entretient « la sinistrose » ! Si l’on veut que les jeunes comprennent la société dans laquelle ils vivent il faut évidemment qu’ils puissent prendre la mesure de ses inégalités.
Le dernier apport du rapport Guesnerie c’est de nous faire comprendre le rôle social de l’appel aux fondamentaux. « L’accent doit être mis sur l’apprentissage des fondamentaux de chaque discipline… et sur la compréhension de certains mécanismes simples » écrit la commission. « Les théories peuvent être appréhendées dans un premier temps comme des « boîtes à outils » plutôt que des visions constituées… Ce n’est que dans un second temps que peuvent être abordées les éventuelles controverses entre différentes théories ». L’accent mis sur les fondamentaux, permet de découpler l’enseignement des SES de l’étude des théories et des problématiques de la société. C’est une façon de remplacer le débat par l’empilement de connaissances brutes et dégagées de tout concept. On distingue mieux ce que signifie l’obsession des fondamentaux. Il y a là une leçon à retenir.
La Saint-Barthélémy des pédagogues
» On ne peut prétendre lutter contre l’échec scolaire et saboter la formation des professeurs. On ne peut vouloir rétablir les conditions du « vivre ensemble » et « enseigner à tous les fondamentaux de la citoyenneté » en réduisant au minimum la formation pédagogique des maîtres. On ne peut préparer l’avenir en ignrant l’héritage du passé et les acteurs du présent ! Le risque est grand de payer nos errances d’aujourd’hui par des convulsions et des explosions scolaires incontrôlables ». Jean-Louis Auduc, Rémi Brissiaud, Sylvain Grandserre, Philippe Meirieu et André Ouzoulias, bien connus de nos lecteurs, signent dans Le Monde une tribune au titre effrayant.
C4est qu’il y a de quoi se faire du souci : pour eux la réforme de la formation des enseignants, en supprimant la formation professionnelle, va envoyer au casse-pipe de jeune sprofs.. et leurs élèves. « Comment peut-on imaginer envoyer ainsi des professeurs débutants, sans préparation sérieuse, dans des collèges où les élèves, chauffés à blanc par la frénésie consommatrice, ont de plus en plus de mal à fixer leur attention… ou même dans des lycées qui exigent, aujourd’hui, une vraie formation pour faire face à des adolescents et de jeunes adultes qui n’entrent pas de plein gré dans les contraintes scolaires ? Et comment formera-t-on les étudiants qui se destinent à l’enseignement primaire ? S’agira-t-il d’un approfondissement dans la discipline de la licence, de compléments de formation dans les autres disciplines ou d’un cursus centré sur la pédagogie ? Imagine-t-on laisser différentes formations coexister ? Si c’est le cas, nous nous retrouverons devant un corps enseignant émietté et une école sans unité ».
Pour eux, « le recrutement par concours cinq années après le baccalauréat interdit la mise en place d’une véritable formation en alternance. Au moment où cette dernière est plébiscitée dans de nombreux domaines, l’éducation nationale, toujours à la pointe du progrès, la supprime. Quelques modules de pré-professionnalisation au cours des études suffiront : réfléchir sur ses pratiques, alterner modèles théoriques et réflexion sur la prise de décision, inscrire l’entrée en fonction dans une dynamique professionnelle : voilà qui est bon pour les mécaniciens, les ingénieurs, les médecins… mais pas pour les professeurs ! » Ils dénoncent dans la suppression des IUFM » l’affirmation implicite que le métier d’enseignant n’a nul besoin d’être nourri par la recherche ».
Sur le Café, le dossier formation
Formation des maîtres : Pour Jean-Louis Auduc, on tourne le dos aux besoins
« La communication au conseil des ministres du 2 juillet 2008 concernant le recrutement et la formation des enseignants est surtout révélatrice par ses silences des logiques choisies dans ce domaine » nous confie Jean-Louis Auduc, directeur adjoint de l’IUFM de Créteil, en réaction à l’annonce faite au conseil des ministres le 2 juillet.
« Les IUFM ne sont pas cités, ce qui semble signifier que toute une série de compétences professionnelles portées par les formateurs de ces écoles professionnelles sont totalement niées pour la construction des conditions de formation des futurs enseignants.
Les stages en établissement ne sont pas présentés comme obligatoires et évalués, ce qui pose clairement la possibilité que des enseignants puissent être recrutés sans jamais s’être confrontés aux réalités de l’exercice de ce métier.
La présentation des épreuves du concours ne comporte pas l’annonce d’épreuves orales professionnelles. Cela semble clairement indiquer que, globalement, les concours de recrutement continueront d’être tournés vers l’amont, c’est-à-dire vers la vérification de savoirs déjà validés à l’Université, et non vers l’aval , c’est-à-dire vers le métier qu’on veut exercer.
Ce projet de recrutement et de formation des enseignants est contraire à tous les modèles européens de formation des enseignants basés sur une véritable alternance entre l’exercice sur le terrain, les apports disciplinaires et des moments d’analyse des pratiques professionnelles.
En refusant de se poser la question de la préparation des enseignants à la diversité des situations d’exercice et des publics scolaires, ce projet tourne le dos aux besoins de notre système éducatif qui doit se fixer comme horizon la réussite de tous les élèves ».
Sur le Café, JL Auduc sur la formation
Sur le Café, L’Expresso du 3 juillet
Colloque L’école 2.0 en direct du Café…
Retrouvez les débats du colloque sur L’Ecole 2.0 organisé par le Café pédagogique le 4 juillet sur le blog ouvert par Monique Royer. Nous l’alimenterons dans la journée.
Inspection : Deux nouveaux doyens
Philippe Claus remplace Martine Safra comme doyen du groupe enseignement primaire de l’Inspection générale. Laurent Wirth remplace Michel Hagnerelle comme doyen du groupe histoire et géographie.
Le budget de l’éducation augmenté de 8 %
Le projet de budget 2009 a prévu une augmentation de 8% du budget de l’éducation. C’est évidemment ailleurs qu’en France, en Allemagne fédérale précisément, que cette décision est prise. Le budget a augmenté de 33% depuis 2005.
Les résultats du bac
Obtenir son résultat. C’est aujourd’hui que les jurys publient les résultats du bac. Tous sont accessibles en ligne, gratuitement, via le site ministériel.
Que deviennent les bacheliers ? Selon une étude ministérielle, près de 90% des bacheliers poursuivent leurs études. Mais tous ne rencontrent pas les mêmes difficultés. Si 3% seulement des étudiants en STS se réorientent au bout d’un an, c’est le cas de la moitié des élèves des prépas littéraires ou de 16% des étudiants en université. Comment expliquer ces décalages ? Le type de bac joue fortement : ainsi en université 83% des bacheliers généraux ne changent pas d’orientation à la fin de la première année, contre la moitié des bacheliers technologiques ou professionnels. Comment l’expliquent-ils ? Plus d’un étudiant en université a du mal à s’organiser dans son travail et un sur trois manque d’intérêt pour les matières étudiées. Mais l’encadrement est aussi en cause. Ainsi seulement un étudiant en université sur cinq trouve du soutien pédagogique dans l’établissement.
Que devient-on sans le bac ? Sans le bac, rien n’est perdu ! Outre le redoublement et la préparation à distance, il est possible de préparer un bac professionnel, de choisir l’alternance, ou d’entrer en fac sans bac avec une capacité en droit ou en gestion ou encore en passant le diplôme d’accès aux études universitaires (DAEU).
Les écoles anglaises au centre de l’action pour l’enfance
Les écoles anglaises vont devoir s’impliquer dans la promotion du bien-être des enfants. Le ministre des écoles, Ed Balls, a mis un projet de loi en consultation. Il fait des écolesla pièce centrale des Children’s Trust, un organisme impliquant toutes les aides à l’enfance.
Le texte fixe des objectifs : impliquer tous les jeunes dans des activités promouvant le développement personnel, ramener l’obésité au niveau de 2000, satisfaire parents et employeurs, éradiquer en 2020 la pauvreté des enfants. Les écoles devront également créer un environnement qui encourage une bonne santé et détecter les cas de mauvais traitement.
Selon H Montagner il faut revoir le temps scolaire
» Il est physiologiquement et psychologiquement impossible qu’une journée de six heures de temps encore plus contraint par les exigences accrues des «fondamentaux», permette aux enfants de 2008-2009, et au-delà, d’être suffisamment réceptifs, lucides et disponibles, et ainsi de bien comprendre et apprendre. C’est la quasi-certitude que les enfants-élèves seront encore plus fatigués, stressés, démotivés, «en désamour pour l’école», culpabilisés, en déficit de confiance en eux-mêmes et dans autrui, insécurises. Insidieuse, une nouvelle forme de maltraitance s’installe ». Le professeur Hubert Montagner sait de quoi il parle : il a étudié longuement la chronobiologie.
Alors que les 2 heures d’aide et l’accompagnement scolaire se mettent en place, perturbant sérieusement l’organisation du temps scolaire, il rappelle les travaux scientifiques sur les rythmes biologiques des élèves. « Pour que l’école puisse donner une chance maximale de réussite à tous les enfants, la durée et l’organisation des journées scolaires devraient être modifiées en fonction de l’âge et des particularités «empêchantes» qui contrarient les apprentissages. Il faut notamment développer de nouvelles stratégies d’accueil et des aménagements d’espace appropriés au début de chaque matinée scolaire (8h 30-9h 30 et 13h-14h 30) ».
Article H Montagner sur le site de P Meirieu
Sur le Café : la Cfdt demande une conférence sur le temps scolaire
La classe
Le multimédia fait son entrée dans les nouveaux manuels scolaires
Le multimédia éducatif connaîtrait-il un sursaut ? Après 20 ans de marasme, à l’occasion de leur renouvellement, des éditeurs prennent l’initiative d’insérer du numérique dans les bons vieux manuels scolaires.
Ainsi Nathan équipe ses 3 manuels d’histoire et géographie de terminale de très bons cédéroms de révision du bac. Chaque CD propose plus de 300 exercices interactifs. Il conserve les traces des bachotages précédents et est assez astucieux pour ne pas être fastidieux. Le CD permet de mémoriser des notions et des repères indispensables au bac. Un cédérom équipe également le nouveau manuel de maths de troisième avec des révisions pour le brevet.
Bréal propose des manuels vidéoprojetables gratuits aux enseignants prescripteurs de ses manuels. C’est le cas par exemple pour l’histoire-géographie terminale et les SVT 3ème. Une version numérique des manuels est aussi proposée pour les élèves, « en licence multipostes en fonction du nombre d’élèves équipés de la version papier ».
Hatier publie surtout des ressources complémentaires. Ainsi en SES, en complément à ses manuels, sont proposés des documents actualisés et le livre du professeur. En éducation civique (6ème, 5ème, 3ème) l’éditeur propose des dossiers d’actualité avec fiches pédagogiques. Compléments aussi en physique chimie collège, avec des simulations et des ressources à vidéoprojeter. Enfin des animations téléchargeables payantes (10 euros) sont édités pour le programme d’histoire et de géographie du lycée.
Si l’on reste loin d’un marché du multimédia éducatif à l’anglaise, ces nouveaux produits répondent au besoin d’alléger les cartables et à l’utilisation croissante des tableaux interactifs et des vidéo-projecteurs en cours.
Les professeurs sont de plus en plus âgés
Quelles évolutions parmi les 3771 736 professeurs du secondaire ? Selon une étude de la Depp (ministère), le trait marquant c’est le vieillissement. « Il y a 2,6 fois plus de professeurs de plus de 50 ans que de professeurs de moins de 30 ans ». Certes, mais tous ne sont pas frappés de la même façon : 33% et 34% de plus de 50 ans en lettres et en maths, 17 et 21% en musique et physique. Les professeurs de moins de 30 ans sont en net recul : 14% en 2001, 11% en 2007. C’est dans le bassin parisien (Paris exclus) que l’on trouve le plus d’enseignants jeunes.
Des lectures d’été pour la classe
Merci à Jacques Nimier qui nous offre une intéressante sélection d’ouvrages à emmener à la plage. 35 livres précisément à découvrir. Certains ont été présentés dans le Café, d’autres non. Spécialiste des « facteurs humains dans l’enseignement »,la sélection de J. Nimier est pertinente et passionnée.
La recherche
N. Mons : « Il faut réformer »
« La clé de la réussite…c’est d’abord des parcours uniques et des objectifs pédagogiques uniques, au sein de la scolarité obligatoire. Cela veut dire : pas de redoublements ni de classes de niveau, ni de filières précoces. Avec, en parallèle, un soutien fort aux individus : pour faire en sorte que les plus faibles ne décrochent pas, mais aussi pour permettre aux plus forts d’aller de l’avant ». Sur L’Observatoire des inégalités, Nathalie Mons analyse les résultats des enquêtes internationales et les choix éducatifs faits en France.
« Du point de vue de l’organisation du système, c’est une certaine dose d’autonomie au niveau local, mais pas n’importe laquelle, avec des garde-fous, des règles imposées par l’Etat central. La Finlande, c’est vraiment l’école du zéro mépris, où les individus sont réellement pris en compte, où la notation n’est pas nécessairement une sanction… Le besoin est toujours présent d’une réforme globale qui préserverait notamment l’unité du collège tout en introduisant une part d’enseignement en petits groupes, pour les faibles mais aussi pour les forts. Il faudrait pour cela que la volonté politique soit au rendez-vous et laisser du temps au temps ! On n’améliore pas les résultats d’un système scolaire en quelques années ».
Sur L’Observatoire des inégalités
Sur le Café, la France fait-elle les bons choix ?
Sur le Café, les résultats de Pisa
Citoyenneté
L’Unicef au secours des mineurs isolés étrangers
« La situation actuelle des mineurs isolés étrangers ne peut perdurer » estime l’Unicef qui lance un appel pour que la France demande une politique de protection en Europe.
On estime qu’il y a en France 4 000 à 6 000 mineurs isolés étrangers non admis sur le territoire ou légalement accueillis. « Les premiers sont renvoyés dès leur arrivée par les voies aéroportuaires ou placés en zone d’attente comme les adultes » précise l’Unicef. « Ceux qui parviennent à passer entre les mailles du filet demeurent sur le territoire, clandestinement, en errance, vulnérables à l’extrême, proies faciles des trafiquants et des réseaux de prostitution ou de travail clandestin. La réalité de ces dangers reste sous-estimée par les autorités en charge de la protection de l’enfance. La prise en charge des seconds, écartelée entre la législation relative à la protection de l’enfance et celle sur le séjour et l’entrée des étrangers en France, prend trop peu en compte la situation particulière de ces enfants ».
L’Unicef demande que les autorités françaises s’engagent « à promouvoir un principe de non refoulement aux frontières de l’Europe et à cesser de recourir à l’enfermement des mineurs isolés étrangers en zone d’attente;… à faire la promotion, à l’échelle européenne, d’une véritable politique de protection ainsi que d’un statut juridique spécifique pour ces mineurs qui encadrerait leur accueil et leur suivi pour une protection maximale et une équité de traitement sur l’ensemble du territoire européen, prenant appui sur la Convention internationale des droits de l’enfant et sur les positions du Conseil de l’Europe ». Celle-ci impose en effet un devoir de protection aux états signataires.
Les Sikhs et la laïcité en Europe
Oubliés de la loi sur le voile, on se rappelle que les rares Sikhs vivant en France ont été victimes de ce texte et obligés de quitter les écoles publiques. La décision avait été vivement critiquée à l’époque par le New York Times qui écrivit « la situation des Sikhs souligne les dangers qui guettent l’Etat quand il s’aventure dans le monde compliqué des pratiques religieuses ».
La question rebondit ce mois ci en Grande-Bretagne et en Belgique. Au Pays de Galles, une jeune Sikh a été exclue de son collège pour s’obstiner à porter un kara, un bracelet qui a une valeur religieuse dans un établissement qui interdit le port de bijoux. La jeune fille a trouvé une place dans une autre école publique mais l’affaire est instruite devant la Haute Cour.
En Belgique, un tribunal a estimé qu’une école avait outrepassé ses droits en excluant 4 jeunes Sikhs pour port du turban. Ils réintegreront l’école en septembre.
Les disciplines
L’avenir du CDI vu par O. Le Deuff
Le webmaster de Cactus acide se confie à Savoirs CDI. « Le lieu physique Cdi va se transformer voire devenir un peu plus virtuel. Il faut donc nous attacher à renforcer ce qui constitue notre mission première : la pédagogie. Par conséquent, la didactique de l’information nous permet de travailler sur des notions stables qui pourront être utilisées longtemps par l’élève. De même, je pense que notre statut d’hybride va constituer un avantage à l’avenir et que nous devrions être, par conséquent, parmi les principaux acteurs du changement et du renouveau pédagogique ».
Enseignez la philosophie aux enfants
« L’exposition à la philosophie devrait être un élément de base de l’éducation de tout enfant ». M. Hand de l’INstitute of Education et C. Winstanley, Roehampton University, publient un livre qui fait du bruit auu Royaume-Uni. Ils préconisent d’enseigner la philosophie, à travers des débats, dès l’école. Pour eux cet enseignement apprendrait aux élèves à penser.
Sur le Café, philosopher à l’école primaire
Pas d’éducation sans EPS au lycée !
« En proposant la suppression de l’évaluation de l’EPS au Bac et en fragilisant les options EPS au lycée, c’est un pan fondamental de la formation des jeunes qui est rejeté. C’est l’intérêt de l’EPS qui est contesté« . Le Snep Fsu réagit au rapport Legendre et prend position sur la réforme du lycée.
Sur le Café , sur le rapport Legendre
les tice
Failles dans Firefox et Thunderbird
Selon Secuser de nouvelles failles ont été découvertes dans le navigateur libre Firefox et dans Thunderbird. Des correctifs sont disponibles et doivent être installés.
le Cafe
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