Par François Jarraud
Le système allemand de la formation professionnelle est considéré comme un modèle d’insertion, de bonnes relations entre l’école et l’entreprise. Mais, en Allemagne et en France, parle-t-on de la même chose lorsqu’on s’intéresse à la formation professionnelle ? Du 2 au 4 avril, le Ciep (Centre International d’Etudes Pédagogiques) invitait des journalistes français et allemands à visiter le système de formation professionnel de deux pays : la France et l’Allemagne. Divergences, convergences, dans la lignée de la stratégie de Lisbonne, les états des lieux plaident ils pour une harmonisation de l’enseignement professionnel en Europe ?
On touche là un débat profond renvoyé par les deux conceptions de la formation professionnelle. Doit elle former à des gestes professionnels, doit elle viser l’opérationnalité immédiate des nouveaux arrivants sur le marché du travail comme en Allemagne ? Ou doit elle s’inscrire dans une logique d’évolution professionnelle en intégrant dans le cursus des enseignements généraux favorisant l’adaptation et la capacité à évoluer dans l’entreprise ? Dans la perspective de l’éducation tout au long de la vie, dessinée par le Traité de Lisbonne, ces questions méritent d’être posées.
Après cette visite expresse de deux systèmes éducatifs, aucun modèle idéal n’émerge. Et c’est bien naturel. L’Europe de la formation professionnelle reste à construire dans des contextes culturels et historiques spécifiques qui méritent mieux qu’un modèle unique.
Le dossier de M Royer
Le lycée du bois à Paris
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lemensuel/lesysteme/Pages/2008/LyceeduBoisdeParis.aspx
L’entreprise BSR
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lemensuel/lesysteme/Pages/2008/LentrepriseBSR.aspx