LE FAIT DU JOUR
19 organisations vont lancer un appel contre les programmes du primaire
ÉDITORIAL
Après le primaire, le lycée ?
LE SYSTEME
Le Snpden et la Fcpe contre le futur fichier des absences l Consultations sur les programmes du primaire : « Toutes les manipulations sont possibles » affirme Jean-Michel Zakhartchouk l Les dispositifs expérimentaux touchés par les restrictions budgétaires l Avant la manifestation de jeudi, le mouvement s’essouffle-t-il en Ile-de-France ? l Carrière : Cité des sciences rech. Profs…
L’ÉLÈVE
Santé : L’usage des drogues se stabilise chez les jeunes l Orientation : L’insertion des apprentis et lycéens, région par région l Journées mondiales des jeunes solidaires l Allemagne : 4% de bacheliers en plus en 2007
LA CLASSE
3èmes Entretiens de la petite enfance l A l’abordage du recyclage
LA RECHERCHE
50 ans d’école
LES DISCIPLINES
Physique-chimie : Le grand récit de l’univers l Maths : Document d’accompagnement l Professionnel : Le Snetaa enquête l Montsouris sous les étoiles
Le fait du jour
19 organisations vont lancer un appel contre les programmes du primaire
Le texte n’est pas définitif et c’est probablement aujourd’hui que l’appel sera lancé officiellement. Mais il devrait ressembler à cela : « Votre projet de programmes est marqué par l’inadaptation des contenus, par un affaiblissement de leur dimension culturelle et par une conception mécaniste des apprentissages ». 19 organisations, (Afef, Ageem, Airdf, Cemea, Crap, Fcpe, Gfen, Ligue de l’enseignement, Se-Unsa, Sgen, Snuipp; etc. ) travaillent actuellement au texte d’un « appel » unitaire contre les nouveaux programmes du primaire. Il devrait dénoncer « l’appauvrissement sans précédent des apprentissages et des objectifs ».
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Après le primaire, le lycée ?
Lors du dernier conseil des ministres, le président de la République a annoncé vouloir mener à bien la réforme de l’école primaire et entamer celle du lycée. Il a même précisé que la réforme de l’École, celle de l’État et de la Fonction publique nécessitent « un temps plus long pour la concertation ». Dans la foulée, le ministre de l’Education, lors d’un « chat » organisé par le journal Le Monde, déclare à propos de la réforme des filières littéraires au lycée : « Nous allons, dans les semaines qui viennent, mettre en place des groupes de travail, avec les lycéens et avec les enseignants, pour y réfléchir ensemble. Il n’y aura ni précipitation, ni projet ficelé à l’avance. »
Nous voici prévenus.
En attendant ces groupes de travail, rêvons un peu. Rêvons que les lycées de demain soient durablement installés sur les territoires, ce qui intéressera les collectivités territoriales qui peinent à stabiliser les cartes des formations. Qu’ils offrent des ressources pour les habitants : des centres de documentation, un accès accompagné aux équipements numériques, aux enseignements qui profitent aussi aux adultes, et à tous ceux qui reprennent un parcours de formation. Ces « Maisons des savoirs et de la formation » que doivent devenir les lycées et collèges avec le concours des collectivités territoriales et des mouvements d’éducation populaire, devraient rester largement ouvertes en dehors des heures de classe.
Rêvons que les enseignements qui y seront dispensés libèrent et unissent au lieu d’enfermer. C’est autant affaire de contenu que d’approches pédagogiques, de finalités assumées que d’accompagnement quotidien. Le choix de l’interdisciplinarité et de l’autonomie de l’élève qu’impliquent par exemple les Travaux Personnels Encadrés en est une illustration. Ne pas le voir, c’est enfermer le débat sur l’école dans des considérations corporatistes sur le nombre d’heures par disciplines. Par-dessus tout, il est utile de rappeler l’importance de l’évaluation « terminale », qui, depuis longtemps, ouvre sur des pratiques de bachotage, lesquelles irriguent tout l’enseignement secondaire – voire bien en amont – et qu’on retrouve, bien en aval, comme déterminant supplémentaire à la préparation au métier enseignant.
Il est temps que les enseignants, les lycéens, les chefs d’établissement s’autorisent à lever la tête du guidon, non pas pour se regarder pédaler, mais pour « faire le mur », c’est-à-dire constater que ce débat de société concerne tous les citoyens. Les regrettables incidents qui se sont produits dans les lycées de Seine-St-Denis, ont vu se confronter deux catégories de lycéens : on peut lire dans l’évènement que les lycéens professionnels se perçoivent comme des lycéens de seconde zone. On peut aussi entendre que ces lycéens se sont sentis exclus du débat public au moment de la rapide réforme du bac pro en 3 ans.
Oui, il est urgent de se hisser jusqu’à la hauteur des murs et de voir ce qui se passe chez le voisin : l’école primaire, le collège, le lycée professionnel, agricole, mais aussi au-delà de nos frontières… Peut-être pourra-t-on alors imaginer à l’échelle d’un bassin de vie, des continuités éducatives, des citoyens impliqués, une offre de formation diversifiée et accessible… Rêvons un peu que nous ne sommes pas seuls au monde.
Olivier Masson,
secteur Education, Ligue de l’enseignement
Le Snpden et la Fcpe contre le futur fichier des absences
« Le SNPDEN appelle les responsables d’établissements scolaires à ne pas utiliser SCONET absences ni un futur logiciel interface pour éviter la remontée des informations standardisées ». Le Snpden, principal syndicat des chefs d’établissement, est aux premières loges dans la lutte contre l’absentéisme. Il réagit au projet d’une nouvelle circulaire sur la lutte contre l’absentéisme et à l’installation d’un logiciel chargé de faire remonter les chiffres sur l’absentéisme. Pour lui, le logiciel n’offre pas une vision réaliste de l’absentéisme. « La notion même d’absence injustifiée peut être différente d’un établissement à l’autre » estime le Snpden qui craint aussi « une mise en concurrence absurde des établissements si un organe de presse demande au ministère ou aux rectorats et inspections académiques par l’intermédiaire de la CADA (commission d’accès aux documents administratifs) la transmission des bases de données ».
La circulaire projetée prévoit la transmission au maire des absences injustifiées dès la 4ème absence. Le maire peut alors demander « un contrat de responsabilité parentale ». Le Snpden demande un dispositif qui « respecte l’autonomie des établissements ».
La Fcpe s’oppose également au transfert de fichiers sur l’absentéisme. Mais elle craint particulièrement ce contrat de responsabilité parentale. « La FCPE dénonce qu’à nouveau les familles soient sanctionnées par la suspension des allocations familiales, en cas d’absentéisme de leur enfant ». Pour l’association de parents « la première responsable de l’absentéisme scolaire est l’institution elle-même quand elle ne remplace pas les enseignants ; elle oriente les élèves sans tenir compte de leurs choix ; elle ne met pas en place des mesures pour éviter le décrochage…; elle permet la mise en place d’emplois du temps incohérents ».
Ce qui est sûr c’est que les politiques qui font payer aux familles l’absentéisme des enfants n’ont pas fait leurs preuves. Utilisées en Angleterre depuis plusieurs années, avec des peines qui peuvent aller jusqu’à la prison ferme, elles n »ont pas empêché l’absentéisme de battre un nouveau record en 2007.
Sur le Café, Absentéisme en Angleterre
Consultations sur les programmes du primaire : « Toutes les manipulations sont possibles » affirme Jean-Michel Zakhartchouk
A quoi sert un sondage bidon sinon à la propagande ? Enseignant, rédacteur des Cahiers pédagogiques, auteur de nombreux ouvrages pédagogiques qui invitent à l’expérimentation de terrain, Jean-Michel Zakhartchouk a testé la consultation enligne sur les programmes du primaire lancée par le ministère. Il dénonce une « manipulation ».
Lire l’article sur le site du Café
Les dispositifs expérimentaux touchés par les restrictions budgétaires
C’est Le Monde qui le révèle : les dispositifs expérimentaux chargés de préparer les élèves du 93 à Sciences-Po sont eux aussi touchés par les restrictions budgétaires. « Si nous acceptons volontiers d’être mis en avant par les institutions et la presse, nous ne souhaitons pas pour autant servir de caution à une politique suicidaire » estiment les enseignants des lycées expérimentaux de Seine-Saint-Denis.
Avant la manifestation de jeudi, le mouvement s’essouffle-t-il en Ile-de-France ?
Le 25 mars, 8 lycées (sur 55) étaient occupés dans le 77, 7 établissements dans le 78, 8 lycées dans le 93 (contre 12 la semaine dernière). Mais la protestation reçoit le soutien de l’UNL ce qui pourrait donner un second souffle au mouvement.
Carrière : Cité des sciences rech. Profs…
La Cité des sciences recrute 22 enseignants du 1er et du 2d degré pour contribuer à l’élaboration d’actions d’éducation. Une opportunité pour une seconde carrière ?
La rubrique Seconde carrière du Café
Santé : L’usage des drogues se stabilise chez les jeunes
« En 2005, un jeune de 17 ans sur 2 dit avoir déjà fumé du cannabis, plus d’un quart au cours du mois, un sur 10 régulièrement (au moins 10 fois par mois) et 1 sur 20 quotidiennement… À 17 ans, la consommation quotidienne de cannabis est en revanche beaucoup plus répandue que celle d’alcool (5,2 % vs.1,2 %) ». Les enquêtes Espad et Escapad de l’Institut de veille sanitaire suivent, année après année, l’évolution de la consommation de drogues chez les jeunes. Elles montrent que l’âge de la découverte du cannabis se situe à 15 ou 16 ans, au début du lycée. A 15 ans 40% des garçons ont déjà testé le cannabis. Mais la consommation globale de cannabis chez les jeunes est en stagnation, voir en légère baisse, sauf pour les usages quotidiens.
« À 17 ans en 2005, sept jeunes sur 10 déclarent avoir déjà fumé au moins une cigarette au cours de leur vie et 33 % déclarent fumer quotidiennement », mais ils sont de moins en moins nombreux à le faire. C’est l’alcool qui reste la drogue la plus répandue chez les jeunes : » près de 6 jeunes sur 10 déclarent avoir déjà été ivres au cours de leur vie : 49,3 % au cours de l’année ».
Orientation : L’insertion des apprentis et lycéens, région par région
Le ministère publie en un recueil les résultats des enquêtes IVA pour chaque région. Ces enquêtes constituent le seul dispositif national qui renseigne, tous les ans, l’ensemble des partenaires en charge de l’enseignement et de la formation professionnelle (établissements, rectorats, collectivités territoriales, milieux professionnels) sur l’insertion professionnelle des jeunes, quelques mois après la fin de leur formation.
Pour les parents c’est un moyen de connaître l’attraction ou les difficulté des différentes filières d’enseignement sur le plan local.
Dans le Café, l’enquête IVA en Ile-de-France
Journées mondiales des jeunes solidaires
Du 25 mars au 28 mai, l’Afev organise les Journées mondiales des jeunes solidaires. Deux mois pour sensibiliser le public aux inégalités scolaires. Dans une quarantaine de villes, des concerts, des débats sont prévus.
Allemagne : 4% de bacheliers en plus en 2007
Selon l’Office fédéral allemand des statistiques, 432 500 jeunes Allemands ont obtenu le bac en 2007, soit 4,2% de plus qu’en 2006.
La classe
3èmes Entretiens de la petite enfance
Les 21 et 22 mai, l’Observatoire de l’enfance, en partenariat avec l’Inrp, organise à Nantes les 3èmes Entretiens de la petite enfance. IL y sera question des premiers apprentissages (V. Bouysse), des attachements (A. Florin), de la place de l’enfant dans la société (C. sellenet) etc.
A l’abordage du recyclage
Dans le cadre de la semaine du développement durable, du 1er au 7 avril, Sita France, un industriel du recyclage, lancera un jeu en ligne sur la gestion des déchets. En partenariat avec un éditeur, il co-éditera un album jeunesse sur ce thème. Car la cible de cette opération, ce sont les jeunes qu’il faut sensibiliser à ce sujet.
La recherche
50 ans d’école
De de Gaulle à Sarkozy, Gabriel Langouët (Paris V) nous fait effectivement traverser 50 ans d’histoire du système éducatif. Et il le fait d’une façon très personnelle puisqu’il donne à voir à la fois l’évolution sociologique, en termes de démocratisation et de « démographisation », et son propre parcours dans cet univers.
En 50 ans l’Ecole a bien changé : le nombre de bacheliers est passé de 48 000 en 1958 à 490 000 en 2005. On est passé de 7% à 62% d’une classe d’âge. Il y a donc eu un net progrès. Mais… le pays reste en retard par rapport aux pays développés : 26§ d’étudiants sortent avec le niveau I et II contre 35% en moyenne pour les pays développés. Pire 10% des jeunes, 100 000 à 150 000 ont de sérieuses difficultés d’insertion professionnelles. L’auteur conclue en proposant des pistes pour faire redémarrer l’Ecole.
Cet ouvrage sobre, bien informé sera un bon appui pour les enseignants qui veulent mieux penser leur cours.
G. Langouët, 50 ans d’école et demain ?, Fabert éditeur, Paris, 2008.
Les disciplines
Physique-chimie : Le grand récit de l’univers
« Quel âge a la Terre ? D’où vient la matière ? L’Univers a-t-il une fin ? Les recherches menées sur ce dernier ont permis une meilleure compréhension de son évolution. Découvrez cette exposition interactive qui rend accessible à vos élèves l’histoire de l’Univers à travers des disciplines telles que la géologie, la physique, l’astrophysique et la chimie. »
Journée « enseignants » le mercredi 9 avril 2008 avec présentation de l’exposition.Le 9 avril, la Cité des sciences accueille des enseignants pour une présnetation de l’exposition « Le grand récit de l’univers » en présence de Patrick Maury, commissaire de l’exposition.
Maths : Document d’accompagnement
EduScol publie « Probabilités », un nouveau chapitre du projet de document d’accompagnement.
Professionnel : Le Snetaa enquête
« La rénovation et la valorisation de l’enseignement professionnel doivent être portées par tous ceux qui en sont acteurs et qui veulent que l’enseignement professionnel reste une mission de service public au sein de l’Education Nationale ». Le SNETAA-eiL lance une enquête sans précédent : « quel avenir pour nos élèves ? Voulons-nous un avenir pour les PLP ? » Elle interroge aussi les enseignants sur la découverte professionnelle.
Montsouris sous les étoiles
L’Association française d’astronomie vous invite à un double événement le 12 avril. On pourra depuis le parc Montsouris à Paris observer les étoiles, et depuis une autre salle écouter une conférence sur les exoplanètes.
le Cafe
Les anciens Expresso ?
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