l’apprentissage du français
« Aujourd’hui
les élèves sont meilleurs pour raconter par écrit, pour construire un
texte. Mais en revanche on construit une discrimination sociale
importante en les maintenant dans la non-maîtrise des règles de la
langue ». En introduisant ce numéro 151 de VEI Diversité, Elisabeth
Bautier pose le paradoxe de l’apprentissage du français. Le français
n’est pas qu’une discipline scolaire, c’est un outil de communication
et aussi un instrument de sélection sociale.
Tout
le numéro tourne autour de cette contradiction : peut-on lutter contre
la discrimination sociale en défendant une langue vecteur de
discrimination ? Les éclairages se croisent mais ne se recoupent pas
toujours, même si la revue a fait le choix de privilégier la défense de
la langue scolaire et de son orthographe. Une position que partagent
les linguistes, comme Pierre Encrevé, qui estime que les enseignants
« ont intérêt à savoir comment leurs élèves parlent » mais « il ne faut
pas en conclure que ces connaissances entraîneront nécessairement une
grand différence dans leur mode d’enseignement du français.
C’est
aussi la position de Danièle Manesse qui milite « contre l’abandon
orthographique des élèves de zep » pour mieux lutter contre « la
stigmatisation » dont ces jeunes souffrent. Mais d’autres
auteurs
viennent décrire les pratiques langagières des jeunes de
banlieue et
invoquent « l’incivilité langagière » comme un phénomène social.
Une
dernière partie de la revue est consacrée au français langue seconde.
Un enseignement qui semble délaissé de l’institution et de l’édition
:ni programme, ni manuels, le FLS est « la cour des miracles
pédagogiques ». Mais comme dans le Paris de Villon, les miracles sont
rares…
VEI Diversité, n°151, CNDP, 2007, 216
pages.
Le
sommaire
Sur le Café : Orthographe à qui la faute ?Littérature : et le socle commun ?
L’équipe « littérature » de l’INRP
cherche à préciser quelles conséquences la problématique du « socle
commun » peut avoir sur la liaison école-collège, et ce que cela demande
aux enseignants. Du 12 au 14 mars, un colloque permettra de faire le
point, avec des invités importants : Max Bulten, Martine Rémond,
Catherien Tauveron, Elisabeth Nonnon, Catherine Klein, Anne Jorro,
Claudine Garcia-Deban, et de nombreux regards étrangers.La présentation sur le site de l’INRP
Succès des « petits livres »
« J’ai
osé souhaiter, pour 2008, autant de petits livres que de jours contenus
dans cette année bissextile… Le site en recueille plus de 210 ce 28
janvier… » Pour Dominique Senore, la maison d’édition des petits livres
démarre fort. A coté des petits livres écrits par les élèves, voilà
qu’apparaît une collection de livres rédigés par des adultes.
Les petits livres
Zou le tatou revient…
Le
petit animal inventé par la Prévention routière pour inciter les
enfants à s’attacher en voiture, revient. En février 100 000 enfants
recevront un kit contenant un CD audio et des jeux éducatifs. Trois
enfants sur quatre sont mal attachés en voiture.
Le siteLa littérature pour apprendre
»
On dit que la littérature, c’est trop dur pour les élèves qui n’ont pas
les compétences et les références nécessaires. De fait on ne les
outille pas pour lire des textes dont le sens ne s’obtient pas par
déchiffrement et qui ne sont pas écrits comme on parle ». Fenêtres sur
cours n°309, la revue du Snuipp, offre un dossier littérature de
jeunesse qui donne la parole à Yvanne Chenouf, IUFM Livry-Gargan.
Elle
met en évidence la nécessité de passer par des textes littéraires tôt
pour apprendre à lire. Et du coup revient sur l’apprentissage
de
la lecture. « On ne va pas du simple au compliqué… Dès la maternelle, il
leur faut des livres qui offrent des points de vue sur leur expérience,
leur vie… et qui concernent leurs sentiments, leurs émotions, de vraies
questions sur des choses complexes de la vie et de la mort. Et pour
ceux qui sont en difficulté, c’est encore plus nécessaire. Les réponses
sont dans la littérature et pas dans des textes insipides ».
FSC n°309
Le
rallye Histoire des écoliers d’Argentré
Comment
permettre aux élèves de cycle 3 d’une école mayennaise de découvrir la
grande et la petite histoire ? En s’appuyant sur les Tice pour les
faire participer à un rallye Internet.
Lancé
par Patrick Oger,le Rallye Histoire fait participer plus de 60 classes.
Toutes les deux semaines, les élèves reçoivent une nouvelle énigme à
résoudre en utilisant le net. Une belle façon d’obtenir le B2i.
Le rallye
Au fil de la Garonne
Trois
écoles, Rions, Paillet et Le Tourne, avec entre elles un fil commun :
la Garonne. Un fleuve à explorer sur le terrain en excursion puis à
présenter à travers un site Internet alimenté par les trois écoles. En
même temps d’autres écoliers sont partis en exploration littéraire pour
écrire trois contes autour de la Garonne. A visiter…
Au fil de la
Garonne