maternelle, vu par M. Bentolila :
La
maternelle repose sur une « illusion
», « sur ses acquis
». «
Surpeuplée
», « non–évaluée », on y fait
trop souvent « autre
chose »
que l’école. Le taux de présence des élèves est « aléatoire », et il
est urgent d’imposer la scolarisation obligatoire de tous à trois ans.
«
Les séquences où l’apprentissage s’effectue sous le contrôle attentif
et lucide de l’enseignant sont en fait extrêmement réduites »
: les «
activités »
succèdent aux « ateliers
». Pour le rapport, «
une
demi-heure par semaine (sic) d’apprentissage directement accompagnée
par la maîtresse apparaît plus qu’insuffisant. ». La
sieste, les
toilettes, les temps d’habillage ou d’attente sont « excessifs », les
comptines sont « marmonnées
»,
Il est donc urgent de revoir les
emplois du temps, de proposer des progressions précises, des horaires
et programmes précis pour chaque classe. Il faut « réhabiliter les
vertus du silence » qui conduit à la « sérénité, la concentration,
voire la contemplation »… Il faut « sauver l’école maternelle de la
banalisation et de l’ambiguïté ».
Ce qui est demandé par les programmes de
2002 :
«
Les enseignants, en apportant un soin tout particulier à l’organisation
du milieu scolaire, facilitent ce passage tout en répondant aux
exigences et besoins des âges successifs de la petite enfance. Ils
permettent que la participation aux multiples formes de la
vie
collective se combine sans heurts avec les moments de retrait
et
d’isolement. Il incombe à tous les adultes présents, sous la
responsabilité de l’enseignant, de créer pour chaque enfant les
conditions d’un développement harmonieux, respectueux de ses rythmes de
croissance et de sa personnalité. »
(…)
« Il appartient à l’équipe
des maîtres d’assurer à leurs élèves, tout au long de leur scolarité,
l’exploration d’une grande variété de situations et d’univers
culturels, l’usage d’outils et d’instruments diversifiés. À l’école
maternelle comme dans l’école primaire tout entière, la programmation
des activités collectivement élaborée est seule susceptible de garantir
cette diversité, de l’ordonner et, en conséquence, de sauvegarder la
richesse éducative des enseignements proposés. Dans tous les cas,
l’utilisation de situations réelles (avec des objets courants, du
matériel spécifique, des jeux) doit être préférée aux exercices formels
proposés par écrit. »