LE FAIT DU JOUR
B2i : Le ministère renonce-t-il à la culture numérique pour tous ?
ÉDITORIAL
2008,l’année des tice ?
LE SYSTEME
Le Café publie le Guide du web pédagogique l L’OCDE demande plus d’équité dans le système éducatif l Florimond Guimard relaxé l Mali : Un enseignant meurt chaque jour du sida l Etats-Unis : Le budget 2008 en hausse de 3% l Les voeux de X. Darcos.
L’ÉLÈVE
La France perd ses étudiants
LA CLASSE
Les éditions célestines pour donner envie d’écrire
LA RECHERCHE
Entretien vidéo avec Nathalie Mons l Le cognitivisme vu par P. Meirieu
LES DISCIPLINES
Primaire : A quoi sert l’école maternelle ? l Primaire : Bentolila, un rapport sclérosant ? l Primaire : La moitié des écoliers en difficulté en histoire – géographie l Musique – Cinéma : Hitchcock – Herrmann
LES TICE
Le Nigéria refuse les ordinateurs à 100 dollars l N. Chung : Imaginer les futurs services Internet
Le fait du jour
B2i : Le ministère renonce-t-il à la culture numérique pour tous ?
Bruno Devauchelle est sans doute un des meilleurs spécialistes des usages éducatifs des TICE et spécifiquement du B2i. Sur le Café, il réagit à la publication au Journal Officiel du 28 décembre d’un arrêté modifiant le mode de délivrance du Brevet informatique et Internet (B2i).
Impulsé par en haut, le B2i est l’instrument sensé donner aux jeunes Français la culture numérique dont ils ont besoin. Le ministère a réussi, à sa façon, à régler une épineuse question : puisque le B2i est maintenant obligatoire pour obtenir le brevet, comment faire pour maintenir un taux normal de réussite à cet examen sachant qu’environ un collège sur deux n’a toujours pas réellement mis en place cette évaluation ? Peut-être en « enterrant » le rêve de la culture numérique pour tous…
Sur le Café, lire l’article de B. Devauchelle
Sur le Café, les dossiers B2i du Café, le feuilleton de 2007
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2008, l’année des Tice ?
Si, comme l’usage le veut, il nous fallait faire un bilan de l’année éducative 2007, à coup sûr on ne la dirait pas marquée par les Tice. Elle se termine même par une modification des conditions de délivrance du B2i qui pourrait être lue comme l’abandon d’une des rares politiques volontaristes menées par l’institution en faveur d’une intégration des Tice.
Et ce n’est pas le seul signal d’un relatif désintérêt envers les tice. Le sujet ne passionne pas le ministre. Ses interventions sur ce terrain ont été rares. Quand il veut marquer son intérêt, il présente d’abord ses inquiétudes et insiste peu sur les enjeux. S’exprimant le 21 novembre, le ministre disait : » Aujourd’hui, sans que la formation ou les qualités personnelles des enseignants n’aient été remises en cause, leur autorité est plus régulièrement relativisée au nom des informations ou plutôt des données collectées sur internet ». Tout au plus reconnaissait-il à « l’informatique » un rôle d’information. « Le défi majeur auquel l’école doit faire face aujourd’hui, n’est pas tant celui des supports que celui des contenus. L’ordinateur, comme l’ensemble des nouvelles technologies, est partout, à la maison, dans la rue, à l’école même. .. Il faut surtout comprendre que l’enjeu principal est ailleurs. Il réside en fait dans la diffusion de contenus de qualité. Les enseignants et leurs élèves doivent avoir un accès facilité aux programmes, aux logiciels et aux dispositifs qui offrent cette valeur ajoutée pédagogique ».
Mais il serait sans doute injuste de faire porter au seul ministre la responsabilité des difficultés d’intégration des tice à l’Ecole. On voit bien chez certains collègues les tentations de traiter l’informatique comme une discipline au risque de l’enfermer définitivement dans un nouveau ghetto. On mesure aussi l’écart entre les pratiques des enseignants (et des élèves) hors de la classe et la minceur des usages en classe.
Pourtant plusieurs éléments donnent à penser que la situation n’est pas immobile. D’abord la demande sociale est sans doute plus audible par l’Ecole aujourd’hui qu’hier. Or, à tous les niveaux, la maîtrise des tice est devenue indispensable. Elles sont à la fois le support de la vie économique et de toute création culturelle, deux dimensions qui ne peuvent laisser indifférente l’Ecole. Il y a aussi la recherche d’efficacité. Or là aussi les Tice contribuent à rendre l’Ecole plus productive, pas seulement en facilitant la transmission d’informations officielles mais aussi en rapprochant parents, élèves et professeurs (et peut-être même un jour,qui sait, cadres de l’éducation et profs ?).
Mais un autre élément est mis en valeur dans le Guide 2008 du web pédagogique que publie le Café. C’est la richesse de la création enseignante, qu’elle soit personnelle ou associative. Le web éducatif ce sont d’abord ces milliers d’enseignants qui échangent, créent, adaptent en permanence des objets éducatifs. Il y a là des réseaux actifs, présents sur le terrain qui participent déjà pleinement à la formation des enseignants par les enseignants. Il faut tout l’aveuglement de l’institution pour ne pas voir le parti qui peut en être tiré. Car ce qui manque à ces réseaux ce sont quelques moyens modestes pour renforcer leurs actions et aussi une place officielle dans l’Ecole.
C’est sur ce terrain là, celui de la reconnaissance, que le Café pédagogique annoncera prochainement une initiative qui, nous l’espérons, contribuera à peindre en couleur d’espérance cette nouvelle année. Mais, pour cela, nous aurons besoin que vous partagiez avec le Café ce premier vœu pour 2008.
Le discours du ministre (21/11/2007)
Le Café publie le Guide du web pédagogique
Quels sont les sites réellement incontournables dans ma discipline ? Quel site peut m’aider à préparer mes cours au primaire ? Ce nouveau Dossier mensuel du Café pédagogique s’en tient à l’essentiel : dix sites incontournables et trois « coups de cœur » pour chaque discipline. Au total un guide de 120 pages pour naviguer de façon efficace sur le web pédagogique.
Télécharger le Guide en pdf (3 Mo)
L’affichette du Guide pour la salle des profs
L’OCDE demande plus d’équité dans le système éducatif
Quel est le pays où un jeune de milieu défavorisé a deux fois plus de chances d’échouer en maths qu’en Turquie ? Ce pays qui se classe 25ème sur 29 pour le lien entre catégorie sociale et réussite en maths, c’est la France, selon une étude de l’Ocde, basée sur Pisa 2006. Alors que les Etats-Unis se classent 20èmes, seules l’Allemagne, la Hongrie, la Slovaquie et la Belgique arrivent à être plus inégalitaires que la France. La publication par cette organisation des « Dix mesures pour une éducation équitable » souligne involontairement les inégalités du système éducatif français.
Car l’Ocde plaide pour des systèmes plus égaux et plus inclusifs. L’égalité importe car « les coûts sociaux et financiers à long terme de l’échec scolaire sont conséquents », écrivent les experts de l’Ocde. « Ceux qui n’ont pas les compétences pour prendre leur place dans la société et dans l’économie engendrent des coûts plus élevés en matière de santé, d’aides sociales, de protection de l’enfance et de sécurité. La montée en puissance des migrations pose de nouveaux défis pour la cohésion sociale de certains pays tandis que d’autres sont confrontés à des problèmes déjà anciens d’intégration des minorités. Face à ces défis, une éducation offrant l’égalité des chances et l’inclusion aux migrants et aux minorités est cruciale. L’équité dans l’éducation conforte la cohésion et la confiance sociales ».
Les experts n’hésitent pas à préconiser 10 mesures précises. Les premières concernent l’équité. « La filiarisation et la formation de classes de niveau précoces doivent être justifiées par des bénéfices attestés car elles engendrent très souvent des risques pour l’équité. Les systèmes scolaires qui pratiquent l’orientation précoce en filière devraient envisager de retarder l’âge de la première orientation afin de réduire les inégalités et d’améliorer les résultats. La sélection par les résultats doit être utilisée avec prudence car elle aussi est porteuse de risques pour l’équité ».
L’Ocde, sans recommander la carte scolaire, invite à déreglementer avec prudence. « Le choix de l’école engendre des risques pour l’équité et exige une gestion prudente, en particulier pour éviter qu’il n’accentue les différences de composition sociale des établissements. Si le choix de l’école est donné, les établissements dont la capacité d’accueil ne permet pas d’inscrire tous les candidats doivent pouvoir assurer la mixité sociale – en appliquant par exemple des méthodes de sélection par loterie. Des primes versées aux établissements qui accueillent des élèves défavorisés peuvent aussi contribuer à cet objectif ».
Pour lutter contre le décrochage scolaire, l’Ocde préconise de rendre le second cycle « attrayant, pas seulement pour une élite possédant le goût des études, offrir des parcours de bonne qualité sans impasse et des liens efficaces avec le monde du travail ». Pour lutter contre l’échec scolaire, l’organisation écarte le redoublement et donne en exemple les méthodes finlandaises. » De nombreux pays pourraient utilement s’inspirer de la fructueuse méthode finlandaise de résolution des difficultés d’apprentissage, qui repose sur une série d’interventions d’intensité croissante pour ramener ceux qui prennent du retard au niveau de la classe. Un soutien devrait être apporté aux professionnels de l’enseignement pour développer leurs techniques d’aide en classe à ceux qui prennent du retard ».
Enfin, l’Ocde s’intéresse à l’intégration scolaire des jeunes issus de l’immigration. « Pour soutenir l’apprentissage des élèves défavorisés, les écoles doivent axer leurs efforts sur l’amélioration de la communication avec les parents des foyers les plus défavorisés et sur l’aide à l’instauration, à la maison, d’un cadre favorable à l’apprentissage ».
Ces propositions résonnent particulièrement en France puisque les faibles performances du système éducatif sont justement dues à un fort pourcentage d’élèves très faibles, c’est-à-dire à une forte inégalité scolaire, fortement corrélée à la difficulté d’intégrer les jeunes issus de l’immigration. Xavier Darcos, qui a représenté la France auprès de l’Ocde, devrait plus qu’un autre être à même de les entendre.
Dans le Café, en 2006 entretien avec A. Schleicher de l’Ocde
Dans le Café : septembre 2006, l’Ocde dénonce les inégalités de l’école française
Dans le Café : N. Mons : La France fait-elle les bons choix ?
Florimond Guimard relaxé
Professeur des écoles, Florimond Guimard était poursuivi pour s’être opposé à l’expulsion d’un père de famille dont les enfants étaient scolarisés. Il avait comparu le 22 octobre devant le tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence pour rébellion. Selon le Snuipp, F. Guimard vient d’être relaxé par ce tribunal.
Sur le Café, l’affaire Guimard
Mali : Un enseignant meurt chaque jour du sida
« Si l’on n’y prend garde,l’Etat perdra plus d’estimables ressources dans la formation d’enseignants qui se révéleront inaptes à remplir leur fonction » souligne A. Keïta dans un article de Maliweb. Selon une étude locale, 9% des enseignants maliens sont porteurs du virus du sida.
Le problème est d’abord humain : au Mali un enseignant meurt chaque jour du sida. Mais il est aussi plus général. Chaque enseignant qui est obligé de quitter sa classe représente un lourd investissement perdu.
Etats-Unis : Le budget 2008 en hausse de 3%
Au terme d’une bataille avec le Congrès, majoritairement démocrate, le président Bush vient de signer le budget fédéral de l’éducation pour 2008. Il pèse 59 milliards de dollars, en hausse de 2,9%.
Les hausses sont particulièrement fortes pour les aides aux élèves défavorisés (+ 9%) et les aides fédérales à la formation des enseignants (+3%).
Les voeux de X. Darcos
« En 2008, l’Éducation nationale aura plus que jamais besoin de la compétence, de la rigueur et de l’enthousiasme de chacun d’entre vous. J’ai confiance en vous, car je connais votre talent, votre dévouement et votre professionnalisme ». X. Darcos nous envoie ses vœux en vidéo.
La France perd ses étudiants
Alors que le gouvernement souhaite augmenter le nombre de diplômés du supérieur, trois études publiées par la DEPP (ministère de l’éducation nationale) soulignent une nette chute du nombre d’étudiants. « 2 254 400 étudiants sont inscrits à la rentrée 2006 dans l’enseignement supérieur,soit une baisse de 1,3 % par rapport à 2005″, écrit la Depp. » La part des bacheliers qui s’inscrivent dans l’enseignement supérieur a baissé ». Alors qu’en moyenne, de 2000 à 2005, le nombre d’étudiants a fortement augmenté (de 1,1% par an en moyenne), 2006 voit une nette inversion de tendance.
Cette chute ne s’explique pas par un accès plus restrictif au baccalauréat : on sait qu’au contraire 2006 a vu un nombre record de bacheliers (+3,4%). Trois facteurs expliquent cette baisse : la diminution du taux de poursuite des études après le bac (il est responsable d’un déficit de 14 000 étudiants), les sorties de l’enseignement supérieur, la baisse du nombre d’étudiants étrangers (- 1%).
Tout l’enseignement supérieur n’est pas frappé de façon identique. « Les inscriptions en première année à l’université (hors I.U.T.) et établissements assimilés sont en baisse de 2,2 %. Elles progressent en I.U.T. (+ 0,5 %) et en C.P.G.E. (+ 3,3 %). En S.T.S., les entrées sont plus stables (- 0,1 %) ». La baisse des effectifs en IUFM (- 22 500) pèsent particulièrement lourd tout comme le recul des Staps (- 12% !).
Les prévisions pour 2007 et 2008 ne sont guère rassurantes. Les effectifs devraient être en gros stables, les inscriptions en première année d’université étant en hausse de 0,5% et 1% en 2007 et 2008 au détriment des STS et IUT. Les experts de la Depp misent sur la réforme de la filière STG (qui devrait faciliter la poursuite d’études supérieures) et un lent regain des études scientifiques pour permettre cette stabilité.
Cette baisse du nombre d’étudiants est évidemment un mauvais signal. Elle contribuerait au sentiment de déclassement du pays. Les nouvelles mesures prises en université sont-elles à même d’inverser la tendance ? Dans quelle mesure peut-on concilier la démocratisation de l’enseignement supérieur avec une certaine régression sociale ?
La classe
Les éditions célestines pour donner envie d’écrire
Comment inciter les écoliers à écrire et à lire ? L’école Garcia Lorca de Vaulx-en-Velin a développé une solution qui a obtenu le Prix de l’innovation éducative 2007 : celle des « petits livres ». L’école devient une véritable maison d’édition gérée par les écoliers qui écrivent, sélectionnent et éditent des « petits livres », habilement mis en page et imprimés.
Ce savoir faire pédagogique et technique, l’école le met à la disposition des enseignants qui voudraient se lancer dans une expérience similaire à travers « Les éditions célestines » (allusion au pédagogue Célestin Freinet).
« Dès aujourd’hui, vous pouvez donc retrouver en ligne, sur le site de notre association “Les Editions Célestines” (bien entendu) :
Des vidéos présentant les petits livres et notre maison d’édition scolaire et coopérative
Des fichiers vous permettant de démarrer à l’aide de plusieurs logiciels (Publisher, Scribus, Word, etc.)
Plus de 150 petits livres à imprimer vous-mêmes gratuitement, à plier et diffuser auprès de vos élèves pour les aider à se lancer…
La possibilité de mettre en ligne vos propres petits livres pour qu’ils soient lisibles dans le monde entier…
Bref… Voilà au moins une bonne résolution qu’il vous sera possible de prendre et de tenir pour 2008 ! »
Sur le Café, entretien avec l’équipe de l’école
La recherche
Entretien vidéo avec Nathalie Mons
« Au niveau national, il est temps de comprendre que les politiques éducatives se façonnent sur le terrain. On ne pourra pas les faire sans le terrain ». Nathalie Mons, auteur des « Nouvelles politiques éducatives », un livre particulièrement important, répond aux questions du Café.
L’école française est-elle immobile ? Sur quoi peut-on s’appuyer pour faire de bons choix en éducation ? Le collège unique est-il néfaste ? Comment les profs peuvent-ils faire progresser le système ? C’est la vidéo de ce mois. Pour la lancer cliquer sur le lecteur dans la marge droite de cet écran.
Et aussi sur le Café, entretien (texte) avec N. Mons
Le cognitivisme vu par P. Meirieu
» Dieu nous garde, d’ailleurs, des faiseurs de miracles ». Dans un article, Philippe Meirieu s’oppose à la domination du cognitivisme. « Parce que le cognitivisme-comportementalisme-biologisme représente une réduction de la personne à ce qui serait inculcable et contrôlable, il apparaît comme le cadre idéologique parfait pour la contention des pulsions que nous avons-nous mêmes déchaînées. Et son hégémonie universitaire est une forme de consécration qui n’a absolument rien de « scientifique ». C’est un des symptômes les plus préoccupants de nos peurs collectives. C’est aussi une manière de légitimer une multitude de pratiques de seconde main ou de seconde zone par lesquelles les technocrates du travail éducatif et social –cadres intermédiaires de toutes sortes – s’exonèrent de toute véritable entreprise pédagogique : ils observent, repèrent, évaluent, orientent, prescrivent, souvent en dépit du bon sens ou de toute forme de discernement, parant leurs intuitions personnelles ou leurs préjugés sociaux des oripeaux de la scientificité ».
Lire l’article (site de P. Meirieu) (en pdf)
Les disciplines
Primaire : A quoi sert l’école maternelle ?
Pour ceux qui douteraient de l’efficacité de l’enseignement préélémentaire, l’Ocde, dans l’ouvrage présenté plus haut, apporte des éléments de réponse. L’étude Perry Preschool établit que « la première priorité pour l’équité est le dispositif d’éducation et d’accueil des jeunes enfants ». Elle montre que l’enseignement préélémentaire permet de diminuer la délinquance, de favoriser les hauts salaires, d’améliorer le niveau scolaire. L’Ocde demande de ne pas lier les allocations familiales aux résultats scolaires. Une double leçon pour le gouvernement français qui s’interroge sur la maternelle et a lié les aides sociales au comportement scolaire.
Primaire : Bentolila, un rapport sclérosant ?
« Il ne faut pas priver les enfants qui en ont le plus besoin d’une quatrième année de scolarisation maternelle ». Philippe Boisseau, IEN et spécialiste de l’enseignement en maternelle, livre une analyse très précise du rapport Bentolila sur la maternelle. Un rapport jugé sclérosant et inadapté.
Sur le Café, lire l’article de P. Boisseau
Primaire : La moitié des écoliers en difficulté en histoire – géographie
« Seuls les élèves des groupes 4 et 5 (28%de la population) seraient ceux dont les performances peuvent permettre de considérer qu’ils maîtrisent de façon satisfaisante les exigences de connaissances et de compétences attendues par les programmes de fin d’école primaire. Les élèves du groupe 3 (30,4%de la population) ont un taux moyen de réussite de 66%pour la mobilisation de connaissances mémorisées et de 63%pour le traitement de l’information… On peut considérer que les élèves du groupe 3 atteignent en partie les exigences attendues en fin d’école primaire mais n’ont pas encore structuré leurs connaissances et compétences spécifiques en histoire, en géographie et en éducation civique en tant que disciplines à part entière. Ils devraient, au collège, faire l’objet de vigilance, pour, dans ces disciplines, assurer leurs connaissances ». L’étude de la Depp établit que 15% des écoliers de CM2 sont en très grande difficulté dans ces disciplines et un tiers en difficulté.
Pour la Depp, « les difficultés rencontrées à des degrés divers dans ces disciplines par quatre élèves sur dix sont étroitement liées à leur maîtrise insuffisante, voire très insuffisante, de la langue française et du langage ».
Surle Café, une étude récente sur l’enseignement de l’histoire-géographie
Musique – Cinéma : Hitchcock – Herrmann
« Ce dossier fait parallèlement ressortir la relation subtile entre la musique et le film, l’histoire qui s’y raconte, les personnages et leur psychologie et les enjeux des situations qu’ils rencontrent : la musique apporte fréquemment une profondeur supplémentaire à la narration en jouant de la symbolique musicale et de la mémoire auditive ». En présentant ce nouveau dossier du Cndp, Vincent Maestracci, inspecteur général, en souligne l’intérêt. « Conçue pour satisfaire aux besoins des professeurs d’éducation musicale dans la mise en œuvre du programme de musique de la classe de terminale puis de la préparation de l’épreuve correspondante du baccalauréat, cette passionnante étude est complétée par des propositions pédagogiques de différentes natures. Certaines présentent des démarches pédagogiques visant l’expérience et donc la compréhension de la dialectique image/musique. D’autres engagent le lecteur, professeur puis élève, à vivre cette étonnante expérience : organiser, sinon composer, la musique pour l’image ».
Ce remarquable dossier analyse l’œuvre et son contexte, la conception cinématographique d’Hitchcock, l’organisation internet du film « La mort aux trousses » et les relations entre la musique et le film. Il propose des séquences pédagogiques.
les tice
Le Nigéria refuse les ordinateurs à 100 dollars
» A quoi cela sert de lancer le projet Un ordinateur portable par enfant si les enfants n’ont pas de bancs pour s’asseoir et travailler, s’ils n’ont pas d’uniformes pour aller à l’école et s’il n’y a pas d’infrastructures scolaires adéquates ? » Selon le réseau humanitaire IRIN, c’est cet argument qu’a utilisé le ministre de l’éducation du Nigéria pour justifier le refus d’honorer la commande d’un million d’ordinateurs passé en 2006 par le gouvernement précédent. Imaginé par N. Negroponte, « l’ordinateur à 100 dollars » (One Laptop Per Child) devrait permettre aux pays en voie de développement d’utiliser les Tice dans leur système éducatif.
Selon l’IRIN, le prix croissant de l’OLPC (188 $) et la concurrence d’autres ordinateurs à bas prix pourraient expliquer le rejet de la commande. « Le monde ne va pas attendre le Nigeria. L’utilisation de l’ordinateur va être une condition préalable à l’alphabétisation dans le futur et si nous ne commençons pas maintenant nous allons accroître la fracture numérique » estiment les dirigeants du projet PLPC.
N. Chung : Imaginer les futurs services Internet
« Pour anticiper et imaginer les futurs services publics en ligne, il est essentiel que les acteurs publics prennent en compte les nouveaux usages personnels et communautaires des internautes français : messageries instantanées (MDN Live Messanger, Skype, Google talk), espaces personnalisables (Blog, Netvibe, flux Rss), applications web 2.0 qui agrègent du texte, des photos et des vidéos (Facebook, Flickr), univers persistants (Second Life), etc. » Nicolas Chung, responsable des nouveaux services numériques du Département Développement Numérique des Territoires à la Caisse des dépôts, est interrogé par les organisateurs des rencontres d’Autrans sur l’évolution d’Internet et de ses acteurs.
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