LE FAIT DU JOUR
L’Université tente de s’adapter aux étudiants
ÉDITORIAL
Bac pro : Darcos peut-il calmer le jeu ?
LE SYSTEME
CSE : 20 organisations dénoncent l’absence de dialogue l Formation des personnels d’encadrement l Les risques d’Internet au programme des collèges ?
L’ÉLÈVE
Les relations parents – enseignants l Les inégalités scolaires se creusent avant 7 ans selon une étude anglaise
LA CLASSE
B. Devanne : Premier trimestre en grande section l Redoublement : Pourquoi faire ? l PPRE : Les aides de Nancy-Metz l Prix René Cassin 2008 l TPE : La famille Jeanneney
LES DISCIPLINES
Primaire : Réunion sur le temps scolaire l Français : Des mots partagés l EDD : Dossier énergie sur Cartographier le présent l L’art contemporain en Pays de la Loire
LES TICE
Le ministère crée un B2i adulte
Le fait du jour
L’Université tente de s’adapter aux étudiants
C’est une réforme d’envergure qui a été présentée en conseil des ministres le 13 décembre. Le « Plan licence » prévoit une refonte complète des trois premières années en université. Il marque une rupture puisqu’il demande aux universités, pour lutter contre l’échec, d’adapter leur cursus aux difficultés des étudiants.
Les horaires d’enseignement seront augmentés : cinq heures seront ajoutées au cursus actuel sous forme de monitorat, de tutorat ou d’enseignement. La première année de licence sera, dès la rentrée 2008, pluridisciplinaire de façon à faciliter la réorientation des étudiants. Elle comportera obligatoirement au moins deux heures d’anglais, une heure d’informatique, des heures de méthodologie. 80% des cours auront lieu en classes et 20% seulement en amphithéâtre. Enfin les étudiants bénéficieront d’un « enseignant référant ». La spécialisation ne commencera qu’en seconde année. L’année de licence, l’étudiant devra effectuer un stage d’au moins 3 mois.
La réforme touche également les BTS et les IUT qui verront leur budget dépendre de leur capacité à accueillir des bacheliers technologiques et professionnels :s’ils dépassent 32% de l’effectif, l’établissement bénéficiera d’une subvention supplémentaire. Les bacheliers technologiques et professionnels titulaires d’une mention bien continueront à bénéficier d’une priorité.
Pour assurer cette réforme, le gouvernement a prévu d’y consacrer 730 millions sur 5 ans.
L’Unef accueille favorablement la réforme : elle estime que « plus de la moitié de (ses) revendications ont été reprises ». Le Sgen parle « d’orientation positive ». Mais ces organisations demandent au gouvernement d’embaucher les personnels nécessaires à la réforme.
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Bac pro : Darcos peut-il calmer le jeu ?
Mardi 11, le ministre de l’éducation nationale a semé le chaud et le froid. Le froid parce qu’il a confirmé sa volonté d’imposer le bac pro en 3 ans. Le chaud car il a justifié la mesure en promettant que son seul souci était d’améliorer l’accès au bac et il a admis que le dispositif en 4 ans pourrait demeurer « dans certaines filières ». C’est que le même jour le ministre recevait les sommations d’une intersyndicale lui demandant de négocier cette réforme.
Parallèlement un mouvement se dessine dans les LP. Les lycéens ont ouvert la voie par des manifestations parfois violentes. L’UNL reconnaît que « la possibilité d’un Bac Pro en 3 ans peut être intéressante » mais est contre la généralisation. « Qu’en sera-t-il des élèves pour lesquels une formation en 4 ans sans redoublement est nécessaire pour arriver au Bac pro ?… Sera-t-il encore possible de préparer un BEP d’une filière et de s’orienter vers un Bac pro d’une autre filière ? … Pouvons-nous espérer qu’avec votre réforme tous les titulaires de ce diplôme souhaitant continuer leurs études le pourront ?. »
Maintenant, les lycéens sont en passe d’être rejoints par des enseignants. Entre le 18 et le 20 décembre, plusieurs académies annoncent des mouvements. Ainsi,par exemple,à Lille, le 20, la Cgt, la Fsu, FO, le Snetaa, Sud, et la CNT appellent à la grève. Ils dénoncent « le coup de force ministériel » et craignent « le renforcement du pouvoir décisionnel de la région ». Pour mieux comprendre ce mouvement , le Café a demandé à trois professeurs de lycée professionnel d’expliquer leur opposition. « Il n’y a aucune réflexion par exemple sur le devenir de ces élèves post Bac, ni sur les programmes, ni sur l’évaluation, ni sur une approche pédagogique innovante et le soupçon de vouloir faire des économies est très probable. Aucune consultation des gens de terrain (nous !). Bref tout est bâclé… Etc … car c’est urgent ! » nous disent-ils.
Alors Darcos peut-il répondre positivement aux critiques ? Deux revendications semblent émerger. La première concerne l’impréparation des programmes : la réforme est lancée avant même que des programmes soient prêts. Déjà en2005, l’inspecteur général Didier Prat avait souligné que cette impréparation était cause d’échec. Le ministère répond à cette critique en mettant en circulation un projet de programmes. Il n’apporte pas de réponses à l’autre interrogation qui taraude les lycées : celle du devenir des élèves trop faibles en 2de professionnelle pour espérer atteindre le bac sur trois ans. Cette exigence de justice mérite pourtant réponse.
La seconde concerne
Lire les réponses des enseignants sur le Café
Pour suivre le mouvement des LP
Le dossier de presse du ministère
CSE : 20 organisations dénoncent l’absence de dialogue
Vingt organisations siégeant au CSE (FCPE, Ligue de l?Enseignement, UNEL, UNEF, Sgen-Cfdt, FEP-Cfdt, CFDT, Unsa-Education, Se-Unsa, SIEN, AI, SNPDEN, FSU, SNES, SNUipp, SNUEP, SNEP, SNESUP, SGPN-Cgt, CGT), dénoncent l’absence de concertation avec X. Darcos. Elles ont quitté la séance. Le Snes dénonce par exemple l’absence de concertation sur le temps scolaire. » Le SNES s’étonne d’apprendre ainsi, alors qu’un dialogue semblait s’amorcer sur l’organisation du baccalauréat, que la décision de reculer d’une semaine les épreuves écrites soit déjà prise sans attendre les résultats de l’expérimentation prévue dans 13 départements pour juin 2008. Pourtant les conséquences pratiques (temps de correction, organisation des oraux obligatoires et de rattrapage, possibilité de concilier matériellement pour les enseignants la correction des copies de bac ou les interrogations orales avec maintien de leurs cours dans les autres niveaux…) mériteraient pour le moins une concertation. Il en va de même pour le recul d’environ deux semaines du calendrier des conseils de classe de seconde ».
Formation des personnels d’encadrement
Le B.O. du 13 décembre définit le programme de formation des personnels de direction et des inspecteurs.
Les risques d’Internet au programme des collèges ?
Le député François Vannson a déposé deux propositions de loi visant à intégrer dans les enseignements obligatoires l’éducation aux risques d’Internet et à enseigner de bonnes pratiques de santé alimentaire.
Les relations parents – enseignants
« Le but de cet ouvrage est de faire réfléchir les professeurs des écoles aux sources de malentendus et aux démarches susceptibles de développer des relations école-familles efficaces ».
Car l’ouvrage se veut, et est, très concret. On y apprend à gérer une réunion de parents ou un entretien, même difficile.
L’ouvrage décrit aussi longuement le rôle des associations externes à l’école qui interviennent pour aider les enfants.
JL Auduc, Les relations parents – enseignants àl’école primaire,Créteil, 2007.
Les inégalités scolaires se creusent avant 7 ans selon une étude anglaise
Tout se passe avant 7 ans. Selon une étude du Sutton Trust, les résultats des élèves faibles mais de famille favorisée progressent rapidement de 3 à 5 ans ; alors que ceux des familles pauvres baissent. Le contexte familial est donc bien le premier facteur d’inégalité scolaire.
La classe
B. Devanne : Premier trimestre en grande section
« Ne pas commencer l’apprentissage de la lecture en grande section ? Personne ne discute plus aujourd’hui l’importance décisive d’une approche de l’écrit – des écrits dans leur diversité – tout au long de l’école maternelle. Faudrait-il alors éviter soigneusement de mettre les enfants en activité sur l’écrit ? Faudrait-il borner l’apprentissage de l’écriture à celui de l’acte graphique ? » Bertrand Devanne continue à nous montrer les progrès et les tatonnements des enfants de grande section dans leur conquête.
« Dans une classe où les apprentissages sont appréhendés selon une perspective culturelle (et je n’évoque pas dans ces pages les approches concomitantes des arts visuels ou la musique), je rencontre des enfants qui, au fil des trimestres, se construisent comme sujets culturels. Vu de très haut, cela peut paraître une pure abstraction ; mais, sur le terrain de cette zone « ambition réussite », entendre des parents dire « maintenant, à la maison, il (elle) veut toujours écrire ! » désigne pour moi – qui sais ce que, dans cette classe, signifie écrire – l’un des déclics fondamentaux d’une dynamique de réussite ».
Redoublement : Pourquoi faire ?
A plusieurs reprises cette année, Claude Seibel, ancien directeur du service des statistiques au ministère de l’éducation nationale, a eu l’occasion de s’exprimer sur « les effets nocifs du redoublement précoce ». Co-auteur d’une étude publiée en 1983 qui fait encore foi en la matière, complètement corroborée par une étude menée par un doctorant de l’Iredu en 2004, il a accepté de nous expliquer pourquoi, à son avis, le redoublement précoce est encore considéré par beaucoup comme une solution acceptable de traitement des élèves en difficulté au CP et de proposer quelques pistes de travail visant à le faire disparaître à long terme.
PPRE : Les aides de Nancy-Metz
« Avoir une attitude bienveillante et exigeante, Mettre en œuvre une démarche d’évaluation, Enseigner avec une logique d’apprentissage, Différencier sa pédagogie » : voilà quelques unes des questions que l’enseignant doit se poser pour prétendre encadrer des PPRE.
L’Inspection académique de la Moselle publie un site qui va au –delà de l’information sur le PPRE. Il permet de questionner son enseignement et par là de se former à prendre en charge les difficultés à l’école..
Prix René Cassin 2008
Cette année le thème retenu est « la déclaration universelle des droits de l’homme aujourd’hui ». Le B.O. n°45 fixe les conditions de participation à ce concours ouvert aux collégiens et lycéens.
TPE : La famille Jeanneney
Les Jeanneney ont donné à la France trois générations de hauts responsables politiques. Ils sont originaires d’un village de Haute-Saône, Rioz. Trois élèves de première du lycée Pergaud de Besançon consacrent leur TPE à l’étude de cette continuité politique : qu’est ce qu’un engagement politique ?
Les disciplines
Primaire : Réunion sur le temps scolaire
« Le SE-UNSA a demandé que figure explicitement le fait que 2h « enseignant » n’équivalent pas automatiquement à 2h « élève » : dans la logique que l’on a défendue jusqu’à maintenant et que l’on va continuer à appuyer, il s’agit de faire acter que ce dispositif à destination des élèves en difficulté demande un travail spécifique supplémentaire, une concertation supplémentaire ». Le Se-Unsa rend compte de la réunion du 11 décembre sur la suppression du samedi matin.
Français : Des mots partagés
Le ministre a lancé le 13 décembre, l’opération « Des mots partagés ». Des classes de 3ème de collèges Ambition réussite s’essaieront à l’écriture avec le soutien de professionnels.
EDD : Dossier énergie sur Cartographier le présent
Ouvert par le Comité International de Bologne pour la Cartographie et l’Analyse du Monde Contemporain, qui regroupe l’université de Bologne et Le Monde diplomatique, le site Cartographier le présent entend décrypter les enjeux du monde contemporain. Le premier dossier sur l’énergie associe un appareil cartographique avec des articles les choix énergétiques du futur, le pétrole nigérian etc.
L’art contemporain en Pays de la Loire
La région Pays de la Loire, le Frac, la Drac et le rectorat ont signé une convention pour favoriser les pratiques artistiques des scolaires. Résultat, en 2007, 7 000 élèves ont visité des exposition en région, 200 enseignants ont suivi une formation.
les tice
Le ministère crée un B2i adulte
« Une expérimentation d’un brevet appelé B2i® “adultes” est mise en place. Ce brevet doit permettre de répondre aux différents types de besoins des adultes (formation personnelle, professionnelle, reconversion, etc.) ». Le B.O. n°45 en définit les éléments.
Nous avons demandé à Bruno Devauchelle, formateur Cepec, son sentiment sur ce nouveau B2i. « Après les B2i scolaires, le ministère poursuit la mise en cohérence de toutes les certifications en actualisant le B2i Greta en B2i adultes. En effet les cinq domaines de compétences proposés sont les mêmes que ceux du B2i scolaire, il y a donc désormais une harmonisation des compétences » nous dit Bruno Devauchelle..
« Le ministère souhaite aussi rassembler les dispositifs variés en une offre qui soit reconnue et accessible à tous. Dans la circulaire du 13 décembre, il est précisé que pour ce B2i il faut : « qu’il atteigne un public plus large, qu’il soit accepté par tous les organismes et qu’il devienne la référence nationale en matière de certification de la maîtrise des TIC pour la formation tout au long de la vie. ». Ce Brevet n’est pas vraiment nouveau, mais en ne l’appelant plus « Greta », mais « adultes », il sort des lieux qui lui étaient initialement assignés. Certes il s’agit encore d’une expérimentation, mais on peut y voir déjà le profil de ce qui se met en place. En signifiant que « Tout organisme mettant en place une évaluation des capacités décrites dans le référentiel ci- dessus peut se porter candidat pour devenir établissement expérimentateur. » sans préciser ce que l’on appelle organisme, le ministère ouvre la possibilité de préparer cette certification (délivrée par le recteur) à de nouveaux lieux.
On peut penser que des associations d’éducation populaire très présentes sur ce secteur ainsi que des entreprises qui font des offres de formation dans ces domaines vont proposer leurs services en plus des organismes déjà habilités. Cette ouverture est intéressante pour de nombreuses associations qui se sont vues bloquées pour délivrer le B2i Greta et qui maintenant pourraient accéder à cette possibilité en étant autorisées par le rectorat. Ainsi des associations qui travaillent dans les prisons ne pouvaient proposer cette certification aux prisonniers jusqu’à aujourd’hui, on peut penser que cette modification leur ouvrira cette possibilité.
Si la mise en place de ce B2i rénové est une ouverture certaine à de nouveaux publics, c’est aussi la confirmation de l’opposition de la France à des certifications venues du monde industriel (certifications de fabricants) ou venues de prestataires externes qui proposent leur propre certification (PCIE). Le Ministère poursuit ainsi la politique initiée dès juillet 2000 avec la création de cette certification qui donne à l’Education Nationale seule l’autorité de délivrer l’attestation de compétence.
Le contenu et les modalités de ce B2i sont déclinées du B2i scolaire (80% des items, validation de compétences développées dans divers contextes…). La principale originalité du B2i adultes réside dans le « dossier de validation » : « Le dossier de validation contient le récapitulatif des capacités évaluées ainsi que les éléments en faisant la preuve. ». C’est bien une démarche portfolio qui est proposée. En constituant progressivement son dossier et en y intégrant les preuves de ses compétences, la personne qui veut obtenir son B2i adultes engage ainsi une démarche qui se situe aussi du coté de la validation des acquis de l’expérience.
L’expérimentation engagée débouchera, on l’espère, sur un cahier des charges suffisamment explicite pour que les certifications soient de même qualité quelques soient les organismes qui y préparent. Encore faudra-t-il que des précisions soient apportées, en particulier sur les indicateurs de preuve des compétences. Reste encore à voir quelle sera l’articulation possible entre ce B2i et les autres niveaux de certification existants, et en particulier les équivalences proposées ».
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