Les Universités parisiennes sont connues et reconnues pour leur rayonnement international, en particulier dans le monde lusophone. À l’heure où le Brésil s’affirme comme l’un des grands pays émergents du XXI° siècle et où ses relations économiques et culturelles avec la France ne cessent de se développer (énorme succès de l’année du Brésil en France en 2005 et énormes ambitions pour l’année de la France au Brésil en 2009), il semble pour le moins paradoxal d’envisager d’affaiblir les pôles vivants d’apprentissage de la langue portugaise et des cultures lusophones qui ont fait les preuves de leur dynamisme, en particulier dans le domaine brésilien.
Dans le monde économique, dans les secteurs qui recrutent, la demande en techniciens et en cadres qui maîtrisent la langue portugaise n’a jamais été aussi forte!
Pourtant les Universités parisiennes avec un département de portugais craignent pour leur avenir! Paris III (Sorbonne Nouvelle-Censier), Paris IV (Sorbonne), Paris VIII (Saint-Denis, ex-Vincennes), Paris X (Nanterre) traversent un moment de doute…
Pourquoi faire des études de littérature ou de civilisation portugaise, lorsque le nombre de places offertes (!) aux concours de recrutement est symbolique (un ou deux postes, alternativement au Capes et à l’Agrégation)? Les professeurs d’Université (une vingtaine d’universités enseignent encore la langue portugaise et possèdent un département de littérature ou de civilisation) se plaignent du manque de visibilité et de perspectives pour leurs départements…
Nous savons l’importance sociale et culturelle des Etudes Lusophones pour les étudiants de la région parisienne et nous appuyons le maintien des Diplômes de Portugais (Langue, Littérature et Civilisation).
Nous regrettons d’autant ces intentions, qu’elles ne correspondent pas à une diminution de l’intérêt pour la langue et civilisation lusophones… Nous remarquons que le développement des Etudes Lusophones en France s’est effectué très souvent avec l’appui des gouvernements portugais (l’Institut Camões de Lisbonne) et du gouvernement brésilien. Ces aides représentent un nombre appréciable d’heures de cours et plus encore un lien direct et dynamique entre les étudiants et la réalité sociale et culturelle de ces pays.