Par Cyril Froidure
Développement durable sur la documentation française
Un dossier consultable en ligne sur le site de la documentation française fait le point sur ce qu’est le développement durable pour ensuite aborder quelques grandes initiatives de nos institutions.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/developpement-durable[…]
Un accord international a fonctionné !
Tel est le constat fait par Achim Steiner, directeur du programme des Nations Unies pour l’environnement. De quoi parle-t-il ?
De la réussite du protocole de Montréal qui visait à « éliminer les substances appauvrissant la couche d’ozone. ». La lutte contre les CFC (chlorofluorocarbures) semble donc remportée ; reste le cas HCFC (hydrochlorofluorocarbures). Pour ceux-ci, un accord a été trouvé pour « l’accélération du gel et de la disparition des HCFC.
Il reste donc du pain sur la planche d’autant que la couche d’ozone dans l’hémisphère Nord garde une épaisseur « inférieure de 3 à 4% à ce qu’elle était en 1980. »
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-324[…]
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,3[…]
Voir la terre vraiment ? :
Cette magnifique image de la Terre publiée par la NASA ait rêver tant notre planète est magnifique. Seulement voilà : cette photo n’existe pas.
Pour réaliser cette image, la NASA a croisé des informations venant de six sources différentes.
Une belle réflexion sur l’image satellitale.
http://earthobservatory.nasa.gov/Newsroom/Newimag[…]
Le top ten des sites les plus pollués :
L’ONG Blacksmith Institute diffuse son classement mondiale des dix sites les plus pollués de la planète. Se distinguent lus particulièrement la Chine, l’Inde et la Russie avec chacune deux sites, tous pays émergents.
Ainsi Linfen, en Chine, une ville de trois millions d’habitants, souffre de rejets atmosphériques. L’eau y est rationnée. Norilsk en Russie connaît une situation identique. A Sukinda, en Inde, les industries extractives polluent l’eau.
http://www.blacksmithinstitute.org/ten.php
La liste rouge de l’UICN :
Toujours dans le rayon des classements qu’on souhaiterait voir disparaître, l’Union mondiale pour la nature rend sa copie. L’année 2007 voit 200 nouvelles espèces en voie de disparition, plus de 16000 sont en voie d’extinction… Montré du doigt, l’homme et ses activités.
http://www.liberation.fr/actualite/economie_[…]
Le rapport de Greenpeace sur le changement climatique :
« Sans être nul, le risque d’émergence ou de réémergence dans un pays comme la France de maladies à vecteurs en provenance des pays tropicaux doit être fortement relativisé (fièvre jaune, dengue, paludisme…)… Les inquiétudes liées aux effets directs du stress thermique sur l’organisme humain paraissent beaucoup plus fondées (2°C en moyenne annuelle) aurait des effets bénéfiques en hiver mais entraînerait une légère augmentation de la mortalité estivale. Un réchauffement plus important (3°C) n’abaisserait pas davantage la morbidité et la mortalité de saison froide, mais accentuerait la mortalité de saison chaude au point de la rendre prépondérante sur l’année. La multiplication des grands paroxysmes thermiques serait plus préjudiciable que le relèvement de la valeur moyenne des températures. Le vieillissement de la population constituera un facteur croissant de vulnérabilité au climat ». Le rapport de Greenpeace ne cherche pas à alarmer.
S’appuyant sur des experts reconnus, il fait le point de l’impact du changement climatique sur la France et sa population. Ainsi les activités agricoles ne seraient pas perturbées gravement.
« Le changement climatique générera des conditions souvent favorables, parfois défavorables suivant les productions. Les grandes cultures et les prairies devraient être favorisées sauf dans le sud où apparaît le risque de sécheresses accentuées, accompagnées de températures élevées.
Les arbres fruitiers pourraient être exposés à des risques de gel accrus au moment de la floraison. Pour la vigne, le réchauffement est plutôt gage de qualité et régularité tant qu’il reste dans une gamme de 1-2°C.
http://www.greenpeace.org/raw/content/france/press/reports/[…]
Réunions pour lutter contre le réchauffement climatique :
Fin septembre, lors de la réunion plénière de l’ONU mais aussi lors d’un sommet des dix-huit plus gros émetteurs de GES à Washington, il a été question du réchauffement climatique.
Seulement derrière les bonnes intentions des uns et des autres transparaît des divergences de vue entre ceux qui souhaitent définir des objectifs contraignants de diminution des rejets de GES et ceux qui ne veulent de ces contraintes avec en tête les Etats-Unis.
A l’occasion de la grand-messe onusienne, certains dirigeants se sont exprimés à la tribune : Angela Merkel, Nicolas Sarkozy ; ce dernier a en premier lieu indiqué que le dossier climatique représenterait désormais un axe prioritaire de l’action extérieure de la France. Pour cela, le président a nommé le revenant Brice Lalonde, ambassadeur chargé des négociations sur le changement climatique.
Puis il a vanté les avantages du nucléaire, se disant prêt à aider tout pays souhaitant se lancer dans ce domaine et n’envisageant pas de basculement vers le nucléaire militaire.
http://www.lefigaro.fr/international/20070924.FIG000000312_l_onu_org[…]
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-[…]
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3[…]
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3[…]
Sur le site de l’ONU :
http://www.un.org/french/ga/news/news.asp?[…]
Les interventions du secrétaire général, d’Arnold Scwarzenegger, du président du GIEC :
http://www.un.org/webcast/climatechange/highlevel/
Viande contre réchauffement climatique :
Etrange me direz-vous. Titre d’une BD décalée ? Non, conclusion d’une étude de la fameuse revue scientifique The Lancet concluant qu’une consommation réduite de viande pourrait permettre de lutter contre le réchauffement climatique. Partant de l’idée que le secteur de l’élevage serait responsable de 18% des émissions mondiales de GES, moins d’élevage aurait comme résultat une diminution des émissions.
http://www.lefigaro.fr/sciences/20070913.WWW000000496_[…]
Les agrocarburants en question ?
On ne sait plus à quelle énergie se vouer !
Les études, rapports, se multiplient avançant l’idée que les biocarburants serait une bien mauvaise affaire pour le réchauffement climatique. Cette nouvelle étude est un nouveau coup porté au développement des biocarburants dont beaucoup estime à contrario qu’ils sont l’une des solutions alternatives aux hydrocarbures.
Paul Crutzen, prix Nobel de chimie en 1995, a calculé que « la production d’un litre de carburant issu de l’agriculture peut contribuer jusqu’à deux fois plus à l’effet de serre que la combustion de la même quantité de combustible fossile.
L’auteur arrive à cette conclusion en prenant en compte les émissions de protoxyde d’azote due à l’agriculture intensive, « gaz, qui à quantité égale, contribue 296 fois plus à l’effet de serre que le CO2. »
Un autre document publié par l’OCDE tirait la sonnette d’alarme sur les risques liés à la production massive de biocarburant.
Un litre de bioéthanol nécessiterait 3 à 6 litres d’eau et la filière serait en train d’assécher la grande nappe d’Ogallala.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-958734@51-853716,0.html
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/51281.htm
Le Baro bilan :
En 2006 est paru le 6ème bilan des énergies renouvelables en Europe. Ce document en français et en anglais fait le tour de toutes ces énergies, prises une à une. De deux à quatre pages sont consacrées à chacune des énergies, le tout s’achevant par un six-pages sur les objectifs à l’horizon 2010.
http://www.energies-renouvelables.org/observ-er/[…]
Rapport annuel de l’ONERC :
L’ONERC (organisation nationale sur les effets du réchauffement climatique) a rendu son rapport. Revenant sur la canicule de 2003, le rapport rappelle les effets dévastateurs d’évènements climatiques de ce genre qui pourraient se multiplier à l’avenir. Il recommande d’étudier les relations entre réchauffement climatique et apparition ou réapparition de maladies d’où l’intérêt pour celui-ci de développer la recherche dans certains domaines tels que l’entomologie, l’épidémiologie…
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@[…]
Pollution et pays pollueurs :
Les principaux pays consommateurs d’énergie ont beau se réunir, il est difficile de rapprocher les positions entre ceux qui avancent la nécessité du développement et les autres l’obligation de réduire les émissions de GES et ce au moment où les objectifs prévus par le protocole de Kyoto semblent inatteignables.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-953621@51-[…]
http://www.lemonde.fr/web/infog/0,47-0@2-3244,54-786760@51-[…]
La fonte des glaces en Antarctique et en Arctique :
La NASA publie une carte présentant la réalité de la fonte de la banquise.
http://earthobservatory.nasa.gov/Newsroom/NewImages/images[…]
Dans le même temps, deux autres organismes, Le NSDIC (centre américain de données sur la neige et la glace) et l’agence spatiale européenne font un constat identique de fonte de la banquise en Arctique. Dans ce cas, les dernières mesures portent sur la fonte estivale. L’accélération du phénomène tient selon Jean-Claude Gascard, directeur de recherche au laboratoire d’océanographie et du climat et responsable du projet européen Damoclès, a des étés plus chauds mais aussi a « une accélération fantastique de la dérive transpolaire des glaces de mer. »
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-956489@51-[…]
http://www.lefigaro.fr/sciences/20071003.FIG000000039_la_b[…]
La journée sans voiture
De plus en plus de villes dans le monde participent à cette journée, y compris une centaine de villes chinoises, JO oblige. Au début, il était question lors de cette journée qu’il était possible de vivre avec un air de meilleur qualité, aujourd’hui sont montrées du doigt les voitures roulant au gasoil ou à l’essence.
D’où « des mesures plus radicales préconisées contre la voiture en ville » : péage, voire interdiction de la circulation de voiture à moteur thermique (dans le cas de Londres)…
http://www.lefigaro.fr/sciences/20070922.FIG000000772_la_jo[…]
WWF et les rivières :
La WWF organise du 3 au 5 octobre les journées rivières vivantes. « Entourés par leurs professeurs ou des animateurs issus de nombreuses associations de pêche et de protection de la nature, les jeunes effectueront des mesures à caractère scientifique. Ils noteront à l’aide de fiches… leurs observations sur l’état de la rivière, des berges, de la qualité de l’eau, et des animaux et des plantes qui y vivent. Les données ainsi collectées seront analysées et publiées sur le site WWF France. »
http://www.wwf.fr/actualites/les_3_4_et_5_octobre_2007_le_wwf[…]
La production végétale est-elle suffisante ?
« Nos vies dépendent des plantes » affirme la NASA qui a demandé à Marc Imhoff d’établir le rapport entre production végétale et demande humaine.
http://earthobservatory.nasa.gov/study/HANPP/printall.php
VertigO :
Sur H-français, Sylviane Tabarly nous présente une revue canadienne en ligne dont le fond de commerce est l’environnement et le développement durable. Dans son message, Sylviane Tabarly présente en détail un dossier consacré aux littoraux et à la gestion intégrée des zones côtières ;parmi les contributeurs, Alain Miossec (académie de Guadeloupe), Philippe Deboudt (Lille 1)….
http://www.vertigo.uqam.ca/vol7no3/framerevue.html
La France tiendra-t-elle ses engagements ?:
A lire le rapport du CAS (centre d’analyses stratégiques), la France ne pourra tenir ses engagements en termes de réduction d’émissions de CO2. La loi d’orientation et de programmation sur l’énergie « imposait une division par un facteur 4 de ces émissions annuelles » or il semble que la division par deux soit un objectif déjà difficilement réalisable à l’horizon 2050. Le rapport est à paraître le 12 octobre mais les pre
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-959155,36-964993@51-959021,0.html
http://www.strategie.gouv.fr/article.php3?id_article=592
Un ouvrage : Division par quatre des émissions de gaz à effet de serre de la France à l’horizon 2050
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/catalogue/9782110062802/
Colloque « Les régions polaires, des régions en mutation » :
Proposé par le CRDP de l’académie d’Amiens, par la fondation polaire internationale et la fondation pour l’éducation à l’environnement en Europe, cette réunion s’est tenue dans le cadre du lancement du programme éducatif Pôles.
La matinée a donné lieu à des conférences scientifiques auxquelles le Café n’a pu assister. Le Café vous relate ci-dessous l’intervention de Michel Hagnerelle sur l’EDD et celle de Michel Canobbio, présentant son atlas des pôles publié chez Autrement.
L’après-midi s’est ouverte sur une intervention de Michel Hagnerelle, doyen de l’inspection générale d’histoire-géographie rappelle que les questions d’environnement et de développement durable font l’objet d’un battage médiatique sans précédent et qu’elles ne sont plus marginales ou un effet de mode mais situées au cœur de nos préoccupations.
Partant de là, l’école a désormais un devoir d’éducation au développement durable. Bien sûr, on fait de l’environnement depuis 30 ans mais il faut aller plus loin.
Dès 2000, est mis au point un politique d’éducation au développement durable. En 2004, une première phase est lancée avec comme objectif une généralisation afin de sortir des actions ponctuelles et une intégration aux disciplines existantes. 2007 marque le début de la 2ème phase visant à insérer progressivement l’EDD dans les programmes, condition sine qua non d’une généralisation, à aider les établissements à s’emparer du développement durable, enfin à former le personnel.
L’éducation nationale est déjà engagée dans de grandes opérations dont une est à venir : l’année internationale de la planète Terre .
M.Hagnerelle en vient ensuite au programme Pôles qui dit-il entre tout à fait dans les objectifs à l’échelle nationale et ce pour plusieurs raisons :
-il repose sur des données scientifiques et abordent la complexité des phénomènes.
-Il propose une approche globale des pôles.
-Il s’engage dans une démarche codisciplinaire.
-Il illustre des partenariats réussis.
-Enfin s’intéresser aux Pôles permet une vision prospective.
Ensuite Eric Cannobio, maître de conférences à Paris VIII, présente ensuite son Atlas des Pôles. Il précise d’emblée qu’il est difficile d’enseigner ces régions car elles sont complexes de par leur nature et du fait du brouillage médiatique.
L’Atlas, dont il est l’auteur, se concentre sur l’Arctique tout en faisant quelques focus sur l’Antarctique. Sont abordées les limites des régions polaires, limites pour lesquelles nos n’avons pas de certitudes tant il existe de limites possibles. Puis tout au long du développement sont présentées les différentes thématiques liées aux régions polaires étudiées à plusieurs échelles ; ainsi est développée la fonctionnalisation des régions polaires : sources d’hydrocarbures, de richesses minières, de production d’électricité tirée de l’hydraulique par exemple.
http://crdp.ac-amiens.fr/enviro/