Par Cyril Froidure
Mais que se passe-t-il au royaume d’Hergé, Annie Cordy et d’Anne Wauters ?
« Evaporation d’un pays », « Belgique impossible »… Incroyable, un petit pays d’Europe de l’Ouest, membre fondateur de l’Union européenne, serait-il sur le point de disparaître ?
Difficile à dire mais en tous les cas, les difficultés s’amoncèlent depuis les élections législatives du 10 juin à la suite desquelles aucun gouvernement n’a pu être formé et cela dure depuis quatre mois.
L’événement déclencheur de la crise actuelle fut le refus du flamand Yves Leterme de former un gouvernement après les élections. Mais des raisons plus profondes sont à convoquer : les exigences flamandes concernant l’augmentation des compétences des régions, le souhait des Wallons d’assurer une continuité entre Bruxelles, ville flamande par son architecture mais peuplée de francophones et d’allochtones, et la Wallonie ; les différences culturelles sont avancées : francophones proche de la France, Flamands de culture germanique ; différences politiques : les Flamands sont plutôt « au centre droit voire à droite » alors que les Wallons penchent vers le centre gauche et ne possèdent presque pas de courant d’extrême-droite.
Ça n’est pas le cas des Flamands : ainsi le 7 octobre, quelques centaines d’extrémistes du Voorpost (Avant-poste en néerlandais) soutenus par des parlementaires du Vlaams Belang ont manifesté près de Bruxelles aux cris de « Que la Belgique crève ! »
Chaque camp refuse toute concession à l’autre au point que Joelle Milquet, présidente du centre démocrate humaniste, considère que les points sont vraiment trop éloignés.
Pour certains observateurs, les évènements de Belgique représente pour Geert van Istendael, bruxellois et flamand, un bien mauvais signal pour l’Union européenne car si « la Belgique es impossible, l’Europe est impossible. »
Ces derniers temps, les positions semblaient se rapprocher mais Yves Leterme, à nouveau sollicité pour former un gouvernement, rencontre toujours des difficultés, les oppositions se focalisant sur le cas de Bruxelles.
L’opinion elle est très tranchée : une majorité de Flamands semblent vouloir la scission. Côté wallon, l’unité du pays remporte l’adhésion comme a pu le démontrer la contre-manifestation du 7 octobre en réponse à celle des extrémistes flamands.
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/la-majorite-des-[…]
En ces temps difficiles, une information cocasse a été relayée par la presse : du 15 au 17 septembre, la Belgique a été mise en vente sur Ebay et les enchères sont montées jusqu’à dix millions d’euros avant que l’annonce ne soit supprimée.
http://www.liberation.fr/actualite/monde/277294.FR.php
http://www.liberation.fr/actualite/monde/277295.FR.php
http://www.liberation.fr/actualite/monde/277293.FR.php
http://www.liberation.fr/actualite/monde/277292.FR.php
http://www.lefigaro.fr/international/20070918.WWW000000296_le_[…]
http://www.liberation.fr/actualite/monde/281607.FR.php
http://www.lefigaro.fr/international/20071007.WWW000000070_[…]
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,[…]
Une chronologie de l’histoire du royaume belge :
http://www.liberation.fr/actualite/monde/277290.FR.php
Une brève de Gilles Fumey sur le site des Cafés géographiques : il revient sur le pourquoi de la crise en remettant le destin de la Belgique dans son contexte historique.
http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=1139&var_[…]
La presse francophone :
Le Soir en ligne titré le 9 octobre sur la rentrée parlementaire et sur l’absence de gouvernement. La presse était présente en force pour cet événement, David Coppi rappelant qu’il s’agit de la plus importante crise depuis celle de 1988-89 :
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/une-rentree-parl[…]
La Libre Belgique précise que le grande coalition orange bleue (chrétiens-démocrates et libéraux) ont réussi à s’entendre sur la future politique d’immigration du pays qui prévoit l’ouverture de la Belgique à une immigration économique en trois phases avec la mise en place d’une sorte de « green card » pour les travailleurs des pays hors Union européenne.