LE FAIT DU JOUR
Primaire : Base élèves : fin de partie
ÉDITORIAL
Cantine : Comment lutter contre la malbouffe ?
LE SYSTEME
Vendredi, Journée mondiale des enseignants l Travailler plus… l Le Snes et la Fsu appellent à la grève le 18 octobre l Le Snes appelle à une action avant le 23 novembre l Comment réagir face aux provocations racistes. L’exemple des « Jena Six »
L’ÉLÈVE
Un manuel d’éducation à la consommation l Le Grand Dire
LA CLASSE
Qu’est ce que le Mind Mapping ?
LA RECHERCHE
La mixité aux journées du Climope
CITOYENNETE
Des milliers d’enseignants contre les tests Adn infligés aux migrants l 144 syndicalistes assassinés en 2006
LES DISCIPLINES
Primaire :le Rallye dans le temps l E.D.D. : la production végétale est-elle suffisante ?
LES TICE
Le 8 octobre ll’Ile de France distribue des clés Usb
Le fait du jour
Primaire : Base élèves : fin de partie
Depuis plusieurs mois des enseignants et leurs syndicats dénoncent les risques liés à l’utilisation de Base élèves, le nouveau fichier national des écoliers. Base élèves contient des informations susceptibles de ficher les enfants sans papiers alors que son accès n’est pas sécurisé. Nombre d’écoles ont donc décidé de ne pas l’alimenter.
Eh bien ! les professeurs ont gagné. Le ministère a décidé de retirer du fichier les champs litigieux : date d’entrée sur le territoire, nationalité et langue et culture d’origine. La mesure satisfait les syndicats qui lèvent les consignes e boycott.
Communiqué Snuipp
Sur le Café : les dangers de Base élèves
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Cantine : Comment lutter contre la malbouffe ?
Alors que 4% des petits français sont obèses et presque un jeune sur dix en surpoids, plusieurs rapports, en France et en Angleterre, attestent de la difficulté de l’éducation alimentaire.
En France la moitié des cantines contourne les instructions officielles. D’après une étude de l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments), six ans après sa publication, la circulaire française du 25 juin 2001 sur la composition des repas servis en restauration reste ignorée par 49% des établissements secondaires de l’éducation nationale (et 38% des établissements agricoles).
L’Afssa a enquêté auprès de 1440 établissements secondaires publics. La moitié seulement ont répondu à l’enquête et donné la possibilité de suivre durant un mois la composition des menus. Pour l’Afssa, « l’application de la circulaire est à deux vitesses. Les établissements sont particulièrement sensibilisés aux contraintes de sécurité sanitaire des aliments mais montrent un intérêt plus réservé pour l’équilibre alimentaire des repas servis, l’éducation nutritionnelle et l’accueil des élèves nécessitant des régimes particuliers ».
En principe, la lutte contre l’obésité pourrait se gagner à la cantine si celle-ci appliquait les textes. Car cette enquête prend tout son intérêt quand on sait que, en France, 6 millions d’enfants (un sur deux au primaire, deux sur trois au secondaire) déjeunent au moins 3 fois par semaine à la cantine où ils consomment au total un milliard de repas par an. Pour inciter les établissements à appliquer les textes, l’Afssa recommande de créer des groupements d’achats pour les cantines, de développer des menus prêts à l’emploi et d’améliorer la formation du personnel.
Mais l’Angleterre donne l’exemple des limites des directives. En Angleterre, en mars 2005, le gouvernement a émis des instructions bannissant les aliments trop gras et recommandant légumes et fruits. Selon les inspecteurs de l’Ofsted, les textes sont appliqués mais rencontrent une résistance réelle des élèves. La fréquentation des cantines a chuté de 9 à 25%. Les écoliers se plaignent des queues interminables et du coût de la nourriture. Ils préfèrent manger des chips avec leurs copains.
Ces exemples illustrent la difficulté pour lutter contre la malbouffe. L’exemple anglais montre que les circulaires ne suffisent pas à faire reculer le surpoids. S’il faut certainement éduquer les jeunes consommateurs, ce même exemple met en évidence le poids des habitudes alimentaires. En France, l’UFC Que choisir, la Fcpe, la Peep, l’association des diabétiques et celle des directeurs de restauration municipale ont tiré la sonnette d’alarme. Ils demandent une loi pour encadrer la publicité destinée aux enfants. Et invitent les internautes à écrire à leur député en leur proposant de le faire d’un seul clic. « Agissez afin que la publicité arrête de faire avaler n’importe quoi à nos enfants ».
Vendredi, Journée mondiale des enseignants
La Journée mondiale des enseignants, le 5 octobre, est célébrée par l’Unesco en commémoration de l’adoption en 1966 et 1967, il y a 40 ans, de deux recommandations sur la condition du personnel enseignant.
Cette année,l’Unesco met l’accent sur la nécessité de « planifier une main d’œuvre enseignante efficace ». Le monde devra embaucher 18 millions d’enseignants d’ici 2015 pour atteindre les objectifs de l’éducation pour tous, dont 4 millions en Afrique.
C’est l’occasion pour l’organisation de s’interroger sur l’évolution du métier. Ainsi pour Keith Lewin, université du Sussex, « il est indispensable que la formation pédagogique fournisse aux enseignants des orientations quant à leur rôle au sein de la communauté, par exemple, en suivant les élèves qui sont régulièrement absents. Les enseignants doivent être davantage responsables de la fréquentation ou de la désertion de leurs élèves. Ils doivent aussi être conscients de la nécessité de garder les enfants sur le bon chemin et à un niveau adapté à leur âge. Si les enseignants se montraient plus proactifs dans la construction d’une école adaptée à l’enfant, cela réduirait les problèmes d’accès et les études pourraient être menées jusqu’à leur terme ».
L’internationale de l’éducation fête aussi cette journée et en profite pour demander « des salaires pour vivre » et « un nombre approprié d’élèves par classe ». Une centaine de pays participe à la Journée.
Le site de l’internationale de l’éducation
Travailler plus…
« Un professeur certifié de classe normale au quatrième échelon célibataire sans enfants percevant 4 070 euros par an au titre des heures supplémentaires augmentera son revenu annuel disponible de 936 euros par an (net de cotisations et d’IR) » grâce à la loi sur les heures supplémentaires défiscalisées. C’est l’exemple proposé sur le site du premier ministre.
Le Snes et la FSU appellent à la grève le 18 octobre
« La FSU considère que la situation et la politique auxquelles les personnels sont confrontés nécessitent d’amplifier la construction d’un mouvement unitaire au sein de l’Education et la Fonction publique…. Dans cette construction elle considère que la journée du 18 octobre constitue une étape importante et elle appelle les personnels à s’engager dans l’action ce jour-là (grèves, manifestations, rassemblements…) ». Ce jour a été retenu par certains syndicats pour des actions en faveur des régimes spéciaux de retraite.
Le Snes exige une action avant le 23 novembre
« Face à la politique mise en œuvre par le gouvernement et devant l’ampleur des attaques contre le service public d’éducation, ses missions et ses personnels, notre profession n’a d’autres choix que celui de construire une mobilisation massive et durable ». Le Snes appelle à la grève dans le second degré « au plus tard dans la semaine du 19 au 23 novembre ».
En attendant les militants du Snes sont invités au boycott des cérémonies du 22 octobre, journée Guy Môquet.
Dans le Café sur la journée du 22
Comment réagir face aux provocations racistes ? L’exemple des « Jena Six »
Mychal Belle vient de sortir de prison sous caution. Cet adolescent noir américain est poursuivi pour avoir agressé avec 5 camarades noirs un élève blanc du lycée de Jena, en Louisiane (Etats-Unis). L’affaire de « Jena Six » n’en finit pas de secouer l’Amérique.
Rappelons les faits. Le 30 août 2006, en pleine assemblée, un élève noir demande s’il peut s’asseoir sous un arbre dans la cour du lycée. La permission lui est accordée. Le lendemain l’arbre, qui servait de point ralliement aux élèves « blancs » de l’école, est orné de deux nœuds coulants, une allusion claire aux lynchages du Vieux Sud. Le conseil de discipline exclut pour 3 semaines les 3 élèves responsables de cet acte. Mais ça ne suffit pas et un de ces jeunes est agressé par « les 6 de Jena ».
Education Week revient sur les leçons qu’en tirent les chefs d’établissement américains. Leur collègue d’Iena n’a pas saisi le sens de la question du 30 août qui montrait la persistance de tensions raciales. Son conseil de discipline, entièrement blanc, a ressenti faiblement l’outrage et ne l’a pas fermement condamné. La morale de l’affaire c’est que face aux provocations racistes, les adultes doivent condamner sans ambiguïté.
Aujourd’hui l’arbre a été arraché. L’établissement est ouvert et son règlement intérieur vaut le détour…
Un manuel d’éducation à la consommation
L’Institut national de la consommation publie un manuel d’éducation à la consommation destiné aux profs des écoles et du secondaire. Le manuel veut aider les enseignants dans la mise en route de projets d’éducation à la consommation.
Le Grand dire
Toute une journée,le samedi 6, pour évoquer le monde des contes à Chevilly-Larue. Philippe Meirieu, Catherine Dolto, Abbi Patrix évoquent l’univers du conte et son rôle structurant. Des spectacles de contes s’adressent aux petits (3 ans, 6 ans et 10 ans).
La classe
Qu’est ce que le Mind Mapping ?
Inventée par Tony Buzan, la pratique des cartes mentales fait son chemin dans les classes. Pour nous convaincre du bien fondé de cet outil conceptuel, Nathalie Carrié, experte en mind mapping, nous invite à les découvrir… en dépliant une carte mentale. On peut ainsi s’approprier les concepts, trouver des exemples et des logiciels pour construire des cartes mentales. Son site renvoie vers des applications dont celles, très officielles, d’Educnet.
La recherche
La mixité aux Journées du Climope
« Faut-il toujours maintenir la mixité à l’école ? Est-ce à dire que les savoirs seraient sexués, qu’il y aurait une dualité des sexes justifiant par la suite une complémentarité des rôles sociaux et des orientations professionnelles ? » Les Journées du Climope, les 5, 6 et 7 novembre, à Marly-le-Roi, réfléchiront aux pratiques de la mixité. Trois moments forts : les conférences d’Isabelle Collet sur les sciences et les filles et celle de Geneviève Pezeu sur l’histoire de la mixité. Enfin l’intervention de Jean-Louis Auduc sur la fracture sexuée.
Sur le Café :la fracture sexuée
Citoyenneté
Des milliers d’enseignants contre les tests ADN infligés aux immigrants
« En France, les législateurs ont souligné l’importance du fait que le lien de filiation ne pouvait en aucun cas se réduire à sa dimension biologique. L’importance de ce principe est évidente lorsque l’on songe aux enfants adoptés ou aux familles recomposées. Ce principe cesserait-il d’être important pour ceux qui ne sont pas nés en France ? Le droit à vivre en famille, reconnu par la convention européenne des droits de l’homme, serait-il réservé aux Français ? … En contribuant une fois de plus à stigmatiser les candidats à l’immigration et sous prétexte de réduire un désordre, cette disposition en créerait un autre, infiniment plus grave, car il entamerait pernicieusement des principes éthiques, et ouvrirait la porte au fichage génétique de certaines catégories de la population. L’histoire nous a appris à quels désastres s’exposent les peuples qui acceptent de rogner peu à peu leurs principes éthiques, de banaliser l’inacceptable ». La pétition lancée par « Sauvons la recherche » contre les tests ADN pour les candidats au regroupement familial atteint près de 40 000 signatures. Une autre pétition initiée par Charlie Hebdo circule. Sur l’une et l’autre on retrouve les noms de nombreux enseignants.
Mercredi soir, le Sénat débattait encore du test et de la loi en général. Le test de français exigé par le gouvernement était aussi soumis à de rudes critiques sur le fond. En témoigne cette intervention du sénateur David Assouline, professeur d’histoire-géographie. « Le droit de vivre en famille est fondamental, inaliénable. En le restreignant, vous vous attaquez à l’immigration légale, aux familles qui veulent rejoindre un travailleur migrant légalement installé en France. Vous savez parfaitement que, pour une femme qui souhaite retrouver son mari et qui habite dans un village à 200 kilomètres de l’endroit où elle peut passer le test et effectuer la formation, le dispositif est absolument dissuasif. En l’absence de possibilité d’immigration régulière, les liens de la famille et de l’amour poussent certains à franchir les mers. Il s’agit de valeurs fondamentales que vos restrictions n’arrêteront pas facilement… Quant à l’intégration, elle est assurée d’abord par l’exercice des droits fondamentaux. A-t-il des droits celui qui doit se cacher, se terrer, se faufiler en craignant pour ses enfants scolarisés, celui qui n’ose aller aux Restos du coeur de crainte d’être arrêté ? Pour s’intégrer, il faut pouvoir bénéficier des droits. Les tests de français ? La venue dans notre pays est un élan qui vaut largement 200 heures de cours ! »
L’analyse du projet de loi par la Cimade (pdf)
144 syndicalistes assassinés en 2006
La Colombie est e pays qui compte le plus de meurtres de syndicalistes , avec 78 crimes, souligne le rapport de la Confédération syndicale internationale. Véritable tur d’horizon des pratiques anti-syndicales,le rapport épingle des pays d’Asie et d’Afrique pour leur répression antisyndicale.
Les disciplines
Primaire : Le Rallye dans le temps
Patrick Oger propose ce rallye à toutes les écoles. IL s’agit de répondre à 20 questions d’histoire en utilisant le web.
E.D.D. : La production végétale est-elle suffisante ?
« Nos vies dépendent des plantes » affirme la Nasa qui a demandé à Marc Imhoff d’établir le rapport entre production végétale et demande humaine.
les tice
Le 8 octobre, l’Ile-de-France distribue des clés USB aux lycéens
Les 155 000 lycéens de seconde et 18 000 apprentis de première année franciliens, recevront le 8 octobre une clé USB d’1 giga équipé » d’une suite bureautique en logiciels libres. Elle est offerte par le Conseil régional et ouvre de nouvelles perspectives aux enseignants.
le Cafe
Les anciens Expresso ?
Les archives complètes de L’Expresso
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RSS : Le retour
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