LE FAIT DU JOUR
Paris a son Ecole de la seconde chance
ÉDITORIAL
Le calme avant la tempête
LE SYSTEME
Installation de la commission sur le métier d’enseignant l L’école perd le samedi l Le Snes écrit à Sarkozy
L’ÉLÈVE
Que deviennent les jeunes Franciliens ?
LA CLASSE
Correction en ligne : le risque d’erreur
LA RECHERCHE
L’interculturel en éducation l L’histoire de l’éducation à Marseille
LES DISCIPLINES
EDD : Les biocarburants polluent-ils davantage que les carburants fossiles ? l Histoire : Auschwitz vue par les ss l Espagnol :le cubisme l Ses : L’Apses contre attaque l Professionnel :lancement de l’équipe de France des Olympiades.
LES TICE
Symposium Internet et réseaux de connaissances
Le fait du jour
Paris a son Ecole de la seconde chance
Aider les jeunes de 18 à 25 ans, sortis sans qualifications du système scolaire et en recherche d’emploi infructueuse, à déboucher sur une intégration professionnelle réussie, tel est l’objectif premier du dispositif européen des « Ecoles de la Deuxième Chance », E2C. Créé en 1997 par Edith Cresson, alors commissaire européenne, ce dispositif reconnu réglementairement, implanté dans 11 pays d’Europe, compte aujourd’hui 17 écoles en France. Toutes sont bâties sur le même modèle. Une association support regroupe des collectivités (Ville de Paris pour l’E2C Paris), des institutions (Chambre de commerce et d’industrie de Paris) et un solide panel d’entreprises (ici Veolia environnement, Accor, Vinci). L’école est subventionnée par les collectivités, parfois, l’Etat, le FSE, la taxe d’apprentissage.
Le programme de formation de 8 à 12 mois en alternance (moitié du temps en entreprise) conçoit « l’innovation pédagogique comme une nécessité » et fixe, au-delà du niveau général de formation (de VI à IV), un objectif d’ouverture et d’apprentissage de la vie sociale et citoyenne. Les entreprises s’avèrent demandeuses de tels partenariats, qui leur fournissent un vivier de candidats à l’emploi déjà connus et qui sont susceptibles de promouvoir des métiers mal connus ou à image négative.
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Le calme avant la tempête ?
Presque un mois après la rentrée, pas facile de savoir comment va tourner le vent. La déferlante des annonces ministérielles qui concernent, de près ou de loin, les personnels d’éducation serait pourtant de nature à faire réagir : suppressions d’emplois et restrictions annoncées dans les recrutements, risque de réintroduction des filières au collège, volonté d’individualiser « au mérite » les carrières, multiples injonctions parfois bureaucratiques à prendre en charge les élèves à besoins éducatifs particuliers sans moyens, réductions de volumes de formation continue, nouvelles menaces sur les retraites… La liste est longue.
Pourtant, la récente déclaration unitaire des fédérations de l’Education reste sur une prudente réserve, appelant seulement à construire progressivement une campagne d’explication envers l’opinion publique. C’est sans doute le signe que les leaders syndicaux craignent pour l’instant de ne pas pouvoir construire un rapport de force suffisant. Plus prosaïquement, qui connaît la réalité des écoles et des établissements scolaires connaît cette capacité que peuvent avoir les enseignants de faire le gros dos, voire de se réfugier vers la sphère privée lorsque le métier devient plus difficile. « Le ministres passent, les enseignants restent » dit l’adage. Et parfois, lorsque les choses paraissent trop difficiles, on est tenté de se replier sur soi.
Or, on sait que pour mieux prendre en charge les difficultés des élèves, pour défendre les valeurs du système éducatif, les enseignants peuvent certes réclamer des moyens supplémentaires, mais sont condamnés à inventer du neuf. Sauf à reporter sans cesse leurs griefs sur l’étape précédente du système, à jouer contre leur camp en réclamant l’éviction des élèves qui posent problème, les acteurs du système se doivent de répondre aux interrogations des parents et des élèves. Les syndicats ne sont pas les derniers à devoir prendre leurs responsabilités, et oser enrichir leurs réflexions des constats de la recherche. On ne peut rester sourd aux propos de ceux qui pointent les insuffisances de liaison entre les cycles, la difficulté du primaire à réduire les inégalités devant le savoir, l’impérieuse nécessité de construire dans les établissements une réflexion cohérente pour permettre la prise en charge de la diversité des élèves, le besoin de repenser les idées toutes faites sur l’alternance, les carences de l’Université lorsqu’elle persiste à lire son avenir dans son passé.
Dans les prochaines semaines, le débat va s’aiguiser, sur les meilleurs moyens de s’opposer à la dérive libérale et consumériste de l’Ecole et des services publics. Ni diabolisation, ni renoncement, la fenêtre est étroite pour tous ceux qui, dans ou hors l’Ecole, veulent « défendre et transformer l’école », pour reprendre une image d’un appel lancé il y a déjà dix ans….
Patrick Picard
Installation de la commission sur le métier d’enseignant
François Fillon a installé lundi 24 septembre la Commission sur le métier d’enseignant. Elle compte 12 membres dont son président Marcel Pochard, Michel Rocard, les sociologues Eric Maurin et Agnès Van Zanten, Christian Forestier, ancien recteur, Antoine Compagnon, Collège de France, Philippe Manière, Institut Montaigne etc.
L’école le samedi supprimée ?
Le ministère ne le confirme pas. Mais selon Libération, la suppression de l’école (primaire) le samedi devrait être effective dès la rentrée 2008. Le ministre trancherait ainsi une question qui partage les spécialistes. » La profession est partagée. Certains enseignants souhaitent que le samedi soit supprimé, d’autres qu’il soit déplacé au mercredi, d’autres encore qu’il soit supprimé et qu’en contrepartie on écourte les petites ou les grandes vacances. Quoi qu’il en soit, le premier élément à prendre en compte est l’intérêt de l’élève. La question est de savoir si cette mesure est ou non favorable à l’apprentissage » estime Gilles Moindrot (Snuipp) dans le quotidien.
Le Snes écrit à Sarkozy
« Personne, et surtout pas les jeunes les plus en difficulté, n’a à gagner dans un moins d’école qui interdira la patience dans la construction des savoirs et entretiendra la confusion entre enseignement et accompagnement. La réduction systématique des horaires élèves n’est donc pas la voie qui nous mènera vers un meilleur équilibre du travail des élèves » estime le Snes dans une lettre ouverte au président.
Orientation : Que deviennent les jeunes Franciliens ?
Deux publications permettent de suivre les jeunes Franciliens dans leur parcours vers l’emploi. Focale, la revue de l’Observatoire régional de l’emploi et de la formation, met en valeur l’importance du diplôme dans l’accès à l’emploi. « Les jeunes sortis du système éducatif en ile-de-France ont accédé plus rapidement et durablement à l’emploi (67 % ont une trajectoire d’insertion durable et rapide contre 62 % en province). Néanmoins, il existe de fortes disparités selon les niveaux de diplôme et les spécialités suivies. Plus les jeunes sont diplômés, plus ils ont suivi ce type de trajectoire : 88 % des sortants de grandes écoles et 78 % des sortants de troisième cycle sont dans ce cas contre seulement 62 % des sortants non diplômés du supérieur. A niveau de diplôme égal, le fait d’avoir suivi une filière professionnelle est un avantage : 78 % des sortants de BtS et Dut ont eu une trajectoire d’accès rapide et durable à l’emploi contre 70 % des sortants de DeuG. Parmi les sortants du secondaire, seuls les diplômés de baccalauréats professionnels ou techniques rencontrent plus souvent qu’en moyenne cette trajectoire ». Ce sont donc surtout les non qualifiés, les sortants non diplômés (venant d’un cap, bep ou première) , et les titulaires d’un cap et bep tertiaire qui doivent affronter chômage et postes précaires.
Mais les caractéristiques sociales ont aussi leur importance. « En ile-de-France, être une femme diminue la probabilité d’occuper un emploi un an après la sortie du système éducatif…. L’origine géographique des parents peut être un facteur pénalisant. le fait d’avoir des parents originaires d’Afrique Noire ou du Maghreb induit une diminution des chances d’emploi ».
Une autre étude, l’enquête IVA 2006, permet de connaître les débouchés réels des différentes filières technologiques et professionnelles. Elle aussi montre l’impact du niveau de formation : « Un niveau de formation élevé reste le meilleur atout pour s’insérer dans la vie active. À niveau égal de formation, l’obtention du diplôme améliore encore l’insertion… La proportion de jeunes en emploi s’élève à 43 % pour les titulaires d’un CAP ou d’un BEP. Elle avoisine 60 % pour les détenteurs d’un baccalauréat technologique ou professionnel et atteint 70 % à l’issue d’un BTS. »
Pour autant l’insertion se passe très différemment d’une spécialité à l’autre. « Parmi les filières relevant des services, cinq spécialités assurent des conditions d’insertion favorables avec un taux d’accès à l’emploi très supérieur à la moyenne : « la santé » (63 % de jeunes en emploi), « l’accueil, l’hôtellerie et le tourisme » (64 %), le « travail social » (66 %), « l’informatique et le traitement de l’information » (72 %) et surtout « les finances, la banque et les assurances » (79 %) ». En secrétariat et compta-gestion, l’insertion varie selon le niveau de diplôme. Elle est dans la moyenne au niveau BTS alors qu’elle est faible en cap et bep. L’assainissement -nettoyage, les spécialités plurivalentes sanitaires et sociales connaissent une insertion difficile. Dans le secteur industriel,les technologies de commandes des transformations industrielles, le génie civil s’insèrent facilement. L’étude donne des taux précis filière par filière.
La classe
Correction en ligne : le risque d’erreur
Le système de correction de copies en ligne est-il suffisamment éprouvé ? Très utilisée en Angleterre pour la correction des copies du GSCE, le bac anglais, et bientôt généralisée, la correction des copies en ligne affronte de vives critiques des professionnels de l’éducation. Ainsi, selon BBC News, un nombre important d’erreurs de notation aurait été relevé par le syndicat des chefs d’établissement (NAHT). Certains correcteurs auraient aussi refusé de corriger en ligne pour des raisons éthiques.
Ce qui est en cause c’est le fonctionnement du logiciel de correction. Les correcteurs disposent d’un temps limité pour porter leur correction. Ils ont du mal à corriger les copies trop longues, mal remplies ou mal écrites. Le délai écoulé, le logiciel les invite à passer à la question suivante.
Ces critiques entrent dans le débat public en Angleterre au moment où le système utilisé outre Manche est expérimenté en France à la Maison des examens pour certaines épreuves. Il est prévu d’en étendre l’application à de nouvelles épreuves des bacs technologiques.
La recherche
L’interculturel en éducation
« Déjà prônée par le Conseil de l’Europe dès les années 1970 pour favoriser la paix, l’éducation interculturelle est devenue une priorité pour les institutions européennes dans les années 1990 et 2000. Les approches interculturelles dans la forme scolaire se présentent à la fois comme un enjeu pour les « minorités », les migrants ou plus généralement l’ensemble des élèves, et comme un défi pour les autorités éducatives chargées de les promouvoir. Il nous a semblé intéressant de montrer comment elles ont été mises en place selon les contextes socioculturels – avec une approche historique et actuelle – en Europe et dans les Amériques ». Ce nouveau dossier de veille de l’INRP fait le point sur ces pratiques.
L’histoire de l’éducation à Marseille
L’histoire du collège, du manuel scolaire, de la petite enfance, de l’éducation des filles : le Conseil général des Bouches-du-Rhône propose un cycle de conférences sur l’histoire de l’éducation. Les archives départementales accueillent des conférenciers prestigieux. Le 2 octobre Antoine Prost évoque l’histoire des collèges, le 16 Alain Choppin celle du manuel scolaire, le 13 Jean-Pierre Rioux parlera de l’histoire de…l’enseignement de l’histoire. A vous de découvrir la suite du programme !
Les disciplines
E.D.D. : Les biocarburants polluent-ils davantage que les carburants fossiles ?
La question peut surprendre. Elle est pourtant posée, selon Le Monde, par Paul Crutzen, Prix Nobel de chimie. Il a calculé que les méthodes de culture utilisées pour produire les carburants agricoles, comme le colza, produisent jusqu’à deux fois plus d’effet de serre que les carburants traditionnels. Ce qui est en cause c’est la dégradation des engrais azotés.
Article du Monde
Histoire : Auschwitz vu par les SS
Auschwitz, ses chaises longues, ses bons moments au son de l’accordéon, ses balades en forêt… Surgi soudainement après une curieuse éclipse de 40 ans, un nouvel album d’une centaine de photos prises par l’adjoint au commandant du camp d’Auschwitz en 1944 vient d’arriver au Mémorial de l’holocauste de New York. Il apporte un nouveau regard sur la vie des gardes SS du camp.
Car les bourreaux mènent une vie agréable : promenades en autocar, vie sociale après le travail, femmes au soleil, rires et danses… et même des enfants entraînés par leur mère dans le camp… Jamais un déporté ne traverse le champ du photographe.
Les photos ont pourtant été prises au moment où le camp tournait à plein régime, des dizaines de milliers de juifs hongrois étaient conduits vers les chambres à gaz. L’album de Karl-Friedrich Höcker nous en apprend beaucoup sur la mentalité des bourreaux.
L’album de Lili Jacob : des photos prises au même moment par un SS
Espagnol : Le cubisme
Ce dossier du Cndp invite les élèves à découvrir le cubisme à travers des œuvres de Picasso. Il propose des exercices pour l’école, le collège et le lycée.
S.E.S. : L’Apses contre-attaque
« En 2006, un rapport de l’Inspection Générale de l’Education nationale souligne que… « la série ES s’affiche d’emblée comme représentante des valeurs des humanités modernes et préparant largement, au delà des études d’économie, à celles de droit, de sciences humaines et aux métiers du secteur des services ». Les professeurs de SES d’Ile-de-France membres de l’Apses manifestent leur réprobation des propos critiques pour la filière ES tenus par X.Darcos. « S’il s’agit de rééquilibrer les séries du baccalauréat, la série ES, qui regroupe un tiers des élèves du bac général, qui marche et qui correspond à une forte demande sociale, n’a pas à en faire les frais » estiment-ils.
L’Apses invite d’ailleurs les anciens bacheliers ES ou B à témoigner en ligne de leur parcours. Cécilia, Nicolas encore un effort…
Professionnel : Lancement de l’Equipe de France des Olympiades des métiers
Avant de partir au Japon début novembre pour la finale mondiale,l’équipe de France des Olympiades des métiers était réunie le 21 septembre à Paris.
le Cafe
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