d’évaluation diagnostique
Une circulaire au B.O. rappelle que
les évaluations nationales doivent avoir lieu avant fin septembre en
CM2 et CE et annonce la publication de guides d’aide sur
Eduscol.
Au B.O.Evaluation CM2 : trop facile ?
La toute nouvelle évaluation CM2,
mise en place en cette rentrée, est une excellente illustration de la
nécessité d’analyser les difficultés rencontrées par certains élèves
dès l’école primaire.
En effet, nombre d’enseignants
s’émeuvent que des items de cette évaluation ressemblent comme des
frères à ceux des anciennes évaluations CE2. On peut donc être tenté de
dénoncer la « manque d’ambition », ou d’illustrer ainsi la prétentue
baisse de niveau qui fait le bonheur des médias peu scrupuleux prompts
à dénoncer les carences du mammouth.
Pourtant, dès qu’on y regarde de
près, comme vient de le faire le Café avec quelques classes-test, on
mesure que les performances des élèves à ce genre d’évaluation montrent
que l’outil ministériel met bien en évidence une fraction d’élèves en
difficulté, notamment en production d’écrit ou en orthographe. Il est
donc indéniable que l’Ecole primaire peine à amener tous ses élèves au
niveau requis des compétences du socle commun.
La bonne question est donc de savoir
quelle mobilisation est capable d’organiser le système autour de telles
informations. Qu’il laisse les enseignants seuls, ou qu’il se contente
de les sommer de mettre en place des remédiations individuelles, et il
prend alors le risque de laisser en plan les élèves qui ont besoin
d’aide.
L’IREDU a récemment montré que
c’était justement, au CE2, les compétences en compréhension, en
orthographe ou en calcul mental qui étaient les plus prédictrices d’un
éventuel échec en 6e. Mais tous les enseignants qui s’y attaquent au
quotidien savent justement que ce sont celles qui sont difficiles à
faire acquérir à tous les élèves qui sont loin des valeurs culturelles
de l’Ecole, parce qu’elles nécessitent à la fois de s’y entraîner avec
acharnement et d’y trouver sens dans des démarches pédagogiques
nouvelles. Pris isolément, aucun de ces deux composantes du travail
scolaire n’a d’efficacité.
On est loin de l’opposition
démagogique entre pédagos et républicains. Au lieu de chercher des
boucs émissaires, il faut renforcer l’accompagnement et la formation
des maîtres, avec une idée simple : les élèves en difficulté existent.
Il ne faut ni les cacher, ni les exclure.
Dans le tableau ci-dessus, anonymé,
–
chaque ligne identifie les réponses d’un élève
–
partie gauche, synthèse dans les cinq grands champs de compétence
(compréhension, production d’écrit…) : une case orange indique la
difficulté de l’élève dans un des champs
–
partie droite : réponses des élèves item par item
L’évaluation
a été réalisée dans des écoles « ordinaires » (non-ZEP sans être
socialement favorisées)D’autres
outils d’évaluation
Le site de la Communauté française de
Belgique met en ligne de nombreux documents pédagogiques mutualisés
entre des organismes pédagogiques très divers. Il s’agit de fiches
(pdf) facilement utilisables en classe. Retenons ces 5 nouveaux outils
d’évaluation. Pour le primaire, la « boite mystère » permet d’évaluer des
compétences en maths (nombres et grandeurs) et « Dors bien » des
compétences en maths, français et géographie.
Pour la sixième, « Meurtre à la
basse-cour », un document très ludique, permet d’évaluer des
compétences en éveil scientifique. A vous de découvrir les autres
feuille d’évaluation.
Outils d’évaluation