LE FAIT DU JOUR
SES : L’Apses répond à Darcos
ÉDITORIAL
Transition de l’école à la vie active : les filières remises en cause ?
LE SYSTEME
Le ministre et l’histoire des arts. La ministre et les bacheliers STG
L’ÉLÈVE
Les parents savent-ils qu’ils ont de l’importance ?
LES DISCIPLINES
Primaire : L’université d’automne du Snuipp l EEDD :Le changement climatique et l’agriculture américaine l Français : Des mots pour voir 8ème édition l Philosophie :Penseurs de notre temps l St2s : Une licence pour les infirmières
TICE
Avis de recherche :TICE l TICE : Le nouveau plan de la Commission européenne l Sarkozy et les Tice
Le fait du jour
SES : L’Apses répond à Darcos
« Comme ses prédécesseurs, Xavier Darcos veut, légitimement, sauver la filière L. Le problème c’est qu’au lieu de mener une véritable réflexion sur les raisons de la désaffection des élèves envers la filière L et de s’interroger sur les causes d’une nouvelle demande sociale en matière d’orientation, le ministre pense visiblement que l’on peut dissuader les élèves et leurs parents de choisir la filière E.S. en tenant des propos inquiétants sur la filière ». L’Apses (association des profs de SES) fait la leçon au ministre dont les propos commencent à mobiliser les profs de Ses.
« L’ APSES est convaincue qu’il n’est pas nécessaire de dénigrer une filière pour en sauver une autre. C’est dans la diversité de l’offre de formation que la France fera accéder 80% d’une classe d’âge au baccalauréat et 50% au niveau licence ». En tous cas, l’association répond aux accusations du ministre et publie des statistiques officielles sur les débouchés des élèves de la section ES. Un document à afficher dans votre lycée ?
Communiqué et dossier
N’hésitez pas à réagir sur les actualités qui vous interpellent, comme sur la plupart des articles du Café en vous rendant dans le forum correspondant (menu de droite). Pour pouvoir réagir, il faut préalablement s’être inscrit sur le site et être identifié. À très vite ! |
Transition de l’école à la vie active : les filières remises en cause ?
En Suisse comme partout en Europe, la transition de l’école vers l’emploi est de plus en plus difficile. Sous la direction de Matthis Behrens, l’Institut de recherche et de documentation pédagogique de Neuchâtel (Suisse) publie une série d’études qui débordent du cadre suisse et ouvrent des pistes de réflexion pour les responsables éducatifs.
Elles mettent en évidence les difficultés de la transition et posent l’hypothèse de nouveaux comportements des familles et des jeunes.
Ainsi un travail sur les lycéens de Genève, montre que « la priorité des élèves après la scolarité obligatoire est de poursuivre une formation à l’école sans nécessairement avoir un réel projet d’avenir. L’étude montre même que l’existence de projets diminue dès lors que les élèves parviennent à occuper une position scolaire favorable » écrit M. Behrens. Finalement, contrairement à la vision classique, les meilleurs élèves sont ceux qui abandonnent tout projet professionnel ou plutôt, ce sont leurs bons résultats scolaires qui les amènent à abandonner un projet professionnel au profit d’une mise en attente. L’élève opte pour l’orientation qui retarde le plus possible le choix final et offre le maximum de réorientations. Cette observation il n’est pas rare de la faire en classe en France.
Cela amène Matthis Behrens à postuler une seconde hypothèse. Si les parcours scolaires ne sont plus considérés que pour leur capacité d’ouverture tardive, c’est qu’en eux-mêmes ils ont perdu de leur intérêt et de leur légitimité. » Il semble de plus en plus », écrit M. Behrens, » que le système propose des parcours dans lesquels les individus ne se retrouvent pas ». Il faut alors s’interroger sur les parcours eux-mêmes.
On a pu relever dans le système éducatif français une double évolution du processus d’orientation tel qu’on observe au quotidien dans les classes. D’une part une forte pression pour ajuster davantage l’orientation au marché de l’emploi. On a vu récemment fleurir les études sur l’évolution de l’emploi d’ici 2015 et ces informations parviennent jusqu’aux élèves. On encourage les contacts avec les entreprises locales et les stages. Tout cela n’est pas inutile et doit être pris en compte, à condition de ne pas perdre de vue que l’orientation vise d’abord l’épanouissement et la liberté de l’élève. La seconde tendance c’est d’avancer l’orientation. On l’a vu de façon dramatique avec l’apprentissage à 14 ans. Mais la procédure d' »orientation active » en lycée, qui tend à limiter les choix après la terminale, donne du coup davantage de poids encore au choix fait en seconde.
Or ces deux tendances vont à l’opposé des comportements nouveaux des élèves et des familles. On a là sans doute un nouveau défi pour l’orientation.
La transition de l’école à la vie active ou le constat d’une problématique majeure. Sous la direction de Matthis Behrens. IRDP 2007.
Le ministre et l’histoire des arts
« Je souhaite accroître la place réservée à l’histoire des arts dans notre système éducatif ». X.Darcos avait évoqué ce projet lors de sa réunion de rentrée et confié une mission à E. Gross sur ce thème.
Comment faire ? Le ministre s’est confié aux journalistes de l’Afp. « Il faut construire une filière complète d’histoire des arts, pour que l’on forme les jeunes de la grande section de maternelle jusqu’en terminale… Il s’agit de rappeler aux enseignants que ça fera partie de leurs charges ». Quant à savoir comment concilier de nouvelles charges et des horaires en baisse….
La ministre et les bacheliers STG
« Il faut que les IUT s’ouvrent plus largement aux bacheliers technologiques. 30%, ce n’est pas suffisant à mes yeux ». Valérie Pécresse a plaidé la cause des bacheliers technologiques devant les directeurs d’IUT. Quant à savoir comment concilier indépendance des universités et injonction ministérielle…
Les parents savent-ils qu’ils ont de l’importance ?
Sous ce titre, Alma Harris et Janet Goodall, de l’Université de Warwick (R.-U.) publient les résultats d’une étude officielle sur l’impact du lien entre les parents et l’école.
Elles confirment que l’implication des parents est toujours liée à de meilleurs résultats aussi bien sur le terrain du niveau qu’en ce qui concerne le comportement. « L’engagement des parents est un levier puissant pour améliorer les résultats à l’école ». Ajoutons qu’elle est liée au niveau scolaire et social des parents :les plus privilégiés s’investissent davantage dans les études de leurs enfants…
Pour autant cet engagement n’est pas sans ambiguïté. D’abord dans sa perception : alors que les parents pensent aider scolairement leur enfant, les professeurs attendent d’abord un moyen d’améliorer le comportement des élèves.
Surtout l’étude distingue deux types de soutien parental. Les parents sont le plus efficaces quand ils aident le travail scolaire à la maison. Ils le sont moins quand il soutiennent les activités faites à l’école.
Les disciplines
Primaire : L’université d’automne du Snuipp
C’st un événement attendu tant ses journées sont riches. Du 26 au 28 octobre, le Snuipp réunit son université d’automne à La Londe Les Maures (83). Le programme vient d’être rendu public. Impossible de citer tous les intervenants. Contentons-nous des noms, bien connus des lecteurs du Café, d’Elisabeth Bautier, Joël Briand, Line Audin, Berbard Devanne,André Giordan, Danièle Manesse etc.
EEDD : Le changement climatique et l’agriculture américaine
« La plupart des agriculteurs ont des contrats avec les entreprises agro-alimentaires qui leur achètent une quantité avec une certaine qualité. La plupart des contrats ne prennent pas en compte les aléas naturels et chaque producteur doit trouver un juste équilibre entre les moyens qu’il utilise et le rendement qu’il obtient. Depuis quelques temps les conditions de récolte se dégradent (maladies, intempéries,…) mais les contrats restent les mêmes, si bien que la marge du producteur diminue progressivement. Les agriculteurs sont, pour l’instant, les seuls à devoir supporter le coup du changement climatique ». Le changement climatique peut-il perturber l’agriculture américaine ? Le BE Etats-Unis publie un rapport (traduit) qui montre son impact , pas seulement sur les productions mais aussi sur les régions et l’organisation même du marché.
Français : Des mots pour voir, 8ème édition
« Des mots pour voir, histoires de l’Histoire de l’art » est concours international d’écriture pour les jeunes francophones. Il vise à susciter l’écriture créative avec une lecture documentée de l’image et de son contexte. La huitième édition du concours est ouverte. Il faut s’inscrire avant le 25 mars.
Philosophie : Penseurs de notre temps
« Quelle est la part du vif dans une réflexion qui vise l’universel » s’interroge Dominique Bollinger dans la préface au livret pédagogique de « Penseurs de notre temps ».
Le DVD réunit des séquences vidéos qui permettent de voir et d’entendre les philosophes français de la fin du 20ème siècle. On écoute ainsi Bourdieu, Gauchet, Castoriadis, Coppens, Morin, de Fontenay, Ricoeur, Vernant etc. On accèdes aux séquences par auteur ou par thème: culture /nature, consciences / inconscient / objet, histoire /temps, religion, état / politique / société / individu, sciences / déterminisme / liberté, philosophie. Le livret pédagogique présente chaque auteur et ouvre des pistes bibliographiques et webographiques.
L’intérêt de ce DVD c’est sans doute de faciliter l’accès à la réflexion et à une pensée. Le Café a d’ailleurs eu l’occasion de signaler d’autres collections vidéos qui abordent également des notions du programme (par exemple surle site académique nantais). « Que chacun ait le loisir de s’interroger » écrit D. Bollinger. L’objectif pourrait être atteint.
Penseurs de notre temps. Perspectives philosophiques. DVD, Cndp 2007.
Sur le Café : la vidéo en philosophie
St2s : Une licence pour les infirmières
Pour permettre l’accès des infirmières au cadre A, les universités de Bretagne sud et d’Orléans ouvrent une nouvelle licence « sciences et techniques médico-sociales » réservée aux élèves infirmières.
TICE
Avis de recherche : TICE
Quatre lettres, quatre disparitions depuis l’arrivée de X. Darcos rue de Grenelle. Visiblement le ministre porte peu d’intérêt aux nouvelles technologies. Avis de découverte : le ministre, en visite en banlieue parisienne, devrait s’exprimer sur ce sujet aujourd’hui. Quelle sera sa politique en ce domaine ?
TICE : Le nouveau plan de la Commission européenne
« Une société de la connaissance pour tous est la meilleure garantie contre l’exclusion. La connaissance, les qualifications et les compétences sont le plus grand capital des citoyens européens et les compétences numériques sont l’élément clé dans le cadre de l’éducation et de la formation tout au long de la vie. Mais seulement 10 % de la population européenne participent à l’éducation et à la formation tout au long de la vie. Les TIC peuvent permettre l’innovation et l’apprentissage tout au long de la vie pour tous. Nous devons veiller à en faire une réalité ». Jan Figel, commissaire de l’éducation et de la culture à la Commission européenne, présentait le 7 septembre un nouveau programme d’action visant à promouvoir les compétences numériques en Europe.
Le programme prévoit de créer un « cadre européen des compétences numériques » appuyé à un portail sur les compétences et les carrières dans les TIC, de favoriser l’apprentissage en ligne et de réduire la fracture numérique.
Sarkozy et les TICE
« À l’époque de la vidéo, du portable, d’internet, de la communication immédiate, nos enfants n’ont pas moins besoin de culture générale mais davantage. Ils ont davantage besoin de capacités d’analyse, d’esprit critique, de repères. Plus le monde produit de connaissances, plus il produit d’informations, plus il produit de techniques, plus est forte l’exigence de culture pour celui qui veut rester libre, qui veut maîtriser son destin. Dans le monde tel qu’il est, avec ses sollicitations de plus en plus nombreuses et prenantes, nos enfants ont besoin de plus d’humanisme et de plus de science. Sur ces deux terrains, nous avons trop cédé. » Se « muscler » culturellement pour rester libre est le maître mot de ce passage qui propose une lecture de défiance vis à vis de technologies dont l’usage aurait éloigné de l’humanisme et de la science ».
Sur son blog, Bruno Devauchelle analyse les déclarations de N. Sarkozy sur les TICE dans sa Lettre aux éducateurs. « Force est de constater que le premier mot est « méfiance » !… Pour reformuler ma compréhension de ce texte, les TIC sont un fait de société dont l’éducateur doit, au nom des valeurs et de la culture (qui peut aussi être vue comme une valeur) se méfier ».
le Cafe
Les anciens Expresso ?
Les archives complètes de L’Expresso
RSS : Le retour
Le changement de plate-forme avait mis à mal les fils RSS du Café. Celui de l’Expresso est maintenant pleinement rétabli. Vous pouvez par exemple, l’installer en Une de votre site pour afficher des informations quotidiennes sur l’éducation.
Participer au Café ?
Il y a bien des façons d’aider le Café : lui manifester son soutien, lui apporter son obole, lui passer des informations. Il y a aussi écrire dans le Café. Si vous vous retrouvez dans les orientations du Café, si vous souhaitez participer à une aventure unique de mutualisation, contactez-nous !
Le Café en chiffres
Le Café pédagogique compte plus de 150 000 abonnés à ses différentes éditions. Au mois de mai 2007, nous avons reçu 611 728 visiteurs qui ont généré plus de 28 millions de hits.
Le Café à la carte
Si vous découvrez Le Café Pédagogique, sachez que vous pouvez recevoir chez vous, dès parution et gratuitement, « L’Expresso », le flash quotidien d’actualité pédagogique et toutes les éditions du Café pédagogique.