Par François Jarraud
La rentrée 2007
Au collège, la rentrée devrait voir la mise en place de l’évaluation en 6ème et le déploiement des PPRE en5ème et 6ème. Des programmes rénovés seront mis en application en langues vivantes en 5ème en LV1 et 3ème en LV2. » L’apprentissage de la seconde langue vivante étrangère pourra se développer progressivement en classe de 5ème dans un cadre expérimental » c’est dire qu’elle sera exceptionnelle. De nouveaux programmes seront mis en place à la rentrée 2007 pour la deuxième année du cycle central pour les mathématiques, sciences physiques et sciences de la vie et de la Terre. Le nouveau brevet est maintenu pour la session 2008 avec note de vie scolaire et B2i. L’entretien d’orientation en 3ème est maintenu. » Parce qu’elle participe de l’éducation à l’orientation, l’option de découverte professionnelle doit être offerte dans tous les collèges ; ces derniers feront en sorte que de plus en plus de collégiens puissent y accéder. Le déploiement de cet enseignement doit s’accompagner du développement du partenariat avec les entreprises ».
L’ensemble du secondaire est concerné par deux mesures. D’une part la signature de « contrats d’objectifs » en collège et lycée. » En cohérence avec le projet d’établissement adopté par le conseil d’administration, le contrat d’objectifs est en effet conclu entre l’établissement et l’autorité académique à partir d’un diagnostic partagé. Il définit, au regard du programme annuel de performance académique, un petit nombre d’objectifs à atteindre (de trois à cinq), centrés sur les résultats des élèves, sur la base des orientations nationales et académiques ; il est doté d’indicateurs qui permettent d’apprécier la réalisation des objectifs. Ainsi, par exemple, s’agissant du remplacement de courte durée, à partir du bilan annuel réalisé dans chaque établissement sur la mise en œuvre du protocole, des objectifs d’efficacité seront intégrés au contrat. Ce contrat a une durée pluriannuelle qui pourrait être de 4 ans en collège et de 3 ans en lycée ». Il s’intéresse donc d’abord à la rentabilité des moyens.
Sur ce terrain la circulaire annonce, dans sa partie sur l’égalité des chances, la suppression de nombreuses zep. » La carte de l’éducation prioritaire ne doit pas rester figée. C’est par un processus d’entrées et de sorties encadrées mais permanentes, rythmées par le calendrier de la contractualisation que doit s’effectuer la prise en compte des difficultés sociales et scolaires des élèves. L’évolution de la carte est pilotée par le ministère pour les “réseaux ambition réussite”, par les académies pour les “réseaux de réussite scolaire”. Cette solidarité nationale dans la répartition équitable de moyens qui ne se justifient plus dans certains secteurs, compte tenu des modifications sociologiques survenues en vingt ans, et qui sont nécessaires ailleurs, doit être bien comprise de tous. Les équipes qui verront leurs établissements sortir de l’éducation prioritaire ont droit à des explications claires sur la réalité nationale de la carte ».
http://www.education.gouv.fr/bo/2007/3/MENE0700047C.htm
Les nouveaux programmes
Sciences
Mathématiques, SVT : nouveaux programmes en 6ème, 5ème, 4ème. Physique-chimie : nouveaux programmes en 5ème, 4ème . Les programmes sont publiés au BO hors-série n° 6 du 19/04/07 :
http://www.education.gouv.fr/bo/2007/hs6/default.htm
Physique – Chimie : Modification du programme de 4ème
Le J.O. du 10 août publie une série de modifications concernant le programme de 4ème de physique –chimie. Le texte modifie le programme publié au B.O. en avril 2007 et est applicable à la rentrée 2007 ! Cependant les modifications sont minimes. La partie C est allégée et la durée des trois parties légèrement modifiée.
Au J.O.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENE0760253A
Langues vivantes
Nouveaux programmes en 5ème et en 3ème. Voir le B.O. hors série n°7 du 26/4/07
http://www.education.gouv.fr/bo/2007/hs7/default.htm
Le programme de rénovation des langues
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/23/MENE0601048C.htm
Voir aussi
http://eduscol.education.fr/D0067/prl.htm
Le programme de japonais pour le palier 1 est applicable rentrée 2007. BO hors-série n° 7 du 26/04/07
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/bo/2007/hs7/hs7_japonais-vol3.pdf
Le programme de japonais pour le palier 2 du collège est paru au Journal Officiel du 17 août. Application à la rentrée 2009.
Au J.O.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENE0760691A
Grammaire
« Au collège 1 heure 30 hebdomadaire, doivent être consacrées à l’enseignement de la conjugaison, de la grammaire et de l’orthographe grammaticale, du vocabulaire ».
http://www.education.gouv.fr/bo/2007/3/MENB0700097C.htm
Le diplôme national du brevet
Le nouveau brevet annoncé pour 207 est prévu pour 2008. EduScol nous dit : « Deux compétences du socle commun de connaissances et de compétences sont prises en compte pour l’attribution du diplôme national du brevet aux candidats scolaires :
l’obtention du Brevet informatique et internet (B2i),
l’exigence du niveau A2 du cadre européen commun de référence dans une langue vivante étrangère.
Ces deux compétences sont désormais exigées en plus de la moyenne obtenue entre les épreuves écrites de l’examen terminal et le contrôle continu. Par ailleurs, le principe et l’architecture actuels du diplôme demeurent, les trois séries sont maintenues. Pour les candidats individuels, le niveau A2 du cadre européen commun de référence est également introduit pour l’évaluation d’une langue étrangère lors d’une épreuve qui devient obligatoire.
http://eduscol.education.fr/D0071/DNB2008.htm
Le ministère instaure le livret de compétences et inclut le B2i dans le brevet
Le b2i sera exigible pour avoir le brevet. Deux textes importants paraissent au Journal Officiel des 15 et 16 mai. Un arrêté modifie les conditions de délivrance du brevet à partir de 2008. Il serait acquis à trois conditions : » une note moyenne égale ou supérieure à 10 résultant de la division de la somme des notes de contrôle continu et des notes des épreuves écrites par le total des coefficients attribués à chacune de ces notes; le brevet informatique et internet (B2i) niveau collège; le niveau A2 dans une langue vivante étrangère ». Une condition semble être fortement problématique : l’obtention du B2i. Selon le ministère, seulement 14% des collégiens obtiennent le B2i collège. Le ministère croit-il qu’il suffise de le mettre au brevet pour qu’il se généralise ? On aurait alors une approche strictement bureaucratique de la question de l’intégration des Tice dans l’éducation.
Un décret et un arrêté instituent le « livret personnel de compétences » destiné à accompagner à partir de la rentrée 2007, chaque élève de l’école au lycée. Il » permet à l’élève, à ses parents ou représentants légaux et aux enseignants de suivre la validation progressive des connaissances et compétences du socle commun ». Il comporte « la mention de la validation du socle commun de connaissances et de compétences pour chacun des paliers : à la fin du cycle des apprentissages fondamentaux pour ce qui relève de la maîtrise de la langue française, des principaux éléments de mathématiques et des compétences sociales et civiques ; à la fin de l’école primaire et à la fin du collège ou de la scolarité obligatoire pour chacune des sept compétences du socle commun de connaissance et de compétences » ainsi que des attestations : Assr, formation aux premiers secours, B2i école et collège (le niveau lycée est curieusement oublié), certificats de langues vivantes.
Le livret de compétences
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENE0754101D
Le livret de compétences
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENE0754088A
Le brevet
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENE0753209A
B2i : seulement 14%
http://www.educnet.education.fr/docs/bilan-06.pdf
B2i : Le ministère peut-il imposer le b2i au brevet ?
Pris dans les tous derniers jours du ministère Robien, un décret impose d’obtenir le B2i pour obtenir le brevet à partir de 2008. Techniquement le texte indique que le B2i entre comme mention complémentaire obligatoire qui vient s’adosser à l’examen en place. Ainsi deux modalités différentes d’évaluation cohabiteraient dans le brevet 2008, une évaluation de compétences (B2i et cadre européen des langues) et la notation traditionnelle des disciplines participant au brevet. Or, les établissements ont bien du mal à mettre en place le B2i. En 2006, selon le ministère, seulement 14% des élèves l’ont obtenu. Cet état de fait alerte. Peut-on sérieusement envisager pour 2008 de lier brevet et B2i ?
Comment expliquer la stratégie ministérielle ? L’idée d’intégrer le B2i dans les examens trouve son origine dans une demande ancienne (2001) de l’inspection générale. Elle joue sur l’importance de l’examen dans l’imaginaire collectif des enseignants. Plus généralement, cette approche repose sur l’idée qu’il faut trouver un moyen de pression adapté pour imposer telle ou telle mesure et que, en l’occurrence, l’examen serait le meilleur.
L’idée n’est d’ailleurs pas fausse. L’annonce de cette intégration au brevet a déjà commencé à faire réfléchir certains établissements. Et cette démarche a réussi pour d’autres dispositifs. On a l’exemple des TPE, qui, malgré les oppositions, se sont imposés avec les deux pressions concourantes de l’intégration disciplinaire et de l’intégration dans le bac. Mais, à cette démarche s’oppose l’étrangeté du B2i par rapport à la forme scolaire. Le B2i est une évaluation de compétences en continu sans enseignement spécifique. Trois termes qui sont en opposition avec la forme habituelle des disciplines qui ont en charge l’enseignement et l’évaluation de cet enseignement. Dans l’éducation nationale on évalue généralement des connaissances, de façon ponctuelle et à l’intérieur d’une discipline.
Faut-il réformer la réforme ? On voit les propositions fleurir sur les listes de discussion d’enseignants. Ainsi, du côté des enseignants de technologie, on propose que ceux-ci soient les coordinateurs du B2i dans l’établissement et que l’informatique de base soit enseignée par eux au collège. Cette proposition confirme bien une demande de retour à la forme scolaire pour rendre possible le B2i tout en acceptant la séparation entre l’enseignement et l’évaluation (qui serait faite par tous les enseignants intégrant les TIC). Un certain nombre d’enseignants documentalistes sont assez proches de cette position en particulier sur la question des compétences informationnelles présentes dans le B2i. C’est le cas également de ceux qui prônent l’instauration d’un enseignement disciplinaire de l’informatique.
Le ministère lui-même semble hésiter. Il a déjà entamé une modification du modèle initial du B2i en proposant 80% des items et deux disciplines au minimum pour la validation, espérant probablement favoriser son développement. On peut aussi remarquer les hésitations ministérielles sur le programme de technologie (cf les premiers textes du socle) et sur la place de la technologie au collège.
Rendre possible le B2i, c’est d’abord adapter le dispositif au contexte local de l’établissement, sans pour autant le modifier sur le fond. La question du B2i ne sera pas résolue par le seul brevet des collèges. En l’état actuel des textes, et du fonctionnement en place, les apprentissages spécifiques doivent être pris en charge dans l’enseignement de toutes les disciplines scolaires, de même que les évaluations. Ce qui manque pour l’instant c’est l’idée de coordination du B2i qui serait reconnue comme charge effective de travail pour celui qui l’assume. Au moment ou un des aspects de la réforme du 12 février tant décriée propose d’affecter des heures aux responsables TICE, on peut se demander si ce n’est pas au B2i que ces heures devraient être consacrées. Non pas pour enseigner l’informatique, mais pour rendre possible les apprentissages dans toutes les disciplines et assurer le suivi du B2i dans l’établissement.
Outre les débats de fond sur les compétences réelles ou non des élèves et des enseignants en matière de TICE, le B2i a le mérite de reconnaître l’importance de cet « objet » dans le monde scolaire et d’imposer cette importance à tous les enseignants en évitant de le marginaliser dans une discipline. Les modalités de mise en œuvre retenues à sa création et largement confirmées aujourd’hui bousculent les équipes. La nécessité de travailler en collectif pour mettre en place le B2i suppose une coordination qui soit aussi un accompagnement entre collègues. Cette dimension a été souvent ignorée dans l’ensemble des documents publiés sur le B2i.
Bruno Devauchelle
De nouvelles règles d’orientation au collège
Gilles de Robien a présenté de nouvelles procédures d’orientation pour les collégiens et lycéens. Elles font suite au rapport Hetzel. Il s’agit de lutter contre l’échec des étudiants dans l’enseignement supérieur : 80 000 sorties par an sans diplôme supérieur, un taux de chômage de 11% après la sortie de l’université. Le nouveau dispositif comprend 4 niveaux dont un concerne le collège : en troisième : un entretien d’orientation obligatoire aura lieu dès cette année lors du second trimestre entre le professeur principal, l’élève et la famille. Il sera précédé d’une réunion entre les professeurs principaux et les représentants des entreprises locales (Chambre de commerce et d’industrie, chambre d’agriculture etc.). « On a besoin de rapprocher les entreprises et le système éducatif » a déclaré le ministre, « pour échanger des informations, mieux accorder les apprentissages aux métiers qui ont le vent en poupe,… créer une culture commune ».
Discours
http://www.education.gouv.fr/cid4360/debat-universite-emploi-les-suites-du[…]
Communiqué
http://www.education.gouv.fr/cid4376/debat-universite-emploi-les-suites-du-[…]
Sur le Café : Rapport Hetzel : de l’orientation au sens unique
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2006/10/index2510[…]
Entretien d’orientation obligatoire en 3ème
« Il a été décidé de mettre en place, dès cette année, au bénéfice de tous les élèves de troisième, un entretien d’orientation auquel les familles pourront assister… À l’approche des décisions à prendre à l’issue du cycle d’orientation, cet entretien a deux objectifs : faire le point sur l’étape actuelle du parcours de formation de l’élève et envisager ses projets de poursuite d’études en examinant tout le champ des possibles, à l’occasion d’un rendez-vous formalisé auquel ses parents ou représentants légaux pourront assister ». Il sera mené par le professeur principal « en associant le cas échéant les conseillers d’orientation-psychologues », ce qui reste du domaine du vœu compte-tenu de leur faible nombre.
« Ces entretiens permettront une meilleure connaissance réciproque des souhaits de l’élève et de sa famille d’une part et des conditions scolaires de réussite d’autre part… L’entretien mettra en perspective les potentialités identifiées avec les parcours à envisager. Le cas échéant, il pourra conduire à préconiser les efforts scolaires qui s’avèreraient nécessaires et possibles. Il sera l’occasion de prodiguer des encouragements et de recenser les besoins d’informations concrètes et pratiques pour l’orientation auxquels les conseillers d’orientation-psychologues pourront répondre ». Il devra être mené au second trimestre avant que les familles communiquent leurs vœux.
Au B.O.
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/47/MENE0603125C.htm
La note de vie scolaire évalue le respect du règlement
« L’apprentissage de la civilité et l’adoption de comportements civiques et responsables constituent des enjeux majeurs pour le système éducatif. La note de vie scolaire s’inscrit dans cette démarche éducative qui concerne toute la scolarité au collège. Elle devient une composante à part entière de l’évaluation des élèves, y compris pour l’obtention du diplôme national du brevet. Elle contribue, en donnant des repères aux élèves, à faire le lien entre la scolarité, la vie scolaire et la vie sociale. Elle est destinée à valoriser les attitudes positives vis-à-vis de l’école et vis-à-vis d’autrui. Comme toutes les notations qui sanctionnent un apprentissage, elle évalue aussi les progrès réalisés par l’élève tout au long de l’année scolaire ». Une circulaire publiée au B.O. du 29 juin 2006 précise les conditions d’attribution de la note de vie scolaire.
La note est attribuée par le chef d’établissement en concertation avec le professeur principal et le Cpe chaque trimestre de la 6ème à la 3ème. Elle évalue 4 choses : l’assiduité, le respect du règlement intérieur, « la participation de l’élève à la vie de l’établissement » et l’obtention de l’Assr et de l’attestation de formation aux premiers secours. Ces deux derniers aspects peuvent donner des points supplémentaires.
« La note de vie scolaire est prise en compte pour l’obtention du diplôme national du brevet, dans les mêmes conditions que les résultats aux disciplines évaluées en contrôle en cours de formation. Elle est la moyenne affectée d’un coefficient 1 des notes de vie scolaire obtenues par l’élève chaque trimestre en classe de troisième ».
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/26/MENE0601604C.htm
DP 6 : Attention dérapages !
» La diversité des situations existantes sur le terrain tient principalement aux profils des élèves admis dans les classes de troisième à module de découverte professionnelle ; à la mobilisation des équipes autour d’une pédagogie de projet permettant aux élèves de construire de nouveaux apprentissages à partir de situations concrètes en relation avec le monde du travail ; à l’existence et à la nature des partenariats établis par les établissements avec leur environnement économique et social afin de mettre les élèves en contact avec des métiers relevant de plusieurs champs professionnels et de les aider à affiner progressivement leurs projets d’orientation… Force est de constater que, dans de nombreux établissements, la situation existante vis-à-vis de ces paramètres est significativement éloignée des orientations pédagogiques préconisées par l’arrêté du 14 février 2005″. Plus d’un an après leur généralisation, le rapport des inspecteurs généraux René Cahuzac, Raymond Riquier et Jacques Thierry, montre que les classes à module de découverte professionnelle (appelées couramment DP6 pour les distinguer des classes à option découverte professionnelle) s’éloignent des objectifs annoncés initialement.
Présentées comme un remède à l’échec scolaire par une orientation anticipée vers le lycée professionnel, les classes DP6 accueillent en fait, parmi leurs 32 000 élèves, à coté d’élèves scolairement fragiles et envisageant la voie professionnelle ou ayant un projet professionnel précis, des jeunes relevant de dispositifs spécifiques, des décrocheurs qui devraient bénéficier des dispositifs relais et des élèves perturbateurs exclus de leur collège. « Il faut bien admettre qu’une certaine confusion, quant au profil des élèves auxquels s’adressent les classes de troisième à module de découverte professionnelle, a pu exister sur le terrain lors de la préparation de rentrée 2005. L’arrêté du 2 juillet 2004, en effet, ne fait état pour ces classes que d’élèves en grande difficulté. C’est l’arrêté du 14 février 2005 qui positionne ces classes pour des élèves volontaires prêts à se remobiliser autour d’un projet de formation dans les voies professionnelle, générale ou technologique » rappelle le rapport
La filière sert également souvent de variable d’ajustement du service des enseignants ce qui conduit parfois à des organisations des enseignements aberrantes. Dans ces circonstances, le rapport souligne les difficultés de mise en place de projets pédagogiques spécifiques. » Le plus souvent, les projets pédagogiques des classes de troisième à module de découverte professionnelle se réduisent à un descriptif de la distribution des enseignements et des activités prévues ou à une collection de comptes rendus de réunions de l’équipe éducative ».
Les relations avec le monde professionnel semblent souvent superficielles alors qu’elles justifiaient au démarrage le projet. « L’implication des milieux professionnels dans le projet de formation peut être qualifiée d’extrêmement variable selon les établissements… Leur apport s’inscrit plus en juxtaposition des autres activités de découverte professionnelle qu’en véritable accompagnement de la construction du projet d’orientation des jeunes ». Enfin le rapport signale que l’intégration de ces classes dans les politiques territoriales n’a pas été pensée. « Une clarification urgente s’impose pour que ces classes implantées en lycée professionnel cessent d’être en « exterritorialité » ». Il s’agit en effet de classes de collège, relevant des conseils généraux, mais implantées en lycée professionnel, ceux-ci dépendant des conseils régionaux… Quelque soit l’implication forte des équipes éducatives, toutes ces contraintes structurelles jouent contre le dispositif.
Finalement le rapport ne souligne que deux faits positifs : un relatif succès de la prise de conscience de la problématique professionnelle dans l’orientation, les attentes des familles envers le système éducatif. Que reste-il de l’idée de départ ? Sans doute uniquement la question de la réussite de tous les élèves. En principe la solution apportée devait être trouvée dans le socle commun. Mais très vite on a vu F. Fillon, puis G. de Robien, abandonner l’idée du socle et même la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans. De fait les classes DP6 risquent fort de se transformer en espaces de relégation. Ce premier rapport doit alerter sur le maintien de ce dispositif.
Le rapport
http://www.education.gouv.fr/cid4692/le-module-de-decouverte-professionnelle.html
Les dispositifs pédagogiques au collège
L’Esen met à jour les fiches de son « film annuel » sur la mise en œuvre des dispositifs pédagogiques au collège et au lycée et les dispositifs d’alternance au collège. PPRE, TPE, AI, ATPE, 3ème DP6, PPCP : tous ces sigles trouvent leur définition dans ces fiches qui renvoient vers les textes officiels et des analyses.
Le film annuel de l’ESEN
http://www.esen.education.fr/fr/ressources-par-type/outils-pour-ag[…]
Les dispositifs relais recadrés par le ministère
Le B.O. du 7 septembre 2006 publie une circulaire précisant l’organisation, le pilotage et les modalités de fonctionnement des ateliers et classes relais. Le texte insiste sur les liens avec les services départementaux et incite à chercher des partenariats avec les entreprises.
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/32/MENE0602165C.htm
Comment aider le travail des élèves ?
« Il ne suffit pas de dire aux élèves, en fin de cours, d’apprendre leur leçon. Pour les plus jeunes, en Sixième, ce n’est pas une habitude toujours acquise. Pour les autres, une telle consigne reste vague ». A l’issue d’un stage académique, des professeurs d’histoire -géographie propose des méthodes et des outils pour accompagner le travail personnel des élèves en clase et à la maison.
Ainsi ils aident à mettre en activité les élèves. Ils proposent des conseils pour mémoriser et apprendre et même les « 10 principes de la mémorisation ». Ce travail est d’autant plus appréciable que le travail à la maison creuse les inégalités entre les élèves et que les enseignants sont souvent démunis pour soutenir leurs élèves.
http://www.histoire.ac-versailles.fr/article.php3?id_article=403
Apprenti junior : fin de parcours
Le président Sarkozy a annoncé son intention de supprimer les formations d’apprenti junior. Aucun texte n’est encore paru. Mais cette réforme en échec (2 000 apprentis junior là où Robien en annonçait 32 000) vit probablement sa dernière année.
La formation d’apprenti junior au B.O.
Un encart au B.O. du 6 juillet 2006 réunit plusieurs textes relatifs à la formation d’apprenti junior et particulièrement la circulaire d’application du décret du 30 juin 2006. Celle-ci précise les procédures d’ouverture des formations, le déroulement de la formation et l’accompagnement du dispositif.
On en retiendra la marginalisation scolaire de ces jeunes et les obligations pour les enseignants de collège. » L’apprenti junior inscrit dans un lycée professionnel ou un centre de formation d’apprentis reste rattaché à son collège d’origine pendant toute la durée de sa formation (article D. 337-163 du code de l’éducation) où il figure sur une liste spécifique » rappelle la circulaire qui invite les principaux à désigner » un professeur référent connaissant le jeune, plus particulièrement chargé de suivre la formation de l’apprenti junior rattaché à l’établissement ».
Si le texte prévoit le retour au collège des apprentis juniors souhaitant quitter la filière, il lui apporte des limites. » L’apprenti junior en parcours d’initiation aux métiers ou entré en apprentissage à l’issue de ce parcours peut, jusqu’à 16 ans, à sa demande, reprendre sa formation en collège… Le retour au collège s’effectue en priorité dans le collège d’origine. Il peut aussi s’effectuer au sein d’un collège du bassin de formation choisi pour sa situation géographique et son engagement à mettre en œuvre des modalités de formation adaptées aux élèves ou apprentis qui interrompent leur formation d’apprenti junior ».
« Lorsqu’un élève de moins de 16 ans, à l’issue d’un parcours d’initiation aux métiers d’une année scolaire, n’est pas prêt à effectuer le choix d’un métier et d’une formation, il peut prolonger ce parcours et son projet pédagogique personnalisé doit alors être adapté en conséquence. S’il atteint 16 ans pendant la prolongation du parcours d’initiation aux métiers, il peut poursuivre celui-ci jusqu’à la fin de l’année scolaire en cours. Toutefois, passé 16 ans, il perd le droit de reprendre, sur simple demande de sa part, sa formation dans un collège. À l’issue du parcours d’initiation aux métiers, l’élève qui ne souhaite pas entrer dans une formation par apprentissage fait le choix d’une formation qui, en fonction de son âge et de son projet, peut se dérouler en collège ou en lycée professionnel. Tout élève qui, à la fin du parcours d’initiation aux métiers, ne choisit ni la poursuite de ce parcours ni l’entrée en apprentissage doit se voir obligatoirement proposer une affectation dans un établissement scolaire ».
Au B.O.
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/27/encart.htm
Le débat sur l’apprentissage junior
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lemensuel/lesysteme/Pages/2005/actu[…]