LE FAIT DU JOUR
Darcos veut généraliser l’accompagnement scolaire de 16 à 18 h
ÉDITORIAL
Définir l’illettrisme et dépasser les idées reçues
LE SYSTEME
Le maire de Belentre relaxé l Boutin : jumeler les écoles pour apaiser les banlieues l Bentolila : Le niveau baisse… l Angleterre : Moins d’exclusions définitives
L’ÉLÈVE
La lutte contre l’homophobie est nécessaire au recul du sida l L’UNL s’invite dans le débat surl’université
LA RECHERCHE
Le congrès du GFEN l Colloque Ecole 2.0
CITOYENNETE
Témoignages de femmes sur les ghettos
LES DISCIPLINES
Sciences : les thèmes de convergence au collège l Maths : accompagnement en ST2S l EEDD : Biodoversité : les fiches pédagogiques
Le fait du jour
Darcos veut généraliser l’accompagnement scolaire de 16 à 18 h
S’exprimant dans le journal du soir de France 3, Xavier Darcos a annoncé son intention de généraliser l’accompagnement scolaire au collège de 16h30 à 18h00. Ce temps serait utilisé pour l’aide aux devoirs mais aussi pour des activités sportives ou culturelles. Le dispositif serait mis en place dès la rentrée dans les collèges Ambition réussite avant d’être généralisé en 2010.
Reste la question des moyens. Le ministre a confirmé qu’à l’éducation nationale comme ailleurs un fonctionnaire sur deux ne serait pas remplacé. Par conséquent il pense faire appel à des enseignants payés en heures supplémentaires. « Nous allons avoir un besoin massif d’heures sup. Je vais en discuter dès lundi avec Eric Woerth » a indiqué X. Darcos.
En fait ces temps d’accompagnement scolaire sont déjà présents dans de nombreuses communes où ils sont pris en charge par les collectivités locales.
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Définir l’illettrisme et dépasser les idées reçues
Tous les adultes qui sont confrontés aujourd’hui à l’illettrisme doivent se voir proposer des solutions. Pour cela il faut rappeler ce qu’est l’illettrisme, trop souvent confondu avec l’analphabétisme, ou la non connaissance de la langue de leur pays d’accueil pour les populations immigrées.
Des définitions simples permettent pourtant de s’y retrouver : C’est une chose que d’arriver dans un pays dont on ne parle pas la langue, c’est le cas des immigrés qui doivent apprendre le Français langue étrangère. C’est une chose que de n’avoir jamais été scolarisé, d’être analphabète comme le sont les hommes et les femmes dans les pays où l’école n’est pas accessible à tous. Mais c’est une toute autre chose, alors que l’on a été scolarisé en France, de se retrouver à un moment de sa vie dans l’incapacité de faire un chèque, de lire un panneau indicateur, une consigne de sécurité, de retirer seul de l’argent d’un distributeur automatique, d’écrire une liste de courses ou encore de lire le bulletin scolaire de son enfant. C’est vivre une situation très difficile, que l’on cherche à cacher le plus souvent de peur d’être stigmatisé, que de ne pas maîtriser la base de la base, la lecture, l’écriture, le calcul, les compétences de base indispensables pour être autonome dans les situations simples de la vie courante : c’est cela être confronté à l’Illettrisme.
3 100 000 personnes, 9 % de la population âgée de 18 à 65 ans ayant été scolarisée en France, se retrouvent aujourd’hui dans cette situation. C’est que nous a révélé l’enquête réalisée par l’Insee en partenariat avec l’Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme, qui organisait cette semaine une nouvelle rencontre nationale du Forum permanent des pratiques, qu’elle a initié.
La moitié des personnes illettrées ont plus de 45 ans, ce qui va à l’encontre de certaines idées reçues, qui limitent ce phénomène aux classes d’âge les plus jeunes ; la moitié travaille, la moitié vit dans les zones rurales ou faiblement peuplées, les trois quarts parlaient uniquement le Français à la maison, à l’âge de 5 ans.
Ces données nous invitent aussi à ne pas confondre Illettrisme et immigration, à ne pas conduire la politique de prévention et de lutte contre l’illettrisme uniquement dans les quartiers urbains sensibles mais à développer les efforts sur tous les territoires, à faire de la consolidation et de la ré acquisition des compétences de base une donnée essentielle des politiques de formation tout au long de la vie, et à mener des politiques de prévention.
Même si aujourd’hui la question de l’illettrisme est davantage reconnue comme une difficulté majeure d’insertion, la Ligue de l’enseignement a toujours envisagé ses actions dans une réflexion globale d’accès aux savoirs et à la culture. Le paysage des actions menées par ses associations locales et ses fédérations, révèle, à cet égard, deux démarches complémentaires. L’une privilégiant les dispositifs propres à la lutte contre l’illettrisme (tels les Ateliers de Formation de Base par exemple) et l’autre considérant l’action culturelle comme levier émancipateur, comme une entrée singulière et porteuse de sens pour les adultes et les citoyens de demain.
Damien Raymond
Ligue de l’Enseignement
Tous les mercredis, retrouvez la tribune de la Ligue de l’Enseignement
Le maire de Bellentre relaxé
En 2004, une grue tombait dans la cour de récréation d’une école à Bellentre (Savoie), tuant une petite fille. Le maire et les propriétaires de la grue étaient poursuivis. Le tribunal a relaxé le maire.
Dépêche
Boutin : Jumeler les écoles pour apaiser les banlieues
Comment pacifier les banlieues et créer du lien social ? Selon l’AFP, la ministre de la ville, Christine Boutin, propose de jumeler des écoles primaires zep et non-zep. Elle demande aussi des actions d’éducation comportementale des jeunes banlieusards.
En Angleterre, le ministère de l’éducation demande aux Grammar Schools, les établissements huppés, de nouer des partenariats avec les lycées de Zep.
Dans le Café : Recette anglaise
Bentolila : Le niveau baisse…
« Une université plus autonome sera plus exigeante et il faut qu’il en soit ainsi ! Mais si ce principe d’exigence n’est pas appliqué dès l’école maternelle, si la complaisance et l’aveuglement sont de règle jusqu’au baccalauréat, l’autonomie accrue des universités engendrera nécessairement une sélection féroce et d’autant plus cruelle qu’elle aura été inconsidérément différée ». Dans une tribune donnée au Monde, l’ancien conseiller de Robien revient dans le débat éducatif.
La thèse est simple : il faut relever le niveau d’exigence à l’école et au collège et lutter contre la « complaisance » dont font preuve les enseignants. « C’est en effet à l’école maternelle de veiller à une réelle maîtrise du langage (et notamment du vocabulaire) ; c’est à l’école élémentaire de livrer au collège des élèves lisant et écrivant avec pertinence ; c’est au lycée de former des jeunes étudiants capables de mettre en mots leur pensée avec précision – et pourquoi pas élégance ».
Article du Monde
Angleterre : Moins d’exclusions définitives
Selon de statistiques officielles le nombre d’exclusions définitives aurait baissé de 3% dans les écoles anglaises. Une baisse qui est compensée par la montée (+4%) des exclusions temporaires.
La lutte contre l’homophobie est nécessaire au recul du sida
« La mise en évidence de situations de souffrance psychologique préoccupantes souligne la nécessité de mettre en œuvre un travail pédagogique sur l’acceptation et la tolérance vis-à-vis de l’homosexualité et plus particulièrement auprès des jeunes, par le biais des professionnels de l’éducation, du social et de la santé ». Pour la première fois, l’enquête annuelle Presse Gay réalisée par l’Institut de veille sanitaire et l’Agence nationale de recherches sur le sida a mis en évidence le lien entre les souffrances psychologiques des homosexuels et la recrudescence des comportements à risque.
Elle établit que le pourcentage de personnes ayant fait une tentative de suicide est 5 fois plus importante (14%) chez les homosexuels que dans le reste de la population. Un homosexuel sur trois a été victime d’actes homophobes au cours des 12 derniers mois. Parallèlement, les conduites sexuelles à risque augmentent sensiblement.
« Ainsi, les indicateurs de mal-être dépeignent des situations préoccupantes, particulièrement parmi les jeunes hommes où les taux de dépression et de tentative de suicide sont bien supérieurs à ceux en population générale et nécessiteraient une prise en charge psychologique plus systématique et plus adaptée. Par ailleurs, l’usage de substances psychoactives au sein de cette population est également important. Ces différents éléments mettant en avant un état de vulnérabilité semblent interférer dans la non-protection des rapports anaux des répondants » écrit le rapport.
L’UNL s’invite dans le débat sur l’université
La première association de lycéens sera reçue prochainement par le ministre de l’éducation nationale. L’UNL critique le dispositif d' »orientation active » qui est « un préalable à la sélection ». Elle estime, selon l’AFP, que « cette solution, censée répondre à un taux d’échec trop important en première année de fac, n’est pas la bonne réponse ». La bonne réponse ce serait « qu’on apprenne mieux à travailler de manière autonome en terminale ».
Fin mai, l’UNL a demandé le retour des TPE en terminale. Elle souhaite même son extension en seconde à travers le Projet interdisciplinaire pour ‘autonomie, (PIA). » Pendant tout le premier trimestre, les élèves participeraient à des sessions d’initiation à la recherche documentaire et plus largement aux Technologies de l’Information et de la Communication. Les deux trimestres suivants seraient pour leur part consacrés à l’élaboration et à la concrétisation d’un projet interdisciplinaire défini au préalable par les élèves ».
L’analyse du Café : orientation active ou sélection sociale ?
La recherche
Le congrès du GFEN
Le Groupe français d’éducation nouvelle réunira son congrès annuel du 9 au 12 juillet à Besançon sur le thème des « défis pour l’éducation ». Au programme des ateliers où il sera question de Wallon et de Vigotski, une réflexion sur le retour de l’idéologie ds « dons » et talents « naturels » (Jean-Yves Rochex), une journée sur la formation et les transformations avec des ateliers et des tables rondes. Le 12 juillet serait réservé à l’assemblée générale du Gfen.
Colloque Ecole 2.0 ?
« En quoi les TIC changent-elles la manière dont les élèves et les enseignants se rapportent aux apprentissages et à l’institution scolaire ? En quoi les recherches menées en sciences cognitives nous permettent-elles de comprendre et d’anticiper ces changements ? » Le colloque organisé par le groupe Compas (ENS) le 4 juillet à Paris abordera les questions des sciences cognitives et des tice, des communautés d’apprenants, de l’éducation informelle.
Citoyenneté
Témoignages de femmes sur les ghettos
« En 1941, dans une petite ville d’Ukraine, Anna Semionovna écrit une lettre à son fils. Médecin, russe et juive, elle évoque, son mariage malheureux, la naissance de son fils, l’arrivée des Nazis, l’incrédulité criminelle de certains Juifs, sa judéité … Quelques jours plus tard, elle est assassinée par les soldats allemands.. ». « La dernière lettre », le film de Frederick Wiseman sera projeté le 27 juin à Paris par le Cercle d’étude de la déportation et de la shoah – Amicale des déportés d’Auschwitz. La projection sera suivie de témoignages de femmes déportées du ghetto de Losz.
Les disciplines
Sciences : Les thèmes de convergence au collège
« Les thèmes de convergence correspondent à des problèmes majeurs qui étaient déjà enseignés auparavant, mais de façon dispersée et sans la cohérence que nous souhaitons voir apparaître aujourd’hui ». Réunis à Paris en mai 2006, scientifiques, inspecteurs généraux et enseignants ont pu échanger sur les thèmes de convergence introduits au collège.
« L’objectif n’est pas uniquement de permettre aux disciplines scientifiques de se retrouver sur quelques sujets. L’ambition est plus profonde. La transversalité implique d’améliorer la communication entre les différentes disciplines scientifiques. Il s’agit autant d’une demande des enseignants, des parents d’élèves que des élèves, qui cherchent souvent à trouver une plus grande cohérence entre les enseignements scientifiques dispensés »
Mais comment faire ? Les thèmes impliquent une concertation entre profs qui est souvent difficile. Mais l’inspection générale tient à leur mise en place. « Les thèmes de convergence se trouvant inscrits dans les programmes – ils sont donc à ce titre obligatoires -, l’un des points sur lesquels il nous a paru important d’insister, est l’évaluation. La nécessité d’évaluer les élèves au regard de ces thèmes ne doit pour autant se traduire par une évaluation « traditionnelle ». Les thèmes de convergence traduisant une démarche pluridisciplinaire, une évaluation qui se ferait de manière cloisonnée, discipline par discipline, ne pourrait répondre que très partiellement à cet objectif, sans compter qu’elle susciterait beaucoup moins la curiosité et l’intérêt des élèves qu’une évaluation construite conjointement par plusieurs enseignants. C’est pourquoi il nous paraît indispensable que cette réflexion puisse faire l’objet d’une concertation entre les enseignants ».
Maths : Accompagnement en ST2S
EduScol publie un document d’accompagnement pour le programme de maths de la filière technologique ST2S.
EEDD : Biodiversité : les fiches pédagogiques
EduScol met en ligne 21 fiches pédagogiques accompagnant les affiches de l’exposition « la biodiversité : tout est vivant, tout est lié ». Le travail de Y. Artus-Bertrand est ainsi exploitable en classe.
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