Par François Jarraud
« On ne devient bon enseignant qu’en engageant un travail réflexif sur sa pratique ». Cette réflexion de Thierry Choffin (Iufm Créteil) est valable pour tous les enseignants. Mais ajoutons que l’Eps a des spécificités qui rendent son apprentissage et son exercice plus complexe. C’est pourtant l’analyse de cette formation que tente Contre-pied dans son numéro d’avril 2007.
Car, explique Claire Pontais, il n’y a plus « de modèle d’enseignant idéal ». Il s’agit plutôt de chercher à saisir la cohérence de fonctionnement des enseignants entre théories plus ou moins conscientes et pratiques. Une tâche rendue plus difficile par la complexification du métier et par la raréfaction de ce que Jean-Luc Roger appelle le « genre professionnel ».
Tout le numéro bascule entre ces deux pôles. Entre les réflexions des formateurs et chercheurs et celles des étudiants et des enseignants. Il s’ouvre également aux tendances de la formation en Europe.
Un numéro extrêmement riche, qui fait le point sur les espoirs,les inquiétudes, les hésitations d’une formation en renouvellement régulier depuis 40 ans et qui cherche encore sa place dans l’éducation nationale.
Former les enseignants, Contre-pied n°20, avril 2007, 96 pages.