gouverner l’Ecole
pâte
Pour la neuvième fois, La main à la pâte
organisera pendant les vacances de la Toussaint une session de
formation scientifique intitulée “Graines de sciences”. Au cours de
cette formation, des chercheurs aborderont avec les enseignants des
thèmes scientifiques en relation avec leurs domaines de recherche. Les
scientifiques écriront, en étroite collaboration avec les enseignants,
un ouvrage qui sera ensuite publié dans la collection “Graines de
sciences”, aux éditions Le Pommier.
Cette rencontre se
déroulera sur une semaine, du lundi 29 octobre au vendredi 2 novembre
2007. Une trentaine de places sont proposées aux enseignants de l’école
élémentaire et maternelle.
Les plus belles affiches sur l’eau
A
l’occasion de l’exposition
« L’eau pour tous », l’Espace des sciences a organisé un concours
d’affiches. Il était ouvert de la grande section maternelle
au CE1,
avec un thème imposé à chaque catégorie. Plus de 30 classes
d’Ille-et-Vilaine ont participé au concours.
Les
affiches
Formation Le rapport sur les stages en
responsabilité
Formation
des enseignants : l’inspection générale est-elle le corps du Ministère
le plus à l’écoute du réel ? Dans un rapport récemment publié, elle
réclame que les maîtres et les établissements qui accueillent des
stagiaires deviennent un vrai pôle-ressource pour la formation des
stagiaires, avec les moyens financiers et statutaires clairement
définis dans une convention. Un rêve ?
Lire
la suite…
Evaluation
en CE1 : Le
dernier gâchis de Robien
Ainsi donc, l’info
donnée par le Café dès novembre 2006 était juste : en triturant un
protocole d’évaluation CE1 pour le rendre conforme à sa manière de
penser, le ministère Robien n’a pas seulement jeté à la poubelle trois
ans d’efforts d’une commission composée des meilleurs spécialistes de
l’apprentissage. Il a contribué à déconsidérer, auprès des enseignants
des écoles, l’idée que cette évaluation pouvait être un outil pour
venir en aide à ces 15% d’élèves qui devraient être l’objet de toutes
les attentions…
Rappelons que les résultats de
cette évaluation 2006 faisaient apparaître, en début de CE1, un taux
d’élèves en échec beaucoup plus nombreux que l’année précédente.
C’est
la docte Inspection Générale qui l’affirme, avec ces mots, dans un
rapport qu’elle vient de rendre public : « Le changement de cap imposé
en 2006 a eu pour conséquence la construction d’indicateurs peu fiables
et donc peu exploitables. Les chiffres ainsi agglomérés ne sont pas
significatifs, ni des acquis des élèves, ni des résultats des écoles ».
On a ainsi rompu « le contrat initial ».
Que va-t-il
maintenant se passer ? Le rapport est sceptique : » La circulaire de
préparation de la rentrée 2007 ne tranche pas nettement sur l’usage qui
doit être fait de l’évaluation des élèves au début du CE1, elle
maintient les cadres et les enseignants dans une certaine ambiguïté.
Cette ambiguïté doit être levée ».
La gestion de ce
dossier résume en soi le sentiment que laissera ce ministre : des
certitudes assénées contre tous, des effets de manche, pour arriver au
final à de splendides gâchis, une défiance des enseignants envers leur
administration, et une grande solitude pour ceux qui, sur le terrain,
cherchent de vraies solutions.
Dès que le nom du
nouveau ministre sera connu, Xavier Darcos ou un autre, ce sera sans
doute son premier chantier : convaincre les enseignants qu’il peut
regagner de la crédibilité à leur yeux. Il faudra qu’il soit très fort.
Notre
article complet : Explications et analyse
Le Snuipp demande la remis à plat de
l’évaluation en CE1 et CM2« Le SNUipp avait alerté le
ministère sur ces difficultés dès le 1er trimestre et contesté le
risque d’instrumentalisation des résultats qui se révèlent souvent
aberrants ». Le Snuipp réagit à la publication par l’Inspection générale
du rapport sur l’évaluation en CE1.
Le syndicat
met en garde pour l’avenir. » L’annonce dans la circulaire de rentrée
d’une nouvelle évaluation de même nature au début du CM2, laisse
augurer les mêmes difficultés. Le SNUipp estime par ailleurs que cette
évaluation qui risque de s’apparenter à un examen d’entrée en 6e doit
être suspendue ». Finalement, pour le syndicat, c’est tout le dispositif
d’évaluation qui doit être « remis à plat ».
12% des jeunes appelés sont en
difficulté de lecture
La Depp (ministre) publie
les résultats annuels de l’évaluation en lecture des jeunes appelés à
participer à la Journée d’appel de préparation à la défense. Cette
année, le pourcentage de jeunes en réelle difficulté de lecture est
passé de 11 à 12%.
La Depp estime qu’il s’agit d’une
« apparente augmentation… copte tenu des nombreux facteurs qui sont
susceptibles d’affecter cette proportion ». L’étude montre des écarts
importants entre régions. « C’est e Picardie, dans le Nord-Pas-de-Calais
et e Bourgogne que le pourcentage de jeunes en difficulté est le plus
important ».
L’étude
Réussite et territoire
« Ce que montrent nos enquêtes c’est
qu’on ne peut isoler les politiques menées des contextes territoriaux
dans lesquels elles s’enracinent (préservation de la mixité sociale
notamment). Nous pointons en revanche des leviers forts à l’échelle de
départements pour imaginer des réponses à la spirale infernale dans
laquelle se trouvent des établissements ». Fenêtres sur cours, la revue
du Snuipp, interroge C. Ben Ayed et S. Broccolichi, auteurs d’une étude
sur les fragmentations territoriales. C’est un élément d’un dossier sur
l’éducation prioritaire qui met en valeur le travail des équipes
pédagogiques.
FSC 299
Sur
le Café : analyse de l’étude
Le Conseil d’Etat annule la
circulaire de 2005 sur le financement des écoles privées
Le
Conseil d’Etat a annulé le 4 juin la circulaire du 2 décembre 2005,
prise en application de décentralisation, qui obligeait les
communes à participer aux frais de scolarité des élèves inscrits dans
une école primaire privée d’une autre commune.
La
décision du Conseil d’Etat est justifiée par des raisons de procédure :
la circulaire aurait du être signée par des directeurs d’administration
centrale. Les recours déposés par le Cnal (Comité national d’action
laïque) et la ville de Clermont-Ferrand ont été jugés recevables.
Cependant,
le ministère de l’éducation nationale rappelle que » la loi reste
applicable et devra l’être, comme le recommandait la circulaire, en
privilégiant la recherche de l’accord des communes concernées et dans
le respect du principe énoncé à l’article L. 442-5 du code de
l’éducation selon lequel « les dépenses de fonctionnement des classes
sous contrat sont prises en charge dans les mêmes conditions que celles
des classes correspondantes de l’enseignement public ».
La
circulaire avait été très critiquée lors de sa publication. L’Andev,
par exemple, estime que ce texte » redéfinit complètement en les
alourdissant fortement la nature des dépenses de fonctionnement
obligatoire à prendre en compte dans la contribution communale aux
écoles privées » créant ainsi une nouvelle situation » sur laquelle
l’enseignement privé ne manquera pas de s’appuyer pour négocier auprès
des communes le montant du forfait communal ».
Rappel
: Sur le Café : L’Expresso du 31/12/2005
Une étude de l’Iredu montre
l’importance des automatismes en orthographe et calcul mental
Certaines
compétences influent de façon décisive sur les résultats des élèves.
« L’objectif de ce travail est de mieux comprendre comment les
acquisitions se structurent au cours du cycle III de l’école
élémentaire ». Pour cela Sophie Morlaix et Bruno Suchaut ont établi une
cartographie des compétences permettant de dégager celles qui sont « au
centre des apprentissages des élèves ».
Ainsi au
CE2 ils ont pu établir une hiérarchie des compétences qui place à la
base les capacités attentionnelles des enfants et les compétences en
calcul mental. Elles déterminent la réussite dans les autres
compétences.
Mais, suivant leur cohorte d’élèves
jusqu’en 6ème, ils ont mis en évidence les relations entre les
compétences de CE2 et de 6ème. » L’information la plus importante pour
saisir le processus d’évolution des acquisitions des élèves est la
place centrale occupée par les habiletés en calcul. En effet, et en
premier lieu, les compétences des élèves à l’entrée en 6ème se
rapportant à ce domaine sont fortement déterminées par les compétences
en calcul mental évaluées trois années auparavant. En second lieu, ces
habiletés numériques entretiennent de forts liens avec les performances
dans le domaine de la compréhension à la fin du cycle III ».
Le
principal enseignement de leur étude est donc l’importance de ces
entraînements. » Nos résultats montrent clairement que des activités
systématiques qui génèrent des automatismes en orthographe et en calcul
mental, sont nécessaires. Le fait que les élèves puissent mobiliser ces
mécanismes et les rendre automatiques constitue certainement une aide
majeure pour la réalisation de tâches variées de nature diverse. Ceci
ne signifie pas que de telles activités ne sont pas pratiquées
actuellement dans les écoles, elles demandent sans doute simplement à
être développées. En outre, il est central de s’interroger sur la
période de la scolarité la plus propice à l’action. Les résultats sont
nets sur ce point en montrant que c’est bien avant le cycle III que
doivent être mises en place ces activités systématiques, afin de mieux
armer les élèves dans les dimensions des acquisitions les plus
prédictives de la réussite ultérieure ».
Sur
le Café : Le dossier Maths au primaire
Histoire-Géo-EEDD : Les Actes du colloque sur la traite
négrière
« Avant d’aborder la traite proprement
dite, il n’est pas inutile de rappeler le silence qui, en France, a
enveloppé ce sujet,car il n’est pas innocent. Il aura fallu qu’une
journée commémorative soit officiellement décrétée pour que la France
découvre, cette année, l’existence de l’esclavage ». Cette
remarque de J.-M. Deveau prouve l’intérêt du colloque national sur la
traite négrière et l’esclavage réuni par la Dgesco en mai 2006 dont les
Actes viennent d’être publiés.
Il fait le point
sur des sujets mal connus des enseignants français. Ainsi L.-F. de
Alencastro évoque la traite au Brésil, F. Régent la société coloniale
française et la « fabrication » des blancs avant 1848. N.
Schmidt intervient sur les abolitions.
Le
dossier
Le
nouveau Géoportail
Géoportail, le site
cartographique développé par l’IGN, teste une nouvelle version de sa
plate-forme. L’outil de recherche est plus efficace et de nouvelles
couches ont été ajoutées aux données existantes (cours d’eau, limites
administratives, réseau routier etc.).
Remise des prix de l’Appel des
enfants pour l’environnement
Mardi 5 juin,
Journée mondiale de l’environnement, le ministre de l’éducation
nationale et le président du WWF remettront à 4 classes les prix de
l’opération « L’appel des enfants pour l’environnement ». Cette année 10
000 enfants ont participé au concours qui portait sur l’empreinte
écologique.
Cette année les écoliers ont créé un
personnage de bande dessinée qui racontait « une journée d’un
écolier qui décide de réduire son empreinte écologique ». Ils ont donc
imaginé le scénario, ils en ont débattu en classe, finalement
ils ont réalisé la BD. Au terme du concours 30 classes sont gagnantes.
En
positif, le concours a permis de sensibiliser les élèves à la défense
de l’environnement et particulièrement à la notion d’empreinte
écologique qu’ils ont pu étudier à l’aide des documents pédagogiques
créés par WWF. Il a quand même quelques points gênants. Déjà dans le
thème : il y aurait sans doute bien d’autres empreintes écologiques à
réduire avant celle des écoliers… Par exemple celle de certains
partenaires de l’opération…
Le
Triton dans La Hulotte
Drôle d’oiseau ! Il sait
régénérer ses membres quand il en a besoin. Il change de costume
plusieurs fois par an. Il sait retrouver sa maison à l’odeur. Il
s’accouple mine de rien, sans toucher sa partenaire. C’est au triton,
également appelé garde-fontaine, que La Hulotte consacre son numéro 89.
Et comme d’habitude avec La Hulotte, la revue se lit facilement et
éduquera les écoliers et collégiens à la découverte de leur
environnement.
Langues
Le stage du Gfen
Du
25 au 27 août, le Groupe français d’éducation nouvelle organise un
stage de réflexion et d’action en langues à Vénissieux. Le stage
abordera l’utilisation des tice en enseignement des langues
et offrira des ateliers.
Les parents demandent la LV2 en 6ème
Selon
un sondage réalisé pour la Peep, repris par l’AFP, seconde association
de parents d’élèves, 58% des parents sont favorables à l’enseignement
d’une seconde langue étrangère dès la 6ème. Actuellement la Lv2 est
obligatoire à partir de la 4ème. La Loi Fillon prévoyait son
introduction en 5ème dès 2006 mais elle a été repoussée : elle
nécessiterait la création de 3 200 postes d’enseignants. Une
expérimentation est en cours dans un petit nombre d’établissements.
Dépêche
AFP
CinémaQuand les écoliers produisent des
films d’animation
C’est l’histoire de
l’AniMobile. L’association La Ménagerie sillonne la région Midi
Pyrénées et invite les élèves, de l’école au lycée, à concevoir et
réaliser des films d’animation qui seront ensuite diffusés sur grand
écran. Ce sera notamment le cas à Toulouse le mardi 5 juin. Des projets
qui allient écriture et expression artistique.
EPS
A quoi sert
l’EPS ? Des réponses dans les Dossiers de l’enseignant
La
revue du Se-Unsa consacre un important dossier à l’EPS, une discipline
à la fois en renouvellement, à la peine dans le primaire et sous la
menace. Les Dossiers de l’enseignant interroge le sociologue Gilles
Klein (Toulouse III) sur l’évolution de la discipline dans le monde.
« En Allemagne et au Royaume-Uni, les professionnels et les experts ont
constaté qu’on ne pouvait se cantonner à un enseignement des sports.
C’est principalement le «performer» sportif qui est valorisé. Pour
quitter ce registre trop limité, les évolutions proposées vont toutes
dans le sens de définir des expériences motrices et des expériences
scolaires à vivre à l’occasion des activités physiques et sportives
pratiquées à l’École. C’est par exemple à cette condition que les
filles peuvent ne pas être enfermées dans une motricité masculine
dominante. La deuxième finalité de l’éducation physique, c’est aussi de
pratiquer les activités physiques selon des perspectives pédagogiques
différentes, adaptées à une classe, un établissement, un contexte
particulier : apprendre à s’engager dans une activité, évaluer ses
progrès, travailler avec d’autres. Simultanément à ces évolutions
européennes, les programmes des lycées, en France, ont tenté de
combiner et de diversifier expériences motrices et scolaires. C’est ce
virage qu’accomplissent certains systèmes innovants en Europe ».
Dans
le Café : une enquête dans l’Orne
Former les enseignants d’EPS
« On
ne devient bon enseignant qu’en engageant un travail réflexif sur sa
pratique ». Cette réflexion de Thierry Choffin (Iufm Créteil) est
valable pour tous les enseignants. Mais ajoutons que l’Eps a des
spécificités qui rendent son apprentissage et son exercice plus
complexe. C’est pourtant l’analyse de cette formation que
tente Contre-pied dans son numéro d’avril 2007.
Car,
explique Claire Pontais, il n’y a plus « de modèle d’enseignant idéal ».
Il s’agit plutôt de chercher à saisir la cohérence de fonctionnement
des enseignants entre théories plus ou moins conscientes et pratiques.
Une tâche rendue plus difficile par la complexification du métier et
par la raréfaction de ce que Jean-Luc Roger appelle le « genre
professionnel ».
Tout le numéro bascule entre ces
deux pôles. Entre les réflexions des formateurs et chercheurs et celles
des étudiants et des enseignants. Il s’ouvre également aux tendances de
la formation en Europe.
Un numéro extrêmement riche,
qui fait le point sur les espoirs,les inquiétudes, les hésitations
d’une formation en renouvellement régulier depuis 40 ans et qui cherche
encore sa place dans l’éducation nationale.
Former
les enseignants, Contre-pied
n°20, avril 2007, 96 pages.