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par François JarraudLa sanction : faire payer ou faire apprendre ? « Le recours à la sanction est souvent ressenti, utilisé, voire pensé, comme une arme qui permet de sortir vainqueur d’un rapport de forces, comme un moyen de se venger de l’outrage commis… De façon plus générale, constatons que les tentations répressives, si fortement présentes actuellement dans les discours médiatiques et politiques, existent aussi à l’école. Pour notre part, si nous reconnaissons la nécessité des sanctions, nous voulons affirmer ici que les éducateurs doivent se former pour sanctionner de façon professionnelle, que les sanctions qu’ils décident doivent avoir un caractère pédagogique, au sens fort et noble du terme : des actes imposés aux élèves pour les aider à intégrer les règles de vie commune, pour donner du sens aux contraintes de la vie en collectivité, pour les aider à y prendre leur place ». D’emblée Patrice Bride et Odile Sotinel indiquent les objectifs de ce numéro 451 des Cahiers pédagogiques. Et les auteurs de ce Cahier ne manquent ni d’expérience, ni d’idées pour nous faure réfléchir sur la place que tient la sanction dans notre pédagogie. Plusieurs articles retracent l’histoire des sanctions dans le système éducatif jusqu’à ce début de siècle où les tendances normalisatrices s’affirment avec force. D’autres donnent à voir des pratiques d’établissement. Ainsi Yannick Mével analyse l’épisode du lancer de boulette. Patrick Hunert montre comment inviter les élève à réparer. Christophe Andréo étudie les pratiques des CPE. Une dernière série d’articles nous fait réfléchir à notre propre relation à la sanction. Ainsi Jean-Pierre Lepage, formateur : « expliquer, argumenter, négocier ne sont pas les manifestations d’une perte d’autorité mais tout au contraire l’affirmation d’une autorité qui se qui se fonde sur le respect de soi qui ne peut exister sans celui de l’autre ».Reconnaissons à ce numéro une dernière qualité : il propose de petits textes comme « le décalogue de la sanction » ou son « viatique ». Ils donnent envie de les afficher en salle des profs. On ne peut pas être sanctionné pour cela ?Le sommairePPCP : Champagne ! Tout part d’une remarque qui aurait pu passer inaperçue : La fête appelle le Champagne. D’où l’oidée dans cete classe de Bep hôtellerie d’organiser et animer une soirée dégustation de champagne. Le PPCP associe ainsi le restaurant, l’anglais et les lettres. Il a fallu réaliser les supports d’animation et donc se documenter surle champagne, partir en excursion, rechercher des sponsors et les convaincre, faire les invitations Le projetChanger l’évaluation« Le point central et décisif est de proposer des outils pour que l’évaluation sommative, le contrôle continuel, les devoirs répétitifs, etc. ne soient pas les seuls instruments utilisés et que les dispositifs et les résultats de l’évaluation formative ne viennent pas à être anéantis par les exigences institutionnelles de la demande sociale et parentale ». Raoul Pantanella plaide, dans le numéro 164 de Profession éducation, la revue du Sgen Cfdt, pour une autre évaluation. La revue publie un dossier où des enseignants témoignent de modalités différentes d’évaluation. Le Sgen « engage une véritable campagne pour changer l’évaluation ». Le dossierB2i : ressources pour le collège Mis à jour en février, le dossier B2i du Crdp de Dijon souhaite aider les enseignants à mettre en œuvre le B2i collège. Il propose les textes officiels, des ressources et des outils (glossaire, documents pédagogiques). A voir également la sitographie du Crdp de Nice qui propose des liens pour valider le B2i collège dans toutes les disciplines.Crdp DijonCrdp NiceLa note de vie scolaire suscite « un trouble réel » chez les enseignantsLa note de vie scolaire a été introduite depuis le début de l’année au collège. L’AFP rend compte d’un rapport de l’Inspection générale, encore non publié. Celui-ci estime que, si la note a bien été mise en place dans 90% des collèges, « dans plus de 80% des cas les notes attribuées se situent au dessus de 15/20 provoquant un trouble réel chez certains enseignants ». Les inspecteurs soulignent les réserves des enseignants et des familles et jugent que la note ne prend pas assez en compte les compétences sociales et civiques des élèves. Ils demandent qu’elle soit accompagnée d’une appréciation et que son efficacité sur les comportements soit évaluée. Dépêche AFPL’analyse du Café
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