« J’aime bien les maths mais je ne veux pas en faire toute ma vie ». Lycéenne en 1ère à Lakanal (Sceaux, 92), Clotilde Coron a de la répartie mais pas la grosse tête. Aux maths elle préfère la lecture et le violoncelle. Cela ne l’empêche pas d’avoir remporté le premier prix national des Olympiades de Mathématiques 2006 pour la série L.
Créé en 2001 pour les élèves de premières scientifiques et technologiques, le concours est organisé par l’association Animath avec le soutien du ministère et de sponsors (Dunod, Vuibert, Texas Instrument et Wolframresearch). Ouvert depuis 2005 aux lycéens de toutes les séries, il a fait concourir en 2006 5 800 lycéens de première, dont 91% de série S. Ils ont affronté une épreuve de 4 heures composée de 4 exercices différents, deux nationaux et deux académiques. Clotilde Coron est une des deux lauréates récompensées ce 14 juin, avec une autre jeune fille, Matilde Rosso championne de la série ES, et pas moins de onze garçons vainqueurs en S et en STI. Décidément les maths restent une affaire masculine en France, même si les filles sont de plus en plus nombreuses à concourir. Trois académies se distinguent : Grenoble, Montpellier et, c’est plus inattendu, Créteil, chacune avec deux lauréats. Benjamin Scellier, lauréat de série S, aura à représenter la France aux Olympiades mondiales en Slovénie.
Pour Roland Debbasch, directeur de l’enseignement scolaire, qui présidait la cérémonie de remise des prix, les mathématiques sont une « voie d’excellence, d’esprit de compétitivité, d’esprit d’initiative » et une « tradition française ».
C’est aussi un langage universel. Ahmed Djebbar, professeur à l’Université des sciences et des techniques de Lille, l’a prouvé à l’assistance en rappelant la part des mathématiciens arabes dans la conquête des connaissances et le lien entre les maths et la société et la culture de la civilisation musulmane. Décidément les maths se marient bien avec les lettres et la musique.
François Jarraud Les épreuves et le concours sur Animath
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