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Samba est un terme masculin au Brésil. Le mot dérive probablement du quimbundo, dialecte afro-bahianais d’origine bantoue, où samba désigne le « coup du nombril » (ou de ventre) par lequel un danseur soliste dans une ronde chosit celui qui va lui succéder.
Le samba est né au tournant du XXème siècle sous la forme de couplets et refrains accompagnés par les battements de mains et les ensembles de percussion (batuque) qui constituaient alors l’essentiel des musiques de divertissement et de danse des classes populaires et afro-brésiliennes. Le samba est basé sur un rythme binaire et syncopé. La base rythmique est assurée par une batterie de percussions, la partie mélodique par des instruments à cordes et des chanteurs. Largement – et abusivement – identifié à toute la musique brésilienne, le samba est un terme générique qui regroupe de multiples genres musicaux : – Le samba de partido-alto, né au début du XXème siècle, combine d’anciennes formes musicales bahianaises avec la danse et la percussion batuque. De partido-alto signifie littéralment « de haut niveau », car il n’était pratiqué que par les vrais connaisseurs du genre mais aussi de toute la culture qui y était associée. Il se compose de longs couplets entrecoupés de refrains. Dans les années 40, il intègre les écoles de samba et met l’accent, plus que sur la danse, sur l’improvisation poétique et vocale individuelle. – Le samba de roda, originaire de Bahia, associe la danse et le batuque de la communauté dite Angola à l’art de la capoeira (danse et art martial) dont il reprend l’instrument emblématique : l’arc musical berimbau. – Le samba raiado importé à Rio par les femmes bahianaises au début du XXème siècle, est une variante du samba de roda, accompagné de battements de mains et des stridulations des couteaux râclés sur le bord des assiettes. – Le samba carnavalesco composé pour le Carnaval. Les groupes de quartier (blocos) s’organisèrent bientôt en « écoles de samba » se succédant pendant le défilé. – Le samba de breque né dans les années 30, doit son nom aux interruptions (breaks) pendant lesquelles les chanteurs se livrent à des commentaires humoristiques. – Le samba-canção, apparu dans les années 20, de rythme assez lent où l’on privilégie la métode et les thèmes romantiques voire sentimentaux. – Le samba-choro inspiré par le choro, musique de chambre instrumentale qui était l’apanage des classes blanches et aisées au XIXème siècle. – Le samba de gafieira, généralement instrumental, était joué dans les années 40 par les orchestres de salons de danse (gafieiras) ; les arrangements orchestraux à base de cuivres dénotaient une forte influence de la musique commerciale nord-américaine de l’époque. – Le samba exaltação, créé par Ary Barroso (1903-1964) et dont les arrangements symphoniques exaltaient la thématique patriotique et nationaliste. – Le samba de morro au rythme vif. Accompagné par les tambourins pandeiro et tamborim, la timbale cuíca, et le grand tambour à deux peaux surdo, il fut créé et diffusé dans le Rio des années 30 par les compositeurs qui participaient aux rondes de samba d’Estácio. – Le samba-enredo créé à partir des années 30 par les compositeurs des écoles de samba de Rio de Janeiro, et dont le texte résume le thème choisi par l’école pour sa représentation lors du défilé. Au début, les sambas-enredo étaient uniquement chantés lors du défilé des écoles de samba sur la fameuse Praça Onze à Rio : à partir des années 40, les chanteurs professionnels s’y sont intéressés à leur tour. Dans les quartiers populaires de Rio de Janeiro se trouvent les plus grandes et les plus renommées écoles de samba : Imperatriz Leopoldinense, Mangueira, Beija Flor, Portela, Viradouro, Unidos da Tijuca… – Le samba de quadra ou samba de terreiro, composé par les compositeurs des écoles de samba, pour animer les lieux de répétition (les quadra) des sambistes, en dehors de la période de préparation du carnaval. – Le samba Batucada, Musique de carnaval – Au Brésil, le Batucada est essentiellement la musique de percussions jouée pour les parades et pour les concours organisés à l’occasion des Carnavals. C’est dans les années 1960 qu’un large mouvement de Batucada naît à Rio, au sein des groupes de Samba qui font alors des expériences et des improvisations sur les rythmes du Batuque (rituel et musique de danse afro-brésilienne), qu’ils accélèrent pour créer un Samba plus rapide. Les rythmes de Batucada sont traditionnellement joués pour toutes sortes d’occasions festives, y compris lors des parties de football. |
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