François Boule « Il y a place pour ces différents niveaux de discours, et une grande hétérogénéité de pratiques :
Un texte déposé au Café Pédagogique en juin dernier, avec la photographie de son auteur, semble susciter beaucoup de réactions ; sans doute parce qu’il s’agit d’un texte » à fragmentations » (comme on le dit de certains objets offensifs) : la question principale semble être l’abord pédagogique de la division, à moins qu’il ne s’agisse de la crainte de futurs nouveaux programmes ou de la mise en cause des programmes actuels, voire de leurs auteurs. La contribution ci-dessous est très tardive et très partielle ; elle ne souhaite pas prolonger une » bataille de polochons » fut-elle savante, qui déplacerait la discussion de son objet initial vers les auteurs, ni rentrer trop avant dans un débat technique, pourtant utile. Retour sur l’histoire des Programmes depuis cent vingt ans On s’est clairement aperçu au début des années 80 que la conjonction des deux approches était un leurre (qu’on se souvienne du délire de la géométrie enseignée au collège) ; le coup de frein a pris la forme suivante : on apprend des mathématiques par la résolution de problème. Ce nouveau slogan a retenti peu à peu depuis le lycée jusqu’à l’école maternelle, dans les années 80. Les Textes officiels
A côté de cela, il y a l’offre pédagogique (fichiers, manuels, livres du maître) qui proposent des contenus et des méthodes, dans la limite des prescriptions ci-dessus. La diversité de l’offre est d’autant plus légitime que le public (maîtres et élèves) n’est aucunement homogène. C’est le principe même de l’inclusion. Il y a place pour ces différents niveaux de discours, et une grande hétérogénéité de pratiques. Distinction de la technique et du concept Les notations et les techniques En conclusion, c’est sur la méthode d’investigation, en matière d’objectifs éducatifs, qu’il convient de s’interroger. Les opinions les plus excessives s’affrontent en tous lieux : pourquoi apprendre à calculer, puisqu’on dispose de calculettes ? A quoi sert de gaspiller du temps pour la technique de la division dont l’érosion rapide est assurée ? L’école doit se consacrer aux apprentissages de base et non à l’usage de gadgets ! La commission Kahane a rendu en 2002 un rapport dont on ne peut que louer la rigueur de la méthode et la clarté des conclusions ; celles-ci jettent les bases d’un programme d’élaboration pédagogique cohérent. En revanche on peut douter qu’une commission parlementaire soit fondée à trancher sur la théorie de Darwin ou celle du Big-Bang. Ces objets relèvent de la communauté scientifique, et s’en excluent eux-mêmes ceux qui renoncent à s’inscrire dans le débat scientifique. Il en est sans doute de même pour l’apprentissage du calcul. Que le Ministère de l’Education nationale, dont on a pu apprécier l’art de la nuance sur la question des méthodes de lecture, s’engage ici encore dans une confusion des rôles, laisse au moins perplexe, sinon inquiet. François Boule, INSFREJHEA (Suresnes, ex-CNEFEI) 30 septembre 2006 Sommaire du dossier :
Les PDF On se reportera aussi aux contributions déjà parues à : Dossier coordonné par Patrick Picard |
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