|
||
Les décrets sur les décharges menacent-ils l’EPS ?« Cette déferlante de suppressions de forfaits AS (qui va déstabiliser de façon durable les Associations Sportives et le sport scolaire dans son ensemble) retire tout crédit aux dispositions mentionnées à l’article 3 de l’arrêté du 12 février 2007. La réalité des faits dévoile toute l’hypocrisie qui consiste à prétendre que c’est en commençant par supprimer des moyens aux Associations Sportives rencontrant « des difficultés de fonctionnement » ou dont « l’activité est faible » que celles-ci retrouveront de la vigueur grâce à « un projet de développement » dont l’élaboration est confiée à celles et à ceux – les enseignant-e-s d’éducation physique et sportive – auxquelles on aura préalablement retiré un (ou des) forfait(s) AS ! ». Dans une lettre adressée au ministre de l’éducation nationale le 9 mars, le Snep détaille les effets de la modification des décrets de 1950 sur le nombre de postes en EPS. Pour 8 académies, ce sont 1200 forfaits de 3 heures qui sont supprimés à la rentrée 2007, représentant 200 emplois.Le Snep craint également « l’effet d’entraînement » de la réduction des DGH : les chefs d’établissement ne seront-ils pas tentés d’utiliser les heures d’association sportive pour ajuster telle ou telle discipline ?Les heures de coordination sont elles aussi menacées. » Si on considère l’attitude déjà adoptée par les recteurs des académies de Versailles, Rouen, Dijon, Besançon, Poitiers, Montpellier, Guyane, Guadeloupe, 1800 heures qui auraient dû revenir spécifiquement à la coordination EPS en application de la circulaire du 5 décembre 1962 et de la note de service 82-355 du 16 août 1982 sont « retirées » ou « supprimées ». Soit 100 emplois de professeur d’EPS ». Le Snep demande le retour des 3 heures d’AS et la reconnaissance de la fonction de coordonnateur.A l’origine de cette hécatombe l’arrêté du 12 février 2007 qui met en œuvre l’article 5 du décret du 25 mai 1950 en fixant de nouvelles modalités pour l’obtention des 3 heures d’association sportive. » Le chef d’établissement fixe pour l’année scolaire la composition du service de chaque enseignant d’éducation physique et sportive en fonction de l’activité de l’association sportive… L’activité de l’association sportive s’apprécie au regard des critères suivants : le programme de l’association sportive ; le nombre d’élèves licenciés pratiquants ; le nombre d’élèves licenciés participant aux rencontres et aux compétitions sportives organisées par l’Union nationale du sport scolaire ; l’éventuelle mutualisation par convention de certaines activités sportives entre établissements ». Les heures ne sont donc plus inscrites d’emblée dans les services et l’absence de seuils objectifs permet de gérer les enveloppes horaires en fonction des contraintes budgétaires.Le texte est paru suffisamment inquiétant pour que les deux associations de parents d’élèves, Peep et Fcpe, s’associent aux démarches du Snep pour obtenir le retour de ces 3 heures jugées nécessaires au maintien du sport scolaire. |
||