Les programmes des candidats Un résumé graphique publié par Yahoo.
Les politiques et l’Ecole : le Dossier mensuel de février 2007 du Café pédagogique Enseignants et politiques : rien ne va plus ? Dans la plupart des cours d’école ou les salles des maîtres, les conversations se ressemblent. Pas un candidat-e qui fasse consensus : il fait peur, elle agace, il ne sert à rien, elle ne sera jamais élue, il joue la division, elle refuse de prendre ses responsabilités, il n’est pas crédible avec son passé… Et bien souvent, des mauvaises pensées surgissent : que peut-on attendre de concret, qui diminue la difficulté du quotidien du métier… Dans son Dossier mensuel n°80, le Café ne vous propose pas les discours des candidats mais les analyses des spécialistes de l’Ecole sur son avenir. http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/Fevrier_2007.aspx
La culture à l’école ? J.M. Zakhartchouk déchiffre les candidats « Je viens de lire les réponses des principaux candidats à l’élection présidentielle au questionnaire envoyé par le Forum permanent pour l’éducation artistique ; elles sont fort instructives et contredisent fortement l’idée qu’il y aurait le même vide dans les programmes des candidats concernant l’éducation artistique et culturelle(1).
Je suis depuis longtemps convaincu que l’enseignant doit avoir plus que jamais un rôle de « passeur culturel » et que la formation à la culture, entendue comme véritable appropriation par les élèves, est un des « fondamentaux » du socle commun pour lequel je milite également, notamment au sein du CRAP-Cahiers pédagogiques.
Or, si on lit les déclarations des trois candidats ayant des chances d’être élu, on trouve une nette différence entre celles d’une part de Ségolène Royal et François Bayrou et celle de Nicolas Sarkozy. Je voudrais ici livrer des citations significatives et proposer quelques commentaires ». http://cafepedagogique.net/lemensuel/laclasse/Pages/82CultureEcole.aspx
Lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle, par André Giordan « L’école n’a pas besoin d’une réformette, elle doit se transformer de fond en comble. Il ne suffit pas de changer quelques points, il s’agit de revoir son organisation et son statut dans la société. Ce n’est plus de remaniements partiels ou de réorientations de détail qu’il s’agit, l’institution demande à être repensée dans son ensemble… Faute d’avoir su s’adapter progressivement, elle est complètement décalée. Elle nécessite un bouleversement radical. Ce qui ne veut pas dire que celui-ci doive se faire à marche forcée et d’en haut ! La transformation de l’école est une action sur la durée car elle est en prise directe avec l’évolution de la société…. Jamais la réflexion sur l’école n’a été aussi pauvre. Elle ne peut aborder le XXIEME siècle en fonctionnant sur des principes qui sont ceux du XIXEME ! Placer le débat de l’école au niveau de la Nation semble s’imposer ! L’école doit se trouver au cœur de la réflexion sur notre monde en mutation, afin d’y assumer pleinement son rôle ».
Professeur au Laboratoire de didactique et épistémologie des sciences de l’université de Genève, André Giordan est bien connu des lecteurs du Café. Il nous a fait parvenir cette Lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle de 2007, à l’intention de leur futur ministre de l’éducation nationale ». Il appelle à une refonte de l’Ecole et d’abord à un recadrage des rapports entre ses acteurs…
L’éditorial du 23 avril : L’Ecole et le changement Impossible ce matin de ne pas évoquer le premier tour des présidentielles. L’exceptionnelle participation électorale montre que les Français attendent beaucoup de cette élection. Elle illustre la grande force qui surgit de cette élection : le désir d’un profond changement. Celui-ci avait d’ailleurs déjà été désigné, dans une étude Sofres d’Emmanuel Rivière, comme majoritaire aussi bien à droite qu’à gauche. L’Ecole doit donc s’y préparer.
Ces questions sont poussées par l’urgence budgétaire. Le/la futur/e président/e aura dans l’urgence à mettre au point un plan de financement des universités. On sait les choix effectués par le gouvernement sortant : réduire le nombre d’étudiants par « l’orientation active », prélever des moyens sur le pré-élémentaire, l’éducation prioritaire et le secondaire. C’est à dire financer les universités en réduisant l’offre scolaire et particulièrement celle qui profite aux enfants des milieux défavorisés (comme la scolarisation à deux ans).
On ne va pas redire ici ce que sont les engagements des deux candidats. L’événement marquant de ces dernières années a eu lieu à droite avec la construction d’une pensée sur l’Ecole disposant d’un centre d’impulsion, la Fondation pour l’innovation politique. Elle défend un modèle scolaire traditionaliste, transmissif, élitiste et sélectif. Pour elle, » la rigueur du savoir n’est plus au cœur de l’École… L’Éducation nationale a centré de manière excessive sa pédagogie sur l’enfant ». L’année dernière, la Convention UMP sur l’école a illustré les liens entre le candidat UMP, la Fondation et toute la mouvance des conservateurs de l’Ecole. De Luc Ferry à Robien, on a vu les idées de la Fondation mises en pratique dans l’éducation nationale avec la suppression du collège unique, puis la remise en question de la scolarisation jusqu’à 16 ans. Sous prétexte du retour au savoir, la démocratisation de l’Ecole est attaquée et un nouveau modèle social est préconisé qui remet en question les valeurs mêmes de l’Ecole. Alors, le changement c’est aller plus loin dans cette direction ou réaffirmer les valeurs de l’Ecole ?
Car la question du changement pour l’Ecole c’est d’abord celle de sa démocratisation. Démocratisation sociale : l’Ecole doit garantir un véritable droit à l’éducation pour tous, ce qui suppose une autre politique pour l’éducation prioritaire et l’accompagnement scolaire et peut-être une nouvelle organisation scolaire. Démocratisation dans son fonctionnement : l’Ecole française est dure à ses élèves sans que pour autant son mode de fonctionnement soit satisfaisant pour ses personnels. La question de la place des parents dans le système éducatif s’est aussi invitée dans la campagne. La candidate de gauche est l’auteure d’un livre sur les droits des enfants. Le candidat de droite prétend lui exclure les parents de l’école… Le changement ira-t-il dans le sens d’une école respectueuse de ses membres ou d’une école autoritaire et exclusive ?
Les enseignants vont avoir à choisir et ainsi commencer à affronter cette obligation de changer l’Ecole. La Convention UMP : reportage du Café http://www.cafepedagogique.org/dossiers/ump/index.php Lettre de S. Royal aux profs http://www.desirsdavenir.org/index.php?c=sinformer_dossier&id=1447&dossier=15
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