F. Jarraud « Comment fonctionne un collège ? Quels sont le rôle et la place de chacun des intervenants : adolescents, enseignants et parents ? Comment frapper à la bonne porte ?… Comment accompagner l’adolescent tout au long de son parcours ? » L’ouvrage de Francine Saucier et Veronique Gaspard est plus qu’un guide du collège. C’est aussi un guide du parent d’ado. Les auteurs ont des compétences différentes. L’une a été enseignante et principal de collège. Elle s’oriente maintenant vers la médiation scolaire. L’autre est infirmière scolaire et dirige un espace d’accompagnement pour les parents et les adolescents. L’ouvrage apprend beaucoup sur le collège, son fonctionnement, ses acteurs, ses structures, ses programmes. Les parents y découvrent les emplois du temps des classes, la gestion des retards, la sectorisation et ses détours, les classes à horaires aménagés, l’évaluation, les bases de l’orientation, etc. Mais il va au-delà en anticipant sur les interrogations des parents. Il apporte des conseils précieux pour mieux dialoguer avec les enseignants, apprendre à déchiffrer un bulletin trimestriel, utiliser le carnet de correspondance, bref décrypter les usages et les codes de communication du monde de l’Ecole. C’est là un apport important de l’ouvrage. Les deux derniers chapitres concernent directement le « métier de parent ». Les auteurs font réfléchir à ce qu’est une place de parent et apportent des conseils pour faire face aux turbulences de l’adolescence et accompagner le travail scolaire. Le dernier chapitre est consacré au capital santé des enfants : l’équilibre alimentaire, la puberté, le sommeil, le sport : autant de points qui peuvent faciliter et l’épanouissement et la réussite du collégien. Moins spécialisé que d’autres ouvrages présentés par le Café, il trouve un bon équilibre entre le manuel du parent d’élève et celui du parent tout court. Il est rédigé de façon claire. Il oriente vers des sites Internet ou des ouvrages de référence. Il s’appuie sur des témoignages d’acteurs. Il propose un index. Voilà un ouvrage simple, utile, raisonnable qui aidera les parents à accompagner leur enfant durant ces 4 années ou il devient un adolescent. Francine Saucier, Véronique Gaspard, Mon enfant au collège, Paris, Hachette Education, 2005, 237 pages. Un roman-photo pour découvrir le collège Apprendre une leçon Des méthodes pour le lycée Les conseils d’Yves Simony
Le dossier Bac et brevet du Café Travaux d’été : quelle efficacité ? Quelle efficacité peuvent avoir ces outils ? En 2001, Jean-Pierre Jarousse et Christine Leroy-Audoin ont étudié, pour l’IREDU, l’efficacité des activités scolaires des élèves en été. Leur travail montre qu’ils ont un impact dans les résultats scolaires. Mais l’efficacité varie selon l’usage du support : les enfants qui terminent le cahier ont de meilleurs résultats que ceux qui ne l’ont pas fait. Enfin bien d’autres critères entrent en jeu : l’accompagnement familial par exemple. « A certains enfants, ceux des milieux favorisés, (le temps des vacances) permet de bénéficier à temps plein de leur environnement pus favorable et d’activités, parfois en apparence peu scolaires, qui renforcent leurs compétences ; à d’autres, il fournit l’occasion de s’atteler à un véritable travail.. qui doit conduire au minimum au maintien des acquis scolaires. Ceux qui ne participent pas au mouvement.. ont de fortes chances de se laisser distancer dans une compétition dont ils pensent, à tort, que la reprise officielle n’est programmée qu’à la rentrée.. Finalement le travail scolaire pendant les congés conduit à un renforcement des différences sociales, sexuelles et scolaires de réussite« . Alors pas de trêve à la compétition cet été ? Soutien scolaire : 2006 : les collectivités locales s’engagent en faveur des écoliers et collégiens
» L’accompagnement à la scolarité ayant pour objectif central la réussite scolaire, l’éducation nationale doit s’y impliquer avec détermination. Elle pourra y trouver sa place et jouer le rôle majeur qui lui revient à travers ses compétences et son expertise propres, qu’elle doit mobiliser en faveur de la réussite du dispositif. Afin d’éviter d’être confrontée à un constat d’empilement d’actions nées d’initiatives locales parfois désordonnées, il lui appartient de promouvoir un mode de pilotage fondé sur le principe de subsidiarité : le niveau central définit un cadrage national fixant des orientations et fournissant des outils à des services académiques qui donnent, à leur tour, les impulsions nécessaires à la réalisation d’actions locales coordonnées ». Le rapport des inspecteurs généraux Jean-Michel Bérard, Christian Loarer, Guy Menant (IGEN), Alain-Maie Bassy, Jean-Yves Dupuis et Robert Jammes (IGAEN) sur « L’accompagnement à la scolarité » préconise une intervention déterminée de l’Etat dans le secteur de l’accompagnement scolaire, appuyée sur l’utilisation des TICE. » Si elles ne sont pas la panacée, il est clair que les TICE peuvent constituer un levier puissant des politiques d’accompagnement à la scolarité, comme d’ailleurs plus globalement des politiques éducatives, et qu’elles peuvent contribuer à » universaliser » le soutien scolaire pour tous à des coûts et des conditions de solvabilité jugés intéressants ». Ce rapport fait suite au travail de D. Glasman, réalisé en juin 2005, pour le Haut Conseil de l’évaluation de l’Ecole, qui montrait l’inégalité sociale face au soutien scolaire. Une réalité attestée par un autre travail officiel publié cette année. « Les élèves qui ont recours aux cours particuliers payants ont un profil socio-économique marqué : les familles d’enseignants, de cadres et de chefs d’entreprise ou commerçants y sont relativement plus représentées. Ce sont également des parents qui se disent plus que la moyenne dépassés et qui disent manquer de temps, à la fois le père et la mère. Les élèves sont également plus souvent scolarisés dans le secteur privé ». L’étude répartit les élèves en 5 catégories : ceux qui bénéficient d’une aide familiale (souvent la mère, parfois les frères et sœurs ou le père) : c’est le groupe le plus important, qui concerne plutôt des jeunes sans grandes difficultés, et qui va déclinant de l’élémentaire au lycée. Un troisième groupe concerne des élèves suivant des soutiens gratuits : « ce sont des jeunes ayant des difficultés scolaires et dont les familles sont peu favorisées ». Ce groupe disparaît presque au lycée. Un quatrième groupe rassemble les bénéficiaires de cours payants : il concerne des élèves du secondaire favorisés socialement. Enfin il y a les élèves sans soutien : il progresse dans l’enseignement secondaire où il représente presque un jeune sur deux en professionnel. Suite à ces travaux, huit projets portés par des collectivités locales, des associations éducatives ou des éditeurs ont été retenus début juillet 2006 dans le cadre d’un appel à propositions « accompagnement à la scolarité, égalité des chances et TIC ». Ces projets visent à aider scolairement des élèves en difficulté de la fin de l’école primaire au début du collège. Ainsi le projet proposé par le Conseil général de la Somme (qui est également repris par le C.G. du Val d’Oise) s’appuiera sur l’équipement des collèges en salles multimédia, des ressources numériques (Kne, Cns, Paraschool, Lesite.tv) et un ENT (espace numérique de travail) pour piloter l’ensemble. Le projet déposé par la Vile de Lyon avec le Crdp propose d’équiper 30 écoles et 30 associations en matériel informatique et de créer des ateliers parents – enfants. Odile Jacob et Domicours s’associent pour proposer des stages tutorés de soutien scolaire qui associent les logiciels d’O. Jacob et les moyens de Domicours. Les autres projets retenus ont été déposés par l’Afev, le Cemea, le Cned et Maxicours et l’Inspection académique de la Moselle. Le début de mise en œuvre de ces projets interviendra en septembre. Mais le gouvernement a décidé le 11 juillet, lors du Cisi, d’étendre cette opération à tous les quartiers Zep dès la rentrée 2007. Sommaire du guide des parents
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