Projet passion en 2004-2005 pour la publication d’un livre de contes Quand est né votre projet ? Il y a presque 5 ans, en sortant du cinéma où j’avais été voir un film de Harry Potter, je me souviens même de la date, c’était le 3 janvier 2002. J’ai trouvé formidable l’idée d’un film de ce genre tiré d’un livre et, en rentrant chez moi, je me suis mise à écrire un conte. Ce premier conte, de 5 à 6 pages, était très inspiré par les livres de Harry Potter et du Seigneur des anneaux. Je l’ai fait lire à pas mal de gens, des membres de la famille, des camarades et ils m’ont encouragé à continuer. J’ai donc écrit plusieurs textes cette année-là, alors que j’étais en troisième au collège. Comment en êtes-vous arrivée à le présenter dans le cadre de Projet passion ? L’année suivante, au lycée, j’ai écrit encore quelques contes et ai repris et retravaillé les premiers. J’ai tenu compte de nombreuses suggestions de mes lecteurs. Une camarade de classe, avant de déménager, a réalisé quelques illustrations. Petit à petit, le projet de publication a pris corps, notamment avec l’aide de quelques professeurs et surtout de la documentaliste qui m’a énormément soutenue et m’a proposé de déposer un dossier dans le cadre de Projet passion. Mon projet a été sélectionné et j’ai dû le défendre devant une commission. Finalement, une subvention de 3000 euros m’a été attribuée. Comment avez-vous utilisé cette subvention ? En me renseignant auprès de diverses personnes, j’ai réalisé que cette somme ne serait pas suffisante pour faire imprimer un livre et effectivement le budget total se monte à plus de 5000 euros. J’ai donc cherché d’autres financements. Au lycée tout d’abord, où plusieurs professeurs ont été très intéressés et m’ont suggéré d’organiser des ventes de petits objets que j’ai réalisés moi-même ou des bulbes de fleurs. J’ai aussi reçu une subvention du FSE. Mais surtout, j’ai reçu une aide de 1600 euros de la mairie de Tremblay en France, où j’habite et où j’étais scolarisée (au lycée Léonard de Vinci). Et maintenant ce livre est-il réalisé ? Il part cette semaine chez l’imprimeur qui m’a été recommandé par la mairie de Tremblay. C’est vrai que le temps de préparation a été assez long. Au début, j’écrivais mes textes sur papier, mais, depuis quelque temps, je les ai transféré sur mon ordinateur personnel. J’avais commencé à réaliser quelques illustrations, mais je ne suis pas très douée et, heureusement, un camarade de terminale a bien voulu se charger des dessins. Ces illustrations, sur papier, sont transmises avec les textes à l’imprimeur qui va se charger de toute la mise en page et de l’impression des 550 exemplaires commandés. Qu’allez-vous faire de ces exemplaires ? Une cinquantaine vont être distribués gratuitement dans les écoles de la ville, à la bibliothèque et auprès des personnes qui m’ont aidée et accompagnée. Je suis en contact avec la bibliothèque et j’espère bien avoir l’occasion de lire mes textes dans leur heure du conte. J’ai déjà participé à quelques-unes de leurs animations et j’ai même reçu un prix dans un concours de conte. J’essaierai aussi d’aller les lire dans les écoles, si l’on m’en fait la demande. Je serai heureuse de rencontrer des personnes qui partagent cet intérêt. Vos contes ont-ils l’ambition de mettre des qualités ou des expériences en avant ? Il s’agit plutôt d’œuvres d’imagination destinées à transporter les enfants dans un univers où la magie et l’imaginaire tiennent la première place. Cependant, dans un de mes derniers textes, qui ne fera pas partie de ce livre, j’aborde le problème de la mort, mais tout en finesse et en douceur. Et dans l’avenir ? J’ai déjà écrit de quoi publier un second livre, si le premier plaît bien. J’ai quitté le lycée avec un baccalauréat STT et suis entrée cette année dans une filière en alternance de deux ans spécialisée dans le domaine de la vente immobilière. En entrant au lycée, je voulais suivre la filière L, car je suis également très intéressée par le théâtre, mais à la fin de ma deuxième seconde, j’ai préféré choisir cette orientation. J’ai déjà effectué deux stages au lycée et ça continue à bien me convenir. Entretien : Françoise Solliec |