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La dernière livraison de Coté Philo, la revue de l’ACIREPH, se penche sur la philosophie au primaire. Jean-Jacques Guinchard enc ritiquele concept : » si effectivement il s’avère que l’analyse de concepts ou la discussion font faire à des élèves de maternelle ou d’école primaire des progrès en précision du vocabulaire et en savoir-vivre collectif, appelons un chat un chat, et la » philosophie pour enfants « , du français et de la morale ». Michel Tozzi y répond : » Les tentatives de discussion à visée philosophique, tant au café qu’au primaire et au collège.. sont une contribution, modeste mais significative… à la crise du rapport au savoir, qui ne peut épistémologiquement aujourd’hui être pensé que non dogmatiquement, et à la crise du rapport à la loi, qui implique dans notre société un processus de socialisation démocratique. C’est une façon de renouer, mais autrement qu’au siècle de Périclès ou au temps des Lumières, aussi bien dans la cité que dans l’éducation des enfants, un lien problématique mais fécond entre l’espace public de la démocratie sociale ou scolaire, et la lutte philosophique contre la démagogie, la doxologie et la sophistique ». Le même numéro fustige la formation continue des enseignants de philosophie : « L’exception philosophique française dans le système de l’éducation, c’est aussi cela : le luxe de bénéficier d’une formation continue qui ne forme pas mais concède à la majorité des enseignants un plaisir qu’on ne leur donne aucune chance d’éprouver en classe ». |
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