Initiée par le Conseil régional d’Ile de France en 1995, l’opération Projet passion, lycéens en action a pour objectif d’aider des lycéens franciliens à réaliser le projet social, scientifique ou culturel dont ils rêvent. Le soutien financier, d’un maximum de 3000 euros, leur est directement versé, mais son attribution répond à un certain nombre de critères, au premier rang desquels figurent l’enthousiasme et la motivation des porteurs de projets. L’information de l’opération est assurée à la fois par les lycées eux-mêmes, qui reçoivent chaque année des documents d’information du Conseil Régional d’Ile-de-France, notamment au CDI. La constitution du dossier requiert une certaine méticulosité, mais un dispositif très complet d’accompagnement est proposé au lycéen à chaque étape, dont la moindre n’est pas la défense finale du projet devant le comité régional de validation qui auditionne tous les projets pré-sélectionnés. Le dossier comporte 5 fiches, dont une fiche budget relativement détaillée et une fiche dédiée aux attestations de parrainage. Le comité de présélection, est composé de représentants de l’administration du Conseil régional et des trois Rectorats franciliens. Le comité de validation comprend en outre quatorze élus de toutes tendances politiques appartenant à la commission lycées du conseil régional, trois chefs d’établissement, des représentants des recteurs, des représentants des fédérations de parents d’élèves, un représentant de la direction régionale de la jeunesse et des sports et un représentant du monde de l’entreprise. Présidé par la vice-présidente chargée des lycées et des politiques éducatives, il se répartit deux fois par an en trois sous-commissions pour auditionner la quarantaine de projets retenus par le comité de présélection, sur une soixantaine de projets déposés. Chaque audition dure de 20 à 30 minutes et les candidats sont libres d’utiliser toutes les formes de présentation, mais la présentation assistée par ordinateur n’est encore utilisée que par un tiers d’entre eux. Cette audition est l’occasion d’apprécier l’investissement des lycéens et le soutien qu’ils reçoivent de leurs différents partenaires, notamment de leur établissement. Les élus qui y participent sont fort satisfaits de ce contact direct qui leur permet d’avoir un autre regard que celui de membre du conseil d’administration. Les quelque 380 projets financés depuis 1995 sont de nature très diverse, action humanitaire, réalisation de spectacle, étude scientifique. Ils ont concerné environ 2500 lycéens, à titre individuel ou en groupes constitués, provenant d’à peu près 200 établissements, publics ou privés, soit le tiers des lycées franciliens. Les auteurs des projets présentant des caractéristiques similaires ont été invités à se rapprocher et, éventuellement, à partager des matériels et des ressources. Seuls ont été exclus des projets irréalistes, ou à vocation de loisir, ou encore n’ayant aucun impact local. Sans conteste, tous les porteurs de projets mûrissent beaucoup au cours de la réalisation, qui peut prendre de quelques mois à deux ans, et l’ensemble des intervenants s’accorde à dire que c’est une excellente école de confrontation à la réalité, au développement de l’autonomie et de la responsabilité, y compris financière. Cette heureuse initiative régionale n’est pas isolée et sous des formes un peu différentes, l’aide à la réalisation de projets d’élèves ou d’étudiants existe dans bien d’autres collectivités. Souhaitons que les élèves franciliens soient nombreux à s’emparer de ces possibilités. Françoise Solliec Des liens : Présentation au colloque de Lille, 8juin 2006 Un exemple relayé dans la presse locale |