» Dans leur très grande majorité, de l’ordre de 90 %, les établissements ont appliqué la mesure et, dès le premier trimestre de cette année scolaire, les élèves, en particulier ceux des classes de troisième, ont bénéficié d’une note de vie scolaire figurant sur leur bulletin trimestriel« . Annoncé début mars, le rapport de l’inspecteur général Jean-Yves Herbeuval sur la mise en oeuvre de la circulaire relative à la note de vie scolaire est publié. Il dresse un bilan globalement positif de l’application de la circulaire.
Selon elle, « la plupart des établissements ont appliqué les textes, certes parfois en prenant quelques libertés avec les instructions de la circulaire, mais sans s’éloigner véritablement d’une réelle démarche éducative, souvent avec intelligence, toujours au bénéfice des élèves, et en veillant tout particulièrement à ne pas stigmatiser une fois de plus les élèves en situation difficile« . Pourtant le même rapport signale une double opposition. « Chez des professeurs contrariés, voire choqués par les notes de 19 ou de 20 portées sur les bulletins trimestriels, le trouble est réel. Ils posent la question de savoir si l’on ne va pas dans une direction opposée à celle souhaitable et souhaitée : en donnant une très bonne note à tous les élèves ne dévalorise-t-on pas l’autorité des maîtres ? » En effet, 85% des élèves auraient au-dessus de 17. D’autre part le rapport signale » l’accueil mitigé des équipes pédagogiques oscillant entre le scepticisme et l’opposition ».
Pour l’Inspection, « deux des critiques les plus souvent entendues et les plus abondamment relayées à l’encontre de la note de vie scolaire portaient sur le risque d’arbitraire inhérent à l’absence de critères précis et quantifiables dans l’élaboration de la note, de même que sur l’absence d’harmonisation entre les établissements. Les observations ne confirment pas ces inquiétudes« . Pourtant la Fcpe a pu dresser fin mars un « bêtisier » de la note de vie scolaire montrant une grande irrégularité d’un établissement à l’autre pour une note qui entre finalement dans l’évaluation d’un examen national.