On se souvient de l’agitation fin novembre 2006 au sein des fédérations des parents d’élèves au sujet de la note de vie scolaire.
La FCPE pointait le flou de la mesure: « Dans ce flou, une seule chose est nette : l’inégalité de traitement d’un établissement à l’autre. Ici, l’élève se voit attribuer un capital de 20 points qui est amputé plus ou moins lourdement pour toute omission, retard, absence ou manquement ; là il se voit attribuer 10 points qui pourront faire l’objet de bonifications et de minorations… »
Certaines antennes départementales de la FCPE avaient même appelé au boycott de la note de vie scolaire.
La PEEP, quant à elle, souhaitait « qu’un cadre minimum de critères soit défini au niveau national pour attribuer cette note, puisqu’elle est incluse dans le Diplôme National du Brevet » et ceci « dans un souci d’harmonisation et dans l’intérêt des élèves ».
Les syndicats enseignants n’étaient pas favorables non plus à cette note. Le Sgen-CFDT jugeait la note « inapplicable et inacceptable ».
Quant aux Cahiers pédagogiques, ils qualifiaient la note de vie scolaire de « fausse bonne idée« .
Des professeurs et CPE, à titre individuel ou collectif se déclaraient « objecteurs de conscience ». Des modèles de motions à présenter aux CA circulaient sur le Net.
Et puis?
Un récent rapport de l’Inspection générale, non encore publié, révèle que 90 % des établissements ont attribué une note de vie scolaire à leurs collégiens…
Le texte reconnaît que la note de vie scolaire a suscité des « réactions réservées » et de « fortes contestations de fédérations de parents d’élèves et de syndicats enseignants » et attribue à des débats de nature idéologique, plus que pédagogique le refus d’attribution de la note de vie scolaire.
Les inspecteurs regrettent que les critères retenus se limitent malheureusement à la seule assiduité et au respect du règlement intérieur. La majorité des élèves a pourtant obtenu plus de 15/20 au premier trimestre ce qui, le rapport le reconnaît, sème un « trouble réel « chez les enseignants !
Les inspecteurs préconisent de coupler la note chiffrée d’une appréciation écrite et » d’évaluer à moyen terme l’impact de la note de vie scolaire sur la réduction du nombre des incivilités et des actes de violence ».
On peut s’interroger: combien d’établissements parmi ces 90% ayant attribué une note de vie scolaire au premier trimestre ont mis 20/20 à tous les élèves? combien ont contourné la difficulté en attribuant une note égale à la moyenne générale de l’élève? On attend la publication officielle du rapport pour espérer des données également qualitatives.
Le dernier numéro des Cahiers pédagogiques, consacré à la sanction, donne la parole à un CPE (favorable à la note de vie scolaire) et à la présidente de la FCPE (opposée à la note de vie scolaire).
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