Comment faciliter l’insertion professionnelle des jeunes ? Deux études publiées récemment mettent en évidence des tendances fortes qui méritent d’être débattues.
Ainsi l’Ocde vient de publier un rapport sur la transition école – emploi en Belgique. L’organisation internationale invite les communautés belges à rendre l’enseignement professionnel plus attractif et à renforcer le lien entreprise – école. Mais le rapport s’en prend également au système de RMI belge. Pour faciliter l’insertion professionnelle, selon l’Ocde, il faut responsabiliser les jeunes.
En France c’est le Centre d’analyse stratégique, un organisme officiel, qui compare l’insertion des jeunes Français et Allemands. « Les liens existant entre enseignement et entreprises en Allemagne constituent un modèle pour la France » affirme le rapport alors que le système d’orientation professionnelle précoce existant en Allemagne est vivement critiqué pour sa sélectivité sociale. Un reproche que l’on peut faire aux nouveaux dispositifs mis en place en France, apprentissage à 14 ans ou classes DP6 qui fonctionnent comme des filières de relégation.
Dans les trois pays la solution au problème du chômage des jeunes est donc recherchée dans le développement d’un enseignement professionnel recrutant de plus en plus tôt et travaillant en liens plus étroits avec les entreprises. C’est la réponse du « moins d’école », d’un malthusianisme scolaire qui touche principalement les enfants des milieux défavorisés.
Pourtant la France et l’Allemagne se distinguent d’abord par leur faible taux de diplômés du supérieur par comparaison avec les autres pays riches de l’Ocde : 21% en Allemagne, 26% en France, nettement moins que les 36% de la moyenne Ocde, elle-même inférieure à celle des pays les plus développés. Et si cela aussi avait à voir avec les difficultés d’insertion professionnelle des jeunes ?