« Les pratiques d’évaluation, qu’elles soient diagnostiques, formatives ou sommatives, doivent évoluer pour bien correspondre aux nouveaux programmes de langues vivantes. Les objectifs qui y sont définis s’appuient le Cadre européen commun de référence pour les langues et conduisent de ce fait à centrer l’évaluation sur ce que l’élève parvient à faire dans les langues qu’il étudie. En d’autres termes, il lui faut « être capable de mobiliser ses acquis dans des tâches et des situations complexes, à l’école, puis dans sa vie », pour reprendre et élargir à l’ensemble du cursus le premier objectif général que la maîtrise du socle commun de connaissances et de compétences doit assurer dans tous les domaines. La recherche d’une mise en œuvre des compétences en langues vivantes dans des contextes de plus en plus complexes, qui implique une bonne prise en compte des références culturelles propres à chaque situation de communication, est donc en pleine cohérence avec une attente générale de la puissance publique à l’égard de l’institution scolaire« . Pour l’Inspection générale, les modes d’évaluation pratiqués en langues ne s’accordent pas avec l’introduction du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL).
Ainsi, pour l’Inspection, l’évaluation des compétences orales est insuffisante, » la note de langue est en général une moyenne qui n’a guère de lisibilité : elle ne permet pas de faire la différence entre ce que l’élève sait de la langue, et ce qu’il sait faire avec elle ; elle ne permet pas de faire la différence entre ses compétences écrites et ses compétences orales, entre ses compétences de compréhension et ses compétences d’expression« .
L’inspection en appelle à « une conception nouvelle de l’évaluation ». Pour cela les inspecteurs généraux recommandent de « mettre en place, en sus de l’évaluation des compétences écrites, une évaluation systématique et rigoureuse des compétences orales à tous les examens en la corrélant aux niveaux-cibles du Cadre européen commun de référence pour les langues prescrits par les programmes. Mettre en corrélation la Banque d’outils de la DEPP avec l’échelle de niveaux et les descripteurs du Cadre européen commun de référence pour les langues« .
Ils souhaitent aussi voir élaboré un livret de compétences permettant de garder la trace des acquis tout au long de la scolarité. Un effort de formation des enseignants à l’évaluation, par exemple à la distinction entre évaluation de la performance et construction d’une compétence,leur semble nécessaire.