Le fait du jour : La Grande Lessive
Le jour de la grande lessive c’était le 25 janvier. »La Grande Lessive repose sur le détournement d’une pratique familiale commune et incontournable. Le dispositif propose ainsi une version accessible de l’exposition, mais aussi de la pratique artistique. Il s’agit le jour venu d’étendre le matin une feuille de format A4 à l’aide de pinces à linges sur un fil tendu dans un lieu convenu. Un dessin, une photographie, un collage, une peinture… réalisés pour l’occasion de préférence hors de l’école seront accrochés par leur auteur qui signera au dos de la réalisation. Le soir, chacun reprendra ce qui portera désormais trace du regard porté par d’autres ». Voulu par Joëlle Gonthier, ce projet un peu fou a séduit le Café.
Le pari c’était que nos écoles, nos salles des profs, nos cours de récréation se couvrent le 25 janvier de dessins, de photos, de collages, simplement accrochés à une ficelle par une modeste pince à linge. Près de 40 000 personnes ont répondu à cet appel à la fois artistique et qui vise à créer du lien social.
Le Café a visité deux écoles qui ont participé à cet « happening » éducatif et rend compte de l’événement. . Ainsi, à Dijon, à la maternelle Ouest, Raphaël Jacquin a découvert l’existence de la Grande Lessive en lisant son Expresso du matin. Un peu circonspect, il a fait confiance au Café : si c’est dans l’Expresso, c’est que ça a été déjà validé… Il en a donc parlé à ses deux collègues, et ils se sont lancés. « Ce qui m’a plu, c’est que c’était très facile à mettre en œuvre, éphémère, avec un côté intergénérationnel. Même les ATSEM ont joué le jeu et y sont allées de leur œuvre ».
Le reportage
Editorial : Doit-on enseigner les questions sensibles ?
C’est la question que se pose aujourd’hui le gouvernement britannique. Les « questions sensibles » sont celles qui touchent directement les plaies sociales. Et poser la question de leur enseignement renvoie évidemment à la fois à une conception de l’école, de son ouverture et à une opinion sur la société et son ordre.
Enseigner la Britishness.Commandé par le gouvernement de Tony Blair, le rapport de Sir Keith Ajegbo recommande de les aborder en classe.« C’est le devoir de l’école d’aborder les questions du « vivre ensemble » et de la différence, même si c’est un sujet de controverse… Où les élèves pourraient-ils aborder ces questions si ce n’est à l’école ? »
Dans son rapport il préconise de traiter en classe des questions comme l’immigration, l’Europe ou le passé colonial, afin d’apprendre aux jeunes à vivre ensemble. L’objectif final est de tisser le sentiment national, de faire l’apprentissage explicite de la « britannitude » (Britishness). « Plus peut être fait pour renforcer le programme de telle sorte que les élèves apprennent de façon plus explicite pourquoi les valeurs britanniques de tolérance et respect dominent dans la société et comment nos identités nationale, régionale, religieuse et ethniques se sont développées ».
En 2005, un rapport officiel avait montré de sérieuses lacunes en instruction civique chez les jeunes Anglais. Un quart des 14-16 ans ignorait quel parti était au pouvoir. Seulement 2% s’identifiaient comme européens. Aussi le rapport a été bien accueilli par le ministre de l’éducation qui a estimé que « les valeurs que nos enfants apprennent à l’école définiront le genre de pays que sera la Grande Bretagne demain ».
Les syndicats n’y sont pas opposés mais restent sceptiques. Pour la National Union of Teachers, le gouvernement devrait d’abord renforcer les moyens destinés aux enfants des familles défavorisées, c’est-à-dire aux minorités ethniques et aux enfants de la « White Working Class ».
La question se pose évidemment également en France mais dans un contexte différent. L’éducation civique est plus solidement installée qu’en Angleterre (c’est une des disciplines les plus anciennes). Avec l’histoire, elle couvre la totalité de l’enseignement obligatoire (et même au-delà). Son importance est rappelée dans le socle commun.
Et en France ?Pour autant, en décembre 2005, un séminaire européen a rendu publiques les difficultés rencontrées par les professeurs pour enseigner certains sujets. Ainsi une enquête de l’Aphg trace une géographie du phénomène : les régions de l’est, et particulièrement Aix-Marseille et Strasbourg, sont plus sujettes à des incidents que l’ouest. Cinq thèmes semblent poser problème : le fait religieux, confondu avec le catéchisme, la deuxième guerre mondiale, qui provoque des réactions antisémites, le Proche Orient, pour la même raison, les Etats-Unis, qui réveille un antiaméricanisme galopant, et la colonisation. Pour l’Aphg, « les professeurs ne doivent pas céder » et doivent maintenir le programme d’histoire. Ils doivent lutter contre l’ignorance, éveiller l’esprit critique et ne pas hésiter à faire appel à des témoins.
Ces recommandations sont sans doute judicieuses. Mais, lors du même colloque, l’historien André Kaspi posait une question plus dérangeante : « peut-on enseigner des sujets difficiles si la société ne guérit pas de ses maux ? « Or, parmi les systèmes éducatifs européens, le système français se caractérise par sa dimension ségrégative.
Le fait a été évoqué par Georges Felouzis dans une étude célèbre sur les collèges du sud-ouest. Plus récemment, l’Ocde a calculé que « plus de 40 pour cent des élèves allochtones en Belgique, en France, en Norvège et en Suède… affichent des performances inférieures à celles attendues au niveau 2 ». Ainsi, alors que le score moyen en maths des Français autochtones est de 520, celui des immigrés de première génération est de 448 et celui des immigrés de seconde génération est de 472. Seuls la Belgique, la Suisse et la Suède affichent un écart encore plus fort que la France. Et l’Ocde de conclure : « De fait, dans bien des pays, les enfants issus de familles immigrées sont désavantagés dès le départ. Ils sont en général affectés à des établissements scolaires moins performants qui ont souvent pour caractéristique d’accueillir des enfants issus des milieux défavorisés et où, dans certains pays, les conditions de vie en classe sont conflictuelles. Dans tous les pays examinés sauf quatre, au moins 25 % des enfants issus de la deuxième génération d’immigrés fréquentent des établissements scolaires où les populations immigrées représentent plus de 50 % des effectifs. En comparaison, moins de 5 % des enfants autochtones se trouvent dans cette situation dans tous les pays sauf deux ».
La question de l’enseignement des questions difficiles dépasse largement celle de sa pédagogie. Le fait que le gouvernement britannique n’ait pas d’hésitation est bon signe. La baisse de régime de l’enseignement prioritaire en France devrait rendre cet enseignement toujours plus ardu.
Article BBC News
Compte rendu du colloque de 2005
Un kit pédagogique pour l’éducation interculturelle
Le système : Epep : le décret est reporté
Le Conseil supérieur de l’éducation devait examiner le 25 janvier le projet de décret sur les établissements publics de l’enseignement primaire. Il n’a pu le faire : 20 organisations ont refusé de siéger au CSE. Le quorum n’a pu être atteint et le CSE n’a pas eu lieu.
Ces organisations avaient demandé le report. Une nouvelle fois, elles n’ont pas été écoutées par le ministre. Elles représentent pourtant les différents acteurs de l’Ecole : associations de parents (Fcpe, Peep, Unaf), syndicats d’enseignants (Snuipp-FSU, Se-Unsa, Sgen-Cfdt, Unsa-Education, Fsu, Snpden, A&I, Sien, Fep-Cfdt, Unsen-Cgt, FO, Sud), des syndicats lycéens et étudiants (Unef et Unl) ainsi que des mouvements éducatifs (Ligue de L’enseignement, Jpa).
Pour elles, « ce projet implique un bouleversement de l’organisation de l’Ecole et de ses rapports avec les collectivités territoriales et l’Education Nationale. Si nos organisations sont favorables à une large réflexion sur l’organisation, le fonctionnement des écoles et la direction d’école, elles estiment que toute modification profonde ne peut intervenir qu’après avoir pris le temps d’un large débat et en tenant compte des avis des élus, des parents, des enseignants et plus généralement de l’ensemble des citoyens : l’Ecole est le bien de tous ».
Elles estiment que le projet « ne clarifie pas le fonctionnement administratif et financier de l’école primaire, il ne s’appuie sur aucune proposition d’évolution qui favorise la réussite de tous les élèves. Il remet en cause l’indépendance pédagogique dont doivent disposer les équipes ». Des critiques relayées par L’Expresso ces derniers jours.
Le ministre affirme qu’il « souhaite poursuivre la concertation » mais il remet à l’ordre du jour du CSE du 5 février le projet d’Epep. La demande des 20 n’a pas été entendue.
Communiqué
Communiqué
Le système : Projets européens Comenius, da Vinci, Erasmus etc.
Le B.O. n°4 publie les dates limites de soumission et les conditions à remplir pour déposer un projet européen Comenius, Erasmus, Leonardo da Vinci ou Grundtvig.
Au B.O.
Le système : Fêtes religieuses en 2007
Le B.O. n°4 publie la liste des fêtes religieuses qui donnent droit à autorisation d’absence.
Au B.O.
La classe : En seconde sur le blog
» Je trouve que le rythme de cette chanson caractérise très bien l’ambiance, les sentiments du chanteur. En effet le rythme est très rapide cela dégage une impression de peur, d’angoisse. Par exemple au début et a la fin de la mélodie, on peut entendre des claquettes. De plus, il y a aussi vers le milieu de la chanson des cris qui renforce cette angoisse. Par conséquent, le chanteur exprime merveilleusement ses sentiments ». Julia, une élève de la 2de 4dulycée de l’Iroise à Brest, donne son avis sur une chanson de Abd Al Malik. Ellele fait sur le blog de la classe, ouvert dans le cadre des célèbres Chroniques lycéennes.
Cette expérience menée par Jean-Michel Le Baut, professeur de lettres, fait suite à un autre blog où les lycéens étaient invités à « illuminer » les poèmes de Rimbaud.
Un blog
Et un autre
Les chroniques lycéennes
La classe : Le calendrier du bac à l’étranger
Le B.O. n°4 publie le calendrier et l’organisation des épreuves du bac à l’étranger.
Au B.O.
L’élève : Orientation : Les métiers de la finance
C’est un secteur qui recrute et où les moins de 30 ans sont majoritaires. « Imagine ton futur » consacre son numéro 7 aux métiers de la finance. Le magazine les présente en donnant la parole à des professionnels et en présentant les cursus scolaires à suivre. Imagine ton futur est diffusé en 3ème et en 2de dans un tiers des collèges et 6% des lycées.
Imagine ton futur
L’élève : Escape, un jeu pour cesser de fumer
Objectif : éviter la fumée des autres. « Escape » est un jeu de plate-forme où le joueur doit circuler dans divers lieux enfumés en évitant les fumées toxiques. Il reçoit régulièrement des informations sur les dangers du tabagisme passif.
Créé par Help, une campagne de la Commission européenne, il vise les adolescents. Ceux-ci peuvent aussi envoyer un mail amusant sur le tabac à leurs amis depuis le site. A découvrir à quelques jours de l’interdiction de fumer…
Le jeu
L’élève : Une association de parents dénonce le scandale de l’autisme français
« La prise en charge des enfants atteints d’autisme reste la plus catastrophique des pays occidentaux. Depuis des années, et sans réelle justification, les enfants français atteints d’autisme n’ont pas accès à un diagnostic précoce, à des soins efficaces, à l’Ecole, à une vie d’adulte ». L’association Léa pour Samy a déposé plainte pour discrimination envers les enfants autistes.
Elle estime que « 400 000 enfants atteints d’autisme ou de troubles envahissants du développement seraient laissés sans diagnostic, ni éducation, ni soins. Pour la majorité des familles, l’un des parents doit abandonner son travail pour se consacrer à son enfant, ou tout simplement le garder, faute de professionnels disponibles ».
Communiqué
L’élève : Apprenez le SMS
» Maître corbo, sur 1 arbr perché, Tenè en sn bec un fr0maje. Maîtr Renard, pr l’0deur aléché, L8 tint à peu près c’ lgg: ê bonjour, mr du korbeau. Que vo êtes j0li! kvou m’ semblez b0! « . Développé par le CENTAL (Centre de traitement automatique du langage) à l’Université de Louvain – Belgique, ce traducteur automatique permet de découvrir les règles du langage SMS.
Traducteur
L’élève : Colloque Nutrition Santé dans le 94
« Qu’est-ce qui relève des déterminants sociaux ou des singularités familiales et culturelles ? Quels sont les enjeux éducatifs et les leviers pour agir ? » Le colloque Nutritin Santé Adolescences, organisé par le Conseil général du Val de Marne le 30 janvier, tentera d’apporter des réponses en croisant l’expérience des professionnels, des parents et les points de vue des chercheurs.
Le programme
Citoyenneté : La Shoah dans les Clés de l’actualité
« La pire chose que l’on pourrait faire à ces hommes, femmes et enfants exterminés à Auschwitz – Birkenau, c’est de les oublier ». Les Clés de l’actualité du 25 janvier, donne la parole à des lycéens et des enseignants qui ont fait le voyage à Auschwitz. L’hebdomadaire consacre un dossier très accessible à la Shoah. Il interroge l’historien Georges Bensoussan sur l’enseignement de la Shoah en Europe. « Ces pages d’histoire commencent à figurer dans l’enseignement en Pologne et en Roumanie… En revanche, du côté des Etats baltes et de l’Ukraine, il y a encore beaucoup de réticences ».
Les Clés
EEDD : Climat : Réunion du GIEC à Paris
» Loin de se cantonner aux glaciers du Groenland ou aux lointaines barrières de corail, les effets du changement climatique se font d’ores et déjà sentir en France, comme le prouve par exemple la hausse de la température moyenne de 1 % enregistrée dans l’Hexagone en l’espace d’un siècle, avec une nette accélération constatée à partir du milieu des années 70. Les experts ont également pu observer un accroissement des sécheresses estivales, des crues plus fréquentes et plus fortes en hiver ou encore une récession des glaciers alpins à un niveau jamais atteint au cours des 4 derniers siècles. Les glaciers français situés à moins de 2 900 m d’altitude sont d’ailleurs dès aujourd’hui irrémédiablement condamnés. Enfin, les scientifiques de Météo-France estiment qu’à l’avenir, les vagues de chaleur estivales seront très probablement plus fréquentes, plus fortes et plus longues sur le pays. Selon le scénario A2 du GIEC, la France pourrait ainsi connaître une élévation de 3° à 3,5 °C de sa température moyenne d’ici la fin du siècle et subir des niveaux de chaleur comparables à ceux de la canicule de 2003 un été sur deux ». Les experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) se réuniront à Paris du 29 janvier au 1er février.
Près de 500 experts du climat du monde entier, désignés par les gouvernements et les organisations internationales, se regrouperont pour en approuver le résumé à l’intention des décideurs : « Bilan 2007 des changements climatiques : les bases scientifiques physiques ».
Le GIEC a été créé en 1988 par le Programme des Nations Unies pour l’environnement et l’Organisation météorologique mondiale. Depuis c’est lui qui élabore des rapports de consensus qui influent sur les décisions des politiques. Ainsi le second rapport , en 1995, a mené au protocole de Kyoto. Le Groupe de travail I du GIEC, qui se réunira au début de l’année 2007 à Paris, évalue les aspects scientifiques du système climatique, et notamment l’évolution du climat observée et prévue, ainsi que le rôle de l’homme dans cette évolution. Les Groupes de travail II et III examinent respectivement les conséquences des changements climatiques et les possibilités d’adaptation, et les solutions envisageables. Chacun de ces groupes mobilise des centaines de spécialistes pour la préparation de ces rapports.
A noter que cette conférence sera neutre en carbone : les émissions de gaz à effet de serre qui seront produites seront compensées.
Le programme
Histoire : L’épreuve du bac STG
Le B.O. bu 25 janvier publie la définition de l’épreuve d’histoire – géographie au bac STG. » L’épreuve comporte deux parties, comptant chacune pour un nombre de points identique… Première partie. Elle porte sur les “questions obligatoires” du programme d’histoire et du programme de géographie. Elle consiste en une série de cinq à sept questions à réponse courte. Cette partie de l’épreuve amène le candidat à caractériser un espace, une période, un événement, une situation ou un personnage ; et/ou à citer des acteurs ; et/ou à justifier une affirmation en proposant ou choisissant des arguments ; et/ou à localiser ou à compléter un croquis ; et/ou à proposer ou à choisir les dates-clefs ou les périodes-clefs d’une évolution ; et/ou à proposer ou à choisir une définition pour une notion.
Seconde partie. Elle porte sur les “sujets d’étude au choix” du programme d’histoire et du programme de géographie. Elle consiste en un exercice qui porte sur un ou deux document(s)… Des questions guident le candidat. Quatre exercices sont proposés au choix du candidat, qui en traite un et un seul. Les quatre exercices proposés relèvent des quatre “sujets d’étude au choix” correspondant à deux “thèmes généraux” du programme d’histoire et/ou du programme de géographie… Cette partie de l’épreuve amène le candidat à dégager l’apport d’un document à la connaissance d’une question figurant dans les programmes ou à la compréhension d’une notion ; ou à mettre en relation deux documents, pour en dégager les points communs, les différences, les oppositions ou les complémentarités.
La circulaire
Dossier de rentrée Histoire et Géo
Dossier spécial
Arts : Classes à horaires aménagés et bac Danse
Une circulaire précise les conditions d’ouverture et de fonctionnement des classes à horaires aménagés Danse dans les écoles et collèges.
Un autre texte fixe la liste des morceaux au choix pour l’épreuve d’exécution instrumentale et chorégraphique du bac technologique techniques de la musique et de la danse.
Au B.O.
Au B.O.
Professionnel : BTS TP On Line
« Ce projet a vu le jour au sein du lycée régional du Bâtiment et des Travaux Publics Saint-Lambert (Paris 15ème) en Octobre 2006. Depuis de nombreuses années, l’équipe pédagogique du BTS TP de ce lycée cherchait à mettre en place un véritable Espace Numérique de Travail permettant de suivre les étudiants dans leurs projets professionnels en entreprise, de valoriser les offres d’emplois reçues, d’améliorer la présentation des formations ». Créée et animée par des enseignants, BTS TP vise à valoriser la filière Travaux Publics. Elle y réussit bien.
En effet, elle donne la possibilité de consulter les offres d’emploi, de suivre un jeune en stage, ou de consulter son CV. BTS TP diffuse également des informations sur la filière travaux publics. Elle est aussi un lien remarquable entre une filière professionnelle et les entreprises du secteur.
BTS TP