« En nous appuyant sur une reconstruction des grilles indiciaires des fonctionnaires de l’enseignement, échelon par échelon, pour les instituteurs, agrégés et certifiés, maîtres de conférences et professeurs des universités, de 1960 à 2004, nous montrons que le pouvoir d’achat des salaires nets des enseignants du secondaire et du supérieur a baissé d’environ 20% en 25 ans, de 1981 à 2004 ». Btissam Bouzidi, Touria Jaaidane et Robert Gary-Bobo (universités de Cergy, Lille et Paris 1) mettent en évidence la baisse du niveau de vie des enseignants. On verra par exemple les graphiques pages 20, 23, 24 et 25.
Pour eux, cela » comporte d’importants coûts sociaux à long terme, en partie cachés, sous forme d’aggravation du risque moral, de baisse de la qualité et de la productivité du service, et sous forme d’anti-sélection dans les recrutements ».
Sur ce terrain ce travail confirme les résultats d’une étude d’Andrew Leigh et Chris Ryan qui ont étudié l’évolution du recrutement des enseignants en Australie depuis les années 1980. Ils constatent que « les capacités des enseignants australiens ont considérablement baissé ». Partant des tests nationaux, ils montrent que la part des étudiants les plus qualifiés à avoir choisi l’enseignement a baissé. Comment l’expliquer ? Pour eux cette évolution reflète celle des salaires dans l’éducation. Ils augmentent moins vite que ceux des autres emplois. L’étude ne dit pas si le niveau scolaire des élèves s’en est ressenti.
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Etude australienne