« Rendre gratuite la cantine pour tous, c’est prendre le risque d’amener plus d’enfants à manger dans des locaux qui sont souvent inadaptés pour cela. Plus d’enfants c’est moins de place, plus de bruit et un temps de repas diminué, ce qui est loin d’être bénéfique pour les élèves. Si des municipalités veulent investir plus dans la restauration scolaire, la PEEP s’en félicite et les invite à concentrer leurs efforts sur la qualité des matières premières, les locaux, les effectifs d’encadrement, le matériel, etc. » La Peep, seconde association de parents d’élève affiche son désintérêt pour la proposition de loi déposée par les maires de Drancy et du Bourget.
La Fcpe, première association, ne semble pas y croire non plus. « Si l’objectif de la proposition de loi du député et maire de Drancy est bien d’assurer pour tous les écoliers de France ce type de service public gratuit, alors la FCPE dit « chiche » ! Ce faisant, l’Etat créerait aux communes et aux conseils généraux une obligation très lourde financièrement, qu’ils ne pourraient prendre en charge seuls. Il lui reviendrait donc de garantir l’égalité entre les territoires en transférant aux collectivités concernées les sommes correspondantes ».
Rappelons que, dans une tribune donnée au Café le 8 janvier, l’Andev, qui regroupe les directeurs de l’éducation des villes de France, avait dénoncé le caractère conservateur de cette mesure. » La gratuité en tendant au développement de la demande de fréquentation risquerait ainsi de s’accompagner d’un augmentation des refus d’accès, privilégiant souvent les parents qui travaillent et non pas forcément les plus modestes. Enfin et surtout, depuis de nombreuses années, une majorité de commune a mis en place un système de tarification en fonction des ressources des familles. Leur objectif est celui évoqué par le député : il s’agit de faciliter la fréquentation pour tous. Dans ce cadre, certaines ont choisi la gratuité pour les familles aux ressources les plus faibles… La gratuité pour tous, favoriserait donc essentiellement les familles dont les revenus sont les plus confortables. Ainsi, sous couvert d’une mesure sociale, cette proposition correspond en réalité à une mesure de politique familiale, d’aide a l’éducation des enfants, que l’Etat mettrait en oeuvre a peu de frais au détriment des finances locales ».
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Andev