« Où en sommes-nous, entre sentiment d’immobilisme des uns et réalité des évolutions vécues par les autres ? À quoi ont abouti les réformes et innovations mises en place depuis une quarantaine d’années ? L’action des militants pédagogiques a-t-elle entraîné des changements imperceptibles mais réels dans une école qui semble ne pas savoir abandonner quelques traits venus de son histoire : une communale très généraliste et républicaine, un collège en panne de démocratisation depuis sa réforme des années soixante-dix et un lycée qui n’en finit pas de faire sa mue ? »
Cette question, les responsables de ce dossier des Cahiers pédagogiques (n°449),Richard Etienne et Michel Tozzi, l’ont posée à des enseignants, des chercheurs et même des conservateurs de l’Ecole.
Impossible de les citer tous et de montrer la richesse de leur expérience et de leurs témoignages. Par exemple, Jean-Pierre Bourreau et Michèle Sanchez, au moment où les TPE et les IDD sont menacés, montrent le lien entre l’éducation à l’autonomie et les attentes du monde économique :« l’autonomie apparaît aujourd’hui à la fois comme un facteur d’émancipation et d’accomplissement de soi et comme un facteur d’intégration dans le monde économique et social ».
Françoise Clerc analyse le changement dans les politiques éducatives. Elle montre « le caractère cyclique de certaines mesures » et leur caractère conservateur. Francine Best met en évidence les difficultés à propager l’innovation. Patrick Rayou s’interroge sur la capacité innovante des « nouveaux enseignants ». « ces jeunes collègues paraissent prêts à élaborer une déontologie professionnelle qui prémunit de l’usure et jette les bases d’un exercice du métier plus maîtrisé ».
Au terme du dossier, ce numéro des Cahiers pédagogiques propose un dossier sur le Québec. Une autre façon de parler du changement à l’école.
Qu’est ce qui fait changer l’école ? Cahiers pédagogiques, n°449, janvier 2007.
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