Que faire de la série L ?
« Les enjeux ne sont pas minces. Derrière le déclin de cette formation se profile en effet une autre menace, celle de voir disparaître un pan essentiel de notre tradition et de notre culture. Or, ce patrimoine représente une certaine vision du monde, un mode d’expression original de l’expérience humaine. Plus simplement, il nourrit une approche intellectuelle profitable à un fonctionnement social équilibré – particulièrement utile dans un monde où l’information et la communication exercent un rôle décisif ». Sous la direction de Philippe Forstmann et Catherine Becchetti-Bizot, le rapport de l’Inspection générale sur la revalorisation de la série littéraire du lycée apparaît bien comme une dernière chance.
Car en quarante ans, la série littéraire est passée de 50% des élèves des lycées généraux à près de 10%. Ce déclin extrêmement rapide l’amène tout près de l’extinction. Déjà nombre d’établissements ferment ces sections ou ont le plus grand mal à les maintenir. Parallèlement la filière s’est féminisée à outrance et offre des débouchés réduits aux élèves titulaires du bac L.
Que faire ? L’inspection analyse différents scénarios : fondre toutes les séries d’enseignement général, réunir les séries ES et L ou encore rénover la filière littéraire. C’est finalement cette dernière option qui a leur préférence.
Ils proposent d’abord de redonner aux maths et aux sciences plus de place dans la filière L de façon à en réaffirmer le caractère général. Mais pour cela il faudrait « adapter leurs programmes et leur pédagogie ». Parallèlement la série serait structurée autour de 5 options majeures clairement identifiables à des débouchés : « communication et maîtrise des langages », « arts et cultures », « littératures et civilisations », « sciences humaines », « institutions et droit ».
Mais le succès de cette série passe aussi par une réorganisation en aval et en amont. En amont il s’agit de repenser les options de seconde pour y faire une place à cette orientation. En aval, de favoriser l’accès des bacheliers de la nouvelle série à des études supérieures porteuses d’emploi.
Parmi les obstacles mis en avant par l’Inspection, le caractère individualiste des enseignants de la série qui freinerait les évolutions pédagogiques. La série L est celle est la plus rétive aux TPE alors que pour l’Inspection l’approche transdisciplinaire est nécessaire pour les enseignements dominants de la série.
http://media.education.gouv.fr/file/63/8/3638.pdf
Redoublants au bac STG
Le B.O publie un arrêté relatif à la conservation des notes et aux dispenses d’épreuves des candidats au bac STG ayant échoué au bac STT. Au bac STG, « Les candidats à l’examen du baccalauréat en « série sciences et technologie de la gestion » (STG) qui sont autorisés à conserver des notes dans les conditions fixées par les articles D. 336-13 et D. 336-14 du code de l’éducation, et qui se présentent après avoir échoué à l’examen du baccalauréat en « série sciences et technologies tertiaires » (STT), peuvent conserver les notes, épreuve par épreuve ». Le texte précise les conditions selon les épreuves. » Les notes obtenues en français, histoire-géographie, philosophie, économie-droit, éducation physique et sportive, langue vivante 1, langue vivante 2, mathématiques sont conservées quelle que soit la spécialité choisie en série STG ; les notes obtenues aux épreuves facultatives une et deux sont conservées quelle que soit la spécialité choisie et quelle que soit la matière d’option ; la note obtenue en éducation physique et sportive de complément est conservée quelle que soit la spécialité choisie en série STG, cette disposition concernant uniquement les candidats scolaires ; et, s’agissant de l’épreuve de spécialité, la moyenne sur vingt points des deux notes, indissociables, obtenues aux épreuves pratiques et d’étude de cas des spécialités « action et communication commerciales », « action et communication administratives », « comptabilité et gestion », « informatique et gestion », de la série STT, peut être conservée respectivement pour l’épreuve de spécialité de « mercatique », « communication et gestion des ressources humaines », « comptabilité et finances d’entreprise », « gestion des systèmes d’information ». Sont dispensés, à leur demande, de l’épreuve obligatoire de langue vivante 2 de la série STG pour la session 2007 de l’examen, les candidats qui se présentent à l’examen dans cette série après avoir échoué à l’examen dans la série STT et qui ont été réglementairement autorisés à remplacer l’épreuve obligatoire de langue vivante 2 de la série STT par une épreuve de langue vivante 1 renforcée ». L’Expresso avait fait connaître ce texte le 22 septembre.
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/42/MENE0602291A.htm
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/09/index220906.aspx