« L’état actuel de la démocratie scolaire au Québec et l’ampleur des enjeux que soulèvent les conditions de son exercice soulèvent des défis importants pour l’avenir. Certes, nous constatons des acquis significatifs, notamment en ce qui touche le suffrage universel aux élections scolaires, la gestion participative au sein des établissements – que favorisent les conseils d’établissement – et la place accordée aux parents dans la structure de participation. Mais force est d’admettre la présence d’écueils qui font obstacle au plein exercice de la démocratie scolaire et qui menacent sa pérennité » Le Conseil Supérieur de l’Education québécois vient de rendre un rapport qui alerte sur la place des parents dans l’école.
Selon le CSE, la participation aux élections scolaires serait en chute et les élus parfois trop politisés. Le CSE note également que » les représentants des parents ne sont pas toujours vus comme des partenaires à part entière » et que « au conseil d’établissement, un rapport de force persiste entre les spécialistes de l’éducation – principalement les enseignants – et les non-spécialistes – principalement les parents -. Les premiers expriment une certaine réserve au regard de la place accordée aux parents et aux citoyens dans le milieu scolaire, craignant que l’instauration du conseil d’établissement n’entrave leur autonomie professionnelle. Les seconds s’inquiètent de la persistance d’une mentalité voulant que les spécialistes de l’éducation soient les seuls responsables de l’éducation ».
Aussi le CSE invite-il le gouvernement à mettre en place des formations obligatoires pour les parents élus et un dédommagement financier pour leur participation aux instances scolaires.
Rapport