« Le projet d’arrêté concernant le cahier des charges de la formation des maîtres introduit de graves dispositions qui n’avaient jamais été évoquées lors des discussions avec le ministre et son Cabinet » affirme le Sgen-Cfdt. « Le projet d’arrêté, s’il reprend le principe du référentiel unique de compétences professionnelles, le réduit à néant ». Le Sgen dénonce particulièrement « la rupture brutale de l’équilibre de la formation initiale au détriment du temps en IUFM : stage filé entériné sans évaluation pour le 1er degré, 8 h de stage soit deux classes à prendre en charge pour les stagiaires 2nd degré,.. la poursuite de la formation professionnelle pendant les deux premières années d’exercice sans apporter aucune garantie de moyens budgétaires nouveaux, ce qui conduira à assécher les moyens de la formation continue ou à faire supporter les départs en stage par les collègues des établissements,.. le rétablissement, au détour d’une phrase, de la bivalence des enseignants au collège alors que ce sujet n’a jamais été abordé, la dénaturation de la place faite à la recherche en éducation, le transfert de pans entiers de la formation professionnelle initiale vers les établissements sans aucune contrepartie ». Pour le Sgen-Cfdt, » ce projet d’arrêté n’est ni amendable, ni acceptable. Il faut le reprendre de fond en comble ».
Même refus mais motivé différemment pour le Snes. » Concevoir la formation sur la durée, tant en amont qu’en aval, est une nécessité depuis longtemps proposée par le SNES mais la financer par une augmentation du stage en responsabilité (porté à huit heures) reviendrait à alourdir la charge de travail des stagiaires et développer l’idée que nos métiers s’acquièrent essentiellement par mimétisme ne laissant guère de temps à la réflexion et le retour sur les pratiques… Le développement prôné de la bivalence, déconnecté de tout lien avec les parcours universitaires et les cohérences disciplinaires relève d’une mesure purement gestionnaire au détriment de la qualité de l’enseignement dispensé. La création de CAPES bivalents, destinés aux enseignants de collège reviendrait à scinder le corps des certifiés et retrouver une situation révolue, antinomique avec l’accès élargi d’une classe d’âge au baccalauréat et aux études supérieures ».
Le Se-Unsa est moins critique. » Il constate avec satisfaction que le ministère l’a rédigé en s’inspirant largement des recommandations du HCE. Le Se-Unsa approuve la démarche qui centre la formation initiale des enseignants sur les compétences professionnelles qu’ils doivent acquérir, quel que soit leur niveau d’exercice. Il soutient la démarche de pré-professionnalisation dès l’université qui permet d’asseoir l’orientation des étudiants vers le métier d’enseignant. Dans le cadre contraint d’une formation initiale professionnelle d’une seule année après le concours, il adhère à la proposition de sa poursuite durant les deux années qui suivent la titularisation ». Cependant le texte doit » préciser quels moyens (temps, formation, rémunération) seront alloués à ces formateurs, sans quoi on se limiterait à une pétition de principe inefficace et démobilisatrice ».
Le texte final doit être soumis au CSE du 14 décembre.
Communiqué
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Rappel : sur la formation des enseignants