« La conclusion de tout ça, c’est que les données scientifiques actuelles n’indiquent pas de différence d’efficacité entre les approches analytiques et synthétiques. Mais elles sont en quantité insuffisante, et donc le débat n’est pas clos. Si vous voulez avoir le fin mot de l’histoire, il ne sert à rien de faire des contorsions statistiques pour déformer l’interprétation normale des données, il faut simplement encourager de nouvelles recherches rigoureuses et à grande échelle sur le sujet ». Franck Ramus répond à la publication par l’association Enseignement et Liberté, une organisation conservatrice qui défend l’enseignement privé et la méthode syllabique, d’un rapport sur « les rendements des différentes méthodes d’enseignement de la lecture » par Patricia Perennes de l’ENSAE Junior Etudes.
Enseignement et Liberté en déduit que « d’après les calculs mêmes du NRP, on a trois chances sur quatre d’obtenir de meilleurs résultats par la voie alphabétique (appelée savamment phonosynthétique) que par la voie semi-globale (ou phonoanalytique)… C‘est pourtant ce choix que refusent de faire les spécialistes de la lecture en France, en se fondant sur une conclusion fausse du NRP ». Ce que conteste F. Ramus qui dénonce la méthode utilisée par l’association et relève des erreurs de calculs et quelques acrobaties statistiques…
Mise au point de F. Ramus