Les dispositifs relais et les familles
Le Centre Alain Savary (INRP) organisait deux journées d’étude les 18 et 19 octobre, à destination des professionnels des dispositifs relais, sur la question » Dispositifs relais et familles : quels enjeux pour la réussite des élèves ? ». Entre reconnaissance et hostilité, entre confiance et résistance, les rapports familles – enseignants semble ambigus. La perception finale du dispositif relais par les parents dépend du devenir de leur enfant à la sortie de celui-ci.
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/contribs_relaispp_index.aspx
Les bons résultats préparent-ils un bel avenir ?
Faut-il vraiment se satisfaire de bons résultats aux examens ? Voilà une question paradoxale, qui renvoie, elle aussi, au débat sur la productivité scolaire. L’actualité permet de l’aborder.
Des résultats exceptionnels en Angleterre. Le 19 octobre, le Department for Education and Skills a publié les résultats du Gsce anglais. Le Gesce est l’équivalent de notre brevet. Ses résultats conditionnent l’accès aux différents lycées. Le ministre anglais de l’école, Jim Knight, a affiché sa satisfaction après la publication de résultats exceptionnels.
Qu’on en juge. On est passé de 56 à 58% de jeunes ayant de bons résultats (au moins 5 grades A à C), ce qui représente une progression tout à fait exceptionnelle. Le pourcentage d’élèves ayant de bons résultats en anglais et maths a augmenté de près de 1% (45%). Soit 9% de plus qu’en 1997.
Une tendance constante à la hausse. Les conservateurs pinaillent trouvant que sur telle ou telle matière les scores ne sont pas aussi bons. Mais ce qui frappe l’observateur étranger c’est la hausse constante des résultats à tous les tests dans le système éducatif anglais. La consultation des statistiques du Dept of Education and Skills est éclairante. Cette hausse rappelle d’ailleurs une augmentation tout autant frappante aux Etats-Unis depuis la mise en place de la loi No Child Left Behind. Ainsi les performances des jeunes Américains sont passées en maths de l’indice 276 en 1971 à 281 en 2004. Les deux pays ont en effet mis en place des systèmes d’évaluation qui servent à piloter le système éducatif.
Les limites du pilotage par les résultats. La question est bien sûr dans l’interprétation des résultats. Selon une étude de Mary James, Institute of Education London University, publiée en août dernier, l’importance accordée aux tests aboutit à focaliser le travail scolaire sur ce seul objectif. Dans une enquête portant sur 1 500 établissements anglais, elle a mis en évidence que 80% des enseignants donnaient la priorité à la préparation des tests sur les programmes scolaires. L’apprentissage de l’autonomie est particulièrement sacrifié au bachotage. Pour elle, « le vrai message c’est que si on doit mettre en place »l’apprentissage tout au long de la vie » on doit encourager les enfants à devenir indépendants dans leurs apprentissages ». Et pour cela elle invite le gouvernement à abandonner son système de test et les enseignants à développer l’autonomie chez les élèves. Au bout du compte ça devrait également permettre d’améliorer les résultats.
http://www.dfes.gov.uk/rsgateway/
Sciences : La désaffection des filières scientifiques est sélective
» Les filières scientifiques sont indéniablement en perte de vitesse, avec une baisse globale des effectifs d’environ 6 % sur la période 1995 1995-2000 20005. La baisse a perduré durant la période 2000 2000-2005, mais dans une moindre mesure (- 3 %) » précise une récente Note du Centre d’analyse stratégique, un service du Premier ministre. Mais cette désaffection touche essentiellement le premier cycle universitaire. » Si le nombre de bacheliers S est quasi stable depuis 1996, première année où l’on a enregistré la première baisse importante des inscriptions dans les filières scientifiques à l’université, l’analyse des taux de poursuite des nouveaux bacheliers dans les différentes filières montre une désaffection pour les « disciplines générales » de l’université. En effet, le taux de poursuite des bacheliers généraux dans les filières Sciences à l’ l’université a chuté de près de la moitié entre 1995 et 2005, passant de 19,7 % à 11,7 %, celui des bacheliers S, quant à lui, passant de 39,9 % à 22,8 %. À l’inverse, les filières universitaires les plus sélectives (Santé et écoles d’ingénieurs à l’université notamment) ont bénéficié d’un afflux de nouveaux bacheliers ».
Cette désaffection ne tient pas au hasard. Une récente étude ministérielle, citée dans L’Expresso du 29/9/2006, montre que » tous les résultats obtenus convergent pour démontrer des conditions d’insertion professionnelle plus difficiles et la moindre valorisation – en termes de qualification et de rémunération – des sortants diplômés d’une formation en sciences fondamentales comparativement aux sortants diplômés d’une formation en sciences appliquées ».
Etude (pdf)
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/noteveille30.pdf
Rappel : L’Expresso du 29 / 9
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/09/index290906.aspx
Rappel: Colloque Comment donner le goût des sciences
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2005/10/index141005.aspx
Mixité sociale et sectorisation dans FSC
« Oui, des études récentes montrent que selon les territoires, les chances de réussite des élèves peuvent être différentes. Cela s’explique en partie par la plus ou moins grande mixité sociale des écoles et des établissements ; par la stabilité ou l’instabilité des équipes, par l’expérience ou à l’inexpérience des professionnels, par la coopération des différents acteurs en interne et à l’externe de l’école. Or, les familles ne sont pas égales face à ce qui au final s’agrège et constitue cet « effet territoire » car certaines, parce qu’elles ont plus de ressources peuvent s’en affranchir plus facilement que d’autres ». Fenêtres sur Cours n°290 offre un important dossier sur la sectorisation.
Il mêle témoignages d’enseignants et de chercheurs comme la géographe Catherine Barthon et la sociologue Brigitte Monfroy. Pour elles, l’école garde sa place dans la lutte contre la ségrégation. « Certaines observations locales montrent en effet que la mixité résidentielle n’a pas forcément d’incidence sur la mixité à l’école. Pour cette raison, il faut aussi chercher des solutions du côté de l’école. C’est d’abord en travaillant à rendre plus égalitaire l’offre de formation et en maintenant un objectif commun de réussite pour tous les élèves que l’on réduira les écarts. On sait aujourd’hui que là où se mettent en place des expérimentations, du travail en équipe, des fonctionnements innovants dans certains quartiers défavorisés, la réussite des élèves et l’attrait du projet pédagogique suffisent à rendre de nouveau attractives ces écoles et à leur conférer davantage de mixité. Le vrai défi à relever aujourd’hui est sans doute à chercher du côté de ces expériences en les transférant et en assurant leur pérennité ».
http://www.snuipp.fr/IMG/pdf/fsc290.pdf
Autoritarisme et décadence
« Dans le dernier numéro de la revue Liaisons sociales…, vous prononcez un réquisitoire sévère contre les décisions annoncées par le président de la République,le premier ministre et le ministre de l’éducation nationale… « Philippe Meirieu rend publique cette lettre de janvier 2006 du recteur de Lyon qui l’invite à se taire.
C’est pour dénoncer l’autoritarisme ministériel. « Soyons clairs : d’une part, l’état des recherches scientifiques sur la lecture ne permet pas – c’est le moins que l’on puisse dire – de considérer les propos du ministre comme les plus assurés scientifiquement… Mais, même s’il en était autrement, nous ne serions pas, pour autant, contraints de le suivre ».
Derrière ce phénomène, cet appétit pour les méthodes du passé et l’autorité, il voit se profiler le discours de la décadence. » Les « discours de la décadence » pointent des questions effectivement préoccupantes (comme l’exclusion par exemple), mais ils le font toujours dans une logique du bouc émissaire : il s’agit non pas d’analyser la complexité des situations, mais de chercher et punir les coupables… Ils s’installent dans la nostalgie et en appellent à la restauration… Ne soyons pas naïfs : ce discours de la décadence fait le lit du totalitarisme car il finit toujours par en appeler à l’homme providentiel ».
http://www.meirieu.com/nouveautesblocnotes.htm
L’Université d’automne de La Londe refait l’Ecole
Ca fait six ans que ça dure, et manifestement ça ne se guérit pas. Plus de 400 enseignants des écoles qui traversent la France et paient leur place pour aller entendre, trois jours durant, une quarantaine de chercheurs en éducation… L’attrait de la mer et de l’été indien varois ? Certes, le bonus est apprécié. Mais il faut attendre la fin de la soirée (ou parfois la nuit) pour voir errer quelques grappes prenant l’air. Parce que de 8h 30 du matin à 22h, ça carbure… Toutes les deux heures, changement de cavalière. Le speed-dating de la pédagogie, le coq-à-l’âne professionnel : les maths, l’EPS, le sexisme à l’école, la maternelle la littérature de jeunesse, la place de l’art à l’école, la notation, l’informatique, l’école rurale, l’usage de sa voix (eh oui, c’est le premier outil professionnel…), la liaison CM2-6e… Comment choisir ?
Cette année encore, il a bien fallu constater que la potion a pris. Certes, les débats ne se sont pas forcément limités à l’empathie, thème de la conférence en plénière de Boris Cyrulnik : Goigoux ne s’est pas gêné pour discuter en toute franchise de ce qui fâche en lecture, Guérin a prôné le changement de structures scolaires en essuyant les doutes de la salle devant les carences de pilotage institutionnel, MC Courteix a défendu bec et ongle la nécessité de l’intégration des élèves handicapés, face à une salle confrontée chaque jour aux manques de moyens d’accompagnement, Garcia-Debanc a prôné un enseignement exigeant de l’ORL, Brissiaud et Charnay ont développé avec verve leurs options pour les maths…
Découvrez le dossier spécial du Café sur l’université d’automne du Snuipp.
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/univsnuipp06_index.aspx
Lecture : les chercheurs contredisent Robien
» Conformément aux résultats scientifiques, les nouveaux programmes laissent aux enseignants le choix entre les nombreuses méthodes utilisant des approches synthétiques, analytiques, ou une combinaison des deux, dans la mesure où, quelle que soit la méthode choisie, l’enseignant prend soin d’enseigner les correspondances graphèmes-phonèmes, afin de développer l’automatisation de la reconnaissance des mots et la compréhension.
Compte tenu des textes de loi définissant les programmes, et compte tenu des travaux scientifiques qui les inspirent, il n’y a donc pas lieu d’exiger des enseignants le recours à une méthode unique. Il n’y a notamment pas lieu de leur imposer l’usage d’une méthode exclusivement synthétique (parfois appelée « la méthode syllabique ») ». A l’initiative de F. Ramus et R. Brissiaud, vingt deux chercheurs (dont M. Fayol, R. Goigoux, J.-E. Gombert, L. Sprenger-Charolles etc.) condamnent les déclarations du ministre de l’éducation nationale en faveur de la méthode syllabique. Ils démentent particulièrement ses affirmations selon lesquelles il ne ferait qu’appliquer les résultats des travaux des scientifiques.
Certains s’étaient exprimés sur ce sujet ces derniers jours sur le site des Cahiers pédagogiques en prenant des distances avec les propos ministériels. Depuis il y a eu l’appel à la dénonciation de Sos Education et la mise en route de la procédure contre P. Frackowiak. Ce nouveau texte clarifie leur position.
Cette déclaration est-elle susceptible d’arrêter les provocations, les menaces et les sanctions ? Est-il de nature à rassurer les parents et à ramener la confiance dans les écoles ? On peut en douter. En février 2006, dans un article publié par le Café, dix-huit chercheurs avaient déjà condamné la méthode syllabique.
http://www.lscp.net/persons/ramus/lecture/lecture2.html
http://www.cahiers-pedagogiques.com/article.php3?id_article=2640
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/contribs_ramus.aspx
L’Apfée, Robien et le coût de la réussite éducative
« La dévalorisation du déchiffrage… n’est pas en accord avec les préconisations de la circulaire du 3 janvier 2006 relative à l’apprentissage de la lecture. On ne peut prétendre revoir ou prolonger les activités scolaires en se mettant en contradiction avec les préconisations officielles ». L’audit signé par Pierre-Louis Remy, Viviane Bouysse (IG) et Philippe Sultan (IGAEN) n’épargne pas l’Apfée.
Créée en 1984, l’Association pour favoriser une école efficace s’appuie sur les travaux de Gérard Chauveau. Elle anime des clubs « Coup de pouce » qui interviennent après la classe au profit des écoliers en difficulté. La formule est bien rodée et originale. Elle associe une prise en commun du goûter, une séance de lecture écriture et la lecture d’une belle histoire. Les parents font partie du dispositif : ils s’engagent devant le maire à participer au club et à accompagner leurs enfants.
Du coup, les résultats sont au rendez-vous. 96% des parents sont satisfaits, 88% pensent être capables d’aider leur enfant les années suivantes. Les maîtres des enfants estiment que « pour les trois quarts d’entre eux la motivation, la confiance en soi, l’intérêt pour l’écrit et le rapport à l’école se sont améliorés » précise le rapport.
Mais voilà : jugé « intéressant et apprécié, offrant certaines garanties du fait de son caractère structuré et de ses liens avec l’Education nationale, le dispositif Coup de pouce CLE est sélectif et coûteux ». C’est sans doute le dernier adjectif qui fâche.
L’Apfée appuie aujourd’hui plusieurs milliers d’élèves et vise 60 000 enfants. Cela représenterait 12 millions d’euros « ce qui est 4 fois les crédits centraux pour les associations concourant à la politique de réussite éducative »précise le rapport. L’Apfée est invitée à utiliser des bénévoles ou à aider moins d’enfants.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/064000797/index.shtml
http://www.apfee.asso.fr/
Lecture : Jean-Emile Gombert appelle à la désobéissance
« Aucun chercheur sérieux ne peut prétendre connaître la bonne méthode de lecture ! Les résultats scientifiques conduisent à affirmer la nécessité d’enseigner, dès le début du Cours Préparatoire, les correspondances entre les lettres et les sons, mais ils ne permettent pas de trancher sur la meilleure façon d’y parvenir : par une méthode syllabique (le b-a- ba), par décomposition des mots en unités de plus en plus petites, ou par une démarche qui combine ces 2 approches… Il est erroné d’affirmer que la recherche scientifique impose l’utilisation de la « méthode syllabique », et qu’elle serait la mieux adaptée au fonctionnement du cerveau. Il est insensé de rendre cette méthode obligatoire, de sanctionner les Inspecteurs qui en dénoncent le simplisme, et d’interdire aux formateurs d’expliquer, en accord avec les textes officiels, la complexité de l’enseignement de la lecture. Face à des instructions contraires aux textes, il convient d’initier un large mouvement de grève du zèle, de refuser d’enfermer l’enseignement de la lecture dans le b-a- ba ; en d’autres termes, il convient d’appliquer les textes, donc de désobéir au Ministre qui les caricature ». Dans un article adressé à Education & Devenir, Jean Emile Gombert, professeur de Psychologie du développement cognitif à l’université Rennes 2, appelle clairement à la désobéissance devant les décisions ministérielles sur la lecture.
M. Gombert est un spécialiste de l’apprentissage de la lecture. Ses travaux sur le déchiffrage et sur le décodage ont été parfois utilisés par Gilles de Robien pour appuyer sa décision d’imposer la méthode syllabique.
Par exemple, le très récent DVD « Apprendre à lire » diffusé par le ministère de l’éducation nationale auprès des enseignants, utilise son autorité pour justifier les thèses ministérielles. Au prix, il est vrai, de coupes sévères dans les propos de M. Gombert, comme le Café l’a démontré récemment. Le ministère avait simplement coupé les propos hostiles à la méthode syllabique de M. Gombert…
Finalement, la manoeuvre se retourne contre ses auteurs. Cette déclaration, signée très clairement « Caution récalcitrante » répond à cette manipulation et rétablit la pensée de M. Gombert.
http://education.devenir.free.fr/Lecture.htm#zele
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/10/index021006.aspx
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/contribs_dvdlecture.aspx
http://www.bienlire.education.fr/01-actualite/document/gombert.pdf#search=%22gombert jean emile%22
Goigoux : « On jette la défiance sur les maîtres »
« Ce que le ministre appelle maintenant – parce qu’il n’arrête pas de changer de définition – une méthode syllabique, ce sont toutes les méthodes qui enseignent les correspondances entre les lettres et les sons. Si c’est ça, une méthode syllabique, on est d’accord. Le problème est qu’il prend parti sur la meilleure manière d’établir les correspondances entre les lettres et les sons. Celle qu’il décrit comme la meilleure est très datée : c’est la manière syllabique des années 1940. Mais rien, du point de vue scientifique, ne permet de défendre que c’est la meilleure. Les cautions scientifiques du ministre sont maintenant dégonflées ». Roland Goigoux expose dans Ouest France son opposition à Gilles de Robien.
« Après débat, au printemps, le ministre a modifié les programmes. Le texte dit qu’il faut enseigner les correspondances entre les lettres et les sons avec des démarches complémentaires : une approche syllabique et une approche qu’on pourrait presque qualifier de « globale ». Avec mes collègues, nous défendons ces textes, qui ont force de loi. Si on est en porte à faux avec le ministre, c’est parce que lui-même, oralement, trahit son écriture. Nous sommes plus légalistes que lui ! Si un pays peut s’offrir le luxe d’avoir de la défiance vis-à-vis de ses maîtres, cela se saurait. On a besoin de cette confiance, qui est justifiée dans 95 % des cas. Instiller le trouble, comme on le fait aujourd’hui en annonçant des choses fausses, jeter la défiance, inciter les parents à la délation, puisqu’on en est quasiment là, c’est prendre un risque énorme, déraisonnable ».
Article de Ouest France
http://www.ouest-france.fr/ofinfosgene.asp?idDOC=339033&idCLA=3636
Libé dévoile Sos Education
« Anti-Etat et anti-service public, ultraconservateur sur le plan des valeurs, SOS Education fait partie d’une mouvance autour de Liberté chérie, une association qui juge les Français «oppressés par un Etat surdimensionné et une réglementation excessive». L’article de Libération montre aussi que c’est une affaire familiale de spécialistes de la communication.
http://www.liberation.fr/actualite/societe/215225.FR.php
Voir aussi : « Globale ou B A BA » de Laure Dumont
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/10/index231006.aspx
Lecture : Robien recule
« Suite à un courrier de Pierre Frackowiak, le ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a pris acte de ses regrets et a pris bonne note de l’affirmation de sa loyauté à l’égard des textes officiels ». Le communiqué du 31 octobre de G. de Robien ne promet pas l’enterrement de la procédure disciplinaire lancée contre Pierre Frackowiak, cet inspecteur de l’éducation nationale poursuivi pour avoir critiqué la méthode préconisée par le ministre. Mais pour l’intéressé, il « va dans le sens de l’apaisement… Je (l)’interprète comme un pas vers une issue positive de la procédure disciplinaire ».
Le même jour, selon l’AFP, Roland Goigoux a appris qu’il pourrait participer à deux séminaires officiels de formation sur la lecture.
Récemment 22 chercheurs avaient publié un communiqué contredisant les déclarations ministérielles. Depuis plusieurs semaines, les interdits lancés contre R. Goigoux et P. Frackowiak avaient mobilisé les syndicats. Le Sien (Unsa), principal syndicat des inspecteurs, avait lancé un mouvement d’action inédit dans les rectorats.
http://www.education.gouv.fr/cid4127/le-ministre-prend-acte-de-l-affirmation-de-loyaute-d-un-i.e.n.html
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/10/index201006.aspx
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/10/index191006.aspx
L’Inrp est-il productif ?
On le saura quand l’audit ordonné par le gouvernement sera publié. L’audit vise à » proposer les mesures permettant de garantir le dynamisme et la bonne santé financière de l’INRP au-delà de la période actuelle de croissance ; suggérer des pistes d’amélioration dans la structure et l’organisation de l’institut, ainsi que son articulation avec d’autres opérateurs susceptibles d’intervenir, au niveau européen et international, dans le domaine de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche ».
http://www.audits.performance-publique.gouv.fr/performance/audit_ci.php?idref=97