« Encore trop peu d’informations sur le poids des facteurs professionnels sur la santé de la population sont actuellement disponibles en France. Afin de pallier en partie cette carence, le Département santé travail (DST) de l’Institut de veille sanitaire (InVS) développe divers systèmes de surveillance épidémiologique de la santé au travail, destinés à fournir régulièrement des indicateurs diversifiés concernant les risques professionnels dans la population française ». L’étude » Analyse de la mortalité et des causes de décès par secteur d’activité de 1968 à 1999 à partir de l’Echantillon démographique permanent » vient pallier ces lacunes.
Rassurons d’abord les enseignants. Si le métier est connu pour le stress qu’il génère, « les hommes (et les femmes) ayant travaillé dans ce secteur d’activité présentent une nette sous-mortalité globale ».
Mais il n’en va pas de même pour toutes les professions. Ainsi, » chez les hommes, le secteur industriel se distingue par une tendance à des excès de mortalité (sauf dans la construction électrique et électronique). Cette surmortalité concerne diversement les pathologies cancéreuses, non cancéreuses et les morts violentes selon l’industrie considérée. Dans le secteur tertiaire en revanche, les hommes présentent plutôt des taux comparables ou inférieurs à l’ensemble des autres secteurs. On notera des exceptions pour le commerce alimentaire et l’hôtellerie-restauration, secteurs dans lesquels on observe des excès de décès par cancer digestif et par certaines pathologies non cancéreuses et morts violentes ». Des éléments à prendre en compte dans l’orientation des élèves ?
http://www.invs.sante.fr/publications/2006/rapport_cosmop/index.html